Notre Culte Quotidien
Décembre, 2003

(Méditations pour ce mois-ci par
le Pasteur Pierre AOUSTIN
41140 Noyers sur cher, F)

  Janvier 2004 >>
Méditation pour aujourd'hui



1er décembre
Matin : 1 Pierre 1,8-13
Soir : Habakuk 2,1-4
VIVRE AVEC DIEU
"Le juste vivra par la foi."

Le Seigneur vient pour régner parmi les hommes et appliquer sa justice. Celle-ci est simple. L'homme est appelé à vivre par la foi pour être juste aux yeux de Dieu.

De nos jours il n'est pas rare d'entendre dire: « Je fais ce qui me plaît, je n'ai de comptes à rendre à personne », et encore « Nous vivons dans une société marquée par le judéo-christianisme qui bride la liberté, il faut renverser les tabous. » Vous comprenez qu'ainsi nous ne pouvons pas vivre en phase avec la justice de Dieu ! C'est, même sans le savoir et sans le vouloir, s'opposer à la volonté du Seigneur qui veut que le juste vive par la foi.

Il en va de même pour ceux qui vivent selon leurs principes moraux : « Je fais ce que je peux », « je suis honnête, j'ai bonne conscience », ou encore : « Dieu ne nous demande pas l'impossible ». Ces gens sont-ils justes devant Dieu ? Non ! Il est écrit : « Le juste vivra par la foi. »

Lorsqu'on se fixe pour soi-même des règles de vie, elles peuvent paraître justes devant les hommes, mais elles ne le sont pas devant Dieu. Pour être juste, l'homme doit se confier en ce que le Seigneur a réalisé pour lui en Jésus-Christ. Ce sera le point de départ pour une vie nouvelle marquée par une obéissance nouvelle. Confiez-vous dans le Seigneur, acceptez le pardon qu'il vous a acquis sur la croix. Laissez-le régner sur votre vie. Amen !



2 décembre
Matin : Hébreux 10,32-39
Soir : Michée 2,1-5.12-13
ACCUSATION ET RECONCILIATION
"Malheur à ceux qui méditent l'iniquité... Je te rassemblerai tout entier, ô Jacob."
Michée 2,1.12.

Beaucoup de gens qui ont mal lu la Bible, trouvent que Dieu passe son temps à accuser les hommes. A l'inverse, nous voyons des hommes qui misent sur un Dieu tellement bon qu'il n'est plus qu'un pantin inoffensif.

Dieu nous accuse. Mais pourquoi ne nous accuserait-il pas ? Notre vie est-elle si limpide que nous le prétendons ? Ne nous arrive-t-il pas de mal agir envers notre prochain ? Et est-ce que nous plaçons toujours en Dieu notre confiance ? Ne nous arrive-t-il pas de mentir et d'être hypocrites ? Ne nous arrive-t-il pas de mépriser la parole de Dieu, de ne pas être purs dans nos pensées ? Lorsque Dieu énumère nos fautes de vie, il ne nous ment pas. Ne soyons pas de mauvaise foi. Reconnaissons-le humblement.

Dieu réconcilie. Il nous a réconciliés avec lui-même par Jésus-Christ qui s'est offert pour nous une fois pour toutes en sacrifice d'expiation. Là, il nous invite à le croire et à saisir tout l'amour qu'il nous porte en son Fils. Sa parole est aussi vérité. Nous avons à l'entendre très sérieusement avec foi.

Désormais devant lui, nous pouvons reconnaître notre péché et nous approprier son pardon. C'est cela, vivre dans la vérité.

"Accablé de ma misère, grand pécheur, je ne connais, pour effacer mes forfaits, qu'un seul moyen salutaire : c'est qu'en pleurant mon erreur je m'attache à mon Sauveur." (LLS 200,1.)



3 décembre
Matin : Colossiens 1,9-14
Soir : 2 Samuel 23,1-7
JESUS-CHRIST, NOTRE ROI
"Celui qui règne parmi les hommes avec justice... est pareil à la lumière du matin."
Versets 3-4.

Le Seigneur vient régner. L'Ancien Testament nous l'annonce à travers des figures telles que celle du roi David. Il est intéressant de s'y arrêter un instant.

Son règne de justice, comparable « à la lumière du matin quand le soleil brille et que la matinée est sans nuages » est un règne de vie. Dans son règne, en effet, Jésus nous délivre du péché, de la mort et de la puissance du diable au prix de ses souffrances et de sa mort. Et cela, pour que nous ne soyons plus sous leur joug, mais pour que nous lui appartenions corps et âme. Bien plus, par sa Parole et son Esprit, il nous accorde toutes les grâces indispensables pour que nous vivions dans la sainteté.

Nous sommes dès lors engagés dans « le bon combat de la foi » (1 Timothée 1,18) pour lutter et vaincre en nous et autour de nous tout ce qui est contraire à la volonté de notre Seigneur. C'est ainsi, dans les moindres aspects de notre vie, que nous témoignerons à notre entourage de notre Seigneur, afin que tous soient gagnés à Jésus-Christ.

"C'est toi-même, Dieu suprême, que je demande avec foi. Ta présence, ton absence, c'est vie ou c'est mort pour moi. Que ta grâce en moi fasse à jamais régner mon Roi !" (Alexandre Vinet).



4 décembre
Matin : 1 Thessaloniciens 5,1-8
Soir : Jérémie 30,18-22
SINGULIERE CONJUGUAISON
"Vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu."
Jérémie 30,22.

Le Seigneur vient régner sur son peuple, c'est-à-dire sur son Eglise. Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, il nous faut préciser que la vraie Eglise de Dieu est composée uniquement de tous ceux qui croient et confessent que Jésus-Christ est leur unique Seigneur et Sauveur.

Lorsque Dieu dit : « Vous serez mon peuple », il s'adresse à vous avec compassion, car il connaît votre détresse, votre misère et votre péché. Il sait que vous êtes dans l'incapacité d'aller à lui et de le croire par vous-mêmes. Il sait que tant que vous serez loin de lui, vous ne connaîtrez ni paix, ni joie véritable. C'est pourquoi il vous parle et vous appelle par son Esprit de sainteté. Il vous attire à lui, vous fait connaître son salut. Ne lui résistez pas, il suscitera en vous confiance, espérance et amour. Vous ferez alors partie du peuple des croyants qu'est l'Eglise.

