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LE TRESOR CACHE et LA PERLE DE GRAND PRIX: Matthieu 13:44-46

Dans les paraboles précédentes, Jésus a montré comment le Royaume de Dieu est offert (semailles) et comment il agit (levain, grain de moutarde). Les deux paraboles présentes illustrent comment il est acquis, comment on entre en possession du trésor qu'il offre.

Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor:

Oui, il s'agit d'un trésor. D'un trésor caché dans un champ que découvre un homme et dont il s'assure la possession en achetant le champ.

Cacher un trésor dans la nature était à l'époque une pratique courante. Cela s'est fait du reste jusque dans un passé récent. C'est ainsi qu'on voulait mettre ses biens à l'abri des voleurs, des armées ennemies, des pillards en tout genre. Imaginons qu'un homme ait caché son trésor quelque part dans la nature et qu'il meure sans héritiers. Son magot appartiendra à qui le trouvera.

Le trésor dont parle Jésus est ce que Dieu offre aux hommes dans son Royaume. Cela s'appelle le pardon, le salut, la paix, la joie et toutes les bénédictions spirituelles que recèle l'Evangile. C'est un trésor caché. Il faut savoir le trouver. Mais on peut le trouver, car il est révélé par Dieu (Matthieu 11:25; Luc 19:42; Colossiens 4:3.4). Il n'est pas caché dans le ciel, inaccessible et introuvable, mais dans un champ, à la portée des hommes. Encore faut-il le trouver, ce que tous ne font pas. Cf. 1 Corinthiens 1:22-25.27-29.

Quel est ce champ où est caché le trésor? Où Dieu l'a-t-il placé? Il y a deux réponses possibles à cette question: c'est l'Ecriture et la prédication de l'Evangile, ou bien l'Eglise. L'Ecriture Sainte rend témoignage de Jésus-Christ le Sauveur du monde (Jean 5:31; Romains 1:16.17). Elle est quelque chose d'aussi ordinaire qu'un champ. On peut passer à côté d'elle, sa vie entière, comme on passe à côté d'un champ.

L'homme qui l'a trouvé le cache:

Un homme a trouvé le trésor. "Un" homme, sans article défini. Jésus voudrait que nous soyons tous cet homme-là. Il semble qu'il n'ait pas cherché le trésor, mais il l'a trouvé quand même. Par hasard, mais le hasard existe-t-il? C'est ainsi que Dieu conduit les hommes auprès de son trésor. Il sait le leur faire trouver, sans qu'ils l'aient cherché. C'est bien le Seigneur qui convertit les hommes, et la conversion, la découverte du trésor de l'Evangile, est une grâce.

Puis les choses vont vite. L'homme cache le trésor et va vite acheter le champ. Il le met à l'abri et l'acquiert de façon légitime. Pour ce faire, il vend tout ce qu'il a. Qu'importe, puisque le trésor dont il va entrer en possession vaut beaucoup plus que ce qu'il a vendu. Il n'achète pas un champ, mais un trésor. Mais il est le seul à le savoir. Oui, il lui faut tout vendre. Tout est devenu de la boue pour l'apôtre Paul, quand il découvrit le Christ et sa justice (Philippiens 3:7.8). On ne peut pas avoir deux trésors à la fois, pas plus qu'on ne peut servir deux maîtres ou adorer deux dieux.

La Bible parle d'un achat tout à fait extraordinaire du trésor de l'Evangile, un achat sans argent (Esaïe 55:1; Apocalypse 21:6), un achat qui ne coûte rien. Et en même temps elle affirme que pour acquérir ce trésor, il faut vendre tout ce qu'on a. C'est que le salut est gratuit, entièrement gratuit. Encore faut-il renoncer à tout ce qui nous empêcherait de le posséder. Il faut qu'un vase soit vide, pour qu'on puisse le remplir. Il faut vider le coeur de tous ses faux trésors, sinon il ne peut pas s'ouvrir au seul vrai trésor qui soit, au Christ et à son salut.

L'homme achète le champ et non le trésor. Celui-ci aurait été trop cher pour qu'il pût le payer. D'ailleurs nul ne savait à qui appartenait le magot. Quant au propriétaire du champ, il était peut-être décédé, si bien que le champ était tombé dans le domaine public. Peu importe, une chose est claire: le Christ et son salut sont trop chers pour qu'on puisse les payer. Par contre, nous pouvons faire nôtre son Evangile et, par là, entrer en possession de l'immense trésor qu'il contient.

Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles:

De l'homme qui trouve sans chercher, nous passons au marchand qui trouve en cherchant. Mais ce qui compte, comme dans la parabole précédente, c'est ce que ce commerçant va faire pour acquérir la perle de grand prix. C'est un spécialiste en perles. Il en cherche de belles qu'il pourra revendre à un bon prix. Après avoir observé un simple citoyen, peut-être un agriculteur, découvrant un trésor, nous avons affaire, cette fois-ci, à un expert. Les gens de son espèce sont plus rares. Ils ne courent pas les rues. Quand on est à la recherche de belles perles, il lui faut voyager beaucoup. Ces perles représentent les valeurs que recherchent beaucoup d'hommes: justice civile, honnêteté, probité, paix, philanthropie, art, culture, etc.

Il a trouvé une perle de grand prix:

Ce marchand trouve par hasard ce qu'il ne cherchait pas, le joyau rare dont il ne soupçonnait peut-être même pas l'existence. Nous ne savons ni quand ni comment ni où il fit sa découverte. On a l'impression que c'était le hasard, mais il n'en est rien. Il n'y a pas de hasard, en tout cas pas dans la découverte de l'Evangile, mais Dieu y est à l'action. Malheureusement, les marchands de belles perles, les sages, les savants et les justes de ce monde trouvent rarement la perle des perles, Jésus. Une perle de grand prix parmi les belles perles, c'est bien lui, la perle des perles, celle qui les surpasse toutes. Il n'est pas un second Socrate ou un second Bouddha, ni un grand penseur ni un grand moraliste ni le fondateur d'une religion. Il est le seul chemin vers le ciel, l'unique Rédempteur du monde.

"Une belle de grand prix", littéralement: "Une seule perle de grand prix". Il existe beaucoup de belles perles, mais celle-là est la seule de sa catégorie. Jésus est seul en son genre, seul Rédempteur, seul Sauveur, seul Bon Berger. "Il n'y a sous le ciel aucun autre nom..." (Actes 4:12). "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6). Pour "l'acheter", pardon, pour l'acquérir et le posséder, il faut faire comme ce marchand, vendre toutes les autres perles auxquelles on s'était attaché. Cf. ce que nous avons dit dans l'étude de la parabole précédente sur cet achat sans argent (Esaïe 55:1; Apocalypse 3:18; 21:6).

Encore une fois, il faut que le vase soit vide, si Dieu doit le remplir. Il faut que la main soit tendue, pour que le Seigneur y dépose ses grâces. Ce commerçant vendit donc tout ce qu'il avait, renonça à tout ce qui jusqu'à présent avait été précieux et important pour lui. Cf. encore une fois Philippiens 3:7.8. Il faut que le coeur soit ouvert au Christ et à son salut. Pour cela, il faut en enlever tous les obstacles.

 

Thèmes de réflexion:

Le trésor caché:

La perle de grand prix:

 

Questions de révision et exercices:

 


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17-Septembre-2002, Rev. David Milette.