Notre Culte Quotidien
Juin, 2004

(Méditations pour ce mois-ci par
le Pasteur G. AOUSTIN, du 1 au 15,
et le Pasteur C. LUDWIG, du 16 au 30)

1er juin
Matin : 1 Corinthiens 12, 1- 11
Soir : Jean 19, 1-16

LE POUVOIR (1)

"Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher et le pouvoir de te crucifier ? " Jean 19, 10.

Le pouvoir, voilà un mot que l'on entend souvent. Vouloir le pouvoir, le rechercher. Mais qu'est-ce que le pouvoir ?

Dans beaucoup de dessins animés ou de bandes dessinées, le pouvoir est la force que le héros possède pour lutter contre les méchants qui en veulent à la veuve et à l'orphelin. Dans un certain contexte, le pouvoir est l'ascendance que l'on peut avoir sur quelqu'un, voire le pouvoir de vie et de mort ! Le pouvoir peut être la puissance de feu d'un pays. Il y a le pouvoir de l'argent, le pouvoir du patron sur l'employé.

Dieu donne-t-il aussi le pouvoir aux hommes comme Ponce Pilate ? Oui ! Oui, mais ! Dieu déteste l'injustice. Le pouvoir que Dieu exige lorsqu'il le donne doit être conforme à sa volonté. Dieu exige la justice et la dignité. Il demandera des comptes à ceux qui en auront abusé !

C'est le cas pour Pilate, mais c'est aussi le cas pour un patron qui fait peu de cas de ses employés.

Que Dieu nous préserve de l'injustice et de l'indignité lorsque nous avons charge de personnes ! Pilate est l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Le Christ est par contre l'exemple du pouvoir mis au service du prochain : il a chassé les démons, guéri les malades, défendu la vérité et par-dessus tout : donné sa vie en sacrifice d'expiation des péchés !

Et vous, comment usez-vous de votre pouvoir d'annoncer l'Evangile et d'aimer votre prochain ?

2 juin
Matin : 1 Corinthiens 12, 12- 26
Soir : 1 Timothée 5, 17-25

LE POUVOIR (2)

"Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous afin que les autres aient aussi de la crainte."
Verset 20.

Le pasteur possède-t-il le pouvoir, par l'ordination, de transformer le pain et le vin en corps et en sang de Christ ? Certainement pas ! Quel est donc son pouvoir ?

Le pasteur est le mandataire de Christ pour l'Eglise. Son travail est de reprendre le pécheur et de l'exhorter à ne plus pécher.

Mais si mon pasteur est un voleur (c'est déjà arrivé, notamment en Afrique) et qu'il m'a baptisé ou donné la communion, est-ce que les sacrements sont quand même valables ? Est-ce que mon baptême couvre quand même mes péchés ? Est-ce que j'ai quand même reçu le corps et le sang de Christ ? Réponse : oui, sans aucun doute !

Le pasteur est le mandataire de Jésus, il ne peut que répéter les paroles de Jésus et les adapter, dans le contexte, aux circonstances. Les promesses de Jésus sont éternellement valables. Ce n'est donc pas en fonction de la foi et de la sanctification du pasteur que les promesses de Jésus sont valables, mais en fonction de ce que Jésus a dit. En termes plus simples, la Parole de Dieu est objective, la foi du pasteur est subjective. Jésus nous jugera en vertu de ce que nous croyons de lui et non en vertu de la foi de notre pasteur. Heureusement, car notre pasteur a aussi besoin du pardon divin. Donc, le pasteur n'a aucun pouvoir par lui-même. Son seul pouvoir est de bien appliquer les moyens de grâce : la Parole et les sacrements.

3 juin
Matin : 1 Corinthiens 12, 27- 31
Soir : Philippiens 2, 1-18

L'HUMILITE (1)

"Ne faites rien par rivalité ou par vaine gloire, mais dans l'humilité, estimez les autres supérieurs à vous-mêmes"
Verset 3.

Jésus nous donne l'exemple de ce qu'il veut que nous soyons. Le Dieu Tout-Puissant a mis de côté sa divinité pour nous sauver. Quelle humilité !
Notre attitude doit être la même. Surtout lorsque l'on pense posséder du pouvoir. Comment donc être un bon chef ? Etre comme Jésus, condescendre pour que tout un chacun s'épanouisse au travail !

Comment faire ? C'est très simple. Agissez comme Jésus, voyez qui il était : Le Dieu Créateur et le Dieu de l'Alliance avec son peuple. Il est devenu homme, rappelons que ce mot a aussi donné humus, ce qui n'est pas grand chose ! Il est mort sur la croix et est ressuscité pour redevenir YHWH, l'Eternel. C'est là l'attitude que Dieu demande de notre part.

Donc pensons comme Paul que les autres sont supérieurs à nous. Ainsi, le pasteur considérera le cantonnier ou celui qui ramasse les poubelles comme supérieur à lui. Le contremaître considérera l'employé comme supérieur, et le cadre ses subordonnés. Mais attention à la déférence et au respect ! Ainsi il n'y a pas de caste dans l'Eglise. Tout le monde est pareil, ne l'oublions jamais ! Sinon, Jésus nous le rappellera au jour du jugement !

Seigneur, tu as considéré notre besoin d'être sauvés comme supérieur à ta propre envie de ne pas souffrir. Donne-moi de considérer les intérêts des autres comme supérieurs aux miens ! Amen.

4 juin
Matin : 1 Corinthiens 13, 1- 7
Soir : Jean 13, 1-17

L'HUMILITE (2)

"Le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé."
Jean 13, 16.

La tâche de l'esclave de laver les pieds, était vraiment la plus humble qui existait à l'époque. Hier nous avons discuté sur le trophée de la divinité de Jésus qu'il avait caché sur terre pour paraître homme. Et aujourd'hui, nous découvrons qu'il a voulu laver les pieds de ses disciples.

Quel bel exemple Jésus nous laisse ! Et bien difficile à vivre tant nous sommes emprisonnés dans notre orgueil, notre arrogance et notre fatuité. A l'époque, sur les chemins poussiéreux, les pieds devenaient noirs. C'était le rôle des esclaves de puiser l'eau et de laver les pieds à leurs maîtres. Aujourd'hui, dans la vie, bien des choses nous affectent. C'est notre rôle de chrétiens d'aller au-devant des besoins, de pardonner les offenses, de soigner les plaies…

A partir du jour où nous prenons conscience de tous les péchés dont le Seigneur nous lave, nous nous efforçons d'obéir à la Parole de Dieu et à sa volonté. Nous nous efforçons d'être humbles ! Si un paroissien ou ton pasteur t'a offensé, va lui dire que tu lui pardonnes et ne lui en veux pas. Si un autre s'est égaré, cherche par tous les moyens à le tirer de son égarement ! C'est cela, le service d'humilité !

