Notre Culte Quotidien -- Mars, 2004

Notre Culte Quotidien
Mars, 2004

(Méditations pour ce mois-ci par
le Pasteur M. JAUTZY)

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Méditation pour aujourd'hui

1er mars
Matin : 1 Rois 8, 22-40
Soir : Psaume 30

JAMAIS SANS PRIERE !

"Que gagneras-tu à verser mon sang, à me faire descendre en enfer ?"
Jean 15, 5.

Nos prières sont le reflet de notre foi. Quand nous prions, ce n'est pas un discours, ni la langue de bois, mais un réel entretien avec Dieu. Parfois cet entretien peut devenir très tendu au point que certaines prières que contient la Bible sonnent comme des reproches ou des luttes.

Nos prières n'ont pas besoin d'être toujours réfléchies et construites selon le modèle du Notre Père. Elles peuvent aussi être l'expression d'un trop-plein, d'un stress spirituel. Evidemment c'est bien de prier respectueusement et de couronner le tout d'un "si telle est ta volonté". Cependant si vous êtes accablé, désorienté ou déprimé, il est préférable de vous adresser à Dieu en bafouillant, plutôt que de ne plus oser lui parler de peur de mal dire. Dieu ne nous comprend jamais mal, car il sait de quoi nous sommes faits : d'émotions parfois incontrôlées, d'une chair faible atteinte par le péché, et de bien d'autres influx que nous ne contrôlons pas.

Alors, parlons à Dieu, communiquons avec lui sans restrictions, avec foi. Posons-lui les questions qui nous hantent. Mettons-le devant ses responsabilités de Sauveur et de Père. Il changera notre deuil en allégresse, nos afflictions en réconfort, nos plaintes en cris de joie. Il le fera à cause de son Fils qui redresse nos prières maladroites comme il a redressé notre vie de perdus en vie nouvelle par ses prières et son sacrifice.

2 mars
Matin : 1 Rois 8, 41-64
Soir : Psaume 31, 1-9.24-25

PAROLE EN CROIX

"Père, je remets mon esprit entre tes mains !"
Luc 23, 46.

Ce Psaume revient à cinq reprises pendant l'année liturgique lors des cultes. C'est dire à quel point il est riche en matière ! Nous voulons aujourd'hui nous attarder sur deux aspects.

Le premier est le verset 6, que Christ a prononcé comme dernière parole en croix. Il s'est ainsi approprié la prière que David a prononcée en son temps. Notons que c'est dans un esprit d'espoir et de certitude même, que David a formulé ces paroles ! La phrase qui précède et celle qui suit le confirment : "Tu me feras sortir du filet qu'ils m'ont tendu ; car tu es ma protection… Tu m'as libéré, Éternel, Dieu de vérité." Malgré l'abandon qu'il avait crié sur la croix, Christ se sent en sécurité car il sait qu'il sera libéré de la mort.

Cet esprit de liberté et de protection rapprochée que confesse David et que confirme le Christ est celui que nous pouvons transmettre à nos enfants, aux vieillards et aux souffrants.

Le deuxième point qui mérite notre attention est cette invitation de David à aimer l'Éternel et à se fortifier. L'action d'aimer n'est pas ponctuelle et isolée dans la vie des croyants. C'est un style de vie qui illumine nos relations humaines. Aimer, c'est aussi obéir et faire confiance à sa loi et à ses promesses de salut. Ainsi, avec l'amour de sa Parole, notre foi est consolidée. Nous nous attendons à l'Éternel. Christ reviendra dans le monde pour le juger et pour nous sauver : nous retournerons à lui dans l'éternité.

3 mars
Matin : 1 Rois 9, 1-9.25
Soir : Psaume 32

PARDON=BONHEUR

"Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts !"
Romains 4, 7.

Le pardon, c'est quelque chose de sensationnel ! Pourquoi ? Parce qu'il permet un nouveau départ. Il permet d'oublier et de balayer le passé.

