Notre Culte Quotidien
Octobre, 2005

(Méditations pour ce mois-ci par
le Pasteur J-L SCHAEFFER, _______________)

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Méditation pour aujourd'hui


1° Octobre
Matin : Luc 12, 54-59
Soir : Ezéchiel 1, 1-28

QUATRE ANIMAUX,
QUATRE AILES,
QUATRE ROUES
ET… UN HOMME !

« La faute de la maison d'Israël et de Juda est très, très grande... »
Ezéchiel 9, 9.

Le peuple de Juda est décimé. Il ne reste que trois petits groupes de survivants : quelques milliers qui se sont enfuis en Égypte et en Éthiopie, contrairement à la volonté de Dieu que Jérémie leur avait annoncée ; quelques milliers de paysans pauvres et incultes que les Babyloniens ont laissé dans la campagne ; et quelques milliers qui ont été déportés à Babylone. Ces déportés sont de plus en plus désespérés. Déjà plus de quatre ans que dure leur humiliation, leur esclavage ! Plus personne ne croit à un retour possible, malgré la prophétie d'Ésaïe qu'un reste reviendrait. C'est alors que le Seigneur se révèle à Ézéchiel.

Sa mission ? Raviver la foi au retour promis. Dieu lui fait voir quatre animaux qui sont des anges puissants. Ils ont quatre visages : une face d'homme devant, de lion à droite, de bœuf à gauche, d'aigle à l'arrière. Leur aspect est impressionnant, leur vitesse celle de l'éclair. Leur esprit est dans quatre roues, remplies d'yeux. Leurs quatre ailes font un bruit épouvantable, comme le tonnerre, comme une armée. Mais une forme humaine sur un trône élevé domine sur eux.

La vision est un sermon formidable : Le Seigneur de l'univers a de puissants anges à son service : Sa volonté s'accomplira donc certainement. Que cela vous console dans les pires épreuves, même lorsque les hommes semblent l'avoir détrôné. (Voyez le Psaume 2).


2 Octobre
Matin : Psaume 67
Soir : Ezéchiel 2, 1-10

MISSION IMPOSSIBLE

« Les fils ont le visage obstiné et le cœur endurci ; je t'envoie vers eux… car c'est une famille de rebelles. »
Ezéchiel 2, 4-5.

« Ah le bon vieux temps ! Ah si nos pères vivaient encore ! » Voilà comment nous gémissons quand nous voyons l'impiété grandir tout autour de nous. Nous avons tort. Le Seigneur nous révèle : « Leurs pères ont été criminels à mon égard. » (Verset 3). Si les enfants brisent les commande­ments, c'est parce que leur cœur naturel est semblable à celui de leurs parents. Ils ont besoin d'en prendre conscience et de se repentir profondément. Sinon, ils seront tout aussi pervers que leurs ancêtres.

Malheureusement, peu de baptisés prennent la Parole de Dieu au sérieux. Peu de baptisés confessent au Seigneur les penchants mauvais de leur cœur et leurs « arrangements » avec sa loi comme des péchés d'insoumission qui leur méritent sa colère. Voyant que leur péché les tiraille, les enfants de Dieu se révoltent alors comme Caïn : s'ils le pouvaient, ils tueraient ce Dieu qui embête leur conscience ! Et, pour de vrai, ils l'ont fait : ils ont tué Dieu le Fils, ce qui montre toute l'horreur dont est capable la méchanceté humaine!

Nous aussi, le Seigneur nous envoie vers ses enfants rebelles. « Vous l'avez fait mourir! » Telle est la vérité nue que l'apôtre Pierre leur annoncera. (Actes 2, 23). « Vous êtes la cause de votre malheur ! » Telle est la vérité nue que doit prêcher Ezéchiel. Cette vérité que nos péchés nous méritent le châtiment divin ne plaît à personne, mais elle seule peut produire en nous un cœur brisé, contrit et repentant. Amen !


3 Octobre
Matin : Luc 13, 1-5
Soir : Ezéchiel 3, 1-21

L'INSPIRATION PLÉNIÈRE

« Je t'établis comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu écouteras la parole qui sort de ma bouche et tu les avertiras de ma part. »
Verset 17.

Drôle d'apéritif pour Ezéchiel ! Est-ce que vous mangez des livres, vous, en apéritif ?

A cette époque, on écrivait sur des rouleaux. Une main tend à Ezéchiel un rouleau couvert d'écriture. Le prophète doit le manger. Cela signifie qu'il s'approprie toute la Parole que Dieu lui révèle, en vue de la transmettre. En mangeant cette parole, il en prend entièrement possession. On appelle cela l'inspiration verbale ou plénière : Le prophète est « rempli, plein » de la Parole de Dieu. Chaque mot, chaque pensée et chaque geste du prophète lui sont dictés par le Saint-Esprit. Nous sommes donc sûrs que tout ce qu'écrit Ezéchiel est la Parole de Dieu qui ne peut jamais se tromper. De même, tout ce qu'écrivent les autres auteurs de la Bible est la Parole de Dieu. « C'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2 Pierre 1 : 21). Ces hommes « vous ont prêché l'Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel. » (1 Pierre 1 : 12)

Si Dieu inspire le prophète, c'est dans un seul but : cette Parole qu'il lui révèle, il doit la transmettre, la prêcher et l'écrire. S'il n'avertit pas le « méchant », celui-ci ira en enfer parce que le prophète n'a pas fait son devoir. Mais s'il avertit « le méchant » et que celui-ci se repent, ou s'il avertit « le juste », c'est-à-dire le croyant, et que celui-ci tient compte de son avertissement et évite de pécher, il vivra, il sera béni et sauvé.

Laissons la Loi de Dieu nous avertir, et croyons de tout cœur aux promesses de sa grâce! Amen.


4 octobre
Matin : Luc 13, 6-9
Soir : Ezéchiel 4,1-11

EXPIATION PROPHÉTIQUE

« Tu porteras la faute de la maison de Juda pendant 40 jours, je t'impose un jour pour chaque année. »
Verset 6.

Les faits et gestes du prophète prêchent la Parole de Dieu. Le prophète doit se coucher pendant 390 jours sur le côté gauche pour expier 390 années d'endurcissement du peuple d'Israël ; puis 40 jours sur le côté droit pour racheter 40 ans d'endurcissement du peuple de Juda.

Quel enseignement sur la patience et la grâce de Dieu! Pendant combien d'années supportez-vous les affronts de vos voisins? Dieu, lui, a supporté pendant 390 ans la désobéissance du peuple d'Israël. Telle est l'immense patience de Dieu, qui ne veut pas la mort des pécheurs, mais leur repentance et leur vie. Rappelons l'histoire: En 928, les dix tribus du Nord qui formeront le royaume d'Israël ont commis un terrible péché. En effet, elles ont accepté que Jéroboam Premier, le roi qui a fait sécession de Juda, érige deux veaux d'or dans son royaume et qu'il leur interdise d'aller au culte à Jérusalem. (1 Rois 12). Tous les prophètes reprochent constamment à Israël ce péché que leur a fait commettre Jéroboam Premier, mais Israël ne les a jamais écoutés et ne s'en est jamais corrigé. Et c'est donc l'envahisseur babylonien qui va détruire les lieux de culte érigés en Israël contre la volonté de Dieu (chapitre 6). En 538, soit 390 ans plus tard, Dieu mettra fin au châtiment. C'est cette a nnée-là que les rescapés du peuple retourneront à Jérusalem.