Dieu sera alors votre Dieu. Vous pourrez compter sur lui même dans les moments les plus difficiles de votre existence. Comme il l'a promis : « aucun malheur ne t'arrivera » (Psaume 91,10.) Vous pourrez vous décharger sur lui de tous vos soucis, « car lui-même prend soin de vous » (1 Pierre 5,7.) Bien plus, il vous orientera vers les autres, « afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5,16).



5 décembre
Matin : Matthieu 27,27-30
Soir : Matthieu 9,27-31
UNE VIE NOUVELLE
"Leurs yeux s'ouvrirent."
Matthieu 9,30.

Il est possible que l'évangéliste nous rapporte le récit de la guérison de ces deux aveugles comme l'accomplissement des promesses messianiques : « En ce jour-là, les sourds même entendront les paroles du livre et, sortant des ténèbres et de l'obscurité, les yeux des aveugles verront. » (Esaïe 29,18). Toujours est-il que les deux hommes qui souffraient de cécité furent guéris.

On nous demande souvent si Dieu guérit encore de nos jours. Nous devons très être prudents dans notre réponse. Tout d'abord nous devons être attentifs au fait que toute la Bible est prophétique. Par là il faut entendre qu'elle nous annonce des vérités que nous ne pouvons pas connaître par nos investigations humaines. Nous croyons et confessons, conformément aux enseignements bibliques, que tous les morts ressusciteront au dernier jour, à la venue du Seigneur en gloire. Nous ressusciterons corps et âme. C'est ce que nous annonce le récit que nous venons de lire. Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas ici et là des guérisons, mais il n'y a rien d'automatique.

Il arrive très souvent que nous prions comme les deux aveugles pour une guérison du corps et que c'est la régénération spirituelle qui se produit. Que le nom du Seigneur soit béni si cela se passe ainsi. Car alors il nous donne la force d'affronter le mal, et l'espérance de notre rétablissement complet trouvera pour sûr son accomplissement au ciel !



6 décembre
Matin : Matthieu 23,37-39
Soir : Matthieu 9,35-10,8
PRECHER L'EVANGILE
"Allez prêcher l'Evangile et dites : Le royaume de Dieu est proche."
Matthieu 9,7.

Que faut-il prêcher ? Il s'agit avant tout d'annoncer un fait. Il ne s'agit ni du lancement d'un programme social, ni de la proclamation d'une nouvelle religion, ni d'un appel à une nouvelle morale. Il s'agit plutôt d'un flash d'actualité. Il s'agit de quelque chose qui s'est passé et que nous avons à prendre en considération. Le royaume, ou règne, de Dieu est proche.

Désormais le règne, la royauté de Dieu, n'est plus une promesse. Ce n'est pas quelque chose qui appartient au passé ; ce n'est pas non plus quelque chose qui se passera dans un lointain avenir. C'est quelque chose qui est arrivé parmi nous, une réalité présente qui nous concerne tous.

Ce règne de Dieu, qui n'a rien à voir avec un quelconque règne humain, est celui de la compassion, de la pitié, au sens le plus noble du terme. Dieu, en effet, connaît la misère des hommes. Il les voit fatigués et abattus « comme des brebis qui n'ont point de berger. » Sa volonté est d'être notre Berger, notre Roi, notre Seigneur. Laissons-le régner sur toute notre vie. Acceptons-le par la foi.

Tel est le Bon Message que le Seigneur nous charge d'annoncer autour de nous. Qu'il vous accorde d'être toujours prêts à vous défendre avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous (voir 1 Pierre 3,15).



7 décembre
Matin : Esaïe 26,7-15
Soir : Luc 21,25-33
L'ATTENTE DU SALUT
"Redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche."
Luc 21,28.

De nos jours, grâce aux connaissances scientifiques, nous savons qu'un jour ou l'autre notre monde prendra fin.

Pourtant il y a une différence entre la fin du monde annoncée par les hommes de science comme une catastrophe conforme aux lois naturelles, et celle annoncée par l'Ecriture. Les prophètes nous enseignent, en effet, que la fin du monde est avant tout l'accomplissement du jugement de Dieu. « Le jour du Seigneur viendra comme vient un voleur. En ce jour-là le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les éléments, embrasés par le feu, se désagrégeront et ce qui a été fait sur la terre se trouvera jugé. » (2 Pierre 3,10).

Il reste que nous vivons dans l'attente de ce jour et que nous sommes tentés de connaître l'angoisse (verset 25) à cause de tous les signes qui préfigurent la fin du monde. Cette grande inquiétude nous est dangereuse. Elle nous fait oublier que Dieu est le Seigneur du ciel et de la terre et qu'il a envoyé son Fils dans le monde pour nous racheter du péché et de la mort, afin que nous lui appartenions. Son Esprit nous en donne la certitude, même si nous devons attendre encore quelque temps pour être totalement avec le Christ. Alors, dans l'attente de ce jour, gardons confiance, redressons et levons nos têtes, car notre délivrance est proche !



8 décembre
Matin : Hébreux 6,9-12
Soir : Luc 5,17-26
S'APPROCHER DE JESUS
"Ils cherchaient à le placer sous ses regards."
Luc 5,18.

Il nous arrive souvent d'utiliser des expressions comme ‘aller à Jésus, venir au Christ, chercher le Seigneur.' Leur sens est illustré par le récit de la guérison de ce paralytique. Ce qui retient l'attention de Jésus, ce n'est pas la prouesse périlleuse de ces hommes portant le paralytique, mais c'est leur foi !

Chercher le regard de notre Sauveur, rechercher sa Parole, aller à lui pour le connaître davantage ou pour lui dire notre misère, c'est être animé par la foi. Jésus ne s'y trompe pas. Au lieu de guérir tout de suite le paralytique, il lui pardonne d'abord ses péchés. Certains sont peut-être étonnés qu'il n'y ait pas eu de confession des péchés ? Mais on peut facilement discerner dans la démarche de ces hommes une confession des péchés en actes ! S'ils cherchent Jésus avec autant de ferveur, c'est parce qu'ils portent avec eux le signe visible de leur misère. Et puis, le Fils de Dieu connaît tous les cœurs, il connaît la repentance de ce pauvre paralysé !

Jésus pardonne les péchés. Les pharisiens sont scandalisés : Dieu seul peut pardonner. Or, ils ne croient pas que Jésus est le Fils de Dieu ! Jésus le leur démontre en guérissant le paralysé. Il est le Dieu tout puissant, plein de grâce, qui délivre les hommes.

