Notre Culte Quotidien
Novembre, 2005

(Méditations pour ce mois-ci par
le Pasteur Wilbert KREISS, _______________)

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Méditation pour aujourd'hui


1er novembre
Matin : Colossiens 1, 21-23
Soir : Romains 3, 21-26

ÊTES-VOUS UN SAINT ?

Je prie « pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints. »
Éphésiens 1, 18.

Nous sommes la Toussaint aujourd'hui. Question : Qu'est-ce qu'un saint ? Etes-vous un saint ou une sainte ? « Quel saint ! » entend-on parfois dire d'un défunt connu et admiré pour sa patience, sa charité et son empressement à venir en aide aux autres. Et on ajoute parfois : « Si quelqu'un a mérité le paradis, c'est bien lui ou elle .».

Il est grand temps de marquer ici un point d'arrêt, car en raisonnant ainsi on fait fausse route. C'est en effet l'exact contraire de ce qu'enseigne la Bible. Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas dans ce monde de modèles d'amour et de charité. La Bible sait cela et le reconnaît. Mais cela signifie que la sainteté, la vraie sainteté, celle qui permet à un homme de se tenir devant son Créateur n'est pas le résultat d'actes et des gestes, si beaux soient-ils. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu », dit l'Écriture – même ceux qu'on appelle parfois des saints!

La Bible définit la sainteté autrement : La sainteté est un héritage, c'est-à-dire un cadeau, le merveilleux pardon qui nous est offert en Jésus-Christ, mort sur la croix et ressuscité pour le salut du monde. La vraie sainteté, la sainteté parfaite qui acquitte les pécheurs que nous sommes et leur ouvre les portes du paradis, c'est la sainteté de Jésus accordée, offerte et imputée à tous ceux qui croient sincèrement en lui. Cette sainteté-là nous procure une paix que les mots humains ne peuvent pas décrire. De plus, elle remplit notre cœur d'un immense amour pour Dieu et en même temps pour le prochain. Elle est source de gratitude, de joie, d'amour et de bonté.

Seigneur Jésus, couvre-moi de ta justice et fais de moi une créature heureuse et aimante. Amen.


2 novembre
Matin : Colossiens 1, 24-29
Soir : Hébreux 11, 32-39

LA SOURCE DE LA FOI

« Ayons les regards fixés sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi. En échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix. »
Hébreux 12, 2.

« Par la foi. » Ces mots résument tout le chapitre 11 de l'épître aux Hébreux. Lisez-le pour le découvrir. Il nous raconte comment le peuple de Dieu a remporté des victoires incroyables sur ses ennemis et les forces du mal.

Il y a eu de tout temps des gens prêts à subir la persécution et parfois même la mort, parce qu'ils n'avaient aucune envie de renier Dieu. C'est d'eux que nous nous souvenons en ces derniers jours de l'année liturgique qui tournent nos regards vers l'éternité. Nous remercions le Seigneur d'avoir suscité ces modèles de foi et de fidélité et lui demandons de nous donner l'envie et la force de marcher sur leurs traces.

« Par la foi » nous sommes unis à tous ceux qui nous ont précédés en confessant que Jésus-Christ était leur Sauveur. Par elle nous sommes unis à tous ceux qui confessent son saint nom et cherchent pardon et salut auprès de lui. Quelle est la source de cette foi ? Notre texte nous dit : « Ayez les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi. » C'est de cela que nous voulons nous souvenir aujourd'hui. Personne ne peut se donner la foi. Personne ne peut décider : à partir d'aujourd'hui je vais croire. La foi est un cadeau du Seigneur. Elle se fortifie et s'affermit à l'écoute de sa Parole, dans le souvenir des grâces qu'il nous a offertes dans le Baptême et en célébrant avec humilité et gratitude la Sainte Cène, le repas du divin pardon.

Seigneur, donne et augmente-moi la foi. Rends-moi fort et fidèle pour que je remporte la victoire! Amen.


3 novembre
Matin : Hébreux 11, 32-39
Soir : Colossiens 2, 1-7

QUI EST-CE QUI VEILLE SUR VOUS ?

« Le Fils est le reflet de sa gloire… et il soutient toutes choses par sa parole puissante. »
Hébreux 1, 3.

Un père et son fils traversèrent un jour un long tunnel, un tunnel qui semblait ne pas devoir prendre fin. Quand ils en furent sortis, le père dit à son gamin : « Voilà, nous avons fait un ‘2 fois 23' .» « Qu'est-ce que tu veux dire, papa ? » demanda le fils : « 2 fois 23 kilomètres ou 2 fois 23 minutes ? » « Je veux dire que nous avons vécu 2 fois le Psaume 23 », lui répondit le père, ce psaume dans lequel le roi David dit : L'Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien. »

Un chrétien est quelqu'un qui regarde à Dieu, sachant qu'il veille sur lui et le préserve de tout mal. Le Seigneur qui nous a créés et nous a rachetés par la mort de son Fils nous rappelle que nous n'avons pas besoin d'avoir peur. Souvent l'avenir nous inquiète, surtout quand nous sommes malades ou âgés ou que nous pensons à ceux que nous aimons et à ce qu'ils vont devenir. Ces inquiétudes s'expliquent et Dieu ne nous en veut pas. Mais il veut aussi que nous sachions qu'il se tient près de nous et qu'à cause de cela, rien ne peut nous arriver sans sa volonté qui est bonne, miséricordieuse et sage.

Sa grâce nous rend capables de lui faire confiance en toutes circonstances et de dire : « L'Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien. » Et elle suffit pour répondre à tous nos besoins. Rien n'est trop difficile pour notre Dieu, rien ne dépasse ses moyens. Quand les pressions du monde se font trop fortes, que les soucis nous accablent, que les forces nous abandonnent et que nous n'avons plus envie de vivre, nous pouvons regarder à celui qui nous a rachetés pour que nous lui appartenions. Celui qui a décidé de nous sauver ne nous abandonnera jamais sur le chemin qui doit nous conduire auprès de lui.

Seigneur, tu es mon berger. Je ne manquerai de rien. Donne-moi de croire cela humblement et fais que je sente toujours ta main me conduire. Amen.


4 novembre
Matin : Colossiens 2, 8-15
Soir : 1 Corinthiens 9, 15-18

OÙ PORTER NOTRE REGARD ?

« Si j'annonce l'Évangile, ce n'est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m'en est imposée. »
1 Corinthiens 9, 16.

Dans quelle direction regardons-nous dans la vie ? Très souvent nous regardons en nous-mêmes, nous vivons repliés sur nous-mêmes et désireux de satisfaire nos besoins et nos envies. C'est naturel. Mais ce n'est pas ce que Dieu attend de ses enfants. Nous vivons à une époque qui fait de la satisfaction des désirs personnels la priorité numéro 1. Alors le confort, les envies, les besoins réels ou imaginaires passent avant la compassion; la sécurité passe avant les risques.

La Bible nous rappelle que Dieu nous aime et qu'il nous a fait don de la vie éternelle en Jésus-Christ. Elle nous demande de partager ce trésor avec les autres. C'est ce qu'enseigne l'exemple de ce médecin chrétien atteint d'un cancer incurable et attendant la mort sur son lit d'hôpital. La dernière fois que son pasteur lui rendit visite, il lui a dit : « Pasteur, continuez à me parler de Jésus et n'oubliez pas d'en parler partout autour de vous. »

Gagné par l'amour du Christ, l'apôtre Paul dit que la nécessité lui est imposée de partager avec les autres l'immense espérance qu'il a trouvée auprès du Christ. Le message que Dieu nous a confié permet de changer radicalement la destinée d'un homme. Nos paroles et nos gestes reflètent la miséricorde de Dieu. Le message du Christ, de sa mort et de sa résurrection prend racine dans les cœurs par la puissance du Saint-Esprit qui agit par la Parole de Dieu.

Pardonne-moi, Seigneur, d'être trop souvent replié sur moi-même. Ouvre mon cœur à l'amour des autres et donne-moi de partager avec eux le trésor que tu m'as confié. Amen.


5 novembre
Matin : Colossiens 2, 16-23
Soir : Luc 11, 9-13

D'OÙ VIENT LA FORCE ?

« Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. »
Luc 11, 13.

Un homme et sa femme voulurent un jour réaliser un rêve: bâtir une belle maison sur une merveilleuse petite île à quelques centaines de mètres de la côte. Ils avaient choisi leur entrepreneur, les matériaux furent livrés sur place et la construction commença. Mais il y avait un problème insurmontable : ils n'obtinrent pas l'autorisation de construire une éolienne pour produire leur électricité. Ils durent donc, contraints et forcés, renoncer à leur projet.

Avant que le Saint-Esprit ne descende sur les disciples à la Pentecôte, ils étaient sans force et sans courage. Ils vivaient dans la peur et ne savaient que faire. Mais semblable à un vent puissant, le Saint-Esprit descendit sur eux. Alors les apôtres furent fortifiés dans la foi et devinrent de courageux témoins du Christ.

Nous ne vivons pas seulement en l'an tant et tant après Jésus-Christ. Nous vivons aussi après la Pentecôte. Nous avons reçu nous aussi le Saint-Esprit qui veut faire de nous des témoins intrépides de l'Évangile. Il nous a ouvert les yeux sur notre péché. Il nous les a ouverts sur le Christ, l'auteur de notre salut. Nos yeux sont ouverts. Il ne faudrait pas que notre bouche reste fermée, mais qu'elle s'ouvre pour proclamer la grandeur de notre Dieu et son immense amour manifesté en Jésus-Christ. Que sa puissance qui agit dans la Parole et les sacrements fasse de nous des témoins fidèles dans un monde infidèle, des porte-parole de son espérance dans un monde qui n'en a pas et qui en a tant besoin.


6 novembre
Matin : Psaume 110
Soir : Luc 11, 9-13

BRILLER DANS L'OBSCURITÉ

« Vous êtes la lumière du monde »
Matthieu 5, 15.

Cher lecteur, voit-on la différence entre toi et ceux qui vivent autour de toi ? Voit-on et entend-on que tu es un racheté du Seigneur ? Fais-tu briller autour de toi la lumière de l'amour du Christ ?

J'étais au Québec en cet été 2003 où se produisit la plus grande panne d'électricité jamais connue en Amérique du Nord. Tout le Nord-Est des États-Unis et une très grande partie du Canada furent plongés dans l'obscurité la plus totale. Des millions et des millions de foyers étaient privés de lumière et de chauffage.

Que peut-on faire pour mettre fin à cette autre obscurité qui règne dans ce monde, l'obscurité spirituelle dans laquelle sont plongés tant de cœurs ? Nous sommes souvent rapides à critiquer le mal autour de nous, les problèmes dont souffre notre pays et les erreurs que commettent ceux qui nous gouvernent, en oubliant parfois que nous faisons partie de tout cela. Nous rouspétons et râlons devant les tragiques erreurs morales que sanctionnent nos dirigeants, mais rares sont sans doute les moments où nous les portons à Dieu dans la prière. Nous nous plaignons du mauvais comportement des gens, de la permissivité et du laisser-aller ambiants, mais nous oublions bien des fois de donner le bon exemple. Demandons-en pardon au Seigneur et efforçons-nous avec son aide de faire briller autour de nous la lumière de son Évangile qui est amour et sainteté, vérité et justice.

Seigneur, daigne te servir de moi pour répandre ta lumière dans ma famille, dans ma paroisse, dans mon voisinage et dans le monde. Amen.


7 novembre
Matin :Colossiens 3, 1-4
Soir : Éphésiens 4, 25-32

QUELQU'UN PEUT-IL VOUS RETENIR ?

« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ. »
Éphésiens 4, 32.

Un jeune homme pratiquait le basket depuis quelques années. Ses progrès étaient constants. Il avait accompli des prouesses pendant son dernier match de la saison et la foule l'avait applaudi avec enthousiasme. Un bel avenir s'ouvrait à lui quand il apprit qu'il avait un cancer. On dut l'amputer d'une jambe, ce qui mit définitivement fin à sa carrière.

Un des journalistes qui l'interviewèrent après son opération lui demanda : « S'il y avait quelque chose dans votre vie qu'on vous donnerait la possibilité de refaire, que choisiriez-vous ? » Il répondit sans hésiter : « Si j'avais su que c'était mon dernier match, je serais allé jusqu'au bout de moi-même. Personne n'aurait pu me retenir. »

Quelqu'un peut-il vous retenir de servir Dieu et d'aimer les autres de toutes vos forces ? Satan s'efforce de le faire. Il voudrait que nous ne vivions que pour nous-mêmes, pour ne satisfaire que nos désirs et nos envies. Mais, par la grâce de Dieu, nos vies ont changé. Il nous a pardonné, nous ouvre des portes, nous offre de nombreuses possibilités de le servir avec amour et de nous mettre au service du prochain par une vie qui n'est pas repliée sur nous-mêmes, mais qui s'ouvre à celui qui est notre Seigneur et à ceux qui sont nos prochains. Il nous donne, par sa Parole et ses sacrements, la force de démontrer amour et bonté, de pardonner et d'aider les autres à porter leurs fardeaux. C'est pour cela que St. Paul nous exhorte : « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ. »


8 novembre
Matin : Colossiens 3 : 5-11
Soir : Colossiens 3 :12-17

PARDONNER ? À QUI ?

« Pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. »
Colossiens 3, 13.