Le prophète doit expier ces 390 ans de transgression par 390 jours de dure pénitence. Puis il doit faire la même chose pour Juda pendant 40 jours, qui représentent les 40 dernières années du règne de l'impie Manassé qui a fait rebâtir des hauts lieux en Judée avec la complicité du peuple de Juda.

N'acceptons jamais de compromission avec l'Évangile!


5 octobre
Matin : Luc 13, 10-17
Soir : Ezéchiel 5, 1-12

AH ! JÉRUSALEM !

« J'accomplirai contre toi ce que je n'avais pas encore accompli et ce que je n'accomplirai plus, à cause de toutes tes horreurs. »
Verset 9.

Nous l'avons mentionné hier : Si le peuple de Dieu accepte l'idolâtrie et le péché en son sein, il devient coupable de lâcheté, de permissivité, de complicité même. Le peuple d'Israël aurait dû s'opposer au roi Jéroboam Premier et détruire les veaux d'or, et le peuple de Juda aurait dû s'opposer au roi Manassé et détruire les hauts lieux.

Aujourd'hui nous ne sommes plus un « État Église » comme l'étaient Juda et Israël. L'Évangile veut la séparation de l'Eglise et de l'État, car l'Évangile ne connaît pas de frontières politiques. Mais l'Église doit-elle pour autant tout accepter de l'État sans broncher et sans témoigner ? Bien sûr que non ! Elle ne doit permettre aucune accommodation de la Parole de Dieu au désir des hommes. Comment doit-elle s'y prendre ? D'abord en s'unissant : Aucune paroisse et aucune Église divisée en son sein ne peut faire entendre une voix claire dans ce monde. Or, Dieu nous demande de nous exprimer clairement et unanimement sur tous les sujets d'actualité : la sexualité, l'avortement, la pornographie, l'euthanasie, les manipulations génétiques, les pays pauvres, l'éducation, le travail et le sport le dimanche... Maintenant, si vous pensez que ce n'est pas le rôle de l'Église de harceler le gouvernement lorsqu'il légalise des péchés, relisez donc Luc 3,18-20. Désapprouvez-vous Jean-Baptiste et les autres prophètes qui sont allés parler à leurs rois?

Le Seigneur a dit : « Je t'établis comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu écouteras la parole qui sort de ma bouche et tu les avertiras de ma part. » (Ezéchiel 3, 17).

Seigneur, pardonne-moi si je ne me suis pas montré solidaire avec mon Église pour défendre ton honneur. Aide-moi à ne plus jamais être lâche ou complaisant. Fais-moi aussi prendre conscience de mon rôle de vigile avec mon Église dans le monde. Amen.


6 Octobre
Matin : Luc 13, 18-21
Soir : Ezéchiel 6, 1-10

LE JUGEMENT

«Me voici ! Je fais venir l'épée contre vous, et je détruirai vos hauts-lieux. »
Verset 3.

Que c'est lamentable ! Les prophètes ont reproché aux rois d'Israël les « hauts lieux » où l'on mêlait des rites païens au culte de l'Eternel, mais jamais un roi ne les a écoutés. Puisque le peuple d'Israël a refusé la fidélité à sa Parole, Dieu le contraindra finalement par l'intermédiaire d'un jugement : L'envahisseur, pour briser toute résistance, détruira tous les lieux de rassemblement.

Les princes chrétiens du Moyen-Age ont fait détruire les lieux de cultes païens qui ont précédé la venue de la bonne nouvelle de notre Seigneur Jésus. Il ne faut pas le regretter, même si cela nous prive aujourd'hui d'un patrimoine culturel qui nous aurait mieux fait voir ce qu'était le culte païen de nos ancêtres. Pourtant, malgré la suppression des lieux de culte païens, nous avons aujourd'hui de plus en plus de « nouveaux païens » dans nos pays. Ils adhèrent aux religions païennes qui laissent l'homme vivre dans ses péchés, moyennant quelques oeuvres et prières... Ainsi, ils redeviennent esclaves du péché, de Satan et de leurs erreurs.

Si la voix de l'Eglise n'arrive pas à secouer ces nouveaux païens, le Seigneur se fera justice autrement. Car, dit-il : « Je suis l'Éternel, c'est là mon nom, et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles. » Esaïe 42, 8. Les jugements de Dieu sont terribles pour les fidèles comme pour les infidèles, par exemple une guerre ou une catastrophe nucléaire. Car même les chrétiens les plus pieux sont coupables de ne pas persister à dénoncer au monde ses péchés et à lui annoncer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ et en lui seul! Heureusement, le Seigneur Jésus a payé le prix pour nous racheter aussi de nos défaillances !


7 octobre
Matin : Luc 13, 22-30
Soir : Ezéchiel 7, 15-27

LE BUT DES MALHEURS

« Je les jugerai de leurs propres jugements, et ils reconnaîtront que je suis l'Éternel. »
Verset 27.

La prédication des jugements de Dieu a un but salutaire : Les rescapés reconnaîtront qu'il faut « craindre et aimer Dieu par-dessus toute chose », comme nous le confessons avec l'explication du premier commandement dans notre Petit Catéchisme. Ezéchiel répète inlassablement que c'est le but du déchaînement de la colère divine : soixante fois il écrit : « Et ils reconnaîtront que je suis l'Éternel. »

Dieu a exercé bien des jugements au cours de l'histoire sur l'humanité impie : la perte du paradis terrestre ; le déluge universel ; la confusion du langage à Babel. Puis il a exercé bien des jugements contre son peuple insoumis : L'errance dans le désert du Sinaï, la déportation d'Israël en Assyrie ; la déportation babylonienne des Juifs ; enfin, la destruction du temple de Jérusalem par les Romains. Dieu continue d'exercer des jugements contre les peuples qui abandonnent l'Évangile. Les atrocités de la Deuxième guerre mondiale ne sont qu'un exemple parmi d'autres.

Si vos amis abandonnent le Seigneur, prévenez-les de tout votre pouvoir de persuasion : non seulement Dieu ne laissera pas toujours les péchés impunis sur terre ; mais le salut même de leur âme dépend de leur repentance. « Prêchez la bonne nouvelle à toute la création : Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné. » Marc 16,16.


8 octobre
Matin : Luc 13, 31-35
Soir : Ezéchiel 8, 1-18

TROISIÈME VISION

« Une apparition qui avait l'aspect du feu… et une sorte de rayonnement d'un éclat étincelant à partir de ses reins jusqu'en haut. »
Verset 2.

Après 14 mois de pénitence pour les péchés du peuple d'Israël, Ezéchiel a une nouvelle vision. Les anciens de Juda, réunis dans sa maison, en sont témoins. Dieu leur révèle quatre raisons de sa colère contre Jérusalem : on y pratique encore quatre cultes idolâtres!

Premier culte idolâtre (versets 5-6) : la statue d'Achéra, déesse de la fécondité, érigée par l'impie roi Manassé près de la porte intérieure Nord du temple (2 Chroniques 33, 7).