Mon frère, ma sœur, n'hésitez pas à rechercher le Dieu-Sauveur, il a le pouvoir de vous faire vivre de nouveau, par la foi !



9 décembre
Matin : Apocalypse 2,12-17
Soir : Matthieu 18,12-14
DIEU NOUS CHERCHE
"Ce n'est pas dans la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits."
Matthieu 18,14.

Cette histoire de notre Seigneur nous éclaire sur le désir qu'il a de nous chercher.

Dieu nous cherche. Dans le fond, pourquoi s'intéresse-t-il à nous ? Déjà, le roi David demandait : « Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui ? » (Psaume 8,5). Voilà qui est étonnant ! Dieu nous cherche et nous nous dérobons à lui. Il nous appelle et nous n'entendons pas sa voix. Il nous parle et nous ne cherchons pas à comprendre. Comme la brebis perdue, le cœur plein d'angoisse, nous nous heurtons à toutes sortes de dangers. Ce qui nous différencie de la brebis de l'histoire, c'est qu'elle reconnaît s'être perdue, alors que nous, nous ne le reconnaissons pas.

C'est dire que si Dieu nous cherche, ce n'est pas parce que nous le méritons ou parce que nous en sommes dignes. Il nous cherche parce qu'il nous aime malgré nos injustices, nos révoltes ou notre indifférence. Il nous aime et nous veut à lui, seul. C'est la raison pour laquelle il a envoyé son Fils dans le monde afin de nous indiquer la bonne route qui nous conduit à la vie éternelle.

Où en sommes-nous avec le Seigneur ? Marchons-nous toujours en nous attachant à nos illusions ? Jésus est la vérité et la vie, suivons-le. Sa Parole est une lumière sur notre chemin. Servons-nous en pour bien voir Jésus et le suivre ! Amen.



10 décembre
Matin : Apocalypse 2,1-7
Soir : Matthieu 11,28-29
JESUS POUR NOUS
"Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos."
Matthieu 11,28.

Cette parole est pour vous. Elle est aussi pour moi. Jésus est pour nous. Il est pour nous si notre vie paraît monotone et inutile. Il est pour nous si nous avons mauvaise conscience ou si nous nous sentons fautifs. Il est pour nous si nous sommes inquiets de notre avenir ou de celui de nos enfants. Il est pour nous si la perspective de la mort nous angoisse. Oui, il est pour nous qui sommes fatigués et chargés.

Il est certain que nous n'aimons pas faire étalage de nos vies empoisonnées. Nous préférons penser et dire que tout va bien et que ça va s'arranger. Or, Jésus n'est pas venu pour les bien-portants, mais pour les gens comme nous qui peinent sous le fardeau de leurs misères. Alors approchons-nous de lui, il nous accordera le repos, la paix.

Certains pensent que la religion est une fuite de l'homme devant ses problèmes et ses responsabilités. Il est possible qu'il en soit ainsi pour certains. Mais, disons-le tout de suite, ce sont des gens qui ne suivent pas la volonté de Dieu. La vraie religion, celle du Christ vivant qui nous appelle à lui, est de secourir et de délivrer quiconque vient à lui pour vivre de nouvelles responsabilités.

Si nous allons à lui par la foi, nous trouverons la paix, la joie et une bonne raison de vivre. Alors n'hésitons pas davantage, allons à lui !



11 décembre
Matin : 2 Corinthiens 5,1-10
Soir : Jérémie 31,1-7
L'AMOUR DE DIEU
"Je t'aime d'un amour éternel, c'est pourquoi je te conserve ma bonté."
Jérémie 31,3.

Cette promesse était destinée au peuple d'Israël. Mais depuis la venue de notre Seigneur Jésus-Christ, elle s'étend à tous ceux qui, par la foi, se confient en lui.

Dieu nous aime d'un amour éternel. Cela signifie que Dieu nous aimait déjà avant notre naissance en ce monde. Or, l'amour de Dieu est bien différent du nôtre, si souvent fragile, limité et imparfait. Dieu, dans son amour, veille sur nous. Chaque jour il nous conserve sa bonté. Jérémie le dit de façon plus poétique : « Les bontés de l'Eternel ne sont pas à leur terme et ses tendresses ne sont pas épuisées. Chaque matin, elles se renouvellent. » (Lamentations 3,22.23)

Dès notre baptême, nous avons été saisis par l'amour de Dieu. Il nous a communiqué son amour et a signifié à nos parents que nous sommes aussi de ses enfants. Nous nous sommes peut-être détournés de lui, mais il n'a jamais cessé de nous appeler à vivre notre baptême dans la repentance et la foi. Chaque dimanche, il nous rappelle son amour pour nous en Jésus-Christ, mort pour le pardon de nos péchés. Tout au long de notre vie il nous dit son amour. Et lorsqu'il fermera nos yeux à ce monde, il nous les rouvrira dans la splendeur de son royaume. Nous saurons alors combien nous avons été aimés par notre Dieu ! Oui, le Seigneur Dieu nous aime d'un amour éternel !



12 décembre
Matin : Luc 22,66-71
Soir : Matthieu 11,16-19
PAR LA FLUTE OU LA COMPLAINTE ?
"La sagesse a été justifiée par ses œuvres."
Matthieu 11,19.

Quand Dieu parlait aux foules par Jean-Baptiste et qu'il leur annonçait la venue du Christ, ils ne l'ont pas écouté, prétextant qu'il avait un démon. Quand il leur a parlé par son Fils, ils ne l'ont pas écouté, prétextant qu'il mangeait avec des gens peu recommandables. C'est ainsi qu'ils ont refusé d'entendre l'Evangile du salut.

De nos jours, l'Evangile est annoncé par tous les membres de l'Eglise. C'est dire qu'il est annoncé par des personnes qui en parlent de façons différentes. Mais c'est toujours le même message. Dieu tente ainsi d'attirer l'attention des hommes pour les conduire à la vraie connaissance du salut qui est en Christ. Mais bien souvent l'annonce de la Parole de Dieu reste sans réponse à cause du jugement que les hommes portent sur les prédicateurs et leurs témoignages de la foi.

