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CHAPITRE 12: L'EXIL ET LE RETOUR

Plusieurs dates ont été proposées pour la période de l'exil qui avait été prédit par les prophètes de Juda (Jérémie 30:3). On peut le faire commencer au moment de la première déportation en 597 av. J.-C., quand Jojakin et les nobles du pays furent emmenés en captivité (Esther 2:6; Matthieu 1:11). Plus souvent, on le fait débuter avec la deuxième déportation, lors de la chute de Jérusalem en 587 av. J.-C. La date de la fin de l'exil varie également. Il prit officiellement fin, quand Cyrus publia en 538 av. J.-C. le décret autorisant les juifs à rentrer chez eux. Cependant il y a des historiens qui calculent les 70 ans de l'année de la destruction du temple (587 av. J.-C.) à celle de sa reconstruction (516/515 av. J.-C.) (2 Chroniques 36:21; Jérémie 29:10).

 

L'exil à Babylone:

En 605 av. J.-C., la 3° ou 4° année du règne de Jojakim, Nebucadnetsar, s'étant emparé de Jérusalem, avait transporté à Babylone les vases du temple et emmené captifs des jeunes gens de sang royal, parmi lesquels Daniel (2 Chroniques 36:2-7; Daniel 1:1-3). La première véritable déportation cependant eut lieu en 597 av. J.-C. Elle est décrite dans 2 Rois 24:12-16. Cette année-là, le roi, sa mère, ses épouses et environ 10.000 hommes, dont 7.000 notables et 3.000 artisans, partirent pour Babylone. Puis un deuxième contingent partit, quand Jérusalem eut été détruite, dix ans plus tard, en 587 av. J.-C. Nebucadnetsar ne laissa dans le pays que les plus pauvres, des cultivateurs et des vignerons (2 Rois 25:2-21; Jérémie 39:8-10; 40:7; 52:12-34). Guedalia fut nommé gouverneur de Juda par les Babyloniens et assassiné quelques années plus tard par Ismaël, membre de la famille royale. Des troubles incitèrent Nebucadnetsar à revenir en Canaan en 582 av. J.-C. et à s'y livrer à de nouvelles représailles. Les amis de Guedalia emmenèrent de force le prophète Jérémie et s'enfuirent en Egypte. Jérémie 52:30 mentionne une troisième déportation, qui date de la même année.

Les premiers exilés furent installés dans la région du fleuve Kebar (Ezéchiel 1:1.3), un canal de 90 km de long reliant l'Euphrate au nord de Babylone au même fleuve au sud d'Ur en Chaldée. Jérémie savait que leur séjour à l'étranger serait long. Il avait prophétisé qu'il durerait 70 ans (Jérémie 25:1.11.12) et leur conseilla de se construire des maisons, de cultiver des jardins et de se multiplier (Jérémie 29:5 ss.). Quoique soumis sans doute à des travaux forcés, ils jouissaient d'une certaine liberté et ne semblent pas avoir été particulièrement malheureux, si ce n'est qu'ils vivaient loin de leur patrie et du temple. Ils modifièrent donc leur vie cultuelle. Ne pouvant plus apporter de sacrifices, ils se réunissaient sur un plan local et célébraient des cultes dans ce qu'on appela par la suite des synagogues. Ils vécurent dans la paix et certains connurent la prospérité. D'autres accédèrent même à des postes élevés (Daniel 2:48), à tel point qu'ils furent loin de retourner tous en Palestine, quand Cyrus leur en donna la permission.

Nebucadnetsar connut un long règne et mourut en 562 av. J.-C. Son fils et successeur Evil-Merodak (Amel-Marduk) libéra Jojakin, ancien roi de Juda, et lui permit de manger à sa table jusqu'à la fin de sa vie (2 Rois 25:27-30). Il était, à l'inverse de son illustre père, un souverain faible et incompétent. Il fut assassiné par son beau-frère Nériglissar (Nergal-Scharetser) qui avait participé au siège de Jérusalem et régna efficacement sur Babylone de 560 à 556 av. J.-C. Son jeune fils Labashi-Marduk lui succéda, mais fut bientôt déposé par le parti des prêtres, en faveur de Nabonide (556-539 av. J.-C.).