Jean se querellait avec sa petite sœur Christine. Dans le feu de l'action, il ramassa un bout de bois et la frappa à l'avant-bras. La mère accourut, gronda Jean, lava la blessure et y mit un bon pansement. Elle pensa que l'affaire était classée.

Mais Christine n'avait pas oublié. Ni oublié ni pardonné, quoique Jean le lui eût demandé. C'est pourquoi, chaque fois que quelqu'un lui demandait ce qu'elle avait au bras, elle défaisait son bandage pour montrer sa blessure et rappeler combien son frère avait été méchant avec elle. Mais à force de défaire et refaire le pansement, des microbes s'introduisirent dans la plaie. D'où une sérieuse infection et un abcès douloureux.

Voilà ce qui nous arrive quand nous ne pardonnons pas à ceux qui nous ont fait du mal. Parfois les blessures qu'on nous inflige sont voulues, parfois elles sont accidentelles. Dans l'un et l'autre cas, il faut en prendre soin, les nettoyer et les désinfecter avec le sang de Christ pour leur permettre de guérir. Ce n'est pas possible aussi longtemps qu'on a les yeux rivés sur elles, qu'on ne cesse de les observer et qu'on garde rancune à ceux qui nous les ont faites.

Jésus nous offre sa guérison par son sang versé pour nous. En ressuscitant, il a jeté nos péchés derrière lui. L'apôtre, inspiré par le Saint-Esprit, nous invite à saisir son pardon et à pardonner à notre tour à ceux qui nous font du mal. La grâce de Dieu nous a libérés pour que nous allions de l'avant et marchions dans l'amour.

Seigneur, apprends-nous à nous réjouir de ton pardon et à pardonner de tout notre coeur. Amen.


9 novembre
Matin : Psaume 111
Soir : Colossiens 3 :12-17

RALENTIS, TU VAS TROP VITE !

« Vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, Jésus se leva et sortit pour aller dans un lieu désert où il pria. »
Marc 1, 35.

Quelqu'un fit un jour cette observation : « Il semble que lorsque les hommes se trompent de chemin, ils accélèrent et marchent deux fois plus vite. » Ils ressemblent à ce pilote au-dessus de l'océan qui, lorsqu'un contrôleur aérien lui demanda : « Où êtes-vous ? » répondit : « Je ne le sais pas, mais je vole à une vitesse record ! »

Bien des gens s'agitent, foncent pendant toute leur vie, mais ne savent pas où ils vont. Ils stressent, à peine sortis du lit, courent et se démènent du matin jusqu'au soir. Et plus ils accélèrent, plus ils font des erreurs. Quelque part un mur porte cette inscription : « Plus je me dépêche, plus je recule. » Qu'en pensez-vous ? N'avez-vous jamais fait cette expérience ?

Pour éviter de vous agiter durant la journée et à ne plus savoir où donner de la tête, un conseil: commencez-la comme Jésus dans la prière! Écoutez la voix du Bon Berger dans l'Écriture Sainte. Méditez sur la grâce du Christ qui vous aime tel que vous êtes. Vous trouverez chez lui la force d'affronter la journée avec ses obligations et ses exigences. Prenez à cœur ces paroles du psalmiste : « Arrêtez et reconnaissez que je suis Dieu. » Il est de ces arrêts qui sont nécessaires et salutaires. Aussi occupé que vous soyez, prenez le temps de prier. Les choses iront mieux, car Dieu viendra à vous et vous prendra par la main. Une journée commencée en son nom et vécue avec lui a du sens! Et elle a la promesse d'être riche de bonheur.

Père bien-aimé, aide-moi à ralentir, à joindre les mains chaque matin et à remettre ma journée dans tes mains. Je veux me confier en toi, Seigneur. Sois mon aide et mon rempart, Amen.


10 novembre
Matin : Colossiens 3, 18-29. 4, 1
Soir : Ésaïe 53, 1-12

QUEL EST LE VRAI PROBLÈME ?

« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie. »
Ésaïe 53, 6.

Un vieillard sur son lit de mort parlait avec celle qui avait été de longues années son épouse. Elle lui tenait la main et lui disait qu'elle l'aimait. « Oui », dit le mari, « tu as toujours été à mes côtés, aussi quand les choses allaient mal. Te souviens-tu quand j'ai perdu mon emploi ? Tu étais là. Ou quand j'ai eu mon accident ? Tu m'as soigné. Et pendant la récession, quand nous avons perdu toutes nos économies, tu m'as soutenu et consolé. Maintenant que je m'apprête à mourir, je réalise qu'au fond tu n'as pas eu beaucoup de chance avec moi. »

Le vrai problème n'est pas un manque de chance dans la vie! Notre vrai problème, c'est le péché, le péché en nous et autour de nous. Nous n'avons pas la parade à toutes les situations ni la force d'y faire face. Nous avons besoin d'un Dieu tout-puissant pour nous aimer et prendre soin de nous. Nous avons besoin de bâtir notre existence sur l'assurance de sa miséricorde que nous procure sa Parole et que nous scelle notre Baptême.

Nous sommes les brebis d'un berger prévenant et attentionné, qui nous aime au point de donner sa vie pour nous, qui a juré de nous protéger et promis que rien ne pourrait nous séparer de lui. Est-ce que nous mesurons notre chance ? Et savons-nous lui dire notre amour et notre gratitude ? Nous sommes-nous engagés à le servir, à vivre pour lui et à bénir son nom ?

Seigneur, ne permets pas que nous nous éloignons de toi. Donne-nous de t'être fidèles et de te montrer tout notre attachement. Amen.


11 novembre
Matin : 2 Corinthiens 8, 8-12
Soir : Colossiens 4, 2-6

AVEZ-VOUS DIT MERCI À DIEU ?

« Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l'Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu'il t'a donné. »
Deutéronome 8, 10.

Dieu avait délivré son peuple de l'esclavage en Égypte et l'avait conduit jusqu'au seuil de la terre promise. Moïse, son prophète, donne au peuple les instructions dont Dieu l'a chargé, en particulier l'exhortation de ne pas oublier de bénir le Seigneur dans ce beau pays qui allait être le sien, chaque fois qu'il mangera à sa faim. Ils avaient des chefs pour les conduire, la promesse qu'ils triompheraient de leurs ennemis et de la nourriture en abondance. Que leur fallait-il de plus ?

L'apôtre Paul nous invite à « rendre grâces en toutes choses » (1 Thessaloniciens 5, 18). « En toutes choses.» Ces choses, on ne les a pas nécessairement toutes, mais on en a toujours assez pour remercier Dieu. Et très souvent aussi assez pour… partager. Mais souvent nous oublions le merci et le partage. Comme si tout nous était dû et comme si ce que nous avons nous appartenait en propre et devait être consommé par nous et par nous seuls.

Dieu nous enveloppe littéralement dans son amour. Cela commence avec le pardon et le salut qu'il nous offre en Christ. Cela passe par la santé, un travail, un salaire décent, une famille, les multiples petits bonheurs qui jalonnent notre vie. Sans oublier ce qu'on fête en France aujourd'hui, 11 novembre: l'armistice, c'est-à-dire la paix. Les nombreuses commémorations de cette année nous rappellent que notre pays vit en paix depuis 60 ans, ce qui ne lui était probablement jamais arrivé dans le passé... Encore un bienfait pour lequel nous voulons remercier Dieu, tout en le priant d'avoir pitié des pays qui connaissent le terrorisme et la guerre.


12 novembre
Matin : Colossiens 4, 7-18
Soir : Amos 8, 11-14

UNE FAMINE DANS LE PAYS

« Voici les jours viennent, dit le Seigneur, l'Éternel, où j'enverrai la famine dans le pays, (...) la faim et la soif d'entendre les paroles de l'Éternel. »
Amos 8, 11.

Il existe une famine dans notre pays. On ne la voit pas dans nos champs où le blé et le maïs poussent et prospèrent. On ne la voit pas dans nos supermarchés ni chez l'épicier du coin. Ni sur nos tables ou dans nos frigidaires où il y a tout ce qu'on peut désirer, et davantage encore. Nos médecins luttent davantage contre les excès de table de leurs patients que contre leur sous-alimentation...

Pourtant la famine est là, invisible, mais chronique et sournoise. Elle est dans les cœurs et les âmes. Beaucoup en ont chassé Dieu, persuadés qu'ils n'avaient pas besoin de lui. Beaucoup n'ont jamais entendu le véritable Évangile, la bonne nouvelle du pardon et de la délivrance. D'autres ont perdu le goût de cet Évangile. Des millions de gens errent à travers le monde qui ne savent pas quel sens donner à leur vie. Notre société multiplie les signes de la déchéance morale, conséquence immédiate de la famine spirituelle.

Seul Dieu peut dans sa grâce assouvir cette faim. Ce que le Christ a fait pour nous peut seul donner aux cœurs joie, paix et espérance, les nourrir pour le présent et pour l'éternité. Sa Parole est la nourriture saine et vivifiante dont nous avons tous besoin. Elle remplit notre vie de nombreuses bénédictions et l'oriente vers le paradis que Dieu prépare aux siens.

Seigneur, source de toute vie, nourris mon âme pour que j'aspire à vivre en communion avec toi et à marcher devant ta face. Au nom de Jésus, ton Fils, mon seul Rédempteur. Amen.


13 novembre
Matin : Psaume 6
Soir : Matthieu 5, 13-16

UNE IMAGE POUR JÉSUS

« Que votre lumière luise devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »
Matthieu 5, 16.

Une revue avait pour habitude de publier régulièrement une histoire en dernière page. Ce que cette histoire avait de particulier, c'est qu'elle était faite d'une grande image, avec tout au plus deux ou trois mots en guise de titre ou de commentaire. L'image se suffisait à elle-même.

Vous êtes cette grande image qui raconte toute une histoire. Vos faits et gestes, vos attitudes et vos réactions, vos actes de générosité ou vos moments de colère, votre regard et les traits de votre visage, tout cela raconte une histoire et dit qui vous êtes, qu'est-ce qui est important pour vous, quel sens vous donnez à votre vie.

Nous sommes enfants de Dieu, rachetés par le Christ. Il est donc important que les gens voient dans nos vies quelque chose du Christ quand ils nous observent. Qu'ils voient des rayons de son amour et de sa grâce luire au travers de nos actes et de nos paroles. Voient-ils par exemple chez nous assez de bonté pour qu'ils aient envie de nous demander quelle est l'espérance qui nous anime ? Assez de générosité et de pureté pour qu'ils nous posent des questions sur la source où nous allons puiser tout cela ? Quelqu'un a dit un jour que les chrétiens sont, pour bien des gens, la seule Bible qu'ils lisent.

Puisse le Seigneur nous pardonner d'avoir si souvent vécu pour nous-mêmes ! Et puissions-nous, par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, être des images véridiques et engageantes de son amour.


14 novembre
Matin : 1 Thess. 1, 1-10
Soir : 2 Corinthiens 4, 4-13

UN TRÉSOR CACHÉ

« Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu et non pas à nous. »
2 Corinthiens 4, 7.

Un homme achète un vieux manoir en ruines et y découvre, accroché dans le coin d'une pièce, une peinture qui se révèle être un tableau de maître. Un autre découvre dans le grenier de ses parents défunts une partition de musique qui s'avère être une œuvre inédite de Jean-Sébastien Bach. Une femme jette un coup d'œil à l'intérieur du violon de son grand-père et y déchiffre le nom du luthier : Antonio Stradivarius. Des trésors cachés et inattendus !

Dieu nous surprend bien des fois. Sa façon d'agir nous demeure souvent incompréhensible. Ses pensées ne sont décidément pas nos pensées et ses voies ne sont pas nos voies. Il raisonne autrement que nous. Il confie ses trésors de grâce, de pardon et de vie aux fragiles humains que nous sommes. Il les met dans des mains indignes, dans ce que l'apôtre Paul appelle des « vases de terre », marqués par la corruption et le péché. Il daigne se servir de nous, avec tout ce que nous avons de fragile et d'incertain, avec tous les risques que nos lacunes, nos faiblesses et nos désobéissances lui font courir, pour accomplir son œuvre de délivrance et de salut. Il aurait pu s'y prendre autrement. Il ne l'a pas fait. Une chose est certaine en tout cas : il démontre ainsi que tout vient de lui, que nous ne pouvons rien faire si sa puissance n'agit pas en nous. « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort », écrit l'apôtre (2 Corinthiens 12, 10).

Le vrai trésor de sa grâce est caché dans sa Parole, derrière la croix de son Fils. Il le place dans nos cœurs pour qu'il nous procure la force de vivre heureux et sereins et pour que nous le partagions avec les autres.


15 novembre
Matin : 1 Thess. 2, 1-12
Soir : Luc 17, 11-19

N'OUBLIONS PAS DE DIRE MERCI !

« Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? »
Luc 17, 18.