« En vain je parlerais le langage des anges ; En vain, mon Dieu, de tes louanges, je remplirais tout l'univers ! Sans amour ma gloire n'égale que la gloire de la cymbale qui d'un vain bruit frappe les airs. »

5 juin
Matin : 1 Corinthiens 13, 8- 13
Soir : Jean 2, 1-12

LES NOCES

"Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré ; toi tu as gardé le bon vin jusqu'à présent."
Verset 10.

Vous, les chrétiens, vous êtes coincés. Vous ne savez pas rigoler. Vous n'avez pas le droit de boire. On ne vit qu'une fois, autant en profiter ! Combien de fois avons-nous entendu de tels propos dans le monde ?

Si Jésus a commencé son ministère par un miracle lors d'un mariage, c'est évidemment pour signifier l'union mystique entre lui et son Eglise. Mais posons-nous cette question tout à fait légitime : Jésus était-il coincé ?

Vu les mariages orientaux qui duraient toute une semaine avec des familles à rallonge, on peut se dire que Jésus a bien bu, lui aussi, mais sans être ivre pour autant. En effet, au cours de cette semaine, il a bien voulu faire plaisir aux mariés en changeant 400 litres d'eau en vin !

Le chrétien peut donc bien profiter de la vie ! Il peut faire bonne chair et boire. Mais il pense d'abord à en remercier Dieu en Jésus-Christ, ensuite il connaît bien ses limites et fait attention à ne pas se laisser entraîner à la boisson. Le chrétien obéit aussi à la loi civique. S'il dépasse la dose autorisée pour conduire, il ne prendra pas le volant. Est-on coincé en agissant ainsi ? Non ! Disons plutôt que l'on s'efforcera d'être un citoyen modèle !

Ah ! donne à mon âme plus de sainteté !
Plus d'ardente flamme, de sérénité !
Plus de confiance, pour rester debout !
Plus de patience pour supporter tout ! (LLS 274, 1)

6 juin
Matin : Psaume 145
Soir : Colossiens 3, 1-17

LA BOUCHE

"Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père."
Verset 17.

Il y a un commandement particulier pour la langue : le huitième !

Qu'il est simple de dire du mal de son prochain ! Qu'il est simple de passer son temps à critiquer le patron, le contremaître, le chef d'équipe ! Qu'il est simple de passer son temps à vérifier ce que fait l'autre et de critiquer ensuite ce qu'il n'a pas fait ! Qu'il est simple de raconter des histoires de corps de garde du lundi au vendredi et de quémander ensuite le pardon divin le dimanche suivant !

Vous qui vivez dans le monde, vous savez tout cela ! Mais vous essayez d'appliquer le 8° commandement : « Tu ne diras pas de faux témoignage contre ton prochain ! » en ne racontant pas d'histoires scabreuses. Vous vous taisez ou partez lorsque vos collègues de travail en racontent. Et lorsque l'on arrive sur des sujets religieux avec des réflexions tel que : les chrétiens et les musulmans ont le même Dieu, ou lorsque l'on se moque carrément de Jésus, vous manifestez votre désaccord…

Que notre bouche soit donc cousue pour que notre personne soit tout entière un culte d'adoration en Jésus-Christ. Nous apprenons par cœur des passages bibliques. Compensons donc une mauvaise pensée par un verset biblique ! C'est ce que Paul inspiré nous demande de faire : ne prendre la parole que pour parler au nom du Seigneur Jésus, et rendre grâces à Dieu pour chaque parole que nous avons dite en son nom. Amen !

7 juin
Matin : 1 Corinthiens 14, 1- 12
Soir : 1 Timothée 1, 12-20

LA CICATRICE

"J'étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme emporté. Mais il m'a été fait miséricorde, parce que j'agissais par ignorance, dans l'incrédulité."
Verset 13.

Les personnes qui ont eu des blessures ou des interventions chirurgicales en gardent souvent des cicatrices. Nos cicatrices nous rappellent nos anciennes lésions qui sont maintenant guéries.

Il peut en être de même dans notre vie. Combien de personnes sont torturées par le remords et ne trouvent pas la paix ! Cela peut être un adultère, l'inceste, le viol ou une infidélité passagère. Cela peut être un avortement, un assassinat, une tromperie, un faux témoignage, une calomnie… ou simplement la haine, la rancune, la brouille qu'on a gardée en son cœur jusqu'au décès de la personne avec qui on ne peut donc plus se réconcilier…

On en arrive parfois à ne plus dormir et on prie, on prie, on prie… Dans de telles situations, on a raison de se demander si Jésus est en paix avec nous. La réponse est soit oui, soit non ! Non, Dieu ne sera jamais en paix avec celui qui ne se repent pas sincèrement d'avoir péché. Mais si nous lui confessons nos péchés et que nous nous en repentons sincèrement, Dieu nous offre son pardon au nom de Jésus !

Le remords est, la cicatrice que laisse le péché pardonné chez le croyant. Ainsi, Paul a regretté toute sa vie d'avoir persécuté les chrétiens, avant sa conversion. Pourtant, Paul se sait pardonné. Qu'il nous serve d'exemple ! Cette cicatrice du remords nous séparera-t-elle de l'amour de Christ ? Non ! Par la foi nous sommes en paix avec Dieu ! (Romains 5, 1.)

8 juin
Matin : 1 Corinthiens 14, 13- 25
Soir : Deutéronome 18, 9-22

PUNITION DIVINE

"C'est à cause de ces horreurs que l'Eternel (…) va déposséder ces nations devant toi."
Verset 12.

Dieu a ordonné aux Hébreux d'exterminer les Cananéens, de détruire leur civilisation, leur culture. Ailleurs, au cours de l'histoire, Dieu a permis que des peuples soient vaincus et que leur civilisation disparaisse au profit de celle des vainqueurs. Pourquoi cela ?

Réponse : Notre Dieu veut être adoré, lui seul, comme unique Seigneur. Il n'y a pas d'autre vrai Dieu que lui. Lorsque des hommes n'adorent pas notre Dieu Créateur, sa patience peut prendre fin. Alors il punit. En effet, lorsque l'on n'adore pas le vrai Dieu, on adore des faux dieux.