Cette parabole de Jésus est un jugement sévère contre tous ceux qui ferment leur cœur à sa Parole. Car la sagesse de Dieu, son Evangile, peut être vérifiée par ses résultats. La Parole du Seigneur ne reste pas sans effet. Elle porte jugement et condamnation à tous ceux qui demeurent dans l'incrédulité. Elle accorde grâce et pardon à tous ceux qui se repentent et croient. N'avez-vous jamais vu l'œuvre du Seigneur parmi les hommes ? Vérifiez dans la Bible et autour de vous que la Parole de Dieu est vraie !



13 décembre
Matin : 1 Thessaloniciens 4,13-18
Soir : Esaïe 45,1-8
HASARD OU CERTITUDE
"Moi l'Eternel, je crée toutes choses."
Esaïe 45,8.

Les hommes sont profondément marqués par tout ce qui leur arrive. C'est parce qu'ils ont évacué Dieu de leur vie et de l'univers. Dans les temps passés il y avait une étoile pour orienter et conduire leur vie, maintenant il n'y a plus rien. Même le hasard est en voie de disparition. Où trouveront-ils assurance, paix et espérance?

Nous ne pouvons que les exhorter à se tourner vers la Bible. Elle nous enseigne que Dieu était à la genèse du monde et qu'il est présent pour conduire toutes choses. Les paroles d'Elihou sont toujours vraies. « Si Dieu portait sur lui son attention, s'il ramenait à lui son Esprit et son souffle, toutes les créatures expireraient ensemble ; l'homme retournerait à la poussière » (Job 34,14-15). Toutes choses sont suspendues à la pensée de Dieu, même si nous n'en comprenons pas toujours les raisons profondes. Comme le dit l'apôtre Paul aux Athéniens : « En lui nous avons la vie, le mouvement et l'être. » (Actes 17,28).

Puisque Dieu dirige toutes choses, retenons par la foi les promesses annoncées par les prophètes de l'Ancienne Alliance. Elles concernent la venue du Messie, notre délivrance et notre salut, parfois sous des formes poétiques comme ici : « Que la terre s'entrouvre, que le salut bourgeonne et dans le même temps que la justice germe. » Toutes les promesses de l'Ancienne Alliance ont trouvé leur accomplissement.



14 décembre
Matin : Matthieu 11,2-10
Soir : Matthieu 21,23-27
PETITES NOTES SUR LE BAPTEME
"Le baptême de Jean, d'où venait-il ?"
Matthieu 21,25.

Notre baptême, d'où vient-il ? La question peut vous paraître saugrenue, mais il n'est pas inutile de la poser. Beaucoup, en effet, pensent que le baptême n'est qu'une invention humaine sans importance. Voyons ce qu'il en est.

Si nous regardons de près les Actes des Apôtres, nous nous apercevons que le baptême a été administré très tôt dans l'histoire de l'Eglise, puisque nous le trouvons dès Pentecôte. Comme cela nous est dit dans l'évangile de Matthieu, c'est Jésus qui a ordonné à ses disciples de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. (Matthieu 28,19).

Notre baptême, comme celui de Jean-Baptiste, vient de Dieu. Selon le témoignage de l'Ecriture, ce n'est pas une invention des hommes d'Eglise. Si cela était nous pourrions nous en passer. Mais nous sommes liés à ce qui est écrit, aussi a-t-il pour nous une importance certaine.

Notre baptême vient de Dieu. Or, tout ce qui vient de Dieu vise notre salut éternel. Le baptême n'échappe pas à cette constatation. Il est lié au pardon des péchés. Nous lisons dans les Actes des Apôtres : « Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés » (Actes 22,16). Il est lié au salut éternel, selon la promesse : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. » (Marc 16,16). Croyons-nous cela ? Alors vivons notre baptême dans la repentance, la foi et l'espérance. Notre baptême est un don de la grâce de Dieu !



15 décembre
Matin : Luc 1,26-38
Soir : Matthieu 21,28-32
LES DEUX FILS
"Ils vous devanceront dans le royaume de Dieu."
Matthieu 21,31.

Cette parabole n'est pas très connue. Pourtant elle met en évidence l'incapacité des hommes à accepter l'autorité de Dieu et à lui obéir. De quoi s'agit-il ? Un homme avait deux fils. Il dit au premier : « Mon enfant, va travailler aujourd'hui dans ma vigne. » Il répondit : « je ne veux pas. » Ensuite, il regretta d'avoir refusé et y alla. Le père donna le même ordre à son second fils. Celui-ci répondit : « Je veux bien, Seigneur ! » mais il n'y alla pas.

Ces deux attitudes se retrouvent parmi les hommes. D'un côté il y a ceux qui entendent Dieu leur parler, qui s'engagent à lui obéir, mais qui finalement ne le suivent pas. Ces hommes, ni meilleurs ni pires que les autres, sont en fait des hypocrites. Ils sont de ceux qui cachent leur vie de pécheurs sous des apparences de foi et d'amour. D'un autre côté il y a ceux qui refusent l'appel de Dieu et qui un jour changent d'avis et le servent avec joie.

En conclusion de cette parabole, il ressort que pour que la volonté de Dieu se fasse, tout homme doit se repentir. La repentance n'est pas seulement le regret des péchés, c'est aussi la prise de conscience de l'autorité de Dieu. En d'autres termes, c'est reconnaître que nous ne sommes que des créatures devant notre Créateur et que nous n'avons pas à vivre selon nos désirs mais selon sa volonté. Il n'y a qu'un chemin pour entrer dans le royaume de Dieu, c'est celui de la repentance.



16 décembre
Matin : 1 Thessaloniciens 5,16-24
Soir : Esaïe 45,20-25
LE DEMI-TOUR
"Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés."
Esaïe 45,22.

Peut-on être sûr de Jésus-Christ ? Peut-on être certain de son salut ? Si quelqu'un se pose de telles questions c'est qu'il ne regarde pas du bon côté. Il faut donc qu'il se tourne, qu'il fasse un demi-tour vers Dieu. Tel est le sens des mots repentance ou conversion que l'on trouve généralement dans nos Bibles.

Se tourner vers Dieu, se repentir ou se convertir n'est pas, comme certains le pensent, le point de départ d'une réforme morale que l'homme s'imposerait. Dieu ne nous dit pas : « Tournez-vous vers moi pour régler votre vie sur mes commandements », mais « Tournez-vous vers moi et vous serez sauvés. » Dieu nous appelle à nous convertir, à nous repentir pour saisir sa promesse de salut par la foi. C'est ainsi que la repentance ou la conversion est un acte de foi en Dieu et en ses promesses de salut.

Nous regardons du mauvais côté tant que nous n'acceptons pas par la foi que Dieu est notre Sauveur qui, en Jésus-Christ, nous a rachetés du péché et de la mort. Tant que nous regardons du mauvais côté, tout ce que nous pensons du Dieu de la Bible est faussé. Plus encore, nous vivons dans l'incertitude de notre salut en Jésus-Christ. Ne passez pas à côté de la promesse salutaire de Dieu. Passez par un total changement spirituel ! Tournez-vous vers le Seigneur, vers sa Parole, l'Evangile, et vous serez sauvés !



17 décembre
Matin : 2 Corinthiens 1,18-22
Soir : 1 Thessaloniciens 5,16-24
MERCI SEIGNEUR !
"Rendez grâces en toutes choses."
Verset 18.

Quelques jours avant de mourir, une femme âgée disait à son infirmière : "Tout est grâce !" C'est vrai ! Mais il est vrai aussi que trop souvent, devant Dieu, nous faisons état, dans nos prières, de ce qui nous manque. Nous ne prenons pas le temps de considérer tout ce que le Seigneur nous accorde dans sa bonté et nous devenons avares en remerciements.

Pourtant, notre existence sur terre est un privilège pour lequel nous pouvons remercier le Seigneur. Qu'elle soit courte ou longue, heureuse ou pleine de souffrance, elle est un don de notre Créateur. Parmi tous les dons qu'il nous accorde, le plus précieux est et demeure le don de la vie. En effet, « pour tous les vivants, il y a de l'espoir. Un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. » (Ecclésiaste 9,4). Cette existence peut être gâchée, perdue et même détruite par la folie des hommes. Mais Dieu nous propose de la vivre par la foi en Christ qui est venu parmi les hommes pour les délivrer du mal et de tous les maux qui encombrent leur vie. Grâce à Dieu, il nous est possible de reprendre goût à la vie et de repartir avec de nouvelles raisons de vivre.

Dans quelques jours nous célébrerons Noël. C'est la fête de la naissance de notre Sauveur. Qu'elle soit, pour chacun de nous l'occasion de compter les bienfaits de Dieu et de lui rendre grâces de tout notre cœur.



18 décembre
Matin : Apocalypse 5,1-5
Soir : Matthieu 1,18-24
JESUS, EMMANUEL
"C'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés"
Matthieu 1,21.

Lorsqu'un enfant vient au monde, ses parents lui donnent un prénom qu'il gardera toute sa vie. C'est ainsi qu'il se distinguera des autres. C'est dire combien ce choix est important.

L'enfant qui naîtra de Marie à Noël portera le nom de Jésus. De nombreux enfants portaient ce nom-là, mais ici ce n'est pas Joseph ou sa mère qui l'ont choisi, mais Dieu, son Père céleste. Toute sa mission est comme gravée dans son nom. Jésus, en effet, signifie ‘l'Eternel est Sauveur' ou, ce qui revient au même, ‘l'Eternel sauve'. Pour que personne ne l'ignore, sa mission est fixée en toutes lettres dans son nom : « C'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Joseph ne pouvait pas savoir comment Jésus sauverait son peuple ; nous, nous le savons. C'est en portant nos péchés, en étant condamné à notre place sur la croix. Désormais, grâce à lui, Dieu nous pardonne et fait de nous ses enfants bien-aimés.

Jésus est aussi appelé Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous ou Dieu est avec nous. Ce nom n'a pas été donné par l'ange, mais il fait partie de la prophétie d'Esaïe 7,14. Dieu est avec nous en Jésus-Christ. Il vient à notre rencontre, nous appelle avec amour et nous garde jour après jour. Les croyants n'ont de cesse de confesser le désir de communion qui est dans le cœur de notre Seigneur. Réjouissons-nous de son salut et de sa présence !



19 décembre
Matin : Apocalypse 3,7-13
Soir : Luc 1,5-25
LE PROPHETE DE DIEU
« Il ramènera beaucoup des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu. »
Luc 1,16.

Comment lisez-vous la Bible ?
De la Genèse à l'Apocalypse, du commencement à la fin, la Bible est un livre prophétique. En ce sens, elle annonce ce que nous ne voyons pas encore et nous appelle à l'accepter par la foi.

Les prophètes, à toutes les époques, ont annoncé de la part de Dieu ce qui devait arriver à des gens qui n'en savaient rien. C'est ainsi qu'inspirés par l'Esprit Saint, ils ont proclamé le dessein, le plan de Dieu, pour le salut du monde en Jésus-Christ. Pierre a sur ce point des paroles décisives. Il écrit, en effet, que « cet Esprit était en eux et annonçait à l'avance les souffrances du Messie et la gloire dont elles seraient suivies. » Il va même plus loin puisqu'il écrit « qu'il leur fut révélé que le message n'était pas pour eux, mais pour vous. » (1 Pierre 1,11.12)
C'est pour vous, c'est pour nous que les prophètes ont parlé. C'est pour nous que l'humble Jean-Baptiste est né et qu'il nous parle. Avec tous les autres prophètes, il nous annonce la venue du Christ, car personne ne doit ignorer le chemin du salut.
Comment lire la Bible ? En respectant ce qu'elle est, à savoir, le message de notre délivrance. Si nous la lisons ainsi nous y trouverons Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur et tout l'amour qu'il nous porte. Jésus est clair. Concernant les apôtres, il dit au Père : « Je leur ai donné ta Parole. » Jean 17,14. Seigneur, sanctifie-nous par ta Parole ! Amen.



20 décembre
Matin : Apocalypse 22,16-21
Soir : Luc 1,26-38
LE DIEU DE L'IMPOSSIBLE
« Rien n'est impossible à Dieu. »
Luc 1,37.

Il y a quelque temps, quelqu'un me disait : ‘je ne peux croire que Jésus soit né d'une vierge. Pour moi, c'est impossible.' Cette personne n'est pas la seule ! Déjà Marie demandait à l'ange Gabriel : « comment cela se fera-t-il ? » Comment ? Ce n'est pas si simple lorsque l'on interroge le Dieu qui s'est révélé dans les Ecritures. En effet, il ne se moule pas facilement dans notre façon de penser !