Songez-vous chaque jour à remercier Dieu pour tous ses bienfaits ? Dans un port de pêche, de nombreux marins partaient en haute mer pour gagner leur vie. Le pasteur avait l'habitude, en fin d'année, de faire paraître dans le bulletin paroissial les statistiques de l'année. Un jour, ses paroissiens eurent la surprise de découvrir une nouvelle rubrique, inattendue : « Disparus en mer : 9. »

Pourtant on n'avait signalé aucun naufrage en cours d'année. Personne n'avait péri en mer. Ils s'informèrent auprès de leur pasteur qui leur répondit : « Écoutez! 11 paroissiens m'ont demandé au cours de l'année de prier dans le culte pour les membres de leurs familles qui s'apprêtaient à partir en haute mer. Etant donné que seuls deux m'ont demandé de remercier Dieu de ce qu'ils soient rentrés sains et saufs, j'en ai conclu que les autres ont disparu en mer. »

Est-ce que nous savons trouver, au milieu de nos multiples occupations, le temps de dire merci à notre Père céleste pour toutes les bénédictions qu'il répand sur nous ? Il nous a rachetés par son Fils. Il nous offre son salut dans l'Évangile et nous le scelle dans le Baptême. Il nous donne la vie, la santé, la force de travailler et de gagner notre pain ou bien une pension qui nous permet d'avoir de quoi manger et faire face à nos besoins. Il nous protège chaque jour, sans même que nous nous en rendions compte. Ses bienfaits sont nombreux et multiples. Nous pouvons véritablement dire avec le psalmiste : « Louez l'Éternel, car il est bon, car sa miséricorde dure à toujours ! » (Psaume 118, 1).


16 novembre
Matin : 1 Thess. 2, 13-16
Soir : Hébreux 5, 11-14

VIEILLIR OU GRANDIR ?

« Même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. »
2 Corinthiens 4, 16.

Un vieux dicton dit : « On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut choisir de grandir .» Nous ne pouvons pas faire grand-chose pour changer le cours du temps et son impact sur notre corps, mais nous pouvons nous « renouveler de jour en jour .» Plus exactement : demander à Dieu de le faire et le laisser agir.

Ce texte parle de notre vie spirituelle. Le renouvellement intérieur du chrétien que le Saint-Esprit opère par la Parole de Dieu n'a pas de limites. Le Psaume proclame haut et fort que sa Parole est parfaite, crédible, digne de foi, juste, brillante, pure et certaine. Salomon nous exhorte en ces termes : « Retiens l'instruction, ne t'en dessaisis pas. Garde-la, car elle est ta vie. » (Proverbes 4, 13).

Nous découvrons dans la Parole de Dieu la présence et la puissance de Jésus-Christ. Le Saint-Esprit nous aide à comprendre le sens de sa mort sur la croix. Graciés, acquittés, pardonnés et sauvés, nos cœurs se renouvellent et nos esprits sont vivifiés jour après jour. Ne nous contentons pas de vieillir. Veillons aussi à grandir dans la connaissance, la foi et la piété, la patience, l'amour et l'espérance, la sainteté et la justice.

Jésus, Seigneur bien-aimé, merci pour ta Parole. Que ton Esprit nous ouvre les yeux sur les vérités de l'Évangile et le renouveau intérieur qu'on trouve dans la foi en tes promesses. Amen.


17 novembre
Matin : 1 Thess. 2, 17-20
Soir : Romains 3, 21-26

UNE GRÂCE PARFAITE

« Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ »
Romains 3, 24.

Un jeune garçon partit un jour à la pêche avec son père. Tandis qu'ils trempaient leurs lignes dans l'eau, le gamin mangea une banane et jeta la peau dans la rivière. Son père le lui reprocha en disant : « Le Seigneur ne veut pas qu'on salisse ses rivières. » A cet instant précis, une rafale de vent balaya la campagne, les éclairs fendirent le ciel et l'orage se mit à gronder. Les deux pêcheurs ramassèrent leurs affaires et allèrent vite se réfugier sous un abri. Tandis qu'ils étaient là dégoulinant d'eau et grelottant, le garçon leva les yeux vers un ciel couleur d'encre et dit à son père : « Tout cela pour une malheureuse peau de banane ! »

Comment regardez-vous à Dieu ? Comme à un juge redoutable qui attend le moment propice pour vous punir ? Il est vrai que s'il ne nous faisait pas grâce, nous serions sous sa colère et aurions droit à son châtiment. Nous avons franchement de quoi être reconnaissants. Bien qu'il nous connaisse à la perfection, qu'il nous observe à chaque instant et qu'il voie dans tous les recoins de notre cœur, il nous aime d'un amour total que nous ne pouvons pas comprendre. Malgré nos nombreux péchés, oui à cause d'eux, il envoya son Fils Jésus pour nous sauver. Il a payé le prix qu'il fallait pour cela. Et ce fut cher, très cher.

Comment regardons-nous à Dieu ? Quand Dieu regarde à nous, il voit en nous ses créatures avec toutes leurs erreurs et fautes. Mais il nous voit aussi recouverts de la justice de son Fils. Savons-nous nous réjouir de ce regard divin, en remercier le Seigneur et regarder, nous aussi, à notre prochain avec des yeux de compassion, de bonté, d'amour ?


18 novembre
Matin : 1 Thess. 3, 1-13
Soir : Philippiens 4, 4-9

VIVEZ AVEC LE SOURIRE

« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Je le répète, réjouissez-vous! »
Philippiens 4, 4.

Il y a, paraît-il, à Jérusalem une tombe au-dessus de laquelle figure un panneau qui dit : « Entrez avec respect. Repartez avec le sourire. Il n'est pas là ! » L'un des grands points de mire de la foi chrétienne est une tombe vide. Nous fondons sur la Parole de Dieu notre certitude que Jésus, notre Sauveur, qui est mort sur la croix chargé de nos péchés, est de nouveau vivant. Christ est vivant ! Le péché, Satan et même la mort sont vaincus. Notre foi en Christ et sa victoire explique notre joie. Nous avons de quoi être heureux et souriants. Le sommes-nous toujours ?

La joie ne se lit pas toujours sur le visage des croyants. Dommage ! Quelqu'un a dit que leur joie est enfouie si profondément dans leur cœur qu'elle ne remonte pas à la surface. Tel autre, que la joie des chrétiens est faite de respect et de vénération et qu'ils ne doivent pas faire de fixation sur leur aspect, sur ce qu'on peut lire sur leur visage ou déduire de leurs paroles et actes. Cela ne convainc pas.

Quand un enfant est heureux, cela se voit et s'entend. Nous sommes des enfants de Dieu et nous sommes heureux. En tout cas nous avons toutes les raisons du monde de l'être! Alors il est normal que cela se voie. On ne peut pas croire en un Sauveur vivant et vainqueur, qui reviendra un jour pour partager sa victoire avec les siens, sans que cela se voie! Il y a des joies qu'on ne peut pas garder pour soi. La joie des chrétiens est de celles-là. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur », nous dit l'apôtre. Nous sommes pardonnés et libérés. Sachons le montrer à notre prochain, pour qu'il ait envie de partager notre joie et de louer avec nous le Dieu merveilleux en qui nous croyons.



19 novembre
Matin : 1 Thess. 4, 1-12
Soir : Actes 5, 1-11

LA CRÉATURE LA PLUS DANGEREUSE

« Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit ? »
Actes 5, 3.

Un vieux dicton dit : « L'animal le plus dangereux de la jungle est l'homme .» L'homme déchu qui a sombré dans le péché et dont le cœur est ouvert au mal, est un être égoïste, replié sur lui-même, capable de toutes les turpitudes, d'un orgueil, d'une méchanceté et d'une cruauté sans nom. Mais la Bible nous parle d'un être encore plus dangereux que lui : « Le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera », écrit Pierre dans sa première épître.

Ananias et Saphira figurent parmi ses innombrables trophées. Il a su faire d'eux sa proie, les détourner de la foi et les précipiter dans le malheur. Ils ont menti, non seulement à l'assemblée des croyants, en leur faisant croire que dans leur amour ils avaient donné pour les pauvres tout l'argent que leur avait rapporté la vente d'un champ, mais ils ont aussi menti à Dieu. Pris au piège de Satan, victimes de leur cupidité, ils n'avaient ni la volonté ni la force de résister à ses tentations : ils ont refusé de donner au Seigneur tout ce qu'ils lui avaient promis.

Ce n'est pas dans notre cœur et notre volonté que nous trouverons la force de résister aux tentations du Malin. Cette force-là, on ne la trouve qu'auprès de Jésus-Christ. Son pardon, acquis sur la croix, a vaincu le diable. En s'écriant : « Tout est accompli », il brisa la puissance du péché. Son pardon total et gratuit et la force de lutter contre le mal sont auprès de lui. Sa victoire est la nôtre. « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable », nous dit la Bible. Si nous brandissons contre lui la Parole de notre Dieu, Satan ne peut que fuir.

Père céleste, je sais que ton Fils a triomphé du diable. Accorde-moi ta victoire et aide-moi à tenir ferme à l'heure de la tentation. Amen.


20 novembre
Matin : Psaume 126
Soir : Philippiens 1, 3-6

JE ME SOUVIENDRAI TOUJOURS DE TOI

« Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous. »
Philippiens 1, 3.

Un grand-père était assis à son volant et conduisait, avec son petit-fils assis à l'arrière. Le gamin était préoccupé. Ce matin, un voisin venait de mourir, âgé et rassasié de jours. Soudain, l'enfant demanda à son grand-père : « Papi, est-ce que tu devras aussi mourir un jour ? » « Oui », lui répondit-il. (Silence). Puis ce cri du cœur : « Papi, je ne t'oublierai jamais.» Les paroles de l'enfant reflétaient cette promesse que le Seigneur nous fait dans sa Parole : « Ne crains rien, car je t'ai racheté. Je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi. » Et :« Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde », (Ésaïe 43, 1; Matthieu 28, 20).

Soyez consolés, frères et sœurs, le Seigneur de l'univers tout entier, votre Père céleste, se souvient de vous. Il ne vous oubliera jamais. Grâce à une croix où son Fils est mort pour vous, afin que vous lui apparteniez à jamais !

Sachant que Dieu a inscrit nos noms dans son cœur où rien ne peut les effacer, sachant que rien ne peut nous arracher de la main de notre Bon Berger, nous allons faire comme l'apôtre Paul : nous allons nous souvenir nous aussi les uns des autres avec affection et amour, en rendant grâces à Dieu. Jusqu'au jour où nous nous tiendrons devant son trône et le verrons face-à-face.

Seigneur, souviens-toi toujours de nous comme de tes enfants bien-aimés et aide-nous par ton Esprit à nous souvenir les uns des autres, à nous témoigner amour et gratitude. Amen.


21 novembre
Matin : 1 Thess. 4, 13-18
Soir : Jérémie 12, 1-13

PRÊTS POUR L'ÉPREUVE ?

« Si tu cours avec des piétons et qu'ils te fatiguent, comment pourras-tu lutter avec des chevaux ? »
Jérémie 12, 5.

Je connais des joggeurs qui n'auraient aucun mal à me fatiguer et à me laisser sur le bord de la route. Autant dire que des chevaux auraient vite fait de me semer. Il faut, dans la vie, connaître ses limites, sinon on va d'échec en échec.

Jérémie avait dénoncé avec ardeur les péchés de son peuple et annoncé le châtiment divin qui s'abattrait sur lui s'il ne s'en repentait pas. Au lieu de prendre son message à cœur, ses compatriotes se moquèrent de lui, l'insultèrent, le haïrent et finirent par le jeter dans un puits. « Comment Dieu peut-il permettre cela ? » s'écria le prophète. Comme s'il lui disait : « Ceux qui élèvent leur voix contre toi paradent avec orgueil, tandis que je gis au fond d'une citerne. J'aimerais débattre d'un sujet avec toi : Pourquoi les moqueurs vivent-ils en paix ? »

Dieu lui répondit : « Si tu cours avec des piétons et qu'ils te fatiguent, comment pourras-tu lutter avec des chevaux ? » Si de petits problèmes suffisent à te briser, que feras-tu quand tu devras en affronter des grands ? La vie ne fut pas facile pour Jérémie. Elle ne l'est pour aucun croyant. Elle ne le sera pas non plus pour nous. Un penseur chrétien écrivit un jour : « Si tu veux choisir une religion confortable, n'opte pas pour le christianisme. »

Si notre vie et notre témoignage sont véridiques, nous aurons des problèmes dans le monde. Tous ceux qui mènent une vie pieuse dans la foi en Christ savent cela. On ne peut pas marcher dans les traces de celui que le monde a haï jusqu'à le faire mourir, sans expérimenter un peu de sa haine, de son rejet, de son mépris. Mais Jésus nous dit : « Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux. » Que cette parole nous encourage !


22 novembre
Matin : 1 Thess. 5, 1-11
Soir : Matthieu 5, 17-20

LES DIX COMMANDEMENTS SONT-ILS NÉGOCIABLES ?

« La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme. »
Psaume 19, 8.

Une bande dessinée montre Moïse descendant du Mont Sinaï, porteur des deux tables de pierre sur lesquelles sont inscrits les dix Commandements. Dès qu'ils le voient, des chefs du peuple viennent à sa rencontre et lui demandent : « Peut-on négocier l'un ou l'autre de ces commandements ? » Nous avons envie de sourire, mais n'avons-nous jamais agi de même ? N'avons-nous jamais tenté d'accommoder la Loi de Dieu pour qu'elle corresponde mieux à nos points de vue et nos envies ? Pour qu'elle se plie à nos critères du bien et du mal plutôt que d'exprimer la volonté de Dieu ?

Mais avons-nous un quelconque intérêt à adapter les commandements divins à nos vues ? La société dans laquelle nous vivons nous y encourage fortement. Le monde s'érige en juge du bien et du mal. Dans un tel monde il n'y a plus de place pour Dieu. Tout au plus pour une idole faite à l'image de l'homme. Mais ceux qui connaissent le Dieu d'amour qui est l'auteur des dix Commandements lui sont reconnaissants de les leur avoir donnés. Ils sont là pour nous rappeler qui nous sommes. Pour nous dire aussi combien nous avons besoin d'un Sauveur qui couvre nos fautes de sa grâce et de son pardon. Enfin, ces commandements sont un guide qui nous apprend à aimer et servir Dieu et le prochain.

« La loi de l'Éternel est parfaite. » C'est pourquoi ses commandements ne sont pas négocia­bles. Et pourtant Dieu accepte de négocier avec nous. Il nous dit par la bouche du prophète Ésaïe : « Venez et plaidons. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige. » Au lieu de négocier, de marchander et de tricher avec lui, sachons nous humilier devant lui, vivre de son pardon et nous efforcer d'accomplir ses commandements avec foi et amour.


23 novembre
Matin : 1 Thess. 5, 12-18
Soir : Éphésiens 4, 25-32

QUE FAIRE DES FARDEAUX DES AUTRES ?

« Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. »
Galates 6, 2.

« A chacun ses problèmes. » C'est ce que nous entendons souvent dire autour de nous, mais cette phrase n'est pas dans la Bible. Elle est même contraire à ce que Dieu enseigne dans la Bible. Certes, chacun a ses problèmes et doit y faire face, mais les problèmes de mon prochain sont aussi les miens en ce sens que je suis appelé à ne pas le laisser se débattre seul avec eux. « Portez les fardeaux les uns des autres », nous dit l'apôtre.

Nous avons un Dieu qui ne nous a pas laissés seuls avec nos problèmes. Il est venu nous aider à les solutionner. Il veut nous décharger de nos fardeaux. Par amour pour nous et parce qu'il prend soin de nous. C'est ce qu'enseigne l'Évangile chaque fois qu'il parle de pardon, de rédemption et de délivrance. Le Seigneur nous décharge en Christ de notre plus lourd fardeau, celui de nos fautes et de nos erreurs. Il nous aide aussi à porter les autres fardeaux de l'existence, surtout quand nous le lui demandons humblement.

Puis il nous dit : « Va et fais de même ! » Il veut que nous soyons dans ce monde le reflet de sa compassion et de sa bonté. Alors si nous voulons être à son image, lui ressembler au moins un tout petit peu, nous sommes appelés à vivre dans l'amour et avec amour, à faire preuve de prévenance et d'attention et à aider les autres à porter leurs fardeaux. En tout temps et surtout quand ceux-ci sont trop lourds pour eux. Nous ne pourrons jamais dire, en voyant le prochain gémir et ployer sous son fardeau : « C'est son problème. » Non, Dieu en a fait mon problème. Et ne disons jamais que nous ne pouvons rien faire pour l'aider. Si nous nous laissons guider par l'amour, nous pouvons faire un tas de choses. En dernier ressort, nous pouvons prier pour lui.


24 novembre
Matin : 2 Thess. 1, 1-12
Soir : 1 Pierre 4, 7-11

BIEN UTILISER LES DONS ET TALENTS QUE LE SEIGNEUR NOUS A OFFERTS

« Que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu. »
1 Pierre 4, 10.

Une légende raconte comment, durant la construction d'une cathédrale, un ange rassembla tous ceux qui travaillaient sur le chantier et promit une belle récompense à celui qui apporterait la contribution la plus importante à la construction de l'édifice. Quand l'ange fut reparti, ils se remirent tous au travail, se demandant qui allait recevoir la récompense : le plus diplômé parmi eux, le plus doué ou le plus zélé ? L'architecte ? L'ingénieur en chef ? L'artiste de génie qui décorait la façade ? Le maître verrier responsable des vitraux ?

Chacun se surpassa, s'efforçant de donner le meilleur de lui-même. Aussi la cathédrale fut-elle un véritable chef-d'œuvre. Mais quand on annonça le nom de celui qui avait gagné la récompense, la surprise fut grande : elle revint à une vieille paysanne, misérablement vêtue, sans culture ni talent. Qu'avait-elle fait de si grand ? Elle s'était appliquée pendant toute la durée des travaux à apporter du foin aux bœufs qui allaient chercher les pierres dans la carrière et les apportaient au chantier.

Les critères du Royaume de Dieu ne sont pas ceux qui ont cours ici-bas. Il n'y a pas que les gestes héroïques, les actes de bravoure, les œuvres éclatantes pour servir le Seigneur et lui rendre hommage. Il est certain que tout cela le glorifie quand c'est le fruit de la foi, d'une foi humble et confiante. Mais il ne s'agit pas de battre des records de piété, d'abnégation et d'amour. Ce qui compte, c'est que chacun mette au service du Seigneur les dons qu'il a reçus de lui. C'est ainsi que nous sommes des pierres vivantes de son temple et qu'il peut se servir de nous pour accomplir son œuvre de rédemption et de salut.


25 novembre
Matin : 2 Thess. 2, 1-12
Soir : Ésaïe 40, 28-31

UN ESPOIR DE S'EN SORTIR

« Ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leur force. »
Ésaïe 40, 31.

Qui n'a jamais entendu parler d'Alcatraz, cette terrible prison sur une île qui n'est qu'un grand rocher émergeant dans la baie de San Francisco ? Qui n'a pas vu l'un ou l'autre des films tournés sur les lieux relatant une tentative d'évasion ? Un livre des records affirme qu'aucun détenu n'est jamais parvenu à s'échapper de ce pénitentiaire de haute sécurité. En tout cas il n'en existe pas de preuve formelle. Sur les 23 hommes qui tentèrent de s'en évader, 12 furent repris, 5 furent abattus par les gardiens, 1 se noya et 5 furent enregistrés comme disparus en mer, étant donné qu'on ne les a jamais revus.

Bien des gens se sentent prisonniers : prisonniers de leur milieu familial, prisonniers de l'environnement, « prisonniers du système », comme on dit. Certains ont l'honnêteté d'avouer qu'ils sont les prisonniers de leurs habitudes et de leur caractère. Ils rêvent de liberté. Ils voudraient échapper à tout cela, mais se sentent pris à de nombreux pièges.

Dieu nous dit qu'il y a de l'espoir auprès de lui, que ceux qui se confient en lui renouvellent leur force. Il a envoyé son Fils pour nous délivrer de nos liens. La mort et la résurrection du Christ proclament que le Seigneur nous aime, qu'il nous accueille, nous libère de nos chaînes et nous pardonne. Quoi que nous ayons fait et quelque rebelles que nous ayons été. A une condition toutefois : que nous nous approchions de lui d'un cœur humble et contrit et que nous nous confiions en lui ! Alors son pardon nous libère. Il délivre notre conscience de tout ce qui l'accuse, de nos mauvais penchants, de nos faiblesses...

Seigneur, merci pour le pardon et la liberté que je trouve auprès de toi. Renouvelle mes forces et aide-moi à vivre à ta gloire ! Amen.


26 novembre
Matin : 2 Thess. 2, 13-17
Soir : Jacques 4, 13-15

NOS JOURS ET LE JOUR DU SEIGNEUR

« En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem aura la sécurité en sa demeure. »
Jérémie 33, 16.

Vous vous levez de bonne heure. Une journée est devant vous, pleine de mystères. Pour vous elle se termine bien. Votre voisin, par contre, veut, au volant de sa voiture, éviter un animal qui traverse la route. Sa voiture fait une embardée, puis une série de tonneaux, et atterrit dans un champ. Aplatie, bonne pour la casse, tandis que le conducteur s'en tire avec un traumatis­me et des fractures. Vous ne pouviez pas savoir que la journée serait bonne pour vous et mauvaise pour votre voisin. Dieu, par contre, connaît le passé, le présent et l'avenir. Que savait-il quand il envoya son Fils dans ce monde ? Il savait qu'il aurait beaucoup à souffrir, qu'il agoniserait sur une croix et pousserait ce cri : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Il savait aussi qu'il ferait sortir Jésus vivant de sa tombe, gage de sa victoire sur le péché et les forces du mal. Et le Père nous voit, vous et moi, hommes et femmes pour qui le Christ est mort et re ssuscité. La joie illumine son cœur.

Nos jours sont nimbés de mystères. Les jours du Seigneur ne le sont pas. « En ces jours-là », dit le prophète... "Ces jours-là" commencent avec la venue de son Fils. C'est pour cela qu'ils sont des jours de délivrance et de salut. Et un jour, au jour dernier, Dieu manifestera son salut aux yeux du monde entier, quand il chargera son Fils de juger les vivants et les morts et de conduire les siens dans la gloire. Sachant cela, nous pouvons entrer dans chacune de nos journées avec confiance. Dieu y est avec nous.

Seigneur, vois-nous d'une journée à l'autre et accorde-nous ton Esprit, pour que nous gardions les yeux fixés sur toi qui connais notre passé, notre présent et notre avenir. Protège et sauve-nous au nom de Jésus. Amen.


27 novembre
Matin : Psaume 24
Soir : Luc 21, 25-36

CIEUX ET TERRE, AU REVOIR ET BONJOUR !

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. »
Luc 21, 33.

Chaos sur cette terre, tremblements de terre et tsunamis, signes dans le ciel, nations qui se soulèvent, qui sombrent dans la guerre et s'écroulent. Perte de valeurs fondamentales sur lesquelles les peuples ont toujours bâti leur existence, corruption et décadence, angoisse qui étreint les cœurs: voilà autant d'images liées à la « fin des temps » qui nous ébranlent. Et cette question qui nous taraude : « Combien de temps cela durera-t-il encore ? » Puissions-nous trouver du réconfort dans la certitude que les paroles que nous venons de lire viennent du cœur de Jésus, celui que Dieu a envoyé pour délivrer et sauver le monde !

Tandis que l'apôtre Paul nous rappelle que l'univers tout entier souffre comme une femme sur le point d'accoucher et subit les ravages du péché, l'apôtre Jean nous dit qu'il sera libéré de sa servitude présente, quand au jour dernier le Créateur tout-puissant rendra toutes choses nouvelles. Et Pierre nous dit : « Nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera. »

Les signes des temps veulent nous effrayer. Mais les promesses du Seigneur sont là. Aussi ne cédons pas à la peur. Nous nous tenons aux côtés de celui qui contrôle toutes choses avec majesté et puissance et dont le bras nous enveloppe. Alors, au revoir aux cieux et à la terre d'aujourd'hui, et bonjour aux cieux et à la terre à venir ! Sachons, dans l'attente du renouvel­lement de toutes choses, utiliser nos jours de façon constructive, de manière à être pour notre prochain une source de bénédictions et rendre gloire au Seigneur qui nous a délivrés par son sang de la mort éternelle.

Seigneur, élève nos cœurs vers toi, pour que nos vies reflètent ton amour et tes promesses. Amen.


28 novembre
Matin : 2 Thess. 3, 1-5
Soir : Luc 18, 1-8

FIDÈLES JUSQU'À LA MORT

«Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie. »
Apocalypse 2, 10.

Être fidèle n'était pas chose facile quand l'apôtre Jean écrivit l'Apocalypse. Les chrétiens étaient en proie aux persécutions. Il y avait de quoi décourager les croyants, leur faire peur et saper leur moral. Satan, bien sûr, était là pour les inciter à renier leur foi afin d'avoir la vie sauve et d'être tranquilles. L'apôtre écrivit justement l'Apocalypse pour les encourager à rester fermes et fidèles. « Sois fidèle jusqu'à la mort », dit-il aux membres de l'église. Si les Romains vous pourchassent pour vous faire mourir, Jésus vous donnera « la couronne de vie. » Il ne faut pas perdre de vue le but vers lequel vous marchez. Rien ne doit vous en détourner.

Etre fidèle est plus facile aujourd'hui qu'au temps de l'apôtre, pour ceux qui ont la chance d'habiter dans un pays où on ne persécute plus les chrétiens. Tout le monde n'a pas cette chance. N'oublions pas nos frères et sœurs dans le monde qui subissent représailles et persécutions, et prions pour eux ! Sachons aussi que Satan sait s'y prendre autrement que par la persécution : il sait trouver d'autres moyens de nous détourner de Dieu. Ces moyens sont nombreux dans notre pays, et aussi dangereux que les persécutions. Dans un certain sens même davantage, parce que plus sournois. Nous défendons des convictions et des valeurs dont le monde n'a que faire et qui suscitent souvent la risée et le mépris. Alors, à quelque époque et en quelque lieu qu'ils vivent, les chrétiens ont besoin de courage et de persévérance pour confesser et vivre leur foi. Il n'y a pas de vraie foi chrétienne sans combat, et il n'y a pas de combat sans persévérance et courage.

Ne l'oublions pas : l'enjeu de notre combat est la vie éternelle. Une couronne qui ne se flétrit pas et qui est immortelle parce qu'elle vient de Dieu. Il l'a promise à tous ceux qui lui sont fidèles et qui persévèrent jusqu'à la fin. Puisse cette certitude nous rendre forts ! Amen.


29 novembre
Matin : 2 Thess. 3, 6-18
Soir : Matthieu 24, 29-44

À QUAND LA FIN DU MONDE ?

« Attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu. »
2 Pierre 3, 12.

Des signes dans le ciel, dans les mers et sur terre annoncent le retour du Christ. Tremblements de terre, cyclones, raz-de-marée, fausses doctrines, corruption générale, guerres et bruits de guerre, violence et terrorisme. Ce sont là autant de signaux qui nous disent : Préparez-vous pour le retour du Seigneur !

Impossible d'en connaître la date. Tous ceux qui ont cru pouvoir le faire ont échoué lamenta­blement. Jésus cependant nous dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Matthieu 24, 14).

On est en droit de penser que cette prophétie est en train de s'accomplir. Non que la plupart des hommes se soient convertis à Dieu. Ce n'est pas ce que dit le Christ. Mais on peut affirmer que l'Évangile est parvenu dans presque tous les pays du monde. Aujourd'hui ou jadis, même là où le christianisme a été entre-temps supplanté par l'islam. Presque tous les peuples du monde ont eu l'occasion de l'entendre. Même ceux qui l'ont rejeté. On dit que 20.000 Africains se convertissent chaque jour au christianisme. Il y a, hélas, peut-être autant d'Européens qui se détournent chaque jour de l'Évangile ! La Bible ou des portions de la Bible sont traduites dans d'innombrables langues et dialectes. Rares seront d'ici quelques années ceux qui pourront dire qu'ils n'ont jamais entendu parler du Christ ou qu'ils n'auraient pas pu entendre parler de lui s'ils l'avaient voulu.

Conclusion ? Persévérer dans l'évangélisation, dans les pays à l'autre bout du monde et tout près de nous. Mais aussi, veiller à être revêtu de la justice du Christ et prêt à l'accueillir, puisqu'il reviendra bientôt.


30 novembre
Matin : Zacharie 1, 1-6
Soir : 1 Timothée 2, 1-7

ENCORE UN REGARD TOURNÉ VERS L'ÉTERNITÉ

« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »
1 Timothée 2, 4.

Nous sommes à la fin de l'année de l'Eglise. Une nouvelle année commence avec l'Avent. Alors il est bon de méditer sur le dessein éternel de Dieu, sur ce qu'il a mis en place de toute éternité, avant même de créer le monde, et en vue de l'éternité dans laquelle nous entrons par la mort. L'enfer n'a pas été créé pour les hommes, mais pour Satan et ses anges. Mais l'enfer est la direction que prennent les hommes qui n'ont pas trouvé de pardon. Or Dieu veut que tous les hommes aillent vers le lieu où il souhaite les accueillir, le paradis.

Il y a des gens qui s'appellent les « théologiens de la miséricorde » parce qu'ils ne conçoivent pas que Dieu se mette en colère, qu'il condamne les pécheurs éternellement et que, pour pouvoir les sauver, il ait fallu que du sang coule. C'est une théologie du sang, disent-ils, indigne selon eux du Dieu d'amour. Il n'est pas sûr que ces hommes soient vraiment des « théologiens de la miséricorde » et qu'ils rendent service aux gens, car en renonçant à parler de péché et de repentance et en occultant la sainte colère de Dieu pour ne parler que de son immense amour, ils leur cachent d'importantes vérités de la Bible et leur présentent un Dieu qui n'est pas celui de l'Écriture Sainte. Que cela plaise ou non, la Bible dit de l'incrédule : « Par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu. » (Romains 2, 5).

Dieu ne veut pas cela. Il veut sauver tous les hommes, nous dit l'apôtre. Son salut, acquis par le Christ au prix de son sacrifice sur la croix, est pour ceux qui se repentent et qui croient, qui implorent humblement sa miséricorde et cherchent son pardon.

Seigneur Jésus, puis-je rechercher ton salut avec autant d'empressement que tu en as mis pour me l'acquérir ! Écoute mon humble prière. Amen.



1er décembre
Matin : Zacharie 1, 7-17
Soir : 2 Timothée 1, 6-14

UNE FOI SANS OBJET ?

"Je sais bien en qui j'ai placé ma foi."
2 Timothée 1, 12.

« Je ne sais pas qui est le vrai Dieu, mais je crois quand même, ah oui ! je crois, j'ai la foi ! » C'est le genre de déclaration qu'on entend de plus en plus souvent. Les gens ne se rendent pas compte du non-sens d'une telle phrase. Les mots foi et fiancé ont le même sens : se fier à, s'en remettre à. Que penseriez-vous de quelqu'un qui vous dirait : « Je suis fiancé, mais je ne sais pas avec qui… » ?

De même, la foi n'est pas une idée « vaporeuse » qui plane dans l'air, sans support. La foi, on la « place » en quelqu'un. Et la foi chrétienne consiste à croire en Christ, à « placer sa foi », sa confiance, dans ce que Jésus a fait pour me sauver de la colère de Dieu, me réconcilier avec Dieu et donner sens, épanouissement, équilibre et harmonie à ma vie, dans une relation bénie avec le Père céleste.

Pour écarter tout malentendu auprès de vos interlocuteurs, ne dites jamais simplement : « Je crois », ou : « Je suis croyant » – cela ne veut pas dire grand chose pour lui. – Dites : « Je crois en Jésus-Christ », « Je crois dans le Dieu de la Bible », « Je place ma foi dans ce que Dieu a fait pour moi, par pure grâce, et pour l'amour du Christ. »

Seigneur Jésus, resserre les liens qui me lient à toi, consolide ma foi en ta bonté et en ton pouvoir ; que, comme l'apôtre Paul, je sache dire avec sérénité : « Je sais bien en qui j'ai placé ma foi. »


2 décembre
Matin : Zacharie 2, 1-9
Soir : Romains 10, 9-17

UNE FOI SANS CONTENU ?

"La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend (vient de la) parole du Christ."
Romains 10, 17.

Ce mois de décembre termine une année de jubilé, celui des 475 ans d'un texte appelé « La Confession d'Augsbourg ». Cela s'est passé à Augsbourg, ville d'Allemagne du Sud. L'empereur Charles Quint y avait réuni la Diète, les représentants de l'Empire. A l'ordre du jour se trouvait aussi l'écoute de la confession de foi des protestants. Ils la présentèrent en séance plénière le 25 juin 1530.

Les auteurs de la Confession d'Augsbourg voulaient montrer que leur confession de foi était « tirée des Saintes Écritures et de la pure Parole de Dieu » (Préface, texte latin). Cela les a amenés à développer le contenu de leur foi « article après article » (Préface, texte allemand), point par point, enseignement biblique après enseignement biblique.

En ce mois de décembre, nous nous préparons à célébrer la fête de la naissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. C'est donc les articles qui en traitent qui nous intéresseront.

Pour « placer notre foi » en notre Seigneur (2 Timothée 1, 12), nous devons le connaître. Vous ne pouvez pas vous fier à quelqu'un que vous ne connaissez pas! Et votre foi en Jésus-Christ sera d'autant plus forte que vous l'aurez découvert dans les multiples facettes de son amour actif en votre faveur.

Que ta Parole, Seigneur, fasse toujours plus grandir ma foi en toi ! Amen.


3 décembre
Matin : Zacharie 2, 10-17
Soir : 1 Corinthiens 2, 6-16

FOI ET CONNAISSANCE

"Ce qui n'est pas venu au coeur de l'homme, […] Dieu l'a révélé par l'Esprit."
1 Corinthiens 2, 9-10.

Celui qui perd l'habitude d'écouter et de méditer ce que Dieu nous dit dans la Bible, voit irrémédiablement sa connaissance des vérités évangéliques s'estomper et se déformer sous l'influence des opinions qui ont cours dans le monde. Voyez comme certaines de vos connaissances scolaires se sont estompées, une fois que vous n'aviez plus à vous en servir régulièrement! Et vous voudriez que la connaissance des vérités évangéliques se maintienne sans étude et méditation continuelles et persévérantes de l'Évangile ?

N'oubliez pas que votre foi se fonde sur le Christ et son Évangile. Et l'Évangile n'est pas un enseignement humain qu'on pourrait, à la rigueur, recomposer soi-même en réfléchissant bien. Non, la Bonne Nouvelle du Christ, c'est « ce qui n'est pas venu » – et ne peut pas venir – « au cœur de l'homme ; » seul « Dieu le révèle par l'Esprit » à travers la Bible (1 Co 2:9-10).

C'est la raison pour laquelle Philippe Melanchthon, dans son Prologue de l'Apologie (ou Défense) de la Confession d'Augsbourg, développe les articles de la foi chrétienne en se basant sur « la parole manifeste du Saint-Esprit », la Bible. Notre foi ne peut trouver de fondement solide que si elle est « construite sur les fondations constituées par les apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l'angle ». (Éphésiens 2, 20).


4 décembre
Matin : 1 Samuel 2, 1-10
Soir : Jean 17, 1-8

FOI EN JÉSUS-CHRIST (1)

"Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ."
Jean 17, 3.

Dans ses saints Écrits, Dieu nous indique que foi et connaissance vont ensemble. Si tu veux « placer ta foi » (2 Timothée 1, 12) en Jésus et pouvoir ainsi mener une vie sous le regard bienveillant et la bénédiction de Dieu, il te faut « connaître Jésus-Christ », il te faut savoir ce pour quoi « Dieu l'a envoyé », ce qu'il est, et ce qu'il a fait et continue de faire pour nous.

Rien de surprenant donc que l'apôtre Pierre nous exhorte à « croître dans la connaissance » (2 Pierre 3, 18). Et l'apôtre Paul précise bien qu'il ne s'agit pas de croître dans n'importe quelle connaissance, ou dans la connaissance de n'importe qui. Il s'agit de « croître en celui qui est la tête, le Christ » (Éphésiens 4, 15). Car il s'agit de « croître pour le salut », ce qui n'est possible que si nous « croissons par le lait non frelaté de la Parole » (1 Pierre 2, 2), cette parole de vie où Jésus-Christ se présente dans toute sa splendeur de Sauveur.

Plus nous l'y contemplerons dans sa grâce et sa gloire, et davantage cela affermira notre foi en ce qu'il représente pour nous, en ce qu'il a fait pour nous, et dans les bénédictions qu'il nous a obtenues. Le dépeindre dans sa beauté de Sauveur au cours du début de sa vie sur terre dans l'humilité, c'est ce que nous voulons faire dans ces jours qui nous mèneront à la fête de Noël.


5 décembre
Matin : Zacharie 3, 1-10
Soir : Jean 3, 31-36

FOI EN JÉSUS-CHRIST (2)

"Celui qui met sa foi dans le Fils a la vie éternelle ; celui qui ne se laisse pas persuader par le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui."
Jean 3, 36.

Nous avons compris que la seule foi qui ne repose pas sur le vide, c'est la foi qu'on place en Christ. Mais aussi, que croire en Jésus, c'est « mettre sa foi » dans l'Évangile dans lequel il se révèle à nous. C'est donc admettre que ce fondement « tient bon », que nous ne nous appuyons pas sur quelque chose de branlant, mais sur du solide, sur une Parole que le Saint-Esprit lui-même a « inspirée » (2 Timothée 3, 16).

Il y a davantage encore dans la foi. Nous avons déjà vu que dans le mot « foi » il y a le verbe « se fier ». Et, selon la nature des dangers qui me menacent, je me fie à tel défenseur, protecteur ou sauveur, ou à tel autre. Contre la pluie, ce sera le parapluie; contre une maladie donnée, le vaccin approprié; contre une appendicite, le chirurgien. Et… contre la mort ? – Ce sera Jésus-Christ!

La mort est le châtiment que « la colère de Dieu » a décrétée contre mon péché. Mais ma foi « oppose à la colère de Dieu le Christ médiateur et propitiateur. » Elle le fait parce qu'elle a « confiance dans la miséricorde promise en Christ qui s'est donné pour nous, afin de satisfaire pour les péchés du monde. » (Apologie IV).

Je me fie à la médiation et expiation de Jésus, je mets ma foi en lui à qui Dieu ne peut rien refuser.


6 décembre
Matin : Zacharie 4, 1-14
Soir : Matthieu 1, 18-21

JÉSUS

"Marie mettra au monde un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés."
Matthieu 1, 21.

Nous nous attarderons aujourd'hui au nom que porte l'enfant de Marie. Nous parlerons de la naissance virginale plus tard.

Les noms des personnes avaient, à l'origine, un sens. On les choisissait – avec plus ou moins de bonheur – à cause de ce que le nom exprimait. Le nom du fils de Marie a été choisi par Dieu lui-même, son choix ne peut donc être que judicieux et révélateur de ce que sera cet enfant.

« Jésus » (Yeshua en hébreu) signifie: « L'Éternel est salut ». Il était arrivé que des parents appellent ainsi un de leurs fils pour confesser leur foi dans le salut apporté par l'Éternel. Ainsi, un ancêtre de Joseph, ayant vécu quelque 400 ans avant lui, s'appelait déjà Jésus (Luc 3, 29). Mais avec le fils de Marie, ce prénom exprime infiniment plus qu'une confession de foi dans le salut de Dieu. Là, Dieu a choisi ce prénom comme un nom-programme, et il envoie un ange expliquer à Joseph pourquoi il doit « l'appeler du nom de Jésus » : « c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » ! L'enfant de Marie porte ce nom de façon unique. Il est ce qu'il signifie : L'Éternel-Sauveur. Si pour les autres qui portaient ce nom, c'était une confession de foi, pour le fils de Marie, ce nom est la déclinaison de son identité et de sa mission.

« Jésus, ô nom qui surpasse / Tout nom qu'on puisse exalter,

Que jamais je ne me lasse, / Nom béni, de te chanter ! »


7 décembre
Matin : Zacharie 5, 1-11
Soir : Actes 10, 34-43

CHRIST

"Dieu a conféré une onction d'Esprit saint et de puissance à Jésus de Nazareth."
Actes 10, 38.