Faisons attention que rien ne devienne notre idole et ne remplace l'adoration que nous devons au Seigneur ! Attention que le sport, les loisirs, le travail, la famille, - choses qui en soi sont bonnes - ne deviennent nos dieux ! Attention aussi que rien de mauvais ne devienne notre dieu, par exemple le spiritisme, le vaudou, la magie. Pourquoi Dieu a-t-il puni les Cananéens ? Parce qu'ils pratiquaient le spiritisme, peut-être même la magie noire.

Si vous avez pratiqué le spiritisme, arrêtez cela immédiatement ! C'est le diable qui agit dans le spiritisme. Repentez-vous sincèrement ! La Bonne Nouvelle nous annonce que le sang de Christ veut aussi effacer ce péché contre le premier commandement ! En venant à lui, nous obtenons le pardon au lieu du châtiment, la paix de Dieu à la place de sa colère.

9 juin
Matin : 1 Corinthiens 14, 26- 40
Soir : 1 Samuel 28, 3-20

LE SPIRITISME

"La femme vit Samuel et elle poussa un grand cri."
1 Samuel 28, 12

Les spirites se disent intercesseurs entre Dieu et les hommes. C'est évidemment faux ! Dieu n'exauce personne qui l'invoque autrement que par la foi en Christ ! « Il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu « et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. » (1 Timothée 2,5.)

Voilà une étrange histoire de spirite. Pensez donc ! Même le médium a pris peur ! Cette magicienne a-t-elle vraiment vu Samuel ? Ou bien est-ce un esprit qui a pris l'apparence de Samuel pour châtier Saül ? Personnellement, je pense pour la deuxième réponse.

Les exorcistes sont formels : dans une séance de spiritisme on n'est pas en communion avec Dieu mais avec un démon ou le diable. C'est pareil avec les tarots, le marc de café, l'astrologie, la divination et toute magie. On y fait appel, plus ou moins ouvertement, à un démon. J'ai personnellement vu un démon…

Pourquoi Dieu nous interdit-il tout autre culte que celui qu'il enseigne dans la Bible ? C'est pour nous éviter d'entrer en communion avec des démons ! Dieu ne veut pas nous punir ; mais il veut notre bien. Dans un contexte un peu similaire, Paul écrit : "Je ne veux pas que vous soyez en communion avec des démons" (1 Corinthiens 10, 20.)

Que Dieu nous préserve donc de savoir ce qui va se passer demain ! A chaque jour suffit sa peine ! Si vous lui faites confiance au nom de Jésus, vous ne serez pas déçu !

10 juin
Matin : 1 Corinthiens 15, 1- 11
Soir : Actes 19, 11-22

LE SPIRITISME

"Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent."
Jacques 2, 19.

On a traité Paul d'iconoclaste : il aurait cassé la culture et la religion animiste grecque. On trouve cela inadmissible ; ce ne serait pas forcément la volonté de Dieu.

Si ! C'est la volonté de Dieu que tous ceux qui découvrent en Jésus leur Sauveur abandonnent leurs idoles et suivent Jésus seul. Nous avons dit hier et avant-hier que Dieu veut être adoré, lui seul. L'objectif primordial de Paul est donc la lutte contre l'idolâtrie. Il obéit ainsi au 1erCommandement. Les Grecs convertis de l'époque ont donc détruit leurs amulettes : C'était un acte de foi de leur part.

Serions-nous aussi idolâtres ? Nous le sommes, si nous croyons dans le pouvoir d'un objet, par exemple d'une médaille ! Nous sommes aussi idolâtres si nous ne plaçons pas Jésus-Christ au centre de notre vie. On ne peut pas seulement être chrétien une heure le dimanche et ensuite faire n'importe quoi ! Si quelqu'un agit ainsi, il idolâtre son propre ego ! Si par contre nous avons cette confiance que Dieu seul en Jésus-Christ peut nous sauver de la mort éternelle, nous ne sommes certainement pas idolâtres ! Nous rendons alors l'honneur à qui de droit !

« Il faut, grand Dieu, que de mon cœur la sainte ardeur te glorifie !
Qu'à toi des mains et de la voix, ô roi des rois, je psalmodie.
J'irai t'adorer, ô mon Dieu !
En ton saint lieu d'un nouveau zèle ;
Je chanterai ta vérité et ta bonté, toujours fidèle. » (LLS 232)

11 juin
Matin : 1 Corinthiens 15, 12-19
Soir : Romains 8, 29-39

LE DIABLE

"Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? "
Romains 8, 31.

Nous avons parlé de pouvoirs, de spiritisme, de sorcellerie. Les personnes angoissées et anxieuses sont très sensibles à toutes ces choses. Certaines personnes ont pu penser avoir été en contact avec des forces occultes. Tel le sentiment d'avoir des couteaux dans le dos ou une présence derrière soi, ou sentir un souffle dans le cou…

Si tel est le cas, il faut tout de suite arrêter les séances de spiritisme, si on s'y est adonné, et s'en repentir. Il faut aussi détruire tout ce qui a servi à cela. Il faut obéir au premier commandement : "tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face." Ce commandement exige la foi en Dieu seul et le renoncement à toute superstition.

Vous vous sentirez mieux ! Votre vie, votre santé s'améliorera en communion et en harmonie avec Jésus, votre guide. Vous aurez du plaisir à lire la Bible et vous n'aurez plus d'angoisses. C'est ainsi que Dieu agit en nous.

Mais on peut aussi attirer les mauvais esprits, en menant une vie dans le péché, par exemple, en vivant dans la convoitise. Il faut s'interdire la visite des sites sur l'Internet qui alimentent le désir de transgression des saints commandements !

Ceux qui connaissent le cheminement des médiums et autres "intercesseurs" démoniaques savent qu'ils deviennent fous. Ami chrétien, Dieu exige la confiance en lui seul : laisse-le agir et il agira !

12 juin
Matin : 1 Corinthiens 15, 20- 28
Soir : 1 Corinthiens 10, 14- 33

LES VIANDES SACRIFIEES

"la terre est au Seigneur et tout ce qu'elle renferme."
Verset 26.

Un ami musulman m'invite à manger le mouton à la fin du ramadan. Je demande à mon pasteur : est-ce que je peux en manger ?

Paul répond clairement : Mange de tout ce qui se vend et que l'on te propose sans te poser de question. Première leçon : Pour gagner une âme à Christ, il faut être prêt à tout. Ainsi, il faut accepter les coutumes et cultures d'autres religions, tant qu'elles ne sont pas en contradiction avec les droits de l'homme. Si donc votre ami musulman vous donne de la viande, mangez-en !