Une vie chrétienne sans le pardon de Dieu n'est qu'une vie de façade. Un chrétien qui n'honore et ne remercie pas son Seigneur pour le pardon de ses péchés n'est qu'un chrétien d'apparence. Au contraire, le pardon c'est le bonheur, la vie retrouvée, le repos de la conscience.

Une mauvaise conscience peut provoquer des nuits blanches, des douleurs profondes, parfois même physiques. Elle rend agressif et provoque des troubles de communication. Seule une confession réelle, comme celle que décrit le roi David dans ce Psaume, a le pouvoir d'entamer le soulagement. "Je confesserai mes transgressions à l'Eternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché."

La certitude que celui à qui nous avons fait du tort ne nous en veut plus est une porte ouverte sur la bonne entente. C'est une relation réparée. Le pardon donné par Dieu est une restauration de nos relations avec lui. Celui qui s'est chargé des péchés du monde est le même que celui qui a déchargé nos consciences. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, s'est donné à fond pour décrocher notre pardon chez son Père. Il a donné sa vie pour notre pardon.

Confie-toi en l'Éternel et sois entouré de sa bienveillance. Réjouis-toi en l'Éternel et sois dans l'allégresse. (D'après Psaume 32,10-11). Dieu te pardonne en Christ !

4 mars
Matin : 1 Rois 10, 1-13
Soir : Psaume 33

QUELLE PUISSANCE !

"Que toute la terre craigne l'Eternel ! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui !"
Psaume 33, 8.

Dieu est certainement beaucoup plus puissant que notre intelligence ne peut le comprendre ou l'expliquer.

Dans le langage militaire on parle de force de frappe. Dans le langage juridique on parle de force de persuasion. Dans le monde du sport, il est question de force physique et d'un mental d'acier. Toutes ces forces n'ont rien en commun avec la toute-puissance de Dieu. "Car il dit, et la chose arrive ; il ordonne, et elle existe" (verset 9). C'est la puissance créatrice. La parole que Dieu prononce donne l'existence aux choses et les met en mouvement. Tout est tiré du néant et devient vivant par la force de ses ordres. Cela nous renvoie au premier chapitre de la Genèse. "Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel s'amassent en un seul endroit, et que la partie sèche apparaisse. Il en fut ainsi." (Genèse 1, 9). Les éléments obéissent à l'ordre divin. Là, nous ne pouvons qu'adorer !

Puis il y a cette force dans la création, parmi ses créatures. C'est la puissance d'entretien et de salut. "Point de roi qui soit sauvé par une grande armée" (verset 16). Les hommes sont perdus sans la puissance de Dieu. Perdus dans tous les sens du mot. Ils ne peuvent rien réaliser sans la permission et le soutien de Dieu. Surtout pas leur salut éternel que nous devons à la puissance de son amour. Jamais puissance n'a été aussi bienfaisante que celle qui donne la vie sur cette terre et dans le ciel.

5 mars
Matin : 1 Rois 11, 1-25
Soir : Psaume 34, 12-23

LE BIEN EST L'AMI DE LA VIE

"Si, en effet, quelqu'un veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses."
1 Pierre 3, 10.

L'apôtre Pierre utilise les versets 13 à 17 de ce psaume pour illustrer l'amour fraternel, le respect de l'autre, la compassion et l'humilité.

Le bien est l'ami de la vie. Par le bien que l'homme fait autour de lui, il améliore la vie des autres. S'il améliore la qualité de vie de son prochain il lui apporte du bonheur. Dieu va encore plus loin avec cette relation entre le bien et la vie. Il dit par David que si nous faisons ou disons du bien, notre vie sera d'autant meilleure et nos jours plus heureux.

Aimer le bien, c'est faire le bien et c'est aimer la vie. Par contre, faire le mal c'est haïr la vie. Celui qui fait des torts est insatisfait de la vie et en veut à Dieu qui la lui a donnée.