Il est vrai que Dieu est déconcertant. Avant que les hommes n'existent, Dieu était présent et à l'œuvre. Nous ne pouvons pas prendre Dieu par surprise, ni agir avant lui. Avant que l'homme ne cherche Dieu, celui-ci déjà le cherchait. En toutes choses, Dieu prend l'initiative. Bien plus, parce qu'il est le Seigneur de l'univers, il peut accomplir des œuvres que personne d'autre que lui ne peut réaliser.

La Bible nous révèle que Dieu a pris l'initiative du salut de l'homme, permettant ainsi à l'homme pécheur de se tourner vers lui. Son Fils s'est levé de son trône, a laissé de côté sa gloire et s'est abaissé pour libérer les hommes et les femmes de leurs péchés en mourant pour eux sur la croix.

Marie était perplexe de ce qu'annonçait l'ange. Mais devant ce Dieu de l'impossible, il n'y a qu'une attitude à prendre : accepter sa volonté, être serviteur ou servante de Celui qui peut toutes choses. Qu'il en soit ainsi pour nous en ce temps de Noël : Accueillons le Fils de Dieu dans notre cœur !



21 décembre
Matin : Psaume 74
Soir : Luc 1,39-45
LA JOIE DE DEUX FEMMES
« Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »
Luc 1,45.

La parole d'Elisabeth, adressée à Marie, s'applique à nous tous, car tous ceux qui croient à l'accomplissement des promesses de Dieu sont heureux !
Les faits sont troublants. Au moment où Elisabeth entend la salutation de Marie, le Saint-Esprit lui donne de prophétiser et d'annoncer que celle-ci sera la mère du Seigneur. Or, tout porte à penser que la femme de Zacharie ne savait pas encore que Marie était enceinte. De plus, il ressort aussi que la mère de Jésus reçoit par Elisabeth la confirmation de ce qu'avait dit l'ange.

Nous savons d'autre part qu'une mère est sensible aux mouvements de l'enfant qu'elle porte. Elle peut sentir les réactions de son enfant à tout ce qui l'environne. Mais Elisabeth a des paroles déroutantes : « Au moment même où je t'ai entendue me saluer, mon enfant a bondi de joie au-dedans de moi. » Pouvait-elle savoir que c'était un saut de joie ? Il convient de voir ici l'accomplissement de la promesse faite à Zacharie : « Il sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein maternel » (Luc 1,15).

C'est ainsi à travers l'accomplissement des promesses que les deux femmes, Elisabeth et Marie sont remplies de joie. Dieu est fidèle. Si pour les chrétiens Noël est marqué par la joie, c'est parce que les promesses du Seigneur ont été parfaitement accomplies.
« Béni soit le Seigneur, de ce qu'il a visité et racheté son peuple ! » (Luc 1,68).



22 décembre
Matin : Amos 9,11-15
Soir : Luc 1,46-56
MAGNIFICAT
« Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur. »
Luc 1,46.

Je me souviens encore de ce pasteur qui avait commencé son sermon en parlant du magnifique Magnificat de Marie. Au-delà du jeu de mots, il avait entièrement raison. Ce cantique de Marie est vraiment magnifique. Jean-Sébastien Bach ne s'y est pas trompé non plus.
En fait, nous y trouvons la quintessence de l'Evangile : Dieu fait miséricorde à tous ceux qui le reçoivent avec humilité. Les humbles sont ceux qui s'en remettent à Dieu pour leur salut, car ils ne peuvent se glorifier de quoi que ce soit. C'est à ceux qui ne se reconnaissent aucun mérite et qui attendent tout du Seigneur que Dieu parle. « Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, et des sources au milieu des vallées ; je changerai le désert en étang et la terre aride en courant d'eau. » (Esaïe 41,18). C'est encore à ces humbles que parle Jésus, en disant : « La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres » (Matthieu 11,5).

Etre humble n'est pas une attitude de façade pour éventuellement paraître devant les autres. Etre humble consiste à reconnaître notre pauvreté spirituelle devant Dieu. C'est reconnaître avec franchise que nous n'avons rien pour nous acheter les faveurs du ciel. C'est aussi reconnaître par la foi que notre salut est totalement dans les mains du Seigneur qui a tout accompli pour nous.
Donne-moi, Seigneur, cette grande humilité, et accorde-moi de voir un jour ton salut. Amen.



23 décembre
Matin : Esaïe 7,10-14
Soir : Luc 1,57-66
DIEU FAIT GRACE
« Jean est son nom. »
Luc 1,63.

Mais que se passe-t-il donc en Judée ? Les journaux du soir n'en font pas état, mais dans la maison de Zacharie et son entourage chacun est surpris par ce qui se passe.

Rappelons les faits. Zacharie était devenu muet pour ne pas avoir cru ce que l'ange Gabriel lui avait annoncé, à savoir, la naissance d'un fils dans sa vieillesse. « Le moment arriva où Elisabeth, sa femme, devait accoucher. Elle donna naissance à un fils » (verset 57). Huit jours plus tard, jour de la circoncision, les parents donnèrent le nom de Jean au petit enfant selon les indications de l'ange. Ils bousculaient ainsi la tradition qui voulait que l'enfant premier-né porte le nom du père.

Ce nom, comme pour le nom de Jésus, est chargé d'un message puisqu'il signifie : l'Eternel fait grâce. Tout le ministère de Jean est en quelque sorte tracé dans son nom. Aussi nous le retrouvons beaucoup plus tard prêchant dans le désert de Judée : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche ! » (Matthieu 3,2). Le royaume des cieux n'est rien d'autre que le royaume de la grâce, le pardon des péchés, obtenu par le Christ sur la croix et accordé à tous ceux qui se repentent et croient.

Seigneur, me voici, tel que je suis, avec le poids de mes péchés et mes inquiétudes. Pardonne-moi pour l'amour de ton Fils, Jésus-Christ, venu en ce monde pour être mon Sauveur, et sois avec moi chaque jour de ma vie. Amen !



24 décembre
Matin : Genèse 3,1-6.14-24
Soir : Luc 1,67-80
LE PACTE DE GRACE
"Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur."
Luc 1,68.69.