Maintenant, si quelqu'un te dit : "cela a été offert en sacrifice", Paul répond : Dans ce cas, n'en mange pas ! Car cela a été sacrifié à un faux dieu ou à des démons. Or, je ne veux pas que vous soyez en contact avec des démons. Deuxième leçon : Si on vous informe que vous participez en fait à un rite non chrétien, refusez clairement d'y participer ! Pourquoi ? D'une part, pour témoigner d »e votre foi aux esclaves de fausses religions. D'autre part, pour ne pas choquer d'autres chrétiens qui ne connaissent pas votre raisonnement et qui pourraient même perdre la vraie foi !

Maintenant, si un frère vous reproche d'avoir participé à un faux culte, reconnaissez sincèrement que vous avez abusé de votre liberté chrétienne et demandez-lui pardon de l'avoir offensé. Ainsi, comme Paul, vous chercherez à ce qu'un maximum de personnes soient sauvées.

13 juin
Matin : Psaume 133
Soir : Matthieu 12, 22-32

LE PECHE IRREMISSIBLE

"Quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans
le siècle à venir "
Matthieu 12, 32.

Est-ce que j'ai blasphémé contre le Saint-Esprit ? Si tel est le cas, je ne serai jamais pardonné et j'irai en enfer… Mais alors, notre pasteur se trompe-t-il lorsqu'il affirme que tous les péchés de tout homme repentant sont pardonnés en Jésus-Christ ? Non ! Car la personne qui a blasphémé contre le Saint-Esprit ne se repent plus !

Revenons à notre texte : Jésus guérit un homme esclave d'un démon. Résultat : Cet homme qui était aveugle et muet recouvre la vue et parle. Quel prodige ! Les pharisiens refusent de donner louange à Jésus pour ce miracle. C'est là que se situe le blasphème contre le Saint-Esprit. Une manifestation divine particulière vous oblige à reconnaître que cela vient de Dieu, mais vous le refusez !

Deux exemples bibliques : Le premier est négatif, c'est le pharaon d'Egypte qui refuse de reconnaître le Dieu des Hébreux comme le seul vrai Dieu, malgré tous les miracles de Moïse. Il le paiera très cher : cela lui coûtera la mort de tous les Egyptiens premiers-nés et de tous ses soldats. Le deuxième exemple est positif : c'est Paul qui a reconnu Jésus pour son seul vrai Dieu sur le chemin de Damas. Cet ennemi acharné de Jésus s'est humilié et a adoré le vrai Dieu, puis l'a servi de toute son énergie.

C'est là le grand miracle de Jésus dans nos vies ! Celui qui a bénéficié de ce miracle lui sera éternellement reconnaissant pour son pardon !

14 juin
Matin : 1 Corinthiens 15, 29- 34
Soir : Lévitique 20, 8-22

L'ADULTERE

"Si un homme commet adultère avec une femme mariée (…) ils seront punis de mort."
Lévitique 20, 10.

La loi divine sur le mariage est stricte ; elle ne permet aucune infidélité.

Un jour, une femme infidèle a été surprise en flagrant délit d'adultère. Les scribes et les pharisiens, pour obéir à la loi, traînèrent la coupable dans le temple avec la détermination de prononcer sa condamnation et de la lapider. Heureusement Jésus est intervenu et a pardonné l'infidélité de cette femme ! (Jean 8).

Cela voudrait-il dire que maintenant tout est permis ? Non ! Cela signifie que Jésus a aussi pris sur lui le châtiment que mérite toute personne qui commet un adultère. Ainsi Jésus, et lui seul, est en mesure de libérer de la terrible damnation éternelle l'âme qui se repent !

Personnellement, je ne vois pas dans les cœurs. Seul le Christ voit dans les cœurs ! Il nous a ordonné de nous confesser nos péchés les uns aux autres, mais il sait pertinemment s'il y a dans un cœur la repentance et la foi ou l'orgueil et l'incrédulité. En tout cas, il pardonne à cette femme.

Attention aux conclusions hâtives lorsque l'on témoigne ! Les interdictions divines sont toujours valables, et Martin Luther nous explique que "nous devons être chastes et purs en pensées, en paroles et en actes et nous aimer et nous honorer dans le mariage." Mais la Bonne Nouvelle aussi doit être annoncée clairement pour relever les âmes conscientes de leur perdition : « Christ est mort pour nos péchés ! » (1 Corinthiens 15,3).

15 juin
Matin : 1 Corinthiens 15, 35- 49
Soir : Job 1

LA SOUMISSION

"L'Eternel a donné, l'Eternel a ôté… Que le nom de l'Eternel soit béni"
Job 1, 21.

Job était riche et heureux. Du jour au lendemain il est devenu pauvre et malheureux. Ce n'est donc pas pour rien que l'expression "pauvre comme Job" est née !

Notre histoire est là pour illustrer quelque chose d'important. Combien de gens, depuis qu'ils se sont convertis, ont vécu des choses bizarres tel le décès d'un être cher, une catastrophe naturelle qui leur a enlevé tous leurs biens, un accident et, pour comble, des amis qui ne viennent plus... Alors, le doute vient avec la question si ce qu'on a lu dans la Bible est bien réel et vrai !

Au moment de notre conversion, il y a une lutte entre Dieu et le diable. Dieu est le plus fort, mais il permet parfois que le diable fasse un "baroud d'honneur". Ainsi, certains chrétiens peuvent être très, très éprouvés.

Job est là pour nous rappeler que tout appartient à Dieu, donc quoiqu'il arrive tout doit être pour sa gloire seule. En toute chose, le croyant apprend à glorifier Dieu. Dieu permet les épreuves, mais il a aussi la clé de la délivrance. L'histoire de Job le proclame : Lorsque l'épreuve produisit son fruit, l'humilité et la repentance, « L'Eternel lui accorda le double de ce qu'il avait possédé. » (Job 42,10).

« Jamais Dieu ne délaisse qui se confie en lui ;
Si le monde m'oppresse, Jésus est mon appui ;
Ce Dieu bon et fidèle garde en sa paix les siens
Pour la vie éternelle et les comble de biens. »

16 juin
Matin : 1 Corinthiens 15, 50- 58
Soir : Psaume 34, 16-19

Les justes

"Justes, réjouissez-vous en l'Eternel et soyez dans l'allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur !"
Psaume 32, 11.