Ce dernier attribua sa réussite à Marduk. Il l'adora ainsi que d'autres dieux à qui il construisit de nombreux temples. Mais sa dévotion pour les anciennes divinités de Babylone (Sin, dieu de la lune, et Shamasch, dieu du soleil) diminua son zèle pour Marduk que Nebucadnetsar avait vénéré avec ferveur. C'est pourquoi les prêtres de Marduk s'opposèrent à lui. Il quitta alors Babylone et alla s'installer à Teima, au sud-est d'Edom, dans le désert d'Arabie. En son absence, son fils Belschatsar régna sur l'empire.

Belschatsar ayant refusé de s'humilier, l'empire babylonien tomba aux mains des Mèdes et des Perses (Daniel 5:28). L'empire des Mèdes se trouvait à l'est de Babylone. Ils avaient jadis aidé les Babyloniens à vaincre les Assyriens. Cyrus II, le roi perse vassal des Mèdes, se révolta contre leur roi Astyage vers 550 av. J.-C. Il prit la capitale Ecbatane, détrôna Astyage et assura la prédominance des Perses sur le vaste empire mède. Il progressa vers l'ouest et s'empara des villes grecques sur la côte de l'Asie Mineure. En 539 av. J.-C., il entra dans Babylone, arrêta Nabonide sans combattre et se proclama lui-même roi du monde. Il fonda l'empire le vaste de l'époque qui subsista pendant deux siècles, jusqu'aux conquêtes d'Alexandre le Grand. Cyrus attribua sa réussite à Marduk à qui il rendit sa place d'honneur et sa dignité à Babylone. Dans Esaïe 45:1, il est appelé l'oint de l'Eternel. Bien qu'il n'adorât pas Yahvé, le prophète vit en lui la main de l'Eternel qui vainquit les Babyloniens, oppresseurs de son peuple, et permit aux juifs de rentrer dans leur patrie. 42.360 d'entre eux saisirent l'occasion et repartirent chez eux (Esdras 2:64), mais beaucoup décidèrent de rester en Babylonie et formèrent avec d'autres congénères ce qu'on appela la diaspora.

L'exil fut pour les juifs une sérieuse mise à l'épreuve de leur foi. Ils étaient convaincus en effet que Dieu avait choisi Jérusalem et que la dynastie de David ne s'éteindrait jamais, que l'alliance conclue par le Seigneur et leur accomplissement des rites prescrits par la Loi les mettaient à l'abri de toute catastrophe. D'autre part, les Babyloniens attribuèrent leur victoire à Marduk et proclamaient qu'il était plus puissant que Yahvé. Les juifs étaient tentés de se tourner vers d'autres religions (Jérémie 44:15-19). Certains accusaient même Dieu d'injustice (Ezéchiel 18:2.25). Les plus sincères d'entre eux craignaient qu'il n'eût à jamais abandonné son peuple à cause de ses péchés (Ezéchiel 37:11).

Les prophètes d'avant l'exil et ceux qui vécurent la déportation rappelèrent au peuple pourquoi Nebucadnetsar était parvenu à l'écraser et à l'emmener à Babylone, et lui promirent que lorsqu'il aurait expié son infidélité, Dieu aurait à nouveau pitié de lui et le ramènerait dans sa patrie. Il lui préparerait un chemin dans le désert (Esaïe 40:3-5). La restauration serait le renouvellement de l'alliance avec un peuple indigne, mais repentant (Esaïe 42:18-21; 48:1-11). Jérémie, évoquant les temps messianiques, annonça même la conclusion d'une nouvelle alliance qui ne serait pas limitée aux juifs, mais qui inclurait aussi des hommes de toutes les nations et de toutes les langues. La délivrance de l'exil montrerait au monde entier la grandeur, la puissance et la miséricorde de Yahvé. Telle était la mission des juifs de qui viendrait un jour le salut pour tous les hommes. Alors des païens viendraient en grand nombre à Jérusalem et deviendraient par la foi membres du peuple de Dieu. La mission d'Israël était donc la fidélité au Seigneur dans l'oppression et sa louange à l'heure de la restauration. Il était l'instrument dont il se servirait pour accomplir son dessein de salut.