Comment peut-on reconnaître le bien du mal ? Il y a un code pour cela. Ce sont les dix règles d'or du bien, les dix commandements. A chacune des dix interdictions correspondent évidemment aussi des prescriptions. Dieu nous interdit de tuer mais il nous prescrit de protéger et d'embellir la vie des autres. Dieu nous interdit de voler mais il nous prescrit de donner à tous selon leurs besoins et de préserver leurs biens. Dieu s'oppose aux idoles mais il prescrit à tous les hommes de l'adorer et de s'attendre à lui seul.

Sur le papier, la distinction entre le mal et le bien est facile à faire. Parfois, la réalité est tout autre. Heureusement, Jésus-Christ a offert sa vie pour payer le prix de nos erreurs, donc pour notre plus grand bien.

6 mars
Matin : 1 Rois 11, 26-43
Soir : Psaume 35, 1-10.22-28

APPEL AU SECOURS

"Qu'ils poussent des acclamations et se réjouissent, ceux qui prennent plaisir à ma justice. Et que sans cesse ils disent : exalté soit l'Éternel, qui veut la paix de sont serviteur !"
Psaume 35, 27.

Cette prière est une prière prophétique d'appel au secours qui peut nous étonner à première lecture. Jésus enseigne qu'il faut aimer ses ennemis et hier nous avons dit qu'il faut faire du bien. Ici, David prononce des paroles de vengeance et demande à Dieu de punir ses ennemis. Comment comprendre cela ? Est-ce que nous devons demander à Dieu de faire du mal à nos ennemis ?

Avant de répondre à cette question, il faut rappeler quelques vérités. D'abord, la place de David est toute particulière dans le plan de salut de Dieu. Il est à la fois roi du peuple de Dieu et prophète de Dieu. Dieu l'a choisi à la fois pour préserver la prédication de sa Parole et pour être un ancêtre du Christ. La vengeance qu'il demande à Dieu n'a pas de motif personnel. David n'a pas de haine personnelle contre les païens, mais il demande, au nom de la vérité et pour sauvegarder la foi, que Dieu les arrête dans leur haine et leur détermination à détruire son peuple.

Comprise ainsi, la prière de ce prophète est belle et précieuse. D'ailleurs, elle termine par la louange de notre Dieu qui veut notre paix. Prions donc que Dieu convertisse les ennemis de l'Evangile ; mais, s'ils refusent, qu'il les empêche de lui nuire.

"Garde-nous de séduction et de toute tentation. Confonds de Satan la malice. Ne permets pas que ses fureurs, ses promesses ou ses douceurs nous détournent de ton service." Amen. (LLS 257, 6° Demande du Notre Père).

7 mars
Matin : Psaume 123
Soir : Psaume 36

EAU ET LUMIERE

"Car auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière nous voyons la lumière."
Psaume 36, 10.

Ce sont là deux thèmes évoqués par Jésus dans les évangiles. Ils dépeignent le caractère absolument vital de la grâce de Dieu.

L'eau est tellement vitale qu'on meurt sans elle en quelques heures. Jésus dit à la femme cananéenne que si elle boit cette eau qu'il veut lui donner, elle n'aura plus jamais soif. Pour nous, la source de la vie spirituelle se trouve aussi dans une eau, celle du Baptême. Unie à la Parole de Dieu, cette eau nous procure le pardon, la vie et le salut éternel. L'Evangile est la source de la vie qui prend son origine à la croix de Jésus. Dieu désaltère notre âme desséchée au moyen du pardon et des promesses d'éternité comme un cours d'eau arrose une terre brûlée.

La lumière. Par ta lumière nous voyons la lumière. Une lumière éclaire une autre lumière. Jésus est la lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Nous n'avons pas le pouvoir de reconnaître cette lumière sans que l'Esprit de Dieu ne nous ouvre les yeux sur le bonheur qui se trouve dans la grâce de Dieu. Il est impossible de le croire sans que cette lumière ne nous fasse recevoir Jésus, notre lumière.

David pense peut-être aussi à la colonne de feu qui guidait le peuple d'Israël dans le désert à travers la nuit. Notre colonne de feu est la Parole de Dieu qui nous guide à travers la nuit de ce monde vers l'éternelle lumière du paradis. Là-bas, nous nous réfugierons à l'ombre des ailes de Dieu et il nous abreuvera au torrent de ses délices, (voir v. 8-9).

