Notre Culte Quotidien
Janvier, 2006

(Méditations pour ce mois-ci par
le Docteur Wilbert KREISS, F 67360 Woerth)

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Méditation pour aujourd'hui


1 janvier
Lire : Colossiens 1, 1-5

L'ESPÉRANCE

"(Nous avons été) informés de votre foi en Jésus-Christ et de votre amour pour tous les saints, à cause de l'espérance qui vous est réservée dans les cieux." (Colossiens 1, 4-5)

La foi, l'espérance et l'amour. Ou la charité, si on préfère. L'apôtre nomme les trois, comme dans 1 Corinthiens 13. Il nous dit aussi le rapport qu'il y a entre les trois : la foi et l'amour plongent leurs racines dans l'espérance. Croire en Jésus-Christ et aimer les saints d'un amour sincère n'est possible que parce que nous avons une grande espérance. Une espérance que tout le monde n'a pas.

Laquelle ? Celle d'être plus heureux sur terre que les autres ? De mieux gagner sa vie, d'avoir une meilleure santé, moins de problèmes et de soucis que les autres ? Non. L'apôtre parle de l'espérance "qui vous est réservée dans les cieux." C'est l'espérance d'aller un jour au ciel, chez Dieu et chez Jésus. Pas évident du tout pour des pécheurs, quand on sait que toute transgression de la Loi nous accuse devant son saint trône. C'est l'espérance de trouver grâce et pardon, de vaincre la mort et de subsister dans le jugement divin.

Où la trouve-t-on ? Dans la "parole de la vérité", la parole de l'Évangile, là où il est question de Jésus-Christ et de son salut. L'as-tu souvent cherchée sans la trouver ? Ou bien désires-tu grandir en elle ? La voudrais-tu plus forte ? Va la chercher là où le Seigneur la donne : dans sa Parole, la Bible.


2 janvier
Lire : Colossiens 1, 6-8

À PROPOS DE L'ÉVANGILE

"Cet Évangile est parvenu chez vous, tout comme il porte des fruits et fait des progrès dans le monde entier." (Verset 6)

L'apôtre Paul dit que l'Évangile se répand dans le monde entier. Et Paul y est pour quelque chose : il a sillonné l'empire romain pour aller le répandre et le faire connaître.

Et aujourd'hui ? L'Évangile est partout, sur tous les continents du monde. On le trouve en Europe, en Amérique, en Afrique, partout ... La Bible a été traduite en d'innombrables langues. Les Églises oeuvrent dans tous les pays.

Et pourtant il y a moins de chrétiens que de païens dans le monde. L'islam et le bouddhisme semblent progresser plus vite que l'Évangile. Il y a bien des coins de cette terre où on ne l'a pas encore entendu. Et puis, même dans un pays comme le nôtre, il n'est pas évident du tout qu'on puisse l'entendre. Tout récemment j'assistais aux obsèques d'un ami, membre zélé de son église. Le prêtre n'a cessé de parler du défunt, mais pas un mot sur le Christ, sur sa mort, sa résurrection, son pardon, son salut. Pas un seul… Pourtant, il y en avait du monde qui aurait eu besoin d'entendre la Parole de Dieu qui condamne et qui sauve. Et ce n'était pas la première fois. Alors, il y a encore de la place, beaucoup de place pour l'Évangile ! Et du travail pour les chrétiens !

Seigneur, que ton Église reste fidèle à sa mission. Qu'elle continue de répandre l'Évangile. Et moi aussi ! Amen.


3 janvier
Lire : Colossiens 1, 9-14

L'HÉRITAGE DES SAINTS

"Rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière." (V. 12)

Nos parents ne nous ont probablement pas légué de fortune. Tout au plus quelques modestes économies, et nous leur en sommes reconnaissants. Il existe un héritage royal qui fait de nous des gens fortunés, des princes. Des cohéritiers de Jésus-Christ, de son Royaume et de sa gloire. Ce sera un bonheur immense, une joie sans fin qu'aucune épreuve ne viendra ternir. La condition pour y accéder ? Etre saint. Saint comme Dieu. "Soyez saints, car je suis saint, moi l'Éternel votre Dieu" dit le Seigneur. Paul parle de "l'héritage des saints dans la lumière." Pour hériter du ciel, pour se tenir devant le trône du Seigneur, il faut être saint. Normal !