Deuxième culte idolâtre (versets 7-12) : Tous les autels que Manassé avait fait ériger puis enlever après sa repentance, ont laissé une trace: leur « image » ou emplacement. Et le peuple continue de vénérer en secret leurs figurines!

Troisième culte idolâtre (verset 14) : Les rites Babyloniens superstitieux auxquels fait déjà allusion Esaïe 17, 10, sont encore pratiqués par des femmes d'Israël : En automne, elles pleurent la mort de déesse Nature et Fertilité, appelée Tammouz ; et aux premiers jours du printemps elles sacrifient des plantes fleuries à la même déesse qu'elles croient alors « ressuscitée. »

Quatrième culte idolâtre : l'adoration du dieu Soleil (verset 16).

Et nous, quelle est notre attitude face aux idoles de ce monde ? Croyons-nous aussi aux pouvoirs surnaturels du Dalaï-Lama ou des prêtres Bouddhistes ? Dieu n'accepte pas de céder le moindre recoin de notre cœur aux idoles de ce monde ! Ne provoquez pas le Seigneur ! Adorez-le, lui seul !


9 octobre
Matin : Psaume 62
Soir : Ezéchiel 9, 1-11

LA MARQUE SUR LE FRONT

« Fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les horreurs qui s'y commettent. »
Verset 4.

Un homme vêtu de lin « marque » chaque croyant sincère et fidèle. Six autres frappent tous les habitants restants. Puissant motif de contrition, de repentance et d'engagement à purifier le culte, pour les « anciens » du peuple qui assistent à cette vision d'Ezéchiel ! (Ezéchiel 8, 1). Toutes ces révélations sont destinées à faire comprendre au peuple que Dieu a raison de détruire Jérusalem et le temple, rempli de tant de souvenirs de péchés abominables.

Dieu fait mettre une marque sur le front de chaque croyant fidèle. S'agit-il d'une marque visible, tel ce cercle que portent les femmes en Inde, ou sont-ce les stigmates de la couronne d'épines du Christ ? L'homme qui fait cette marque est un envoyé du Seigneur, un ange! Le front et la marque sont des symboles. Le front évoque la droiture: il faudra « affronter » le jugement ! Il symbolise la volonté, la décision, la persévérance, l'entêtement même ! Es-tu « entêté » pour Christ ? Si tu persévères dans la repentance et dans la foi en ton Sauveur, si tu plies les genoux devant lui et devant lui seul, il te marque de son sceau. Ce sceau, c'est le Saint-Esprit qui nous est donné. Car « Nul ne peut dire que Jésus est Seigneur si ce n'est par le Saint-Esprit », 1 Corinthiens 12, 3.

Le Seigneur se révélera à Saint Jean avec les mêmes images. Que la vérité suivante fortifie notre foi : « J'écrirai sur (le vainqueur) le nom de mon Dieu.» (Apocalypse 3, 12.)


10 octobre
Matin : Luc 14, 1-6
Soir : Ezéchiel 10, 1-22

GLOIRE ET COLÈRE

« La maison fut remplie de la nuée, et le parvis fut rempli de la clarté de la gloire de l'Éternel. »
Verset 4.

La vision du premier chapitre est si dense que le Seigneur la renouvelle ici. Maintenant Ezéchiel voit clairement que les quatre animaux sont des chérubins. Quelques différences cependant : Chaque chérubin a ici quatre visages identiques, tandis qu'au premier chapitre chacun avait quatre visages différents. Le visage de chérubin remplace avantageusement celui de bœuf ! La vision devient plus nette, maintenant qu'elle est répétée. C'est aussi une vision de ces quatre êtres que recevra l'apôtre Jean pour fortifier l'Eglise au moment où commenceront les grandes persécutions qui s'étendront sur plus de deux siècles !

Comme Ezéchiel, il arrive que les pasteurs prêchent plusieurs fois sur le même texte ou la même image. C'est que le message annoncé est si important, qu'il est capable de sauver ou de perdre éternellement !

Ezéchiel voit combien la gloire de l'Éternel est grande : même le parvis du temple est rempli de sa lumière ! Le parvis, c'est là que se tient la foule des adorateurs. Comme la lumière, l'Évangile éclaire les vrais adorateurs.

Mais la splendeur divine ne souffre aucun affront. Pour l'avoir sans cesse bravée et oubliée, des charbons ardents venant du ciel brûleront les habitants de Jérusalem. Ces charbons incandescents sont une image de la terrible colère de Dieu sur les rebelles obstinés. Que le Seigneur nous préserve d'un si triste sort !


11 octobre
Matin : Luc 14, 7-14
Soir : Ezéchiel 11, 14-25

BÉNIS SONT LES DÉPORTÉS !

« Je serai pour eux quelque temps un sanctuaire dans le pays où ils sont venus. »
Verset 16.

Nous avons tendance à considérer comme le plus terrible malheur qui puisse nous atteindre, la perte des biens terrestres, la prison, la déportation, les camps de travaux forcés, la privation de la liberté. Or, les vrais malheureux, ce sont les hommes et les femmes qui s'attachent à ces biens terrestres et qui abandonnent l'adoration de Dieu et l'obéissance à sa Parole.

Le prophète Ezéchiel est désespéré lorsque l'armée exterminatrice commence à frapper les chefs du peuple ou à les enchaîner (v.13). En comparaison avec le terrible malheur qui commence à s'abattre sur Jérusalem, les déportés de la première heure sont plus que bénis ! On a de la peine à le croire, pourtant c'est la réalité : Tous ces jeunes gens comme Daniel et Ezéchiel, bien que déportés de force, ont en fin de compte beaucoup de chance : Ils retrouvent peu à peu leur dignité. De plus, le Seigneur les console : Il sera avec eux pendant toute la durée de leur exil. Il écoutera leur prière et les bénira jusqu'au jour où l'homme de son choix, le roi des Perses Cyrus, accordera aux détenus le retour dans leur pays (voir Esaïe 44, 28; 45, 1).

Pour nous, prenons à cœur l'exhortation du Fils de Dieu : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme. Craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne » Matthieu 10 :28.


12 octobre
Matin : Luc 14, 15-24
Soir : Ezéchiel 12, 1-16

BIZARRE !

« Je sortis en plein jour mon équipement comme un équipement de déporté. Le soir je perçai la muraille avec la main et je le sortis dans l'obscurité et je le chargeai sur mon épaule sous leurs yeux. »
Verset 7.

Les déportés sont lents à croire. Malgré les visions parlantes du prophète Ezéchiel, ils n'admettent pas que leur déportation vient de Dieu qui veut ainsi épargner leur vie. Dieu ordonne donc à Ezéchiel de susciter leur réflexion par un nouveau comportement intriguant : devant sa cabane, il prépare un balluchon de vagabond. Le soir, devant le peuple médusé, il perce la muraille précaire, faite d'argile séchée, qui entoure le campement. Il sort par cette brèche et part comme en exil. Il s'est aussi mis un voile sur le visage, pour ne pas voir le pays.