8 mars
Matin : Marc 10, 32-34
Soir : Psaume 37, 1-9

ENTRE DE BONNES MAINS

"Recommande ton sort à l'Eternel, mets en lui ta confiance, et il agira."
Psaume 37, 5.

Dans ce Psaume, David parle de laisser sa colère et d'abandonner la fureur (Verset 8). Il invite les croyants à se confier à l'Éternel plutôt que d'envier les autres. Ces belles paroles d'assurance, David ne les a pas trouvées en lui. Dieu les lui a inspirées.

Les incroyants obstinés recevront leur salaire à la fin de leur vie. Leur sort sera terrible s'ils ne se tournent pas vers Dieu. Ils ont peut-être tout ce qu'ils désirent, tout leur réussit, la vie leur sourit. Mais un jour ils n'auront plus que les yeux pour pleurer. Tout ce qu'ils auront amassé comme fortune ou comme aventures leur sera enlevé et ils mourront comme tous les hommes. Une différence cependant : ils ne pourront pas échapper à la terrible mésaventure de la condamnation éternelle.

Essayons, avec l'aide du consolateur céleste, de remettre notre sort, notre avenir sur la terre à notre bon Père céleste. Il saura nous donner selon sa bonté. Il saura nous guider selon Le chemin. Il saura nous aimer malgré nos faiblesses. Demandons à Dieu de nous apprendre à nous laisser guider par sa Parole, sa voix de berger qui rassemble son troupeau. Les actions de Dieu ne sont pas forcément spectaculaires. Mais il agit toujours pour notre bien si nous croyons à l'action du salut en Jésus-Christ. Faisons confiance à Dieu ! Il est le seul à vraiment en être digne.

9 mars
Matin : Marc 10, 35-45
Soir : Psaume 38

TERRIBLE EPREUVE

"Ma douleur est toujours devant moi. Car j'avoue ma faute. Je suis dans l'anxiété à cause de mon péché."
Psaume 38, 19.

Quand on lit cette prière on sent la souffrance profonde de l'enfant de Dieu qui s'est laissé piéger par le péché. Il ne vit plus. Il sent des douleurs dans tout son corps. Son cœur est agité, ses yeux troublés. Sa douleur est d'autant plus profonde qu'il a le sentiment que la main de Dieu s'est abattue sur lui.

David reconnaît que ce sont ses péchés qui l'accablent et le rendent chancelant. Il confesse : "Car mes fautes s'élèvent au-dessus de ma tête… Mes plaies sont infectes et purulentes à cause de ma folie." (Versets 5-6).

Les maladies de nos corps et de nos esprits sont la conséquence du péché. Si nous étions saints et sans injustices, nous n'aurions pas de souffrances. Si tous les hommes l'étaient, il n'y aurait pas de famines, pas de guerres, pas d'inégalités, pas de jalousie...

Si nous souffrons, regardons d'abord à nos vies. En quoi avons-nous péché ? Avons-nous sincèrement confessé à Dieu notre tristesse de l'avoir offensé ? Si notre repentir est sincère, Dieu allégera nos épreuves…

Cependant, la cause de nos problèmes est plus profonde que nos péchés passés et présents. On n'a pas le droit de faire l'équation entre le péché commis et l'épreuve subie. Si nous cherchons la cause de notre mort - car les maladies et les blessures de toutes sortes nous rappellent que nous sommes mortels – il faut la chercher dans notre nature pécheresse... Le pardon de Dieu en Christ nous rend la vie.

10 mars
Matin : Marc 10, 46-52
Soir : Psaume 39

IL EST SI FRAGILE !

"Éternel, fais-moi connaître ma fin, quelle est la mesure de mes jours ; je reconnaîtrai combien je suis fragile."
Psaume 39, 5.

Nous rappelons souvent les versets 5 à 8 de cette prière de David au début de nos cultes d'enterrement. Nous les rappelons aussi en introduction lors du dernier culte de l'année liturgique.