Quand Cyrus (539-529 av. J.-C.) vainquit l'armée de Babylone, il fut acclamé comme un libérateur, même par de nombreux Babyloniens. Ce stratège perse avait ses méthodes à lui et se distinguait des dictateurs sémites d'Assyrie et de Babylone par son humanité et sa tolérance. Il n'avait pas systématiquement détruit les villes conquises et ses soldats avaient reçu pour instruction de respecter les sentiments religieux des vaincus. Peu de temps après la conquête de Babylone, il permit aux juifs de rentrer chez eux et ordonna que le temple de Jérusalem fût reconstruit. Il alla même jusqu'à restituer les trésors sacrés confisqués par Nebucadnetsar (Esdras 1:3; 6:3). Sans doute voulait-il par sa clémence s'assurer les sympathies des peuples vaincus et se concilier les faveurs de leurs dieux. Il y avait dans tout cela une part de calcul, mais aussi une conception du pouvoir et une morale différentes.

Scheschbatsar, un prince de Juda, fut chargé d'organiser le retour des juifs et le transfert à Jérusalem des objets du temple (Esdras 1:7 ss.). Ceux qui choisirent de rester à Babylone participèrent aux frais du voyage en donnant de l'or, de l'argent, des biens et des animaux. Quand ils arrivèrent dans leur patrie, Scheschbatsar confia ses responsabilités à son neveu Zorobabel. Pour une raison non connue, la construction du temple fut ajournée, après qu'on en eut posé les fondations (Esdras 3:6 ss.; 5:16 ss.).

Cyrus mourut en 529 av. J.-C., lors d'une expédition contre un peuple nomade dans la région de la mer d'Aral. Son fils Cambyses (529-522 av. J.-C.) lui succéda et ajouta l'Egypte à son empire. Il semble qu'il ait détruit bon nombre de sanctuaires dans les pays conquis, mais il ne toucha pas au temple que les juifs installés en Egypte avaient édifié à Eléphantine. Puis Darius I (521-486 av. J.-C.) et Xerxès I (485-465 av. J.-C.) montèrent sur le trône impérial.

Les spécialistes de cette époque estiment que le nombre des habitants de Jérusalem vers 522 av. J.-C. ne pouvait pas dépasser les 20.000 et qu'une grande partie de la ville était toujours en ruines. Il y eut à l'époque une période de sécheresse et quelques mauvaises récoltes (Aggée 1:9-11; 2:15-17) que le prophète attribua à la mauvaise volonté que les juifs mettaient à reconstruire le temple.

Les Samaritains, peuple mixte issu du mariage des juifs laissés en Palestine au moment de l'exil avec les colons païens que Nebucadnetsar avait envoyés vivre là-bas, revendiquaient la possession du pays et voyaient d'un mauvais oeil les juifs s'installer dans le pays et rebâtir la ville. Lorsque Darius (522-486 av. J.-C.) succéda à Cambyses qui s'était suicidé, la reconstruction du temple n'avait pas progressé (Esdras 4:24). L'édit de Cyrus semblait oublié à la cour de Perse et il fallut faire des recherches pour le retrouver.

Zorobabel, fils de Shealthiel et petit-fils de Jojakin, était revenu en Palestine peu avant 520 av. J.-C., à la tête d'un nouveau contingent de candidats au retour. Il succéda à son oncle Scheschbatsar et fut associé au souverain sacrificateur Josué, fils de Jotsadak, responsable des questions religieuses. Vers cette époque, les prophètes Zacharie et Aggée exhortèrent les juifs à reprendre la reconstruction du temple. Ils surent les convaincre, mais la sécheresse, la nécessité de construire des maisons et l'opposition des Samaritains à qui ils interdirent de participer aux travaux leur rendirent la tâche difficile.

Le temple fut achevé en 516 av. J.-C. On l'appela le temple de Zorobabel pour le distinguer de celui qu'avait construit Salomon dont il était loin d'avoir les dimensions et la beauté. Il subsista plus de 500 ans et fut détruit par les Romains en l'an 70 de notre ère, après avoir été agrandi et embelli par Hérode le Grand, qui cherchait à plaire aux juifs qu'il irritait par ses sympathies pour l'hellénisme.

Soixante ans après l'achèvement du temple, en 458 av. J.-C., le scribe Esdras fut investi par Artaxerxès I (464-424 av. J.-C.) du pouvoir religieux en Palestine. Le souverain lui confia un décret impérial ordonnant aux juifs d'obéir à ses instructions. Il vint, accompagné de lévites. Les murs de Jérusalem n'étaient toujours pas reconstruits, et la ville exposée aux invasions, au pillage et au vol. On y vivait pauvrement. D'autre part, Esdras découvrit que la loi de Moïse était violée sur un certain nombre de points: mariages mixtes, non-respect des fêtes, profanation du sabbat par le commerce, négligences dans le culte du temple, etc.

Il exigea que les juifs se séparent de leurs épouses étrangères, veilla au respect du sabbat, nomma des prêtres et des lévites, restaura la dîme et interdit aux païens l'accès du temple. Ces réformes n'auraient pas été possibles sans le soutien de Néhémie. Celui-ci était venu à Jérusalem en 446/445 av. J.-C. C'était un "laïc", fonctionnaire à la cour de Perse. Informé des conditions déplorables qui régnaient en Judée, il demanda à Artaxerxès la permission de s'y rendre pour reconstruire les murailles et les quartiers en ruines de Jérusalem. La tâche n'était pas facile, et Néhémie dut prendre des mesures et armer les ouvriers pour les protéger contre la malveillance des Samaritains. Il survécut à plusieurs complots. Les remparts de Jérusalem furent érigés en un temps record, 52 jours. Néhémie fut gouverneur de Juda de 445 à 432 av. J.-C. (Néhémie 5:14).

Darius II (Nothus, 424-404 av. J.-C.) succéda à Artaxerxès I. Puis Artaxerxès II prit le pouvoir (404-358 av. J.-C.). Des révoltes éclatèrent un peu partout et amenèrent le déclin de l'empire perse. Artaxerxès III (Ochus, 3358-338 av. J.-C.) essaya de redresser la situation. Il semble s'en être pris aux juifs et en avoir déporté certains à Hyrcania, près de la mer Caspienne. Darius III (336-331 av. J.-C.) renforça son pouvoir sur les cités grecques et reconquit l'Egypte en 334 av. J.-C., mais ne sut résister à l'offensive menée, la même année, par Alexandre le Grand.

 

Les juifs de la diaspora:

Des juifs, parmi les quels Jérémie, s'enfuirent en Egypte, dans la région du Delta, après l'assassinat du gouverneur Guedalia (582 av. J.-C.). Deux siècles et demi plus tard, Alexandre le Grand fonda Alexandrie, à 21 km à l'ouest de l'embouchure du Nil. Ptolémée I Sôter (322-285 av. J.-C.) augmenta la population de la ville, en menant des campagnes en Palestine et en y installant des captifs juifs et samaritains. D'autres, informés de la prospérité de la ville, vinrent s'y installer de leur plein gré (Josèphe, Antiquités Juives, II, 1, 1). Ils y étaient gouvernés par leur propre ethnarque et jouissaient d'une grande liberté religieuse. Ptolémée IV Philometor (182-146 av. J.-C.) les autorisa même à construire un temple à Leontopolis.