Que signifie tout cela ? Dieu révèle à Ezéchiel qu'à Jérusalem, le roi Sédécias se révoltera contre les Babyloniens. Ces derniers viendront assiéger Jérusalem. La famine sera si grande que Sédécias et sa garde feront de nuit une brèche dans la muraille et s'enfuiront sans voir qu'ils se trompent de chemin! Ils seront rattrapés et leur sort sera d'une atrocité inouïe: Le roi de Babylone fera égorger les fils de Sédécias sous ses yeux, puis on lui crèvera les yeux pour que cette image monstrueuse soit la dernière qui lui reste en mémoire, et on l'emmènera, enchaîné, à Babylone. Il y mourra peu après.

Lorsque ces atrocités arriveront, les déportés de la première heure comprendront que c'est en fait eux que Dieu a épargnés, que c'est en fait eux les chanceux, les élus ! (2 Rois 24 et 25).

Acceptons humblement notre sort ! Si nous sommes repentants et croyants, il sera, en fin de compte, bénéfique à notre âme!


13 octobre
Matin : Luc 14, 25-35
Soir : Ezéchiel 13, 1-16

FAUX PROPHÈTES

« Gardez-vous des faux prophètes ! Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. »
Matthieu 7, 15.

A Jérusalem, les pasteurs prêchent que jamais Jérusalem n'est tombée et que jamais elle ne tombera. Ils appuient leur prédication sur certaines promesses de la Parole de Dieu, mais pas sur l'ensemble de la révélation. Ils s'appuient sur la promesse qu'il y aura toujours un des­cendant de David sur le trône de Jérusalem et que Dieu ne rejettera jamais son peuple élu.

Rien n'est plus faux ! La Parole de Dieu ne nous enseigne jamais la sécurité charnelle. Ton grand-père était-il pasteur, ton oncle missionnaire, ton père un croyant fervent ? Retire une grande instruction du modèle de leur foi, mais ne crois pas que leur zèle et leur fidélité te méritent quelque chose ! Seule ta foi à toi peut te sauver, seule ta fidélité à toi peut honorer le Seigneur !

Le monde est rempli de faux pasteurs et de faux « docteurs en théologie », et par conséquent aussi de faux chrétiens qui disent que jamais Dieu ne jugera le monde ; que la fin du monde n'arrivera jamais ; qu'en fait la vraie résurrection c'est la libération des tabous ; qu'il n'y aura pas de résurrection, de jugement, d'enfer et de paradis.

A vous d'en juger et de choisir votre camp ! Pour nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les uns, folie pour les autres, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour quiconque suit son appel et croit en sa Parole ! (voir 1 Corinthiens 1, 23.24).


14 octobre
Matin : Luc 15, 1-10
Soir : Ezéchiel 14, 1-11

ILS SONT LIÉS

« Ces hommes-là portent leurs idoles dans leur cœur, et la pierre d'achoppement, leur faute, ils la placent juste devant eux. »
Verset 3.

Que signifient ces mots ? Ils signifient que ces hommes sont liés à leur esprit idolâtre et qu'ils ne peuvent pas s'empêcher d'adresser des prières à leurs faux dieux. C'est là leur faute. Ils placent devant leurs yeux une image du faux dieu qu'ils invoquent, et cette image leur rappelle constamment qu'ils doivent lui adresser leurs prières.

Si une personne n'arrive pas à abandonner un péché dénoncé par la loi, elle est liée à ce péché. Le Seigneur dit aux apôtres et aux pasteurs : « Ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel. » Le pasteur doit lier les impénitents à la perdition, c'est-à-dire leur déclarer que s'ils restent impénitents, ils seront éternellement damnés.

Toute âme impénitente doit se savoir liée à la damnation divine. Cette perspective effroyable a un but salutaire : conduire au vrai repentir la personne la plus entêtée. Lorsque la personne se repent vraiment et en appelle à la grâce de Dieu, le pasteur doit la délier de la damnation : « Ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. » (Matthieu 18, 18).

Un jour, un camarade m'a offert un totem. C'était, chez les Indiens d'Amérique, comme le poteau d'Achéra en Canaan. Mais le jour où j'ai lu comment St Paul a fait brûler, à Éphèse, les livres et les objets de sorcellerie, je l'ai aussitôt jeté. Dieu n'agrée pas nos prières si nous plaçons des statuettes de divinités païennes « juste devant nos yeux. » Eloignez de vous tout ce qui peut vous inciter à pécher! (Actes 19, 19).


15 octobre
Matin : Luc 15, 11-32
Soir : Ezéchiel 14, 12-23

QUI PEUX-TU SAUVER ?

« Ils ne délivreront ni fils ni filles, mais ils délivreront leur âme par leur justice. »
Verset 20.

Nous sommes encore à l'époque qui précède le siège et la chute de Jérusalem. Les premiers déportés envient le peuple qui est resté à Jérusalem, apparemment libre et bien-portant. De plus, malgré toutes les prophéties, les déportés croient en un mythe qu'Ezéchiel doit combattre. Un mythe est une croyance qui ne vient pas de la Parole de Dieu. Leur mythe consiste à croire que Dieu ne peut pas juger et rejeter une nation tant qu'il y a au moins trois hommes « justes » en son sein. Ce mythe remonte à la nuit des temps (en fait, aux temps de Noé), mais il est complètement faux. Comme toutes les légendes, il contient des éléments de vérité et beaucoup d'erreurs et de superstition.

C'est vrai que Dieu a épargné Noé et ses trois fils « justes », ainsi que leurs épouses pieuses, mais le reste de l'humanité fut entièrement noyé. Dieu ne sauve donc que l'âme des « justes », c'est-à-dire de ses vrais disciples qui ne disent pas seulement avec les lèvres que Jésus est leur Sauveur et Seigneur, mais qui le croient vraiment dans leur cœur et qui mettent sa Parole en pratique.

Parents chrétiens, retenez bien ceci : Votre rôle est de vivre une foi exemplaire et de semer fidèlement votre témoignage de Jésus-Christ dans le cœur de vos enfants. Votre rôle est aussi de prier pour eux. Mais seule leur foi peut les sauver.

Au fait, avez-vous remarqué le témoignage grandiose que donne Ezéchiel de son contemporain Daniel au verset 14 ? Daniel est donc reconnu par les exilés comme un prophète exemplaire. Souvenez-vous : Il faisait trois fois par jour, à heure fixe, sa prière. Eh bien ! Faites de même !


16 octobre
Matin : Psaume 21
Soir : Ezéchiel 15, 1-8

LE BOIS DE LA VIGNE

« Je ferai du pays un lieu désolé, parce qu'ils se sont livrés à l'infidélité. »
Verset 8.

Une de mes paroisses se trouve au milieu d'un magnifique vignoble. Qu'ils en sont fiers, les viticulteurs, de leur vigne ! Ils sont même en possession d'une variété unique qui porte fièrement le nom de leur village : le Klévener de Heiligenstein. Mes paroissiens comprennent d'autant mieux la nostalgie des exilés Juifs pour leurs nobles coteaux de vigne de Judée.

Ezéchiel profite de cette nostalgie pour mettre les points sur les i à ce peuple qui ne veut pas entendre raison. Les charpentes de vos maisons sont-elles en bois de vigne ou en chêne ? Votre mobilier est-il en bois de vigne ou en noyer ? Ressaisissez-vous, nostalgiques d'un passé révolu ! Dieu est en train de juger votre peuple sans que vous ne vous en apercevez ! Et vous savez ce qu'il en fait, le Dieu saint, du bois de vigne que vos mains impures ont touché ? Il en fera un gigantesque brasier ! C'est avec cette image qu'Ezéchiel prophétise à nouveau la destruction de Jérusalem : elle sera brûlée.

Le feu est, depuis Sodome et Gomorrhe, l'image d'une autre destruction, bien plus redoutable: le feu est l'image du châtiment éternel de l'enfer pour tous ceux que Dieu ne trouve pas repentants et croyants quand vient le jour de leur jugement. Que cette prédication nous exhorte à promptement nous repentir, à suivre Jésus et sa Parole avec une foi entière et à le glorifier par une vie sainte. Amen.


17 octobre
Matin : Luc 16, 1-9
Soir : Ezéchiel 16, 1-22

UNE FEMME COUREUSE

« Tu t‘es confiée dans ta beauté et… tu as prodigué tes prostitutions à chaque passant. »
Verset 15.

Le prophète personnifie Jérusalem qu'il décrit comme une femme comblée. Cette femme, c'est le peuple d'Israël dont presque toute la population s'est concentrée à Jérusalem depuis la dévastation du Royaume d'Israël.

A sa naissance, le peuple est resté attaché à ses racines terrestres comme un bébé reste attaché à sa mère par le cordon ombilical qu'il faut couper. Les Israélites ont épousé, entre autres, des femmes Hittites « et ont rendu un culte à leurs dieux. » (Juges 3, 5-6.)

Comme un prince qui se choisit une épouse, Dieu s'est choisi le peuple d'Israël pour qu'il soit son peuple béni. Comme un roi qui couvre sa femme des plus beaux vêtements, Il a rendu Israël célèbre. Sa beauté est parfaite (verset 14). Mais Israël a brillé par son infidélité répétée: toujours à nouveau, Israël a célébré des cultes aux dieux des autres nations et leur a élevé des statues. Aux versets 20-21, nous apprenons que ces cultes des idoles étaient parfois accompa­gnés de sacrifices d'enfants, tel l'abominable culte de Moloch. Les cultes païens étaient vraiment immondes !

Attention ! Nous aussi, le Seigneur nous a choisis pour être son peuple. Il nous couvre de multiples bénédictions, matérielles et spirituelles. Il faut les utiliser à son honneur et à son service, « l'adorer, le bénir et lui rendre grâces, le servir et lui obéir, » comme l'enseignait Martin Luther (Petit Catéchisme). Il faut adorer Dieu seul! « Gardez-vous des idoles! » (1 Jean 5, 21.)


18 octobre
Matin : Luc 16, 10-15
Soir : Ezéchiel 16, 53-63

AMNISTIE GÉNÉRALE

« Je ramènerai leurs captifs, les captifs de Sodome et de ses filles, les captifs de Samarie et de ses filles, et tes captifs au milieu des leurs. »
Verset 53.

Les « chrétiens de souche » sont fiers de leurs ancêtres chrétiens. De même, les Juifs étaient fiers d'être les descendants d'Abraham et des pieux patriarches. Mais si les chrétiens cèdent aux péchés du monde et se mettent à servir d'autres intérêts que ceux de Dieu, ils sont comme des adultères. Ils sont comme la truie lavée qui se vautre de nouveau dans la boue. Aux yeux de Dieu, ils sont pires que les incroyants.

Attention ! Dieu va vous confondre en manifestant sa grâce à tous les peuples, en introduisant dans l'Eglise des gens qui autrefois n'étaient pas croyants et qui seront plus zélés et plus fidèles que vous ! Tel est pour notre temps le message d'Ezéchiel.

Dans ce chapitre 16, Samarie représente l'ancien royaume d'Israël, et Sodome représente les peuples païens qui entourent Jérusalem. Tous ces peuples ont été déplacés par les Babyloniens. Mais le jour viendra où Dieu les amnistiera: Avec l'avènement de Cyrus, le roi des Perses, il permettra aux descendants de tous ces peuples déportés de revenir en Palestine.

Cette prophétie s'est réalisée. L'Évangile que les apôtres ont annoncé a converti de nombreux Palestiniens et de Samaritains qui étaient d'origine païenne. Malheureusement, 600 ans après les apôtres, les conquêtes musulmanes ont fait reculer la foi chrétienne dans toutes ces contrées. Raison de plus que nous redoublions de vigilance et de zèle pour la mission !


19 octobre
Matin : Luc 16, 16-18
Soir : Ezéchiel 17, 1-10. 22-24

LE CÈDRE, LES AIGLES ET LA VIGNE

« Il a rompu l'alliance, et il échapperait ! »
Verset 15.

Les deux aigles sont deux empires. Un aigle aux longues ailes atteint le Liban et y enlève la cime du cèdre. C'est le roi de Babylone qui a déporté le roi Jojakin et les chefs de Jérusalem. Il l'a remplacé par Sédécias, un roi de paille qui lui doit entière soumission.

Sédécias ressemble à une vigne très basse. Pourtant, il s'est tourné vers le deuxième aigle, le deuxième empire de cette parabole: c'est l'Égypte. Ainsi, il a rompu l'alliance ordonnée par les prophètes. Aussi lui et ses chefs seront-ils faits prisonniers et jugés à Babylone!

On ne se moque pas de Dieu. On ne doit pas se parjurer. On ne doit pas rompre un engagement. Ici il s'agit d'un engagement politique qui consistait à reconnaître la suzeraineté du roi de Babylone, mais cela est vrai aussi de tout serment, excepté des insensés...

Est-ce-que tu es fidèle au serment de ton baptême, renouvelé lors de ta confirmation ? Est-ce que tu aimes et adores Dieu par-dessus toute chose ? Est-ce que tu vis selon l'Évangile et est-ce que tu soumets à Dieu tous les recoins de ta vie entière ? Que le Seigneur te l'accorde !

Es-tu fidèle à ton serment de mariage ou, si tu es célibataire, gardes-tu ton corps pur pour le Seigneur ? Que le Seigneur te l'accorde !

La fin de ce chapitre est une promesse du règne de Christ qui, comme un grain de moutarde, donnera un bel arbre, l'Église, où il fera bon vivre. Le Christ rappelle cette parabole en Luc 13, 18-19.


20 octobre
Matin : Luc 16, 19-31
Soir : Ezéchiel 18, 1-18

CARIES HÉRÉDITAIRES ?

« Les pères mangent des raisins verts, et les dents des enfants sont agacées. »
Verset 2.

Nous avons ici un autre exemple d'un dicton qui ne peut pas être appliqué au domaine de la foi. J'ai des amis pasteurs profondément soumis au Seigneur; par contre, l'un a des parents et l'autre des enfants qui ont totalement rejeté le Seigneur Jésus-Christ. Et ce ne sont pas des exceptions : c'est également le cas dans beaucoup de familles de chrétiens.

L'avez-vous remarqué qu'à partir de la période de l'exil, Dieu allège considérablement les sentences de sa loi ? Souvenez-vous : La loi promulguée sous Moïse condamnait bien « les dents des enfants » et même des petits-enfants à attraper des caries si les parents mangeaient « des raisins verts » ! J'ignore si les raisins verts attaquent davantage les dents que tout autre fruit. Par contre vous avez compris que ce dicton est une réplique de la sentence rigoureuse de la loi de Moïse : « Je suis un Dieu jaloux, qui punis la faute des pères sur les fils jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent. » Exode 20 :5.

Chrétiens, consolez-vous ! Quelle que soit la faute de vos parents, Dieu n'en tient pas rigueur aux enfants. Quelle bonne nouvelle ! Ici-bas, quand les parents sont riches, les enfants ont plus qu'il n'en faut ; et quand les parents sont pauvres, handicapés ou décédés, c'est la galère, surtout dans les pays pauvres où l'État ne s'occupe pas des nécessiteux. Mais Jésus est le Sauveur qui bénit chaque croyant, quels que soient ses parents, et quelle que soit leur situation !


21 octobre
Matin : Luc 17, 1-10
Soir : Ezéchiel 19, 1-9

LA LIONNE ET LES LIONCEAUX

« Elles l'ont mis dans une cage avec une boucle, elles l'ont emmené auprès du roi de Babylone ; Elles l'ont emmené dans des forteresses, afin qu'on n'entende plus sa voix. »

Le texte de ce soir est une complainte sous forme de parabole. Souvenez-vous! La lionne couchée, c'est l'emblème de Juda. Elle représente la force, la liberté, la fertilité aussi, la sécurité et la protection pour ses rejetons. La lionne avait deux lionceaux. Elle a enseigné la chasse à tous deux. Et tous deux deviennent des mangeurs d'hommes. Les nations d'alentours les capturent. Le premier est emmené en esclavage en Egypte. Ainsi, une partie des chefs d'Israël s'est laissée piéger en se réfugiant en Egypte d'où ils ne reviendront plus.

Le deuxième lionceau devient plus ravageur encore que le premier. Il est à son tour capturé, enfermé dans une cage et emmené prisonnier à Babylone. Il s'agit du roi Jojakin qui n'a pas voulu suivre la Loi de Dieu. Il devint roi de Juda à 8 ans, mais après 3 mois le roi Neboukadnetsar l'emprisonna et mit le palais royal et le temple à sac. Jojakin fut emmené prisonnier à Babylone où il sera détenu pendant 37 ans. (2 Rois 24-25).

Devant tous les châtiment que le Seigneur a fait subir à ceux qui l'ont méprisé, je ne peux que répéter son appel pressant au repentir sincère : « Rejetez loin de vous tous les crimes qui vous ont rendus criminels ; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi devriez-vous mourir, maison d'Israël ? Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, - oracle du Seigneur, l'Eternel. Convertissez-vous donc et vivez ! » (Ezéchiel 18, 31-32. Voir aussi Ezéchiel 33, 11 et 2 Pierre 3, 9.)


22 octobre
Matin : Luc 17, 11-19
Soir : Ezéchiel 20, 5-24

RAPPEL HISTORIQUE

« Dans le désert, c'est aussi moi qui leur ai fait serment à main levée de les disséminer parmi les nations et de les disperser en divers pays. »
Verset 23.

En Lévitique 26, 14-45, Dieu annonce des punitions de plus en plus graves au peuple qui se détourne de lui, y compris l'exil. Mais il y donne aussi des promesses sublimes à ceux qui confessent leurs infidélités et qui s'arrêtent de résister à sa volonté.

De quoi les déportés ont-ils à se plaindre ? De Dieu ? Non, car Dieu a averti leurs ancêtres qu'il y a une condition à sa bonté, c'est qu'on l'adore et le serve, lui seul, en suivant sa Loi ; qu'on lui rende honneur à lui seul et qu'on dise aux autres nations que leurs idoles ne sont que du bois ou de la pierre sans aucun pouvoir et qu'elles ont tort de se confier en elles.

Les déportés doivent-ils alors se plaindre de leurs pères aux oreilles bouchées et au cœur endurci ? Oui et non. Oui, car si les pères avaient suivi la Loi, aucun malheur ne serait arrivé. Oui, car si les pères infidèles s'étaient repentis lorsque les prophètes les ont mis en garde, Dieu aurait cessé de les frapper.

Pourtant, ce n'est pas à nos pères qu'il faut reprocher notre sort, mais à nous-mêmes : Nous sommes pécheurs comme eux. Et tout comme eux, nous aussi, nous sommes en danger constant de devenir infidèles et d'abandonner notre zèle, notre premier amour, notre service de Dieu sine qua non. Alors, si nous souffrons de vents contraires, examinons nos cœurs, reconnaissons nos abandons de sa Loi, repentons-nous sincèrement, revenons à Jésus et suivons-le résolument, lui seul ! Bientôt nous sentirons la bénédiction revenir ! (Voir Apocalypse 2, 4-7).


23 octobre
Matin : Psaume 20
Soir : Matthieu 13, 31-33

DEUX PARABOLES

« Le Royaume de Dieu est semblable à un grain de moutarde ; et le Royaume de Dieu est semblable à la levure. »
Mathieu 13, 31.33

Le Royaume des cieux, le Royaume de Dieu agit de manière visible et invisible. Tel est le message de des deux petites paraboles.

La parabole du grain de moutarde nous dit : d'une petite graine sort un arbre imposant, avec beaucoup de branches, visible de tous. Ce qui a débuté humblement avec une poignée de disciples est devenu un arbre immense dont les branches couvrent la terre entière.

La parabole de la levure nous apprend que, même lorsqu'elle travaille de manière invisible, la Parole de Dieu pénètre partout et développe sa force. Il n'y a pas de domaine de notre vie où Dieu ne soit à l'œuvre.

Maintenant se pose la question : quelles conséquences ont ces deux paraboles sur notre comportement de chrétien ?

La première conclusion nous dit : investissez-vous ! Il ne se passera quelque chose sous le ciel qu'à partir du moment où, par notre action, nous chercherons à faire bouger et à changer le monde. Impliquons-nous donc dans les problèmes politiques, sociaux, économiques et ceux de l'environnement...

La seconde morale nous dit : Le Royaume de Dieu croît sans notre aide. Il agit comme la levure, de l'intérieur. La Parole de Dieu influence notre cœur et change notre vie. Là où l'Esprit de Dieu dirige le cœur et les sens, là se produit aussi un effet vers l'extérieur. Laissons donc avant tout la Parole de Dieu diriger nos pensées, nos paroles et nos actions!

Seigneur, remplis de ton influence tous les recoins de ma vie ! Amen.


24 octobre
Matin : Luc 17, 20-37
Soir : Jacques 3, 5-12

LANGUE INDOMPTABLE

« Si quelqu'un veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres de la ruse; qu'il s'éloigne du mal et fasse le bien, qu'il cherche la paix et la poursuive. »
1 Pierre 3, 10-11.

Les meilleurs jours sont ceux sans blessures, donc aussi, sans paroles blessantes. L'apôtre souligne que nous souhaitons pour nous-mêmes de tels moments de paix mais retombons toujours dans le défaut de recourir à des mots blessants. Une parole en entraîne une autre. Les débats s'échauffent et les échanges de points de vue aussi. Et lorsque la conversation devient ardente, cela fait parfois mal et provoque des blessures qui laissent des traces, comme des brûlures.

Comment pouvons-nous éviter de telles blessures dans notre famille et dans notre communauté ? L'apôtre nous conseille de commencer par notre langue. La parole blessante, par laquelle nous cherchons à nous justifier ou à clouer le bec à notre prochain doit être proscrite! Elle n'a pas sa place dans la bouche des enfants de Dieu, elle ne doit pas franchir la barrière de nos lèvres.

Par contre, si nous désirons parler, prenons dans notre bouche tous les mots qui sont des marques de sympathie et d'attention, toutes les paroles qui font du bien aux autres. Elles ne sont souvent pas bien difficiles à trouver; aussi, il faut les poursuivre comme un chasseur de papillon qui court après son insecte favori. Pour sa chasse, il doit se mettre en marche, se remuer comme on dit. La mise en route peut se révéler difficile, mais finalement le résultat apporte une grande joie.

Les paroles qui sont inspirées de l'esprit d'amour et de paix propagent aussi l'amour et la paix. Elles font un bien immense. Nous devons nous astreindre à ce type de langage parce qu'il est source de bonheur, de bien-être.

Seigneur Jésus, tu a prononcé à notre égard bien des paroles pleines de pardon et de paix. Inspire-nous de telles paroles qui changent notre quotidien et qui font du bien à tous. Amen.


25 octobre
Matin : Luc 18, 1-8
Soir : 1 Corinthiens 6, 12-20

TOUT M'EST PERMIS...

« Tout m'est permis, mais je ne vais pas me laisser réduire en esclavage par quoi que ce soit. »
1 Corinthiens 6, 12b

« La liberté est la seule chose qui compte », chante Marius. Mais, comme un cerf-volant ne peut voler librement dans les airs que s'il est retenu par une ficelle, de même nous n'avons notre liberté que si nous sommes tenus par notre relation avec Dieu. C'est sur ce lien que tout repose.

Nous ne sommes donc libres que quand nous correspondons à notre destinée, quand nous sommes ce que nous devons être. Par exemple, un musicien serait malheureux s'il ne pouvait plus faire de la musique. Et c'est seulement quand il peut jouer comme il en a envie, qu'il se sent libre et vraiment dans son élément.

Ceci caractérise aussi notre liberté chrétienne : c'est dans notre relation avec Dieu que nous sommes réellement dans notre élément, sans limites et sans retenue. Car c'est là notre destinée : vivre avec lui, dans la joie et dans la peine, dans les bons jours et dans les mauvais jours, dans l'amour et dans la confiance. Malgré tout mon passé, Dieu ne m'a pas renié. Dans son amour pour moi, il est allé jusqu'à la croix, il a donné sa vie pour que je vive. Il veut que je vive, que je vienne à lui, que je partage ma vie avec lui.

La liberté qui compte vraiment est basée sur l'amour de Dieu en Jésus Christ. Elle est le cadre qui favorise tout épanouissement qui bonifie la vie et qui abolit tout laisser-aller qui la perturbe. A l'abri dans son amour, nous sommes libres de jouir de ce que Dieu nous offre et de renoncer à ce qu'il faut pour l'aimer, lui et notre prochain.

Seigneur, je te remercie de ce que tu m'as libéré de la malédiction du péché. Accorde-moi de savoir agir de manière responsable par rapport à cette liberté afin que je puisse profiter avec reconnaissance de tes dons et, au besoin, de savoir renoncer à mes opportunités. Conduis moi par ton Saint-Esprit. Amen.


26 octobre
Matin : Luc 18, 9-17
Soir : 1 Corinthiens 8, 1-13

TOUT N'EST PAS BON !

« Tout est permis, mais tout n'est pas utile. Tout est permis, mais tout n'édifie pas! »
1 Corinthien 10 : 23

« Tout est permis. » Ce slogan, nous le connaissons bien. Pour beaucoup, il représente le fondement de leur vie.

A Corinthe, ce slogan concernait la consommation des viandes offertes aux idoles. Certains chrétiens ne pouvaient pas en bonne conscience accepter de consommer cette viande. D'autres le faisaient avec beaucoup de réticences. Paul rappelle que notre liberté en Christ nous permet de décider nous mêmes si cette pratique est bonne ou non. En effet, elle n'est pas explicitement interdite par les dix commande­ments. Mais qu'en dit la loi de l'amour du prochain qui dicte nos décisions?

Tout ce qui n'est pas contraire aux commandements est permis, certes, mais à quoi cela sert-il si cela ne concourt pas à l'édification du royaume de Dieu? Il n'y a pas de liberté sans responsabilité à l'égard des autres. Dans tout ce que nous faisons, nous devons tenir compte de nos frères en Christ qui pourraient ne pas pouvoir accepter notre manière de faire. Bien sûr, il y a des limites à cela. Mais nous devons tenir compte de la conscience des autres. Nous ne devons pas négliger de prendre en compte ce qui est important pour eux. Même si nous considérons cela comme faible, étriqué et dépassé.

Seigneur, nous te remercions pour la liberté que tu nous as offerte. Permets- nous, dans le cadre de cette liberté, de fortifier notre prochain et de contribuer à la construction de ton royaume. Amen


27 octobre
Matin : Luc 18, 18-30
Soir : Hébreux 13, 17-22

LA DISCIPLINE MAL-AIMÉE

« Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis. Car ils veillent au bien de vos âmes, dont ils devront rendre compte. »
Hébreux 13, 17.

Beaucoup considèrent comme une atteinte à la vie privée, que quelqu'un veuille veiller sur leur âme. Pourtant, c'est cela, la cure d'âme !

Pour que Jésus soit maître de notre vie de tous les jours, nous avons besoin de personnes de confiance qui nous aident à faire les bons choix. Ces conducteurs ont plus que la simple connaissance biblique à nous apporter. Ils ont aussi une fonction d'exemple et de gardien. Là où cette fonction est assurée, on peut voir une croissance de la foi chez les « élèves. » N'est-ce pas cela, le but de leur travail ?

Nos dirigeants spirituels sont comme des cultivateurs. La foi ne peut naître que de l'action de Dieu. Mais ils veillent à réunir les conditions pour la croissance. Ils n'ont pas seulement la responsabilité de répandre la bonne semence. Ils doivent aussi veiller à ce que le champ – l'âme – soit bien préparée et enrichie avec les bons engrais.

Mais qu'en est-il de la fidélité de nos conducteurs spirituels ? Comment leur rester obéissants et soumis lorsque leurs vies personnelles ne reflètent pas parfaitement la direction divine ? Le verset qui suit dit : « Priez pour nous! » Nous avons donc, nous aussi, une responsabilité à l'égard de nos dirigeants. Le Seigneur veut que nous priions sans relâche pour eux, pour qu'ils soient à même de faire les deux choses : l'enseignement et la cure d'âme.

Seigneur ! nous te prions d'envoyer des dirigeants consciencieux dans ton Église. Bon berger ! rends-les compétents pour l'enseignement et vigilants pour la protection de tes brebis ! Amen.


28 octobre
Matin : Colossiens 1, 1-8
Soir : Ezéchiel 33, 21-33.