Les Justes, les droits de cœur, ce ne sont pas les méritants de la Loi. Selon la Bible, ce sont les rachetés de la grâce, toujours ! En Jésus-Christ, ils ont été habillés, par la foi, d'une belle justice, toute pure, toute neuve, toute propre. Cette justice leur donne des avantages en présence du Père céleste. Pour eux, l'Eternel n'est plus jamais un sujet d'effroi. Le psalmiste dit pourquoi : "L'Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé". Ps 34, 19.

L'âme en détresse est sauvée. Elle était honteuse de ses oeuvres et déçue par son comportement. Elle était errante et sans solution. Mais l'Eternel lui a fait connaître un amour étonnant : le Serviteur de l'Eternel (le Christ ) est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Dieu est seul capable de vraiment comprendre la misère de l'homme. Mieux, il est le seul à y apporter une réponse appropriée et définitive. C'est pourquoi le psalmiste ajoute : "Je serai par ta grâce dans l'allégresse et dans la joie ; Car tu vois ma misère, tu sais les angoisses de mon âme." (Psaume 31,7).

Etre compris de Dieu et trouver en lui une solution à la hauteur de notre misère, est le suprême bonheur.

Alors, chers amis, ne restez jamais dans la solitude de votre détresse morale et spirituelle. Dieu voit la misère, il connaît nos angoisses. Il calmera le cœur parce qu'il y apportera la délivrance.

17 juin
Matin : 1 Corinthiens 16, 1- 12
Soir : Esaïe 5, 1-7

PARABOLE DE LA VIGNE STÉRILE

"L'Eternel avait espéré la droiture, et voici la forfaiture! La justice, et voici le cri du vice!"
Esaïe 5, 7.

Voici une parabole bien simple. Le bien-aimé (le Sauveur promis) s'est préparé un beau carré de vigne, bien ensoleillé, dans une terre riche, bien préparée. Il y a mis un plant délicieux de grand renom. Il y a construit une tour, pour la surveiller. Une cuve pour y recueillir le jus. Tout était prêt. Résultat ? Rien. La vigne n'a pas tenu ses promesses.

On aura compris que le Seigneur illustre ici l'attitude de son peuple. Il l'a planté dans le jardin de sa grâce. Il l'a soigné comme pas possible, par des promesses à n'en plus finir. Il lui a donné des prophètes qui lui ont annoncé des merveilles. Il l'a voulu heureux, riche du bonheur de Dieu. Mais, dans sa majorité, le peuple est resté stérile. Il n'a pas retenu la leçon d'amour. Il a méprisé la parole des prophètes. Il s'est donné des idoles. Conclusion ? Le Maître se détournera de la vigne. Elle sera dévastée, ruinée, abandonnée.

Il est une autre vigne aujourd'hui, c'est l'Eglise du Nouveau Testament. Le Christ en est le propriétaire attentif, très professionnel dans les soins qu'il lui donne. Pour elle, il n'a rien épargné. Mais, hélas, le même drame se répète : nombreux sont les récalcitrants, les infidèles, les oublieux, les ingrats.

Aujourd'hui, si vous avez une église, une Bible, une bonne instruction… profitez-en !
Est-on jamais trop bien planté dans le vignoble de la grâce ?

18 juin
Matin : 1 Corinthiens 16, 13- 24
Soir : Philippiens 3, 12-21

MARCHER, COURIR, GAGNER

"Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà atteint la perfection, mais je cours, afin de le saisir."
Philippiens 3, 12.

Etonnant, le texte de notre méditation ! Je verrais bien Paul en jogging, délivrant à une équipe de sportifs des conseils pointus en vue d'une compétition bien préparée, avec au bout, les meilleures médailles.

Le chrétien est semblable à un coureur de fond. Il est un sélectionné de la grâce, inscrit dans l'équipe du Christ, la meilleure ! Dans cette équipe, il faut avoir l'endurance de la foi, avec la rage de vaincre à cause de la gloire finale : la vocation céleste qui est en Jésus-Christ.

Restons dans les limites de l'illustration. Paul évoque ici la persévérance de la foi. Elle est vitale. Il ne s'agit pas de se contenter d'une foi provisoire, le temps d'une émotion passagère. Il ne suffit pas de se glorifier du baptême de l'enfance comme si tout était joué. Il ne suffit pas de se faire photographier pour garder au mur le souvenir d'une belle confirmation. Il faut durer. Il faut tenir. Il faut persévérer. Il faut remporter le prix.

Paul ose une expression qui pourrait évoquer le mérite. Il n'en est rien. Le parcours de la foi gagnante consiste à revêtir le Christ, par la foi, et à s'armer de la Parole, des sacrements, de la prière, de la justice, du pardon, de l'Esprit Saint. Bref, mettre les chances de son côté. Car le prix est immense. Paul le nomme : c'est le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Le sommet des compétitions !

Chaque dimanche, nos pasteurs nous préparent à cela…

19 juin
Matin : 1 Rois 12, 1-19
Soir : Hébreux 2, 1-4

ATTENTION, DANGER !

"Nous devons prêter une plus vive attention à ce que nous avons entendu !"
Verset 1.

L'auteur de l'épître aux Hébreux va droit au but. Le Christ est l'objet central de son écrit. Au premier chapitre, il expose avec beaucoup d'arguments la divinité du Fils, vrai Dieu né de Dieu, plus élevé que les anges. C'est impressionnant ! Le deuxième chapitre nous plonge au cœur de l'abaissement du Fils de Dieu. Il s'est humilié, il a subi, il a obéi, il a été fidèle en tout. Il s'est sacrifié pour tous ! Il en résulte pour tous un salut parfait, une consolation immense, une sécurité qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer. C'est clair, Dieu lui-même, en la personne du Fils, est le commencement et la finalité de notre salut. Christ est incontournable. Il est le pivot de la foi qui sauve. Il est le fondement de l'espérance de l'enfant de Dieu. Nul ne vient au Père que par lui. Nul ne peut triompher du péché, de la mort et du diable sans lui.

Il faut en tirer des conséquences et des réalités. C'est ce que fait l'auteur de l'épître, tant pis si ça fait mal, et tant mieux si ça nous donne une bonne peur ! Si Christ a livré sa vie en sacrifice pour nos péchés, c'est que le péché est la pire de toutes les abominations. Donc, si nous négligeons un si grand salut, nous sombrons dans une abomination encore plus grande.