La naissance de Jésus-Christ n'a pas encore eu lieu, mais Zacharie en parle comme si tout était déjà accompli. Il est vrai que lorsque Dieu promet aux hommes le salut, ils peuvent le considérer comme acquis, car Dieu est fidèle à sa Parole, « Il se souvient de sa sainte alliance. »

Dieu avait traité une alliance avec Abraham quelque deux mille ans avant Jésus-Christ. Cette alliance était une alliance de grâce qui devait trouver une dimension universelle en Christ. Cette alliance est gratuite. Elle ne dépend pas d'œuvres humaines ; elle n'est pas un don en échange de quelque service ; elle ne suppose pas de la part de l'homme un quelconque accomplissement de la loi de Dieu. Mais c'est Dieu lui-même, en la personne de son Fils, qui a tout accompli par ses souffrances et sa mort.

Comme il a plu à Dieu de faire alliance avec Abraham, il lui plaît dans son infinie miséricorde de faire alliance avec nous en Jésus-Christ. Que l'homme dans sa révolte veuille détruire cette relation de paix et s'en affranchir, la volonté de Dieu demeure : « Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu. » Il est temps pour chacun de nous d'accepter par la foi le pacte de grâce en Christ-Jésus et de vivre à son service dans la paix et la joie.

« Ainsi il fait miséricorde à nos pères et il se souvient de sa sainte alliance, selon le serment qu'il a juré à Abraham, notre père. » (Versets 72s.) Amen.



25 décembre
Matin : Jean 1,1-14
Soir : Esaïe 9,5-6
UN ENFANT PAS COMME LES AUTRES
« Un enfant nous est né, un fils nous est donné... »
Esaïe 9,5.

Dans ce texte il faut prêter grande attention aux petits mots « pour nous », car ce sont eux qui comptent.
Tous les enfants qui viennent au monde naissent pour eux mêmes ou pour leurs parents. Cet enfant est le seul dont il est dit qu'il est né pour nous. Pour nous, dit le prophète. Cet enfant est à nous tous ; il est né pour notre bien. Pour lui-même il n'aurait pas eu besoin de naître. Tout ce qu'il est, tout ce qu'il possède et tout ce qu'il fait par sa naissance et son humanité, tout cela est appelé nôtre et tout cela est effectivement nôtre. C'est nous qui en bénéficions, car cela est destiné à notre salut et à notre félicité.

Mais ces mots « pour nous » exigent une foi ferme. En effet, s'il était né mille et mille fois sans être né pour nous et sans devenir nôtre, cela ne nous servirait à rien. A quoi nous sert le fait que des milliers d'hommes soient nés depuis la création du monde et qu'il en naisse encore chaque jour ? ( Martin Luther)

Louez le Seigneur, vous qui placez votre confiance en lui. Louez le Seigneur, vous qui êtes fatigués et chargés. Louez le Seigneur, vous qui doutez. Louons le Seigneur ensemble en ce jour de Noël : Jésus, le Dieu qui sauve, est né pour notre salut éternel. Réjouissons-nous de tout notre cœur !

« Je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie qui sera pour tout le peuple : Aujourd'hui… il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ! » (Luc 2,10s).



26 décembre
Matin : Luc 2,1-20
Soir : Colossiens 1,15-20
LE DIEU DE PAIX

« En faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »
Colossiens 1,20.

Depuis que le monde existe, y a-t-il eu une période de paix ? Il y a eu peut-être de courtes trêves, mais ce sont les conflits qui sont restés dans la mémoire des hommes.

Le vieux dicton : « Si tu veux la paix, prépare la guerre » est une parole qui subsiste encore de nos jours. Si la paix est l'aspiration de toutes les nations, il faut noter une contradiction avec qui se passe, car les combats naissent un peu partout et les armes sont de plus en plus meurtrières. D'où cela vient-il donc qu'il y ait toujours des guerres, des querelles et des disputes parmi les hommes ? Jacques demande : « D'où proviennent les conflits et les querelles entre vous ? N'est-ce pas des désirs égoïstes qui combattent sans cesse en vous ? Vous convoitez beaucoup de choses, mais vos désirs restent insatisfaits. » (Jacques 4,1.2).

Mais si Dieu était juste, il ne tolérerait ni guerre ni conflit, entendons-nous parfois dire. Le Seigneur veut la paix. Voici ce que nous lisons au Psaume 120 : « Je veux la paix, mais quand je parle, eux sont pour la guerre » (verset 7). Dieu veut la paix. C'est ce que chantaient les anges aux bergers de Bethléhem : « Paix sur la terre aux hommes qu'il aime » (Luc 2,14). La paix, Dieu nous l'accorde aujourd'hui en son Fils, Jésus-Christ. Acceptons-la par la foi et devenons avec lui des artisans de paix (Matthieu 5,9).



27 décembre
Matin : Jean 21,20-24
Soir : 1 Jean 2,5-10
LA MARQUE DU CHRETIEN
« Celui qui aime son frère demeure dans la lumière »
Verset 10.

Chaque société, groupement ou association a son emblème, son signe de reconnaissance. Les chrétiens se reconnaissent par la croix ou le poisson, mais ces marques ne sont que des indications sans plus.

Depuis toujours les chrétiens se sont réellement fait connaître par un signe qui efface tous les autres. Ce n'est ni un autocollant que l'on place à l'arrière de sa voiture, ni un bijou en or que l'on suspend au cou. En fait, c'est la réponse du croyant à un commandement ancien enseigné par le Seigneur lorsqu'il dit de s'aimer les uns les autres ( Jean 13,34s). Jésus ne dit d'ailleurs rien de nouveau puisque Dieu dans l'Ancien Testament réclamait des siens un amour sans faille (Lévitique 19,18).

L'amour est la marque du chrétien parce que Dieu l'a aimé en premier. Cet amour de Dieu pour nous a conduit Jésus à mourir pour nous. Cette démarche de Dieu apparaît aux yeux de beaucoup comme un scandale. Pourtant il est écrit que Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jean 3,16). En Christ, nous discernons que l'amour de Dieu est désintéressé. Car il n'attend rien de nous, sinon de nous confier en lui de tout notre cœur et de « marcher dans l'amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous. » (Ephésiens 5,1-2).

« A Bethléhem, de quel amour je reçois le gage en ce jour, ô Sauveur de mon âme !
En t'abaissant, tu viens à moi ; tu allumes, Jésus, en moi, une céleste flamme ! »



28 décembre
Matin : Matthieu 2,13-18
Soir : Apocalypse 7,9-12
L'EGLISE TRIOMPHANTE
« Ils se tenaient devant le trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main. » Apocalypse 7,9.