Les rois de France étaient sacrés dans la cathédrale de Reims. Au cours de la cérémonie du sacre, l'archevêque de Reims donnait l'onction au nouveau roi et le consacrait ainsi solennellement dans sa fonction.

Cette tradition voulait sacraliser la fonction royale en reprenant le rite en vigueur dans l'Ancien Testament. Par exemple, « Tsadoq, le prêtre, prit la corne d'huile […] et conféra l'onction à Salomon (...) pour qu'il soit roi sur Israël » (1 R 1, 39+34). Les prêtres aussi étaient consacrés de cette façon.

Le verbe hébreu pour oindre a donné le nom « messie », celui qui a reçu l'onction. C'est ainsi que les rois étaient aussi appelés « messies. » En grec, cela a donné « christ. »

Le Psaume 45 prédit qu'un Messie ou Christ exceptionnel viendra. Il sera lui-même « Dieu » et il recevra une onction supérieure, « de préférence à ses compagnons. » (Psaume 45, 8). Dieu lui-même lui a donné l'onction, et pas n'importe laquelle: « une onction d'Esprit saint et de puissance. »

Les titres « Messie » ou « Christ » nous rappellent que Dieu a consacré « Jésus de Nazareth » de façon exceptionnelle pour une mission qui ne l'était pas moins : nous sauver de la damnation et nous réconcilier avec Dieu pour notre paix et notre joie éternelle. A lui la gloire, pour les siècles des siècles!


8 décembre
Matin : Zacharie 6, 1-8
Soir : 1 Timothée 2, 1-7

JÉSUS, VRAI HOMME (1)

"Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les humains, l'humain Jésus-Christ."
1 Timothée 2, 5.

Faut-il traduire ici « homme » ou « humain » ?

En grec il y a deux mots différents là où le français n'en connaît qu'un, « homme », que ce soit le vis-à-vis de la femme ou pour désigner le genre humain comportant à la fois hommes et femmes. C'est ce que la « Nouvelle Bible Segond » souligne en utilisant dans le deuxième cas l'adjectif « humain » comme nom.

« Le Fils de Dieu a assumé la nature humaine » (CA III, texte latin). Il est vraiment « devenu homme », un des nôtres. (texte allemand) C'est tout simplement prodigieux.

Sans doute, beaucoup de gens se diront-ils : « Si Jésus a existé, pour sûr qu'il était alors un homme ! Qu'aurait-il pu être d'autre ? » Dans la suite, nos méditations diront ce qu'il est d'autre aussi. Pour aujourd'hui, réjouissons-nous que celui en qui nous plaçons notre foi est notre frère en humanité. L'épître aux Hébreux affirme qu'il est « devenu en tout semblable à ses frères, afin d'être un grand prêtre compatissant et digne de confiance dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple. » Et elle explique: « Car nous n'avons pas un grand prêtre insensible à nos faiblesses; il a été soumis, sans péché, à des épreuves en tous points semblables. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, pour obtenir compassion et trouver grâce, en vue d'un secours opportun. » (Hébreux 2,17; 4,15-16).


9 décembre
Matin : Zacharie 6, 9-15
Soir : Luc 24, 36-44

JÉSUS, VRAI HOMME (2)

"Pourquoi des doutes vous viennent-ils ? Regardez mes mains et mes pieds, c'est bien moi; palpez-moi et regardez ; un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai."
Luc 24, 39.

Il y a eu, au cours des siècles, les opinions les plus farfelues à propos de la personne du Christ. Entre autre, que le Christ n'aurait eu qu'une apparence humaine, mais n'aurait pas été un vrai homme. Remarquons que ses capacités étaient telles que même ses disciples, dans l'histoire lue aujourd'hui, sont pris de doutes !

Mais Jésus, ressuscité, leur donne quelques preuves de la réalité de son humanité. Qu'ils le « palpent » ! Ils remarqueront bien qu'il a un corps humain et n'est pas « un esprit » comme les anges qui n'ont « ni chair ni os », qui n'ont pas de corps. Et il n'a pas qu'une enveloppe humaine, mais vraiment un organisme qui fonctionne comme tout corps humain. « Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux. »

C'est pourquoi nous confessons: « il est véritablement né, il a souffert, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli » (CA III, texte allemand). On l'a vu fatigué, se reposer, dormir, souffrir, mourir. Comme nous l'avons vu hier, il est « devenu en tout semblable » à nous, ses frères. Et un jour, il est ressuscité. Depuis, nous partageons sa victoire. Dans un chant de Noël, nous jubilons :

« Le Roi de gloire a tout quitté, / Pouvoir, joie et honneurs.

Par sa sublime pauvreté / Il enrichit nos cœurs ! »


10 décembre
Matin : Zacharie 7, 1-14
Soir : Matthieu 26, 36-40

JÉSUS, VRAI HOMME (3)

"Il leur dit : Mon âme est triste à mourir ; demeurez ici et veillez avec moi."
Matthieu 26, 38.

C'est souvent dans les moments extrêmes qu'on découvre son vis-à-vis dans sa réalité profonde. Extrême elle l'était, la situation dans le jardin de Gethsémané. Volontairement chargé des péchés du monde entier pour détourner la colère de Dieu sur lui et ainsi expier nos péchés, ce qui attendait Jésus était d'une terrible atrocité : la colère de Dieu allait lui faire endurer les souffrances de l'enfer à notre place.

C'est là que nous découvrons qu'il était « vrai homme » (C.A. III) jusque dans les sensations et sentiments : la tristesse l'accable, le terrasse, dans ce péril extrême, mais il tiendra bon.

Une autre vérité est exposée dans ce verset. Les « Articles de Schwabach », texte préparatoire à la « Confession d'Augsbourg », disent ceci : « Le Fils de Dieu n'a pas seulement assumé le corps sans l'âme – comme l'ont faussement affirmé les Photiniens. Car lui-même parle souvent de son âme, dans l'Évangile, par exemple dans [Matthieu 26, 38]. » Le Fils de Dieu a réellement assumé la nature humaine complète, corps et âme.

« Les biens, les honneurs d'ici-bas, / Sont-ils ce qui t'attire ?

Non, Seigneur, tu vas au trépas, Tu nais pour le martyre,

Pour m'assurer, ô mon Sauveur, / La paix, le pardon, le bonheur, Auxquels mon âme aspire. »


11 décembre
Matin : Luc 1, 46-55
Soir : Romains 1, 1-7

JÉSUS, VRAI DIEU

"Le Christ est au-dessus de tout, Dieu béni pour toujours !"
Romains 9, 5.

S'il existe des moyens scientifiques – médicaux – pour étudier l'être humain, la nature divine, elle, ne se laisse pas saisir par les moyens scientifiques. Et pour cause. Les lois naturelles qu'étudie la science font partie du cadre dans lequel le Créateur a confiné l'être humain, sa créature. Mais lui, le Créateur de ces lois, n'y est pas soumis : la science n'a donc rien à révéler à son sujet, elle n'a pas accès à sa réalité.

Il faut donc que Dieu lui-même nous révèle qui il est et ce qu'il fait. Pour cela, il nous parle à travers les prophètes, les apôtres et les évangélistes. Par leurs écrits, inspirés par le Saint-Esprit, il s'adresse aux humains. L'Écriture Sainte est « Parole de Dieu. »

Dans notre texte, l'apôtre Paul, « enseigné par l'Esprit » (1 Corinthiens 2, 13), écrit : « Le Christ est […] Dieu. » A travers toute la Bible, le Saint-Esprit nous révèle cette vérité renversante. Aussi l'appelons-nous « Dieu le Fils » et confessons-nous : « Il est vrai Dieu » (CA III).

Cela a une importante capitale pour nous. La divinité du Christ nous concerne au plus haut point, comme nous le verrons encore par la suite. « Dieu le Fils est devenu homme » (C.A. III) pour nous, dans notre intérêt, pour notre bien. Voilà qui nous amène à le « bénir pour toujours » !


12 décembre
Matin : Zacharie 8, 1-8
Soir : Jean 1, 1-5.9-14

JÉSUS, LE DIEU ÉTERNEL

"Au commencement était la Parole ; la Parole était auprès de Dieu ; la Parole était Dieu... La Parole est devenue chair ; elle a fait sa demeure parmi nous, et nous avons vu sa gloire, une gloire de Fils unique issu du Père ; elle était pleine de grâce et de vérité."
Jean 1, 1.14

Comme le texte d'hier, celui d'aujourd'hui indique que Jésus de Nazareth « était Dieu. » En plus, comme d'autres, ce texte lui attribue une qualité que Dieu seul possède : l'éternité. Reprenant exactement les premiers mots de la Bible et faisant ainsi clairement allusion à l'éternité d'avant la création du monde, Jean écrit : « Au commencement était la Parole. »

Le Christ est appelé « la Parole ». C'est lui qui révèle réellement les dispositions de Dieu à notre égard ; il est seul en position d'en parler en connaissance de cause. On pourrait même dire qu'il représente ou met en scène les sentiments et l'intérêt que Dieu nous porte. Tout ce qu'il est et fait nous révèle Dieu.

En Jésus, Dieu lui-même s'est approché de nous, « plein de grâce et de vérité. » En Jésus, « la Parole éternelle », le Dieu d'éternité, s'est engouffré dans notre temps, dans notre histoire. De Créateur du temps qu'il est, il s'est humilié en se laissant enserrer par les limites du temps qu'il a créées pour nous. C'était là le seul moyen de nous sauver!

Quelle joie pour nous : en Jésus, l'éternité de Dieu s'est ouverte à nous!


13 décembre
Matin : Zacharie 8, 9-13
Soir : Matthieu 28, 16-20

JÉSUS, LE DIEU OMNIPRÉSENT (1)

"Quant à moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde."
Matthieu 28, 20.

« Je ne peux pas être partout à la fois ! » Quelle maman n'a jamais dit cela à ses enfants, chacun d'eux lui demandant de faire autre chose. Avouez que ça nous arrangerait parfois de pouvoir être à différents endroits à la fois. Ou quand même pas ? Ne serions-nous pas encore plus stressés ? Dieu nous a créés avec un corps qui occupe un espace précis, et pas un autre, du moins pas au même moment. Après, oui, je peux changer d'espace et de lieu, mais je ne serai jamais qu'à un seul endroit à la fois.

Pas Jésus. Cette règle ne le concerne pas. Certes, durant sa vie dans l'abaissement (de sa conception à sa mise au tombeau), il a renoncé à faire usage de ce pouvoir d'ubiquité : il voulait vivre dans les mêmes conditions que nous, être exposé aux mêmes problèmes, tentations et épreuves que nous, et cela, sans pécher. Mais une fois qu'il eut tout achevé sur la croix, « tout accompli », il n'avait plus aucune raison de se plier et de se soumettre à notre mode d'existence. Après la résurrection, il a assuré à ses disciples – et depuis, il assure à tous les siens – qu'il est « avec eux », où qu'ils soient, « jusqu'à la fin des temps. »

Quel réconfort ! Celui qui nous aime plus que sa vie et qui est plus fort que la mort se tient près de nous pour nous bénir sans fin !


14 décembre
Matin : Zacharie 8, 14-23
Soir : Matthieu 28, 16-20

JÉSUS, LE DIEU OMNIPRÉSENT (2)

"Et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé. Quant à moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde."
Matthieu 28, 20.

Les trois derniers versets de l'Évangile selon Matthieu sont si denses qu'on ne cite généralement que l'une ou l'autre de ses parties, selon qu'on veut parler de la toute-puissance de Jésus, de la mission de l'Eglise, de l'institution du baptême, de la fidélité doctrinale ou de l'omniprésence de Jésus. Ce faisant, on perd de vue l'ensemble, les relations qui existent entre les différents éléments.

Ce que le Seigneur nous a révélé dans la Bible, il l'a fait parce que, dans sa sagesse, il sait que c'est là la vérité dont l'humanité doit être informée, pour son salut, sans rien y ajouter ni en retrancher (Deutéronome 4, 2). Certains ne résistent cependant pas à la tentation de plier le message à l'air du temps. Que ne font-ils davantage confiance à l'auteur du message qui leur promet pourtant « d'être avec eux » et de les seconder « tous les jours », de ne jamais les laisser tomber, où qu'ils soient et quelles que soient les forces opposées !

Quant à ceux qui préfèrent suivre leurs propres idées ou leurs penchants plutôt que de « rapporter fidèlement la Parole » (Jérémie 23, 28), ils ne devraient pas oublier que celui qui est « avec nous tous les jours » est aussi celui qui possède « toute autorité ». Puissent-ils revenir à lui avec repentance et foi, car « auprès de lui se trouve le pardon. » (Psaume 130, 4).


15 décembre
Matin : Zacharie 9, 9-12
Soir : Jean 21, 15-19

JÉSUS, LE DIEU OMNISCIENT

"Pierre […] lui répondit : Seigneur, toi, tu sais tout !"
Jean 21, 17.

« Ah ! si on en savait plus, ça nous arrangerait. » En êtes-vous tellement sûrs ? Il est vrai que bien posséder ses cours au moment d'un examen, ne pas se tromper de diagnostic devant un malade, ne pas avoir de trous de mémoire, c'est plutôt une bénédiction. Mais n'existe-t-il pas aussi l'envers de la médaille, il est vrai dans d'autres domaines : « Moins on sait, mieux ça vaut ? » Même Salomon est de cet avis : « Plus on a de connaissance, plus on a de tourment. » (Ecclésiaste 1, 18).