Il faut le souligner ! On ne se détourne pas du Christ sans se précipiter dans une misère extrême. Donc, attention à toi, quand ta foi tiédit, quand tu négliges l'Evangile, quand ce Christ, qui t'a tant aimé, ne trouve plus sa place dans ton cœur !

20 juin
Matin : Psaume 36
Soir : 2 Timothée 1, 1-8

RANIME TA FOI !

"Je t'exhorte à ranimer la flamme du don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains !"
Verset 6.

Nous avons des hontes, nous avons des complexes, nous avons des timidités par rapport à notre vécu chrétien. C'est, du reste, une de nos grandes souffrances. On ne se sent pas bien dans sa foi quand on éprouve de la gène ou de la honte. On sait bien que le monde n'aime pas le témoignage chrétien. Ceux qui veulent vivre pieusement seront persécutés, dit l'Ecriture. Et puis, le monde ne se prive pas pour s'en prendre à la religion, pour caricaturer méchamment la foi. Tenez, le Paul qui remonte le moral à Timothée est en prison ! Un pasteur en prison, ça dérange ! Qui sait de quelle noirceur on l'accuse ? Enfin, la folie de l'Evangile avec ce Christ-Dieu, ça ne fait pas sérieux !

Ranime ta foi et n'aie pas honte ! lance Paul à son élève Timothée. Regarde ton Dieu , ton Christ, ta foi et tout ce que tu as en lui ! Tu es beau, tu es riche, tu es plein de tous les biens du Seigneur. L'Esprit te pousse à plus de hardiesse, de courage, d'amour, d'engagement. La foi n'est pas synonyme de timidité. Au contraire ; Dieu la rend hardie, osée, bavarde. Elle a tant de belles choses à dire ! Elle sait faire un bien immense quand elle parle du Christ, du pardon, de la vie et du salut.

Même si tu devais souffrir, rougir et prendre des coups à cause de l'Evangile, tu aurais encore la meilleure part, car, par la puissance de cet Evangile, tu es sauvé.
Ranime donc ta foi par les belles pages de l'Evangile !

21 juin
Matin : 1 Rois 12, 20-32
Soir : Matthieu 21, 42-44

LE CHRIST MIS A MAL

"La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient…"
Verset 42.

Au temps de Jésus, les scribes, les pharisiens et les prêtres voulaient construire l'Eglise de Dieu à leur manière, par des traditions, assaisonnées de beaucoup de loi en vue de beaucoup de mérites. Ils y ont mis du sérieux, de l'application du zèle.

Mais voici le Christ. Celui-là, il dérange. Il ne parle que de lui. Il ne parle pas du mérite. Il néglige les traditions. Il rend facile le pardon et le ciel. Il ose dire : nul ne vient au Père que par moi. Et le pire : il se prétend Dieu. Donc, il faut l'éliminer ! Et pourtant, ce Christ éliminé est le prodige divin. Il est la pierre angulaire placée par Dieu dans l'Eglise chrétienne. Il n'y a de salut qu'en lui.

Aujourd'hui encore, beaucoup trébuchent contre cette pierre et tombent. Car le Christ est encore mis à mal. Ici on l'éloigne pour privilégier le mérite des saints et des œuvres ; là on dit que le Dieu amour ne peut pas exiger le sacrifice d'un fils innocent. On dit que pour pardonner, Dieu n'a pas besoin du Christ crucifié. On prêche que tout le monde sera sauvé, avec ou sans Christ. Ou bien que le Christ n'est mort que pour les élus, tant pis pour les autres. On dit que le Christ social est mieux que le Christ de la grâce. Bref, le Christ est persécuté comme jamais. Cependant, il est la principale pierre de la maison de Dieu. Quiconque tombe sur cette pierre s'y brise ; celui sur qui elle tombe sera écrasé. Mais celui qui construira sur elle vivra éternellement !

22 juin
Matin : 1 Rois 12, 33- 13,10
Soir : Marc 10, 2-12

CLAUSE DE DURETE

"C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse a écrit pour vous ce commandement."
Marc 10, 5.

Les pharisiens abordent Jésus pour le coincer. Il serait fâcheux qu'eux, les maîtres de la théologie, n'aient pas dans la poche un argument massue pour le discréditer définitivement. On va voir ce qu'on va voir ! Ils savent qu'il honore hautement le mariage et condamne la légèreté. Mais il ne peut pas faire l'impasse sur un droit aussi sacré que celui accordé par Moïse avec la fameuse ‘lettre de divorce' !

La réponse du Maître a de quoi nous surprendre. Il semble corriger Moïse et annuler ce droit. Et voici la raison : cette clause inattendue accordée par le grand Moïse ne fait que révéler une triste vérité : votre dureté est telle que Moïse a été obligé de faire cet aménagement ! Donc, cet aménagement n'est pas en votre honneur.

Notre société aussi n'arrête pas de faire des aménagements à cause des dérives répétées de ses citoyens. C'est effrayant, les dérives au sujet du mariage ! On ne consolide pas : on dénature, on abandonne, on complique. Il y a les concubins, les pacsés, les non déclarés, les copains-copains…

Jésus est le Maître de la loi et des affaires de son royaume. Avec une autorité calme et superbe, il remet à l'honneur ce qui est conforme à la volonté de Dieu, depuis les origines : le mariage. "Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni !" Le meilleur sera donc toujours des mariages solides, et non des ‘divorces bien réussis' !

23 juin
Matin : 1 Rois 13, 11-34
Soir : Luc 17, 1-10

DES DISCIPLES ASSOMMES

"Les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi !"
Luc 17, 5.

Jésus est notre instructeur. Il a les meilleures leçons en matière de foi, de persévérance, mais aussi, de correction et de remises en question. Il faut donc l'écouter toujours.

Mais il nous dit des choses pas faciles : tends la joue à celui qui te frappe ! Donne ta tunique à celui qui te prend ton manteau ! Pardonne soixante-dix fois sept fois ! Aime mieux que les scribes et les pharisiens ! Accomplis toute la loi, et pas seulement un ou deux commandements ! Tu veux être mon disciple ? Alors suis-moi, quoi qu'il arrive ! Si tu me renies, je te renie. Et malheur à celui qui scandalise, surtout les petits… Il vaudrait mieux pour lui être noyé dans la mer, avec une grosse pierre au cou… Les disciples en sont estomaqués. Ils se sentent tout petits, eux aussi.