Cela peut paraître déplacé d'écouter de telles paroles moribondes quand on est triste. La tristesse de ce monde s'arrête à la mort et reste collée à elle. La tristesse des chrétiens apparaît vraiment au moment d'une mort malheureuse : si quelqu'un meurt dans l'incroyance et le rejet de son Sauveur, notre tristesse est vraiment grande.

Il est bon pour les jeunes lecteurs de se souvenir que la vie sur cette terre est souvent pure agitation. Nous oublions que nous sommes de passage et que la vraie vie n'est pas de ce monde. Nous oublions que Dieu nous a préparé la vraie vie dans le monde nouveau qu'il créera. Au paradis ce sera le bonheur parfait dans un merveilleux cadre de vie.

Quand tout va bien, quand tout réussit, quand on se porte bien, tout est facile et on oublie que le temps passe et que l'éternité approche. C'est à nous de rester vigilants et d'espérer, que les jours soient bons ou mauvais. Restons fidèles à l'alliance de grâce que Dieu a conclue avec nous. Ouvrons la Bible, ouvrons les oreilles à l'annonce de son Evangile et ouvrons nos bouches pour faire la promotion de l'espérance chrétienne. Agitons-nous pour la cause de Christ et pour le salut de tous les hommes !

11 mars
Matin : Marc 11, 1-11
Soir : Psaume 45, 1-9

L'HUILE DE JOIE

"Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée…à la suite du baptême que Jean a prêché… vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth."
Actes 10, 37.38.

Jésus est omniprésent dans toute la Bible. Le psaume 45 en est une preuve de plus. Les versets 7 et 8 sont messianiques. Ils sont cités dans l'épître aux Hébreux au chapitre 1, versets 8 et 9, et désignent le Messie. Une partie de ce psaume est aussi lue en introduction du culte du premier dimanche après l'Epiphanie, dimanche où l'Eglise se souvient du Baptême du Christ. C'est ce qui explique la citation ci-dessus.

En réalité, les fils de Koré ont composé ce cantique en l'honneur de leur roi David. Une fois de plus nous constatons que David préfigure le Messie, l'Oint de Dieu, Jésus de Nazareth. Il est bon de se rappeler que David a passé son enfance à Bethléem. Son nom signifie « bien-aimé ». C'est le nom que le Père céleste donna à son Fils au moment de son Baptême. Il y a des rapports d'identité très étroits entre David, le roi d'Israël, et le Seigneur, le « Fils de David. » Oh, certes ! l'un n'a pas été « cloné » de l'autre ! David est un homme pécheur qui montre la faiblesse humaine à maintes reprises au cours de sa vie, tandis que Jésus est le Fils de Dieu parfait, saint et sans tache, et il régnera pour toujours sur son peuple racheté.

Ce « psaume royal » est un hymne au Roi des rois, au Seigneur des seigneurs. Il rend gloire à celui que Dieu a choisi pour être le Sauveur du monde. Les fils de Koré nous invitent à nous joindre à eux pour glorifier son saint Nom et lui rendre grâces.

12 mars
Matin : Marc 11, 12-19
Soir : Psaume 46

BIEN A L'ABRI

"Dieu est mon rocher, où je trouve un abri, mon bouclier et la force qui me sauve, ma haute retraite et mon refuge. O mon Sauveur! tu me garantis de la violence."
2 Samuel 22, 3.

Pendant la deuxième guerre mondiale, les gens vivaient par moments dans les caves. Ils y avaient installé la cuisine et les lits des enfants. Et à chaque alarme d'attaque aérienne, tout le monde se précipitait au milieu des pommes de terre et des vivres stockés dans le sous-sol. Pourquoi ? Parce que là les gens se sentaient à l'abri et que l'expérience avait prouvé que si la maison était touchée par un obus, la cave restait souvent indemne et les occupants aussi. La cave était une retraite bien plus sûre que la maison, mais pas à cent pour cent, car même la cave pouvait être touchée.