Voilà pour la condition. Et la recette. Comment le pécheur que je suis peut-il être saint, parfaitement saint ? En allant chez Jésus. Paul nous dit en effet qu'en lui nous avons "la rédemption, le pardon des péchés." Et un pécheur pardonné est un pécheur que plus rien ne condamne. Ailleurs, il est dit que ceux qui ont été baptisés en Christ ont revêtu Christ. Et ils demeurent revêtus du Christ aussi longtemps qu'ils persévèrent dans la foi.

Merci, Seigneur, pour ce splendide héritage dont je ne suis pas digne. Aide-moi à retenir fermement ce que tu m'as donné. Amen.


4 janvier
Lire : Colossiens 1, 15-19

PORTRAIT DU CHRIST

"Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création… Tout a été créé par lui et pour lui." (Versets 15-16)

Il a connu la pauvreté et l'humiliation. Il est né dans une étable et a fini sur une croix. "Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids" disait-il, "mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête." Il a beaucoup travaillé, beaucoup peiné, beaucoup souffert, endurant le mépris, la haine et des souffrances atroces.

Et pourtant il "est l'image du Dieu invisible", "le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne", dit l'épître aux Hébreux. Il était là avant que le monde fût créé, et "tout a été créé par lui et pour lui." Il est la Parole éternelle de Dieu par qui toutes choses ont été faites. "Les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignité, dominations, autorités." Tout, absolument tout ce qui existe a été créé en lui, par lui et pour lui.

Y a-t-il façon plus forte d'affirmer la divinité du Christ ? Jésus de Nazareth est Fils de Dieu. Et cela signifie vrai Dieu. Vrai homme et vrai Dieu. Martin Luther disait : Si c'est un simple homme qui est mort pour moi, mes péchés m'entraînent en enfer. Mais si celui qui s'est sacrifié pour moi est Dieu, il me délivre de mes fautes et m'élève dans le ciel.

Seigneur Jésus, ta divinité me garantit le salut. Donne-moi de la confesser avec joie ! Amen.


5 janvier
Lire : Colossiens 1, 20-23

CE QUE NOUS ÉTIONS AUTREFOIS

"Vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres…" (Verset 21)

Le verdict est sévère, c'est vrai, mais c'est ce qu'affirme la Bible : nous étions autrefois étrangers et ennemis. Même si nous n'avons ni fraudé, ni volé, ni détourné les biens d'autrui, ni frappé, ni tué, ni vécu dans l'immoralité, ni rompu les liens du mariage ? Oui, même alors. L'Écriture enseigne : "Il n'y a pas de distinction, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu." Pas besoin pour cela d'être un délinquant et encore moins un criminel. Tout péché condamne, même l'orgueil, le mépris, l'indifférence devant la souffrance d'autrui. Même l'incrédulité, le fait de ne pas adorer le Seigneur, vivre en communion avec lui et le servir.

"Vous étiez autrefois étrangers et ennemis." Non, nous ne sommes pas par nature enfants de Dieu et citoyens de son Royaume. Pas même quand nous nous efforçons de bien vivre et d'être honnêtes et justes. Pour nous faire entrer dans le Royaume de Dieu il a fallu une réconciliation. Et pour que cette réconciliation ait lieu, il a fallu une mort, "le sang de la croix" nous dit l'apôtre. C'était le prix à payer, et Jésus-Christ l'a payé pour nous.

Seigneur, donne-moi de ne jamais oublier de quel abîme tu es venu me retirer et ce qu'il t'en a coûté. Prends-moi tout entier à ton service et donne-moi de t'offrir tout ce que je possède, car tu en es véritablement digne. Amen.


6 janvier
Lire : Colossiens 1, 24-29

SOUFFRANCES INCOMPLÈTES ?

"Ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps qui est l'Eglise." (Verset 24)

La souffrance a-t-elle une valeur rédemptrice ? C'est ce que croient certains. On nous a dit parfois que c'est à cause de cela que la France traditionnellement catholique avait pris du retard dans la lutte contre elle et dans les soins dits palliatifs. Qui n'a pas entendu de commentaire du genre : "Il a mérité le ciel par ses souffrances" ?

Mais la souffrance n'a pas de valeur rédemptrice. On ne se rachète pas et on ne mérite pas le ciel en souffrant. Christ est le seul dont les blessures et les douleurs rachètent. Il a souffert en effet en expiant les péchés des hommes. Et il l'a fait de façon parfaite. N'a-t-il pas dit sur la croix avant de mourir : "Tout est accompli" ?