Bien des sermons, le dimanche, ont cet effet sur notre cœur. Ils nous déshabillent de nos vertus. Ils nous consternent face à nos pauvres œuvres. Ils nous placent au dernier rang, à côté du publicain qui se lamente. Oui, il y a des dimanches où l'on se sent vraiment disqualifié…

Les disciples n'ont qu'un cri : Seigneur, augmente-nous la foi ! Mes amis, les sermons qui nous poussent à dire cela ont du bon ! C'est un bon cri que de dire : Seigneur, augmente-nous la foi ! Là, nous demandons l'essentiel ! Prions donc pour les biens essentiels qui concernent notre mieux vivre dans la foi ! Et Dieu, qui aime ce cri, va se démener pour nous augmenter la foi.

24 juin
Matin : 1 Rois 14, 1-20
Soir : Psaume 23

UN PSAUME SPECIAL REFUGE

« L'Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien ! »
Verset 1.

Pas gêné, le psalmiste ! Il parle comme un privilégié du ciel, un nanti du royaume, un chouchouté du Seigneur. Il ne demande pas. Il ne supplie pas. Il affirme comme s'il était le maître des biens célestes. L'Eternel est son berger. Il vise très haut. Voilà pourquoi il ne manquera de rien ! Il sera nourri des meilleurs herbages ! Il marchera comme un pur et un juste parce que son chemin est tout tracé, bien balisé : c'est celui de la grâce. Mieux même, il traversera la vie dans une sécurité tous azimuts. L'horrible vallée de la mort, avec ses tentations, ses pièges et ses périls ne lui fait pas peur. Partout où il pose les pieds, le Seigneur est là. Pas moyen de se perdre ! La houlette et le bâton sont les repères du bon guidage et de la protection permanente.

Et maintenant, le psalmiste est assis comme un prince à la table des mets succulents du royaume céleste. Il est si riche de biens, que ses adversaires en sont confondus. Sa coupe déborde d'un vin délicieux. Sa tête est parfumée de l'onction de l'Esprit Saint. Personne ne pourra le déloger. Sa demeure est assurée pour toujours.

Dieu a poussé le psalmiste à composer ce poème superbe, exprès pour nous ! Ami chrétien, le privilégié du royaume, c'est toi, si Christ est ton berger ! Tout est à vous, lance Paul, et vous êtes à Christ ! Alors, osons parler comme le psalmiste, car nous sommes vraiment très riches par la grâce de notre Seigneur. Oui, vraiment !

25 juin
Matin : 1 Rois 16, 29-17, 6.
Soir : Esaïe 25, 6-9

UN TEXTE QUI SAIT PARLER A LA MORT !

« L'Eternel anéantit la mort pour toujours. »
Verset 8.

Une pareille affirmation ne peut passer inaperçue, pas plus que celle qui dit : « Christ a détruit la mort. » On s'arrête. On s'interroge. On est surpris. On voudrait savoir… Il y a des textes dans la Parole de Dieu qui nous font flasher, tant ils sont surprenants et merveilleux !

Dieu a marqué ainsi les pages de l'Ancien Testament par des flashs sublimes pour annoncer les temps du Messie et la Bonne Nouvelle de l'Evangile. Dans le contexte parfois très noir des pages où l'Eternel dénonce les iniquités des nations, les balises de l'Evangile jaillissent comme des clartés bienfaisantes. Il y aura un temps où Dieu détruira la mort, cette écharde insupportable. Il y aura un temps où Dieu lui-même essuiera les larmes de tous les visages. Il y aura un temps béni pour les peuples, où Dieu ôtera le voile de l'obscurantisme, de l'idolâtrie et de la superstition. Il y aura un temps où Dieu rassasiera les âmes de mets succulents.

Ce temps est accompli en Christ. En lui, le voile de l'incrédulité est ôté. La lumière de la vie resplendit. Le pardon coule à flots. Le pécheur repentant est consolé. La mort est vraiment détruite. Il ne nous reste plus qu'une chose à faire : profiter de ce temps, par une foi attentive, très gourmande des biens de notre Seigneur. Et lorsque la mort viendra se cheviller en notre pauvre corps, nous aurons cette formidable réponse : « L'Eternel a anéanti la mort pour toujours. »

26 juin
Matin : 1 Rois 17, 7-16
Soir : Ruth 1, 3-18

LA BONNE OPTION

« Sortons donc hors du camp pour aller à Lui, en portant son opprobre. »
Hébreux 13, 13.

Pas facile de prendre les bonnes décisions. J'ai trouvé un nouveau travail. Mais il va falloir déménager et habiter loin d'une Eglise fidèle. Je fais quoi ?

Il y a des situations où Dieu nous met au pied du mur, et d'un mur sans porte. Donc, on est coincé. Apparemment. Car Dieu règne, et il sait nous trouver les bonnes solutions. A condition qu'on lui laisse la grosse part pour gérer les missions impossibles. N'empêche qu'il veut voir si, tout croyant que nous sommes, nous osons compter sur lui !

Ruth est à la croisée d'une vie nouvelle. Elle peut quitter sa belle-mère et refaire sa vie, dans une région de son choix. Elle peut le faire avec une bonne conscience, puisque sa belle-mère insiste. Elle serait trop bête de ne pas en profiter. La vie est courte. Les bons époux ne courent pas nécessairement les rues.

Bien sûr qu'elle a envie de se remarier ! Mais sa belle-mère lui a fait connaître un monde nouveau, avec des perspectives qui changent tout : l'Eternel, le Dieu miséricordieux, qui prend soin et qui sauve, qui bénit et qui sait gérer la vie. Ce Dieu-là, elle ne veut pas le perdre de vue. Noémi l'y aidera. Alors, elle reste. Dieu trouvera bien un mari pour elle ! Car il sait bénir comme personne…
Conclusion : Cherchez d'abord le royaume de Dieu, et vous verrez que Dieu vous trouvera d'excellentes solutions.

Seigneur, fais que ni le travail, ni les loisirs, ni d'autres circonstances, ne m'éloignent de ton Eglise. Amen !

27 juin
Matin : Psaume 106,1-23
Soir : Philippiens 4, 4-7

EST-ON JAMAIS TROP HEUREUX ?

« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! Je le répète, réjouissez-vous ! »
Verset 4.

L'apôtre nous invite à une cure de joie. Est-on jamais trop heureux ? Nous avons souvent le bourdon, pas vrai ? La perspective d'une intervention chirurgicale. Un enfant qui fait problème. La paroisse qui ne grandit pas. Une dispute avec le conjoint. Même la lecture biblique nous paraît fade. Les nouvelles du J.T. sont encore une fois déprimantes. N'est-elle pas belle, la vie ?