Il y a une retraite plus sûre encore, plus sûre même que n'importe quel abri atomique. C'est notre Dieu avec sa pierre angulaire, le Christ, qui rend le saint édifice de L'Eglise invulnérable. Au point que les portes de l'enfer ne peuvent l'engouffrer.

Contre vents et marées, contre les guerres et contre toutes les tentatives de destruction du peuple de Dieu, l'Eglise a résisté et s'est toujours relevée. Pourquoi ? Parce que Jésus consolide constamment la foi de ses frères. Nous pouvons donc être "sans crainte quand la terre est bouleversée,… quand les nations s'agitent et les royaumes s'ébranlent." Dieu restera notre référence en matière de sécurité, d'assistance et de vie. Il nous aime trop pour nous laisser à la merci des puissances destructrices du diable et de ses serviteurs.

13 mars
Matin : Marc 11, 20-25
Soir : Psaume 47

UN BAN D'HONNEUR

"Que les fleuves battent des mains, que toutes les montagnes poussent des cris de joie !"
Psaume 98, 8.

Les vrais bans d'honneur se font de plus en plus rares. Peut-être que l'honneur n'est plus évalué à sa juste valeur…

Lors de nos mariages on peut assister à des haies d'honneur. J'ai vu des roues de vélo, des pistolets de cow-boys, des ballons de football, des cahiers, et même des seringues et des drains d'infirmerie brandis en couloir de passage pour les mariés.

Dans certains pays d'Afrique notamment, les bans d'honneur et d'acclamation de joie sont encore plus festifs et plus expressifs. Avec des danses, des cris, des roulements de tambour, des battements de mains, on y exprime la joie partagée.

Qu'en est-il de nos expressions de joie ? Sommes-nous prêts à battre des mains, à danser de bonheur et à jouer du tambour en l'honneur de Dieu qui a manifesté son amour en Jésus-Christ ? Est-ce que notre joie n'est pas trop intériorisée, enfermée dans une sorte de camisole de foi théorique ? A quand les cultes de fête où chacun s'exprimera avec les moyens que Dieu lui a donnés ?

Je crois que nous pouvons faire de sérieux efforts pour rendre nos cultes plus appropriés à l'immense bonheur que Dieu nous procure avec son salut éternel. Faisons aussi l'effort dans nos familles pour fêter l'Evangile en nous donnant des moyens appropriés, des expressions de foi et de joie qui parlent ! Que chacun y trouve son compte et que la grâce de Dieu soit honorée selon sa juste valeur !

14 mars
Matin : Psaume 129
Soir : Psaume 40, 1-11

IL FAIT CE QUE DIEU VEUT

"Voici, je viens pour faire ta volonté, mon Dieu !"
Psaume 40, 9.

Ceci est encore un psaume messianique, car dans ce psaume, certaines paroles que les croyants du peuple d'Israël ont prononcées en chants ou en prières sont à mettre directement dans la bouche du Christ, notre Sauveur. Ainsi, en parlant du Christ, Hébreux 10, 5-9 cite les versets 7 à 9 de ce psaume.

Ces versets sont une preuve de plus que le Christ ne s'est pas auto-proclamé Messie du monde, mais qu'il était attendu depuis très longtemps par son peuple. Au fil des siècles, cette attente a été chantée et priée par nos ancêtres croyants. A notre époque de christianisme ballotté par les vagues du monde, il est important de regarder en arrière l'alliance prometteuse de l'envoi du Rédempteur : nous trouvons dans les promesses accomplies la preuve de la fidélité sans faille de notre Dieu.

Le Fils de Dieu est venu faire la volonté de son Père. Il s'est incarné pour accomplir le salut et l'offrir à ceux qui lui font confiance. Il s'est littéralement ‘tué à la tâche' pour nous tirer d'affaire. Il a travaillé et obéi comme notre remplaçant. Le psalmiste prédit cela ; le Nouveau Testament le confirme pour la certitude de notre salut. En nous accordant de telles prophéties, Dieu veut écarter tout doute au sujet de Jésus de Nazareth. Il est bien celui qui a fait la volonté du Père pour que ne soyons pas écrasés par la loi, mais sauvés par le don de sa vie. Grâce à ces prophéties nous pouvons être en paix et sûrs de lui être unis au ciel.