Vers 250 av. J.-C., Alexandrie comptait une forte population juive qui ne se mêlait pas aux Egyptiens, mais qui avait adopté la langue grecque et subissait l'influence de la culture hellénistique. Philon, philosophe juif contemporain du Christ installé à Alexandrie, estima qu'un million de juifs vivaient en Egypte à son époque. Alexandrie fut un grand centre de la culture grecque. L'Ancien Testament y fut traduit en grec. Les juifs hellénisés de la ville produisirent une abondante littérature destinée essentiellement à défendre le judaïsme contre les critiques issues du paganisme. Philon tenta même de montrer qu'un lien existait entre les Ecritures hébraïques et la philosophie grecque, soutenant que le Dieu d'Israël était le même que celui des philosophes.

Au niveau de la première cataracte où fut construit le barrage d'Assouan, des fouilles archéologiques ont révélé qu'une colonie juive vivait au V° siècle av. J.-C. sur une île appelée Eléphantine. Cette île mesure 1,5 km de long et 1 km de large. De nombreux dessins d'éléphants découverts sur des rochers aux alentours laissent croire que des éléphants avaient peut-être un jour peuplé la région. On découvrit sur l'île des papyrus datant de l'époque et renseignant sur la vie des juifs installés là.

En 410 av. J.-C., en l'absence du gouverneur, une émeute éclata à Eléphantine et son temple fut détruit. Les juifs voulurent le reconstruire et s'adressèrent pour cela au souverain sacrificateur Johanan de Jérusalem. Leur requête resta sans réponse. Le personnel du temple de Jérusalem n'était certainement pas favorable à la construction d'un sanctuaire ailleurs que dans la ville de David. Puis ils demandèrent au gouverneur de Juda et à quelques notables d'appuyer une pétition adressée à Arsames, gouverneur d'Egypte. Leur requête fut accordée, à condition toutefois qu'ils n'apportent pas dans leur temple de sacrifices d'animaux. Seul l'encens et les libations y étaient tolérés. Il fut donc reconstruit en 402 av. J.-C.

Après la chute de Samarie en 722 av. J.-C., Sargon II avait déporté les dix tribus du nord "en Assyrie. Il les fit habiter à Chalach, et sur le Chabor, fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes" (2 Rois 17:6). Il implanta en Palestine des colons venus de Babylonie et d'ailleurs (2 Rois 17:24). Les déportés s'assimilèrent aux peuples au milieu desquels ils vécurent et perdirent leur identité ethnique et religieuse.

Il n'en alla pas de même avec les habitants de Juda exilés à Babylone. Ils s'y multiplièrent en conservant leur identité et en restant fidèles à la religion de leurs ancêtres. Josèphe parle "d'innombrables myriades" de juifs vivant à Babylone (Antiquités juives, XV, 5, 2). Cette importante colonie juive s'attacha à une interprétation de la loi qui fut consignée dans le Talmud babylonien dont l'autorité supplanta celle du Talmud palestinien.

Sous Antiochus le Grand (223-187 av. J.-C.), 2.000 familles juives installées en Mésopotamie furent déportées en Phrygie et en Syrie. D'importants centres du judaïsme de la diaspora se créèrent à Nehardea, cité de l'Euphrate, et à Nisibis, le Nusaybin actuel dans le sud-est de la Turquie.

Des juifs s'étaient installés dans d'autres régions. Pour les protéger, le sénat romain envoya une lettre circulaire aux rois d'Egypte, de Syrie, de Pergame, de Cappadoce et de Parthes et à de nombreuses provinces, cités et îles de la Méditerranée, ce qui donne une idée de leur expansion dans le monde de l'époque. Beaucoup d'entre eux faisaient du commerce et des affaires, tandis que d'autres avaient été déportés et vendus comme esclaves. De nombreuses villes des empires grec et romain avaient des quartiers juifs. Il y eut, semble-t-il, au début de l'ère chrétienne autant de juifs dans la diaspora qu'en Palestine.

 

Questions de révision et exercices:

 


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15-Septembre-2002, Rev. David Milette.