Une chose est vraie, avec le péché d'Adam, nous avons basculé, non seulement dans la mort, mais aussi dans le tristesse. Et puis, que de sourires crispés derrière le masque de nos fausses joies…

Et pourtant, Paul insiste. C'est comme s'il nous disait : avec le Seigneur, vous aurez toujours de quoi retrouver le moral, et avec le moral un sourire chaque fois rénové. Ne sait-il pas essuyer nos larmes comme personne ? L'absolution, reçue à l'Eglise, est-elle une pauvre nouvelle ? Est-ce triste d'entendre Dieu nous dire : Je suis toujours avec toi ? Est-il triste, ce Jésus qui nous dit : ne vous inquiétez de rien ? Est-il lugubre, ce Seigneur qui nous dit : J'ai vaincu la mort ? Est-il décevant, ce Dieu qui nous dit : quand une mère t'oublierait… je ne t'oublierai jamais ?

Laissons le Saint-Esprit être l'artisan de nos joies les plus profondes. Il a mis à notre disposition des promesses qui ne se dévalorisent jamais, des garanties qui ont de quoi nous transporter d'allégresse !

28 juin
Matin : 1 Rois 17, 17-24
Soir : Aggée 1, 2-12

MOI D'ABORD, DIT L'ETERNEL !

« Cherchez premièrement le royaume du Père et sa justice, et tout cela vous sera donné par- dessus. »
Matthieu 6, 33.

Cherchons en premier le royaume de Dieu : nous ne serons pas déçus ! Mais si nous faisons l'inverse, ce sera la cata ! Telle est la leçon de notre texte.

Le peuple a retrouvé la prospérité. Il en profite pour se refaire une belle santé économique, sociale et culturelle. Il se construit de belles demeures. Il mange les meilleurs plats. Il se paie de bons salaires. Mais là-bas, dans un coin retiré, le temple de l'Eternel est en ruine. Personne ne s'y intéresse. Pas un bricoleur pour restaurer l'édifice. Ces signes ne trompent pas : Le peuple n'a plus le feu sacré pour la foi, le culte, la prière… alors c'est la ruine !

Mais Dieu n'aime pas être délaissé. Il donne à tous la vie, le mouvement et l'être . Que fait-il alors ? Alors il va semer le désordre ! Il va saper l'économie ! Il va chambouler les saisons ! Il en a le droit. Et il en a les moyens !

Quel calcul absurde, quand on place Dieu au dernier rang de sa vie ! Notre société fait cela… et les églises ferment ! Chacun ne court qu'après le bonheur terrestre. Mais Dieu envoie la tempête, il fait mugir les eaux, il fait brûler les forêts, il ruine les projets, il ébranle les économies… Que ceux qui ont des neurones pour réfléchir sainement réfléchissent !

Alors, oui, cherchons Dieu et laissons-le régner abondamment dans nos cœurs, avec sa miséricorde infinie ! Et tout le reste sera béni : le foyer, la maison, le travail, le corps, les projets...

29 juin
Matin : 1 Rois 18, 1-24
Soir : Jérémie 1, 4-10

OSONS, AVEC DIEU !

« Priez donc le Seigneur de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. »
Matthieu 9, 38.

Nous avons besoin de pasteurs. Mais peu de jeunes gens pour s'engager. Comment les payer ? Et quoi faire ?

Dieu pourrait nous répondre : Ne savez-vous pas que mon Eglise m'est précieuse, et que je ne vous ai pas attendus pour en prendre soin ? Regardez ce que j'ai fait de Jérémie. Lui aussi se disqualifiait. Il se voyait démuni, sans force, sans moyens, sans envergure devant la mission que je lui confiais. Bref, il voulait reculer, se cacher, renoncer. Il avait deux arguments de poids : je ne sais pas parler, et je suis trop jeune. Mais Dieu n'aime pas qu'on n'ose pas quand il ordonne et promet !

Avant que Jérémie ne soit conçu, l'Eternel avait déjà préparé sa vocation. Et quelle vocation ! Prophète des nations ! Ambassadeur de Dieu devant les rois, les princes et les notables !

Quand Dieu embauche, il donne aussi les moyens. Extraordinaire, non ? Il dit à Jérémie hésitant : Je serai avec toi ! Quand Dieu est avec nous, c'est sûr que ça va bouger ! Il place ensuite dans la bouche du futur prophète les paroles mêmes qui vont abattre et construire, ruiner et édifier. Qu'il parle avec confiance, et qu'il se contente de redire les paroles de Dieu. Avec ça il va faire une œuvre considérable : l'œuvre de l'Eglise du Seigneur.

Avons-nous une Eglise qui ose encore ? Prions Dieu pour qu'il envoie des ‘Jérémie' dans sa moisson, parce que… « la moisson est grande » !

30 juin
Matin : 1 Rois 18, 25-41
Soir : 1 Thessaloniciens 1, 2- 6

UN BEAU SPECIMEN DE CROYANTS

« Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants ! »
1 Thessaloniciens 1, 7.

J'aimerais faire partie de cette paroisse dont Paul fait l'éloge. Ce sont des paroissiens spirituellement beaux, forts et aimants. L'apôtre en est bouleversé. Il admire leur foi. Il s'extasie devant leur amour. Il s'émerveille de leur persévérance. Il est devant une belle palette d'élus ! La preuve ? L'Evangile qui leur a été annoncé avec puissance a eu de beaux effets. Malgré les tribulations, les épreuves et les difficultés, ils ont reçu la Parole avec joie et ils n'arrêtent pas d'en vivre pleinement. Que peut-on espérer de mieux ?

Une paroisse bien vivante, ça se voit ! Les gens y aiment l'Evangile. Ils en redemandent. Ils veulent faire des progrès dans la connaissance. Mais ils veulent aussi faire des progrès dans l'amour. Ils aiment les membres de la paroisse. Ils aiment le travail de leur Eglise. Ils sont attentifs à ses progrès. Et puis, ils sont persévérants. Ça se voit surtout dans les coups durs, dans les épreuves, les tribulations, les difficultés. Alors, ils ont le réflexe de la prière, de la méditation édifiante pour retrouver des forces. Et puis, ils prient les uns pour les autres, les plus forts pour les plus faibles, les plus vaillants pour les plus timorés.

Etre un chrétien à la hauteur ? C'est possible. Le moyen ? La méditation et la prière. S'il est vrai que sans Jésus nous ne pouvons rien faire, avec lui, la réussite est assurée !