15 mars
Matin : Marc 11, 27-33
Soir : Psaume 41, 1-4

INTERET POUR LE PAUVRE

"Heureux celui qui s'intéresse au pauvre ! Au jour du malheur l'Eternel le délivre."
Psaume 41, 2.

Les riches ignorent les pauvres et n'ont que très peu d'estime pour eux. A peine s'ils leur accordent de quoi manger pour le travail qu'ils leur fournissent ! Et que dire de ceux qui n'ont pas d'emploi et souvent, pas de toit ?

Beaucoup d'œuvres caritatives viennent en aide à ces méprisés de la bonne société. Je vou-drais les saluer ici, faire leur éloge et vous exhorter à les soutenir selon vos moyens. Je ne sais pas si vous avez jamais eu besoin d'aide du fait que vous étiez vous-même pauvre et sans-le-sou. Mais ce que je sais, c'est que les vrais chrétiens vont vers les nécessiteux et ne se détournent pas de la main tendue. Donner par amour, se faire le bon samaritain, est un fruit de la foi. « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c‘est à moi que vous les avez faites. » (Matthieu 25, 40).

Un jour nous serons tous là, pauvres, démunis, tout nus et sans-le-sou devant la Cour suprême du Dieu des cieux, avec en plus Satan comme accusateur. Nous serons alors bien heureux que quelqu'un se penche sur nous, s'intéresse à notre sort, prenne notre défense et affirme haut et fort : ‘J'ai sacrifié pour toi tout ce que j'avais et tout ce que j'étais. Ce faisant, j'ai subi le pire mépris de la part des bien-pensants. Voilà mon sang qui a lavé ton âme. Voilà mon corps qui a fortifié ton âme. Voilà ma sainteté qui a recouvert ta nudité. Lorsque tu n'avais rien de convenable pour le ciel, je t'ai tout donné... Entre dans la joie de ton Maître !'

16 mars
Matin : Marc 12, 1-12
Soir : Psaume 42

SOIF DE VIVRE

"Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu."
Psaume 42, 2.

Quand les plaisirs du monde ne vous apportent plus de bonheur ; Quand les valeurs que vous croyiez solides s'écroulent ; Quand vous doutez de vous-même et de ceux en qui vous aviez confiance ; Quand le sol se dérobe sous vos pieds ; Quand le diagnostic d'un cancer vous est annoncé ; Quand votre bien-aimé(e) décède : là vous vous posez des questions, des tonnes de questions.

Rappelez-vous dans ces moments-là le psaume 42. Lisez-le et criez ainsi votre douleur vers votre Dieu tout-puissant. Ainsi vous vous rapprochez de lui et de sa bonté. Vous prenez Sa Parole et la lui présentez en supplication. C'est un acte de ‘retour à l'envoyeur', une démarche de client qui revient à son fournisseur. Nous attendons de lui qu'il ‘fasse fonctionner' son amour et sa bonté, qu'il fasse preuve de puissance et de salut, qu'il nous vienne en aide pour dépanner notre âme. Ce n'est pas de la ‘haute théologie' dont nous avons besoin dans ces moments-là, mais de la ‘haute fidélité' du Seigneur. Comme cette prière nous est parvenue, ainsi nous la retournons à l'envoyeur, à Dieu, pour que lui qui est l'auteur de ces supplications, les entende maintenant et les exauce.

Seigneur, je veux boire de cette eau vive que tu donnes et qui jaillit jusque dans la vie éternelle. Désaltère-moi par ton pardon, rafraîchis mon âme qui brûle au-dedans de moi. Tu es mon salut, mon espérance et mon Dieu. Amen.

17 mars
Matin : Marc 12, 13-17
Soir : Psaume 43

POURQUOI ME REPOUSSES-TU ?

"Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu'elles me guident, qu'elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures."
Psaume 43, 3.