Jésus ne le démentira certainement pas. Lui savait et « sait tout. » Il nous connaît de part en part. « Il sonde les reins et les cœurs » (Jérémie 11, 20). Ses disciples comme ses adversaires en ont fait l'expérience. Il connaît pareillement tes pensées et tes actes que tu essayes de lui cacher. Cela devrait te pousser dans les genoux devant lui pour obtenir son pardon.

N'oublie pas que dans son amour, il savait aussi comment il fallait t'en sortir. Et il l'a fait. Il était le seul à connaître la solution. Il l'a appliquée, par amour pour toi, même si cela lui a coûté des souffrances amères et la mort pour expier tes péchés.

« Plus on a de connaissance, plus on a de tourments. » Jésus en est l'illustration. Il connaissait ton péché et ta perte, et il connaissait le moyen de t'en délivrer. Cela lui a causé bien des « tourments » (Es 53, 11). Fais confiance à sa connaissance : il t'aime !


16 décembre
Matin : Zacharie 11, 4-17
Soir : Éphésiens 1, 15-22

JÉSUS, LE DIEU TOUT-PUISSANT

"Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre."
Matthieu 28, 18.

En règle générale, plus quelqu'un a de l'autorité et plus nous nous en méfions. Quant à donner à quelqu'un « toute autorité », un pouvoir totalitaire, nous y sommes encore plus récalcitrants. On sait où certaines démocraties ont atterri quand elles ont eu l'aveuglante inconscience de donner les pleins pouvoirs à quelqu'un.

Mais même les despotes ne peuvent pas être totalitaires au plein sens du mot. Ainsi, un grand nombre d'entre eux n'ont pas été en mesure de s'opposer à leur renversement, parfois à leur exécution. Et même ceux qui ont pu l'éviter, n'ont pu s'opposer au vieillissement et à la mort. En tout cas, comme tout le monde, il leur « faudra tous comparaître en pleine lumière devant le tribunal du Christ » (2 Corinthiens 5, 10).

"Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre", déclare Jésus. Et ce qui est merveilleux, c'est qu'il n'a pas abusé de ce pouvoir absolu, mais il l'utilise pour le bien des siens. Il pourrait l'imposer à tout le monde – et c'en serait fait de tous ceux qui n'en appellent pas à son expiation. Non, il emploie le temps qui est le nôtre comme un délai de grâce pour permettre à quiconque de se réfugier dans ses mérites pour échapper à sa condamnation. Et ceux qui placent leur foi en lui, il les assiste dans leur vie, non seulement avec le réconfort de l'Évangile, mais en intervenant puissamment dans leur vie… et dans leur mort.


17 décembre
Matin : Zacharie 12, 9-14.13, 1
Soir : Colossiens 1, 12-17

JÉSUS, LE DIEU CRÉATEUR

"C'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, le visible et l'invisible. […] Tout a été créé par lui et pour lui ; lui, il est avant tout, et c'est en lui que tout se tient."
Colossiens 1, 16-17.

Nous nous préparons à fêter Noël, la naissance de notre Seigneur. Les crèches sont omniprésentes dans nos foyers et nos lieux de culte, et même dans des endroits dont l'esprit chrétien n'est pas le fort. Au centre de ces crèches : la représentation du nouveau-né, « le fils premier-né » de Marie (Luc 2, 7).

Qu'y a-t-il de plus faible, de plus démuni, de plus dépendant qu'un nouveau-né ? Même en avançant en âge et en accroissant nos connaissances et notre expérience de la vie, nous ne faisons que nous rendre compte – même nous, de la civilisation technologique du 21ème siècle – combien nous sommes désemparés et démunis devant les forces de la nature et l'immensité de l'univers.

Et voilà qu'il est dit du fils de Marie que « tout – dans les cieux et sur la terre – a été créé par lui ! » Ce nouveau-né dans la crèche, c'est le Créateur de l'univers ! Ce Juif qui agonisera plus tard sur la croix, c'est le Maître du monde ! Et qu'on ne s'y trompe pas : malgré l'apparence chétive et faible, « c'est [aussi] en lui que tout se tient ! »

« Dieu, le tout-puissant Créateur, / Revêt la forme d'un pécheur

Et pour sauver le genre humain / Il naît et souffre en son sein ! »

« Le Roi de gloire, l'Éternel. / Devient homme, faible et mortel, / Environné d'infirmité, / Lui, l'éternelle vérité ! »


18 décembre
Matin : Luc 1, 68-79
Soir : Jean 5, 19-23

JÉSUS, VRAI DIEU (2)

"Que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé."
Jean 5, 23.

Dans la foulée du 1er Commandement – du plus grand, de celui qui englobe tous les autres – « il est écrit : "C'est devant le Seigneur, ton Dieu, que tu te prosterneras, et c'est à lui seul que tu rendras un culte." » (Matthieu 4:10) Aussi l'affirmation qui, pour moi, me paraît la plus massive de la divinité de Jésus de Nazareth, c'est celle qui nous demande de l'adorer comme Dieu. 1°) Nous ne devons adorer que Dieu – 2°) Mais Jésus, nous devons l'adorer – 3°) Il est donc Dieu.

Dieu est « jaloux » des honneurs divins qui lui reviennent exclusivement (Exode 20, 5). Il ne tolère pas qu'on les rende à d'autres, parce qu'ils ne sont pas Dieu. Dieu a des mots très durs contre ceux qui « se prostituent » spirituellement « à d'autres dieux » (Exode 34, 15).

Placés en face de ces solennelles déclarations de privilège exclusif, l'exigence « d'honorer le Fils comme le Père » ne prend que plus de poids. On ne croit pas au seul vrai Dieu si on rejette la divinité de Jésus, si on ne l'adore pas comme étant l'une des trois personnes de la Sainte Trinité. « Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé. »

Confessons et célébrons-le avec foi, reconnaissance et joie comme le Fils éternel devenu homme pour accomplir notre salut dans l'abaissement !


19 décembre
Matin : Zacharie 14, 1-11
Soir : Colossiens 2, 6-10

DEUX CHRIST ?

"C'est en lui qu'habite corporellement toute la plénitude de la divinité."
Colossiens 2, 9.

S'il est difficile de cerner précisément l'hérésie contre laquelle Paul se voit obligé d'écrire dans l'épître aux Colossiens, on peut cependant clairement suivre son argumentation. Ce qui est frappant – mais cela devrait-il encore nous surprendre de la part de Dieu qui parle dans la Bible ? – c'est que l'apôtre nous y livre une argumentation phénoménale pour rendre témoignage du Christ dans notre monde d'aujourd'hui noyé dans des superstitions et des écoles de gourous de toutes sortes, toutes plus ou moins imbibées de réincarnation et de spiritisme mêlés de démarches corporelles rituelles et légalistes.

Pourquoi chercher midi à quatorze heures ? La démarche corporelle ? Le Christ s'y est soumis à notre place ! Et pourquoi chercher vainement à s'élever vers le divin au moyen de pratiques rituelles et d'efforts personnels ? Dieu est venu à nous en Christ. « C'est en lui qu'habite corporellement toute la plénitude de la divinité ! »

Avec « la Confession d'Augsbourg », nous reconnaissons « que Dieu le Fils est devenu homme, né de la pure* vierge Marie, et que les deux natures, la divine et l'humaine, inséparablement unies dans une seule personne, constituent un seul Christ qui est vrai Dieu et vrai homme. » (CA VIII, texte allemand). Dans le fils de Marie, Dieu s'est penché sur moi avec amour. C'est cela, la grande nouvelle de Noël !


20 décembre
Matin : Malachie 1, 6-14
Soir : Esaïe 9, 1-6

DIEU-HOMME POUR NOTRE PAIX

"Un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Il a la souveraineté sur son épaule ; on l'appelle du nom de Conseiller étonnant, Dieu-Héros, Père éternel, Prince de paix."
Esaïe 9, 5.

Ce verset déclenche automatiquement en moi le lumineux chœur que Haendel en a fait dans son oratorio « Le Messie. » Avec ce choeur, on a sans doute une petite idée de l'émoi dans lequel le chant des anges nous transportera quand nous nous tiendrons devant le trône de l'Agneau. Il réussit à faire « sentir » comment, en Jésus de Nazareth, se rejoignent le léger et l'imposant, le faible et le puissant, l'humain et le divin.

Et ce qui n'est pas le moins important : cet « enfant – Dieu-Héros » « nous est né. » Ce « fils », qui est « Dieu », a remporté, en vrai « Héros », « la souveraineté » sur nos vies, une souveraineté sous laquelle nous jouissons de la « paix » la plus bienfaisante qui soit, celle de la conscience, celle avec notre Dieu Créateur.

Devait-il être héroïque, lui, le Fils éternel de Dieu, pour s'engager dans notre humanité et dans le sacrifice expiatoire ! Devait-il être héroïque pour sortir vainqueur des tentations et des souffrances de l'enfer, car il était « vrai homme » et ses souffrances étaient réelles et terribles ! Mais maintenant, il peut être notre « Conseiller étonnant » et éclairer notre existence avec l'étonnant Évangile de sa grâce et de sa paix qu'il nous a acquises en « vrai Dieu » et « vrai homme » à la fois.


21 décembre
Matin : Malachie 2,17.3,1-5
Soir : Luc 1, 26-38

CONÇU DU SAINT-ESPRIT (1)

"L'ange lui répondit : L'Esprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'enfant qui naîtra sera saint; il sera appelé Fils de Dieu."
Luc 1, 35.

Les croyants des temps bibliques, auxquels Dieu a fait jouer un rôle dans l'histoire du salut, étaient des personnes comme vous et moi : différentes comme vous et moi par leurs vécus et la force de leur foi, mais aussi semblables à vous et moi : sujets à des hauts et des bas et, comme Marie, sans explication devant les mystères révélés par Dieu.

La « vierge » qu'elle était ne voyait pas du tout comment elle pourrait tomber enceinte. « Marie dit à l'ange : "Comment cela se fera-t-il, puisque je n'ai pas de relation avec un homme ? » Mais là où nous sommes au bout de notre science, dans sa sagesse sans borne, Dieu a encore une solution. « Car rien n'est impossible à Dieu. » Il interviendra par son « Saint-Esprit » pour que « le Fils de Dieu » devienne aussi vrai homme, et ceci à partir de sa « conception dans la vierge Marie. »

Mais quel exemple de foi que Marie ! L'ange lui apprend tout de go : « Tu vas être enceinte, » elle, une jeune fille de bonne famille, « fiancée à un homme », lui aussi pieux et intègre ! Cela va faire l'effet d'une bombe. Mais Marie accepte avec foi la mission difficile et unique au monde qui lui est confiée : devenir la mère de « l'enfant qui sera appelé Fils de Dieu » !


22 décembre
Matin : Malachie 3, 6-12
Soir : Matthieu 1, 18-25

CONÇU DU SAINT-ESPRIT (2)

"L'ange du Seigneur lui apparut en rêve et dit : Joseph, fils de David, n'aie pas peur de prendre chez toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient de l'Esprit saint."
Matthieu 1, 20.

Un autre est directement concerné par la conception miraculeuse de Jésus en la vierge Marie : Joseph, son « fiancé. » Il est mis à l'épreuve au moins à deux titres, celui de son amour pour Marie, puis, dans un deuxième temps, celui de sa foi en Dieu.

Celui de son amour : « avant leur union, » sa fiancée « se trouve enceinte ». Il sait qu'il n'y est pour rien. Sa déception a dû être énorme. Un autre aurait fait une scène et rompu avec éclat. Ce qui, dans le contexte de l'époque, aurait mal tourné pour Marie. Non, lui, Joseph, aime Marie ; même dans sa déception, il cherche à l'aider.

Vient l'explication de « l'ange du Seigneur » : « L'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit ! » Même annoncé par un ange, ce n'est pas évident à croire. Cela ne s'est encore jamais vu… et pour cause! Cela exigeait de Joseph un acte de foi, comme c'est encore le cas pour nous. C'est bien dans une confession « de foi » que nous disons : « Je crois en Jésus-Christ, […] conçu du Saint-Esprit. » Ce n'est pas dans une Faculté de Médecine que nous en trouverons l'explication. C'est en méditant les autres révélations de l'Évangile que nous comprenons que notre Sauveur ne pouvait pas naître d'un père humain s'il devait être à la hauteur de sa mission.


23 décembre
Matin : Malachie 3, 13-18
Soir : Luc 2, 6-7

JÉSUS, NE DE LA VIERGE MARIE

"La vierge sera enceinte ; elle mettra au monde un fils."
Matthieu 1, 23a.