PEUPLE RÉCALCITRANT

« Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent pas en pratique. »
Verset 32.

La promesse se réalise : le jour même où parvient aux oreilles des déportés la nouvelle de la prise de Jérusalem, le prophète Ezéchiel retrouve l'usage de la parole qu'il avait perdue au moment de sa vocation. (Ezéchiel 3, 26 et 24, 27).

Le prophète a écouté et mis en pratique les paroles de Dieu. Ce n'est pas le cas du peuple : c'est seulement « quand ces choses arriveront qu'ils reconnaîtront qu'il y avait un prophète au milieu d'eux. » Nous pouvons dire la même chose de tous les prophètes : C'est après leur mort qu'on les reconnaît, lorsque tout ce qu'ils ont annoncé pour le proche avenir se réalise. Même le Fils de Dieu a connu ce sort : Avant sa mort, beaucoup « écoutèrent ses paroles, mais ils ne les mirent pas en pratique. » C'est seulement le jour de la Pentecôte, après sa résurrection, que le Saint-Esprit est entré dans les apôtres et qu'ils ont prêché la bonne nouvelle que Jésus est le Messie, conformément aux prophéties anciennes. Ce jour-là, 3000 Juifs se sont convertis et l'Église est née.

N'attendons pas le Jugement Dernier pour croire. Ce sera beaucoup trop tard ! Comme ces 3000 Juifs, repentez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle dès que vous l'entendez !

« Parle, parle, Seigneur ! Ton serviteur écoute. Je dis ton serviteur, car enfin je le suis. Je le suis, je veux l'être et marcher dans ta route tous les jours et les nuits. »

« Parle, parle, ô mon Dieu ! Ton serviteur fidèle, pour écouter ta voix réunit tous ses sens, et trouve les douceurs de la vie éternelle en tes divins accents. »


29 octobre
Matin : Colossiens 1, 9-14
Soir : Ezéchiel 34, 1-16

LES MAUVAIS BERGERS

« Vous n'avez pas fortifié celles qui étaient faibles, soigné celle qui était malade, ramené celle qui s'égarait, cherché celle qui était perdue. »
Verset 4.

Jérusalem est tombée. Les exilés sont désespérés. La seule chose qui puisse leur rendre l'espoir, c'est la promesse que Dieu prendra soin d'eux durant l'exil, et qu'il ramènera leurs enfants en Israël.

Inlassablement les prophètes avaient prêché la soumission à Babylone pour que le peuple ait la vie sauve, mais les chefs ne les ont pas écoutés. Ils sont rares, les dirigeants qui veulent avant tout suivre les commandements de Dieu pour le bien du peuple. Leur carrière d'abord ! Eh bien ! Le Seigneur renverse tous les chefs et promet de ramener lui-même les exilés dans leur pays. « Je les ferai sortir d'entre les peuples, je les rassemblerai des divers pays et je les ramènerai sur leur territoire. »

Jésus est « le bon berger. » Il se met en peine pour la brebis blessée, égarée et perdue. (Jean 10, 11 ; Luc 15). Jésus se met en peine pour son peuple. Il est le bon berger qui fortifie les faibles, soigne les malades, ramène les égarés, cherche les perdus. Par quels moyens ? Par les moyens de grâce: par l'Évangile et les sacrements qui nous offrent le pardon, le réconfort, la guérison spirituelle et le salut éternel. « Je chercherai celle qui est égarée, je panserai celle qui est blessée et je fortifierai celle qui est malade. » (Verset 16)

La compassion du Christ est sans bornes! Tournez-vous entièrement vers lui, faites confiance à sa Parole et suivez-la ! Il prendra soin de vous et vous accompagnera jusqu'à la vie éternelle. Amen.


30 Octobre
Matin : Psaume 33
Soir : Ezéchiel 34,17-31

LE MESSIE VIENT !

« J'établirai sur eux un seul berger, qui les fera paître, mon serviteur David. Il les fera paître, il sera leur berger. »
Verset 23.

Le Seigneur a rejeté les chefs orgueilleux et récalcitrants et les a faits périr. Seul l'avant-dernier roi de Juda, Jojakin (appelé aussi Yékonia), descendant de David, survivra à 37 années de prison à Babylone. Quatorze générations plus tard, un descendant de ce « fils de David » sera couronné roi. Vous connaissez son nom : le Christ! « Après la déportation de Babylone, Yékonia engendra… Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé le Christ. » (Matthieu 1, 12.16).

Le Seigneur annonce : « Je sauverai mes brebis, afin qu'elles ne soient plus au pillage, et je jugerai entre agneau et agneau. » (verset 22). Avant d'appartenir à Christ, nous étions exposés au pillage de Satan, du monde et de notre propre nature rebelle au Seigneur. Maintenant, par la foi, nous sommes le troupeau de Christ, notre roi. Christ nourrit notre foi par son corps livré pour nous et par son sang versé en rémission pour tous nos péchés. Il est notre paix. Aussi l'apôtre nous exhorte en ces mots : « Rendez grâces avec joie au Père qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière. Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.» (Colossiens 1, 12-14). Le règne de Christ est un règne d'amour, de paix, de liberté, de sécurité, d'abondance, de bonheur infini…

Bon Père céleste, je te rends grâces de m'avoir transporté dans le royaume de ton Fils bien-aimé. Accorde-moi la joie et le désir de toujours « manger » la bonne nourriture de ton Évangile, par lequel tu veux nourrir et sauver mon âme. Amen.


31 Octobre
Matin : Colossiens 1, 15-20
Soir : Ezéchiel 36, 25-32

PURIFICATION

« Je ferai sur vous l'aspersion d'une eau pure, et vous serez purifiés. Je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. »
Verset 25.

Après la captivité babylonienne, le Seigneur pardonnera à son peuple, le purifiera, le restaurera. Il changera son cœur, il mettra son Esprit en eux, et ils aimeront suivre sa loi.

Cela ne se fera pas sans difficultés. A peine revenu à Jérusalem et en Judée, le peuple oubliera l'ordre de restaurer le temple et le culte de l'Éternel. Il faudra des hommes de Dieu comme Esdras et Néhémie pour le rappeler à l'ordre!

Cela ne durera pas. Chaque nouvelle génération a tendance à oublier – et à mépriser – l'expérience de ses aînés avec Dieu. A l'époque du Christ, le sens de la loi était oublié : au lieu d'être un éducateur qui nous enseigne à vivre de manière agréable à Dieu, la loi était devenue une tracasserie pour les uns (les pharisiens) et un objet de mépris pour les autres (les incroyants). Mais lorsque Jésus est entré dans sa gloire après avoir souffert pour les péchés du monde, le Saint-Esprit est venu. Par la prédication de l'Évangile, dès la première Pentecôte, il a changé les cœurs par milliers. Un peuple nouveau est né : l'Eglise du Seigneur, son corps, l'ensemble des vrais croyants.

Cela ne va pas sans difficultés, d'être fidèle. Le 31 octobre 1517, un moine, excédé par l'abandon de la Bible, a publié 95 thèses sur la véritable repentance. N'oublions jamais notre faiblesse, mais aussi la miséricorde du Seigneur qui nous est assurée en Christ si nous nous repentons et venons à lui. Amen.


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