« Pourquoi me repousses-tu ? » est la question que ce croyant pose à son Dieu. Les circonstances et les évènements de sa vie lui font croire que son Seigneur le repousse quand il tente de s'appro-cher de lui. A travers cette question, il exprime sa faiblesse et son manque de confiance.

Dieu ne repousse personne qui vient à lui le cœur brisé par la repentance et qui cherche en lui le soulagement et la consolation. Il y a des moments dans notre vie où nous pouvons être tentés de croire que Dieu nous repousse quand nous essayons de mieux cerner sa volonté à notre sujet. Les réponses qu'il donne à travers sa Parole et à travers les épisodes éprouvants de notre vie peuvent nous amener à croire qu'il ne veut pas de nous. Rien n'est plus faux ! C'est une ruse du diable, qu'on se le dise ! Aussi longtemps que nous plaçons notre confiance en sa grâce, Dieu ne voudra jamais se débarrasser de nous. Au contraire, il tient à nous et veut nous faire comprendre notre besoin de son salut à travers son éloignement apparent. Il finit toujours par nous envoyer sa lumière et sa vérité.

Bien sûr, sa lumière éclaire les moindres recoins de notre âme, aussi sa vérité n'est pas toujours agréable à entendre. Mais il nous guide par son Fils, la lumière du monde, et par sa Parole qui est la vérité. C'est pourquoi, nous le louons et l'adorons dans l'Eglise et nous célébrons son nom en lui disant : «Dieu, mon Dieu ! » Amen.

18 mars
Matin : Marc 12, 18-27
Soir : Psaume 44, 1-9

LA MAIN ET LE BRAS DE DIEU

"Ce n'est pas leur bras qui les a sauvés, mais c'est ta droite, c'est ton bras, c'est la lumière de ta face, parce que tu les aimais."
Psaume 44, 4.

Un corps de cinéma, une image médiatique et des bras musclés sont devenus gouverneur de la Californie. Les intimes l'appellent Arnie. Dans sa jeunesse il était « Mister Univers. » Tout est bon pour que les électeurs tombent sous le charme de ce Zeus des temps modernes. Il s'est présenté comme le justicier des opprimés et des délaissés, le réparateur des torts. Avec un immense bus à son effigie, il sillonnait la Californie pour prêcher la bonne nouvelle du renouveau politique.

Mais ce n'est pas lui le Sauveur de la Californie et encore moins les Sauveur du monde ! Ce n'est pas Arnie qui, de ses muscles et de son adresse d'orateur, apportera la paix dans les familles qui cherchent un but à la vie. Car ses pouvoirs ont les limites de son humanité.

Le bras et la main qui nous sauvent vraiment des ennemis de notre paix spirituelle sont ceux d'un « Mister Univers » d'une toute autre trempe, ceux du « Mister Rédempteur » de tous les temps, du Christ ! Il a lutté avec son amour et sa sainteté contre l'ennemi de notre vie, le diable. C'est la seule lutte qui valait vraiment la peine d'être remportée. Il l'a remportée à la perfection, en digne Fils de Dieu. Il a roulé le diable dans la farine et l'a envoyé en enfer. En ressuscitant, il a donné une nouvelle vie, de nouveaux espoirs et un avenir brillant aux hommes qui confessent son nom.

Quand vous réussissez une prouesse, pensez à remercier votre Dieu ! Amen.

19 mars
Matin : Marc 12, 28-34
Soir : Romains 1, 18-23

RESPONSABLE ? COUPABLE ?

(Méditation du 17 mars 2000, carnet 227)

20 mars
Matin : Marc 12, 35-37a
Soir : 2 Samuel 12, 1-7

PECHEURS NOUS SOMMES !

(Méditation du 18 mars 2000)

21 mars
Matin : Psaume 132
Soir : Jean 8, 3-11

CROIRE AU PARDON

(Méditation du 20 mars 2000)

22 mars
Matin : Marc 12, 37b-40
Soir : 1 Jean 1, 5-10

CONFESSION DES PECHES