Lors de premiers contacts avec des membres de l'Eglise catholique romaine, une des premières questions qu'on nous pose, c'est : « Et la vierge Marie ? Que croyez-vous à son sujet ? » La réponse est simple : « Tout ce que la Bible dit d'elle, mais rien de plus. » Avouez qu'elle dit des choses assez extraordinaires à son sujet pour qu'on n'ait pas à en rajouter. Avec la Confession d'Augsbourg, nous reconnaissons : « Le Fils de Dieu a assumé la nature humaine dans le sein (mot à mot : dans l'utérus) de la vierge Marie. » (CA VIII, texte latin)

« Rien n'est impossible de la part de Dieu, » avait dit l'ange à Marie (Luc 1, 37). Mais cela ne veut pas dire que Dieu fait tout et n'importe quoi. Marie a été choisie pour porter l'enfant Jésus – conçu du Saint-Esprit – en son sein, le mettre au monde et l'élever. C'est tout. Avouez que c'est assez renversant ! « La bienheureuse Marie […] veut que nous considérions ses exemples et que nous nous y tenions. […] Une croyance générale a mis la bienheureuse vierge exactement à la place du Christ. […] Nous pensons que […] c'est par les seuls mérites du Christ que nous obtenons la rémission des péchés, si nous croyons en lui. » (Apologie XXI)

Marie est pour nous un exemple de croyante soumise et confiante – dans un rôle unique – et qui a bénéficié de l'œuvre de son Fils parce qu'elle a placé sa foi en lui pour être sauvée.


24 décembre
Matin : Malachie 3, 19-24
Soir : Sophonie 3, 14-17

MÈRE DU FILS DE DIEU !

"Et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous."
Matthieu 1, 23b.

S'il y a une chose à retenir de l'histoire de Noël, c'est qu'elle nous annonce : « Dieu est avec nous. » Non pas seulement présent parmi nous – cela, il pourrait aussi l'être dans sa colère, pour nous punir pour nos péchés – mais « avec nous » dans le sens de « pour nous » (Romains 8:31). L'apôtre Paul ne fait d'ailleurs que reprendre ce que le prophète Sophonie avait déjà indiqué en parlant de la venue du Messie : « En ton sein, le Seigneur, ton Dieu, est un héros sauveur ! »

L'enfant que Marie met au monde est « Dieu avec nous », Dieu qui vient à notre secours. Cela a une incidence sur le Jugement Dernier : « Le Seigneur a écarté de toi les jugements », la damnation éternelle. Mais le message de Noël est aussi d'une aide impayable pour avancer à travers cette vie : « Le Seigneur est en ton sein ; tu n'as plus de malheur à craindre. » Des malheurs, des épreuves, des difficultés, nous en connaîtrons encore. Mais comme notre Seigneur règne en notre faveur, nous n'avons plus à les « craindre » : il fait « tout coopérer pour notre bien » (Romains 8, 28), même les expériences douloureuses.

En cette veille de Noël, « pousse des cris de joie, […], lance des acclamations, […], réjouis-toi, exulte de tout cœur ! » car l'enfant de Marie, c'est Dieu lui-même qui vient pour ta bénédiction si tu places ta foi en lui !


25 décembre
Matin : Psaume 2
Soir : Philippiens 2, 5-8

DIEU QUI S'HUMILIE

"Le Christ, le Seigneur, […] nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire."
Luc 2, 11-13.

Au cours de son séjour visible sur terre, on a souvent essayé d'humilier notre Seigneur. Sa volonté était de passer par là aussi, de connaître des situations humiliantes, comme nous, nous en connaissons. Mais il est resté, contrairement à nous, pur de toute rancoeur, de tout esprit de revanche, afin de nous créditer sa pureté.

Songez donc ! « le Christ, le Seigneur, nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ! » Même le dernier des SDF, vous n'oseriez l'humilier de la sorte!

Ici s'accomplit ce que décrit l'évangéliste Saint Jean: « Le Fils unique venu du Père … est venu – mot à mot – dans ce qui était sien, et les siens ne l'ont pas accueilli. » (Jean 1, 14+11). Le peuple que Dieu a choisi pour préparer la venue du Sauveur, l'a traité comme moins que rien. Le plus beau palais de Jérusalem faisait partie de « ce qui était sien. » Il ne l'a pas revendiqué, « car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » (Marc 10, 42). Si on a pu l'humilier, c'est qu'il avait choisi de s'humilier.

"S'il quitte la gloire suprême, / C'est pour nous qu'il veut s'en priver ;

S'il vient s'humilier lui-même, / Ce n'est que pour nous élever ;

S'il s'anéantit à nos yeux, / C'est pour nous mériter les cieux."


26 décembre
Matin : Luc 2, 29-32
Soir : Luc 2, 8-14

JÉSUS EST MON SAUVEUR

"Je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur."
Luc 2, 10-11.

Imaginez la profonde émotion des bergers ! Nous, nous commémorons la naissance de notre Sauveur chaque année ; nous en alimentons régulièrement notre foi. Mais cela faisait des siècles, des millénaires même, que les croyants de l'Ancien Testament l'attendaient. Et voilà que cela arrive de leur vivant ! Bien plus, Dieu leur fait l'honneur de les avertir, eux, les laissés pour compte, en leur envoyant un messager divin !

« Il vous est né un Sauveur ! » Pas un libérateur politique qui les débarrasserait de la domination des Romains. Non, le Sauveur des pécheurs, de toute l'humanité! David avait appris qu'il naîtrait de sa descendance. Le prophète Michée avait indiqué son lieu de naissance : Bethléhem, lieu de naissance de David (Michée 5, 1). Et le prophète Esaïe avait décrit comment il allait nous sauver : en se substituant à nous dans le procès divin (Esaïe 53).

Seigneur Jésus, merci pour cette « bonne nouvelle d'une grande joie » ! Tu as accepté cette mission, ce sacrifice, toi, « le Seigneur » de l'univers, pour que nous puissions être sauvés, trouver le repos et connaître une joie profonde et réparatrice.

"O Christ, mon Frère et mon Sauveur, / Répands désormais dans mon cœur / La lumière et la vie ; / Et par ce terrestre séjour, / Conduis mes pas, dans ton amour, / Vers la sainte patrie !"


27 décembre
Matin : Jean 1, 1-5
Soir : Michée 5, 1-3

JÉSUS EST MON SEIGNEUR

"Dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur."
Luc 2, 10-11.

Le « Sauveur » du monde annoncé par l'ange, dans la nuit de Bethléhem, n'est autre que « le Christ, le Seigneur. » Nous avons déjà vu que le nom « Christ » rappelle que Dieu le Père a solennellement consacré Dieu le Fils comme sauveur du monde.

Les prophéties messianiques indiquent aussi qu'en lui nous avons un « Seigneur » prodigieux. Mieux : « le Seigneur » du ciel et de la terre est devenu « notre Seigneur » en venant nous « racheter » au prix de son sang (Galates 6, 14 ; 4, 4-5).

Généralement, nous n'aimons pas beaucoup l'idée d'appartenir à un seigneur ou maître. Nous tendons tous vers la liberté. C'est une des motivations de toutes les révolutions de par le monde, et souvent aussi des conflits dans les entreprises et dans les familles.

Mais ne nous leurrons pas : nous servirons toujours des autorités, des idéaux, des penchants, des espoirs, des personnes. Quand ce sont des personnes que nous aimons, des autorités que nous estimons, cela rend le service plus agréable. Alors : Pourrions-nous avoir meilleur Seigneur que Jésus-Christ qui nous a aimés jusqu'à se livrer pour nous ? Pourrions-nous avoir un Seigneur plus rassurant que lui qui met sa sagesse sans faille et sa toute-puissance à notre service ?

Ne nous laissons pas égarer par l'aspect insignifiant du nourrisson de Bethléhem. Comme les bergers, reconnaissons et adorons en lui notre « Seigneur » bien-aimé !


28 décembre
Matin : Jean 1, 6-8
Soir : Luc 2, 1-5

DIEU S'ENGOUFFRE DANS NOTRE TEMPS

"En ces jours-là parut un décret de César Auguste, en vue du recensement de toute la terre habitée. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie."
Luc 2, 1-2.

La vie de Jésus, de sa conception à sa mise au tombeau – et jusqu'à son ascension – ne s'est pas déroulée dans un monde irréel comme dans un conte de fées. Jésus est né, il a vécu et il est mort dans un contexte historique précis. Cela fait partie de l'histoire du monde.

L'évangéliste Luc souligne cela le mieux. Il nomme deux grands contemporains – l'empereur romain bien connu, « Auguste », et le gouverneur romain « Quirinius », lui aussi connu des historiens, ainsi qu'un événement historique : un « recensement » qui, lui aussi, est connu des historiens.

Jésus voulait vivre une véritable vie humaine, dans les mêmes conditions que nous – mais, contrairement à nous, sans pécher. Il était donc normal qu'il le fasse en un lieu précis et à un moment précis de l'histoire de l'humanité. Cela aussi nous le rend tout proche : comme les ancêtres que nous pouvons trouver dans notre arbre généalogique ou comme les personnages historiques, Jésus a voulu faire partie de l'histoire de l'humanité. Ce faisant, il est aussi devenu un personnage, ou plutôt, le personnage central de notre histoire personnelle. Car lui, le Maître du temps, ne s'est pas seulement engouffré dans notre temps. Il a aussi établi sa demeure dans notre cœur! Qu'il en soit loué à jamais! Amen.


29 décembre
Matin : Jean 1, 9-13
Soir : Luc 2, 1-5

CHRIST EST PONCTUEL

"Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l'adoption filiale."
Galates 4, 4-5.

« La ponctualité est la politesse des rois », dit le dicton. Sans doute pas de tous les rois. Mais très certainement de notre Roi Jésus-Christ. Nous ne connaissons pas la façon dont Dieu compte le temps, lui qui est éternel et en-dehors du temps qu'il a créé pour nous comme cadre de notre vie terrestre. Mais quand Dieu a trouvé que le temps était venu pour son Fils de « racheter » les pécheurs voués à la damnation par la sainte Loi, quand Dieu a trouvé que son Fils devait maintenant rendre possible qu'il nous « adopte comme ses enfants », Jésus s'est exécuté. Et il voulait le faire. Il y a une totale identité de vues entre les trois personnes de la sainte Trinité.

Pourquoi « les temps furent-ils accomplis » au moment du recensement de Quirinius, et pas avant ni après ? Encore un mystère que j'aimerais voir dévoilé dans l'éternité. Plaçons donc notre foi dans le rachat du Christ, et acceptons avec foi d'être adoptés par Dieu. Alors nous serons « cohéritiers de Christ » (Romains 8, 17). Après la vie passée dans ce « temps » auquel Jésus s'est soumis pour nous, nous partagerons son éternité dans laquelle il nous élèvera à coup sûr.

En attendant, soyons polis comme notre Seigneur, et montrons notre respect pour lui en étant ponctuels à notre tour dans la vie de l'Eglise, dans la vie de famille et partout.


30 décembre
Matin : Jean 1, 14-18
Soir : Matthieu 8, 18-20

DIVIN CHASSÉ-CROISÉ

"Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ : lui qui était riche, il s'est fait pauvre à cause de vous, pour que vous, par sa pauvreté, vous deveniez riches."
2 Corinthiens 8, 9.

Généralement, dans la vie, c'est du donnant-donnant. Ne dit-on pas que la vie ne fait pas de cadeaux ? La vie, peut-être, et encore! Car là aussi Dieu agit pour notre bien. Mais le Seigneur de la vie, lui, il en fait continuellement. Car tout est cadeau de sa part! La Bible dit : tout est « grâce. » Heureusement pour nous, car nous n'avons pas les moyens de négocier avec Dieu ; pour cela il nous faudrait être parfaits. Non pas parfaits selon les critères humains qui sont modelables et adaptables aux goûts du jour, mais parfaits selon les critères de la sainte Loi de Dieu.

Parfait, seul Jésus l'a été. C'est pour cela qu'il a quitté les richesses de la splendeur céleste pour mener « pour nous » et à notre place une vie de dénuement, de « pauvreté », de « simple homme » (Philippiens 2), mais « sans commettre de péché » (1 Pierre 2, 22).

Ainsi, il nous a ouvert les écluses divines qui déversent sur nous « grâce pour grâce. » (Jean 1, 16). « Par sa pauvreté » nous sommes « devenus riches », riches de la grâce, de l'amour et de la fidèle sollicitude de Dieu. Nous en avons fait l'expérience l'année écoulée. Cela ne changera pas non plus dans la nouvelle.

"Je suis riche, il est serviteur, Quel mystère infini !

Sa clémence fait ma grandeur, Tandis qu'il est petit."


31 décembre
Matin : Psaume 103
Soir : Luc 2, 15-20

RÉPANDONS LA NOUVELLE !

"Ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant."
Luc 2, 17.

Une année s'achève. Pour les chrétiens luthériens, une année particulière, celle des 475 ans de « la Confession d'Augsbourg » avec laquelle nous présentons un résumé de notre foi. Et voici le passage biblique qui figure en titre : « Je parlerai de tes préceptes devant les rois et je n'aurai pas honte. » (Psaume 119, 46). Cette confession de foi a effectivement été présentée devant l'empereur et les princes de l'époque. Mais elle a aussi été donnée dans les villes et les villages, devant le peuple. L'Évangile redécouvert ne pouvait être tenu secret.

C'est exactement la réaction des bergers. « Ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. » Nous n'avons rien voulu faire d'autre dans ces pages, l'année écoulée, et nous ne voulons rien faire d'autre dans la nouvelle année de grâce que le Seigneur ouvre devant nous. Comme les bergers, comme les apôtres Pierre et Jean, « nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. » (Actes 4, 20). Et notre prière est que nous puissions encore, l'année prochaine, vous apporter l'aide, la lumière et la chaleur « de ce qui a été dit de cet enfant » : « il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ! »

Trouvez dans cette bonne nouvelle la remise en ordre de votre année passée, et clamez-la tout au long de l'année nouvelle ! On ne peut pas ne pas en parler, tant c'est merveilleux pour tous !


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