L'Apocalypse a été écrit vers la fin du premier siècle alors que l'Eglise commençait à connaître les angoisses de la persécution. C'est la raison pour laquelle le dernier livre de la Bible vise à ranimer l'esprit abattu des chrétiens et à leur donner courage pour persévérer jusqu'à la fin. Nous avons besoin, nous aussi de nous ressaisir et de prendre courage pour pouvoir continuer à vivre par la foi. Les descriptions des visions de Jean sur l'île de Patmos sont pour nous un soutien indispensable.

Comment ne pas être impressionné par cette vision que nous venons de lire ! Le peuple de Dieu, la foule des rachetés de toutes les nations et de toutes les langues, se tient devant le trône et l'Agneau. Il attribue sans l'ombre d'une hésitation son salut à Dieu le Père et à Jésus-Christ son Fils. Tous crient d'une voix forte : « Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l'Agneau. » (verset 10). S'ils sont revêtus de robes blanches, c'est parce que sur la croix Christ est mort pour leur pardonner leurs péchés et pour les purifier de toutes leurs fautes. Le culte qu'ils célèbrent est un acte d'adoration par lequel ils attribuent à Dieu toute louange, gloire, sagesse, action de grâce, honneur, puissance et force. Reprenons courage ! Christ est vainqueur !

« Seigneur, mon cœur te réclame ; et mon âme recueillie vient à toi chercher la vie. » (Suite du cantique du 27 décembre : LLS 40,1.)



29 décembre
Matin : 1 Jean 4,11-16a
Soir : Luc 2,22-35
UN AVERTISSEMENT !
« Voici : cet enfant est là pour la chute et le relèvement de beaucoup. »
Luc 2,34.

Siméon chante avec joie la louange de Dieu, car il a vu en Jésus l'accomplissement des promesses de salut pour tous les hommes. Mais le vieil homme a aussi des paroles surprenantes concernant Jésus : « Voici cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. » (Verset 34).

Ainsi, par la bouche de Siméon, le Saint-Esprit annonce déjà que les hommes réagiront de façon fort différente à son oeuvre. Les récits du Nouveau Testament confirment qu'il avait raison. Pour les uns, Jésus est une occasion de chute ; pour d'autres, il est un secours et un appui indispensable. Cela ne veut pas dire que Jésus précipite les uns dans la chute et le rejet, et qu'il conduit les autres au ciel. J'ai souvent entendu des personnes parler ainsi. Siméon ne fait qu'annoncer la résistance de certains hommes à Jésus-Christ. Ils fermeront leur cœur à sa parole et à son oeuvre. D'autres, au contraire l'accepteront par la foi et marcheront selon le Seigneur.

Cette parole de Siméon doit nous rendre vigilants. Devant les hommes et devant nous-mêmes nous avons toujours de bonnes excuses pour ne pas vivre selon le Seigneur, mais qu'en est-il devant Dieu ? Hâtons-nous d'accepter Jésus-Christ dans notre vie par la foi et aimons-le de tout notre cœur ! « … Car mes yeux ont vu ton Salut ! » (Verset 30). Amen.



30 décembre
Matin : Hébreux 1,7-14
Soir : Luc 2,36-40
TEMOIN DE JESUS
« Elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la rédemption de Jérusalem. »
Luc 2,38.

Anne, à 84 ans, ne quitte pas le Temple où elle sert Dieu dans le jeûne et la prière. Elle aurait pourtant de bonnes raisons de se plaindre : outre sa vie marquée par une rude épreuve, elle est atteinte par les maux liés à l'âge. Pourtant cette femme ne se lasse pas d'être au Temple pour servir Dieu dans la prière.

C'est assurément un beau témoignage de sa foi. La vie chrétienne est avant tout fondée sur une vraie relation avec Dieu. Certains disent qu'elle est fondée sur une expérience personnelle avec le Seigneur. Ces expressions n'ont que peu d'importance. Elles cherchent seulement à préciser la nécessité de la foi, confiance du cœur que le Saint Esprit fait naître en nous par l'Evangile.

Cette femme est animée d'une foi solide. De plus, elle parle de l'enfant Jésus « à tous ceux qui attendaient que Dieu délivre Jérusalem. » Elle reconnaît en Jésus l'accomplissement des promesses de Dieu et en parle. Elle se sait témoin des oeuvres de Dieu en Christ auprès des autres. Certains diront que cela devait être plus facile à cette époque que de nos jours. Ce n'est pas du tout certain ! Les pharisiens attendaient, eux aussi, la venue du Messie, mais ils ne l'ont pas reconnu. Alors, ne nous décourageons pas. Soyons de fidèles témoins du Seigneur… même à 84 ans ! Arrivé à un tel âge, on a beaucoup d'expérience de la fidélité de Dieu à raconter !



31 décembre
Matin : EsaÏe 63,7-14
Soir : Jean 1,1-18
DEMEURE PAR TA GRÂCE...
« La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité. »
Verset 14.

Les enfants ont parfois l'impression que le temps passe lentement, trop lentement. Mais arrivé à un certain âge, on a l'impression que le temps passe vite, trop vite. On ne voit pas le temps passer. Déjà Moïse disait : « Nous voyons nos années s'évanouir comme un son » (Psaume 90.9).

Une année vient de s'écouler, qu'en subsiste-t-il ? Elle a été marquée par des événements plus ou moins importants, plus ou moins pénibles aussi, mais rien ne demeure. Une seule chose importante n'a pas changé et reste pareille à elle-même : la Parole de Dieu. Car « la Parole a habité parmi nous. » Ce n'était pas une simple visite, mais une présence constante à notre disposition. Tous ceux qui se sont confiés en elle ont été bénis et consolés dans les moments difficiles qu'ils ont connus. C'est pour nous une bonne occasion de rendre grâces au Seigneur en cette fin d'année.

Mais que sera l'an prochain ? Bien malin qui peut le dire. Une chose est sûre, nous connaîtrons encore des moments douloureux, nous aurons encore à faire face à des tentations. Mais Dieu, c'est certain, est fidèle. Il habitera encore parmi nous. Alors, ne manquons pas de nous mettre à son écoute et de nous abreuver de grâce et de vérité.

Que le Seigneur soit avec vous et les vôtres ! Qu'il vous accorde paix et joie dans sa communion ! Amen !


  Janvier 2004 >>
Méditation pour aujourd'hui

Notre Culte Quotidien