Alors pourquoi l'apôtre dit-il qu'il achève dans sa chair les souffrances du Christ ? Parce que pour apporter le salut aux hommes il faut deux choses : les racheter, et cela Jésus-Christ a été le seul à le faire; mais aussi leur annoncer l'Évangile, et cela, c'est aux apôtres, aux pasteurs, aux missionnaires et à tous les chrétiens de le faire. Et cela ne va pas sans souffrances, petites ou grandes.

Seigneur, donne-nous la force de porter ce fardeau et de ne reculer devant rien pour que ton Évangile soit connu et cru. Amen.


7 janvier
Lire : Colossiens 2, 1-7

DEUX CHOSES QUI VONT TOUJOURS ENSEMBLE

"Qu'ils soient unis dans l'amour et enrichis d'une pleine certitude de l'intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, Christ." (Verset 2)

Il y a des gens qui pensent que l'essentiel dans le christianisme est l'amour. Aimer Dieu par-dessus tout et surtout aimer le prochain, voilà pour eux l'essentiel. La connaissance de la Bible et de ses vérités, l'enseignement et le dogme sont pour eux des accessoires. D'autres sont tentés de faire le contraire, de surestimer le dogme au détriment de l'amour.

L'apôtre évite les deux écueils. Il ne veut pas d'une connaissance cérébrale et intellectuelle de la foi chrétienne qui néglige la foi vécue et l'amour agissant. Pas plus qu'il ne prêche un amour béat qui croit et confesse à peu près n'importe quoi. Chez lui l'intelligence du mystère de Dieu et l'amour vont ensemble. Il ne faut pas les séparer, sinon on verse ou bien dans une orthodoxie morte ou bien dans un piétisme privé des fondements de la foi biblique. L'apôtre veut que les chrétiens soient "unis dans l'amour", qu'ils s'aiment les uns les autres comme Christ les a aimés. C'est ainsi qu'ils marcheront sur ses traces. Mais il veut aussi qu'ils soient "enrichis d'une pleine certitude de l'intelligence." La connaissance des vérités de la foi enracine notre foi dans la révélation divine, la rend forte, confiante et inébranlable.

Seigneur, donne-moi les deux : une pleine intelligence de ta sainte Parole et un amour sincère et chaleureux. Amen.


8 janvier
Lire : Colossiens 2, 8-13

LA VRAIE CIRCONCISION

"En lui vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ." (V. 11)

L'apôtre écrit à des chrétiens d'origine païenne dont, du reste, une bonne moitié devaient être des femmes. Ils n'ont pas été circoncis dans la chair, mais ils ont reçu une autre circoncision.

Ce n'est pas qu'il méprise la circoncision que Dieu avait instituée et prescrite à son peuple. Mais elle avait fait son temps. Elle avait été le signe de la grâce dans l'ancienne alliance. Or Jésus avait inauguré une nouvelle alliance, fondée sur son sang répandu sur la croix. Ce qui compte maintenant, c'est d'être circoncis de la "circoncision de Christ". Paul nous dit en quoi elle consiste : c'est le dépouillement du corps de la chair, le fait d'être enseveli avec lui par le baptême, de mourir au péché et de ressusciter avec lui pour une vie nouvelle. Etre circoncis de la "circoncision de Christ", c'est, une fois qu'on a obtenu son pardon, vivre dans la repentance, dire non au péché et oui à une vie nouvelle. Noyer le vieil homme, comme le dit Luther dans le Petit Catéchisme, pour que renaisse en nous "un homme nouveau qui vive à jamais dans la justice et la pureté devant Dieu." C'est ce que le Seigneur attend de nous, en réponse au salut merveilleux qu'il nous offre.

O Dieu, circoncis-moi chaque jour de la marque de mon Rédempteur ! Amen.


9 janvier
Lire : Colossiens 2, 14-17

LE VRAI CULTE

"C'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ." (Verset 17)

Qu'est-ce qui était l'ombre des choses à venir ? Le manger et le boire, la célébration des fêtes, des nouvelles lunes et du sabbat. Dieu avait donné à ce sujet de nombreux préceptes à Israël. C'était l'ombre des choses à venir, une préfiguration des choses que le Christ allait accomplir. Voilà pourquoi l'apôtre déclare que personne ne doit juger les chrétiens sur ces questions.

La foi chrétienne ce n'est pas ce qu'on mange ou ne mange pas, ce qu'on boit ou ne boit pas, les vêtements qu'on met, la mode qu'on suit. Ce ne sont pas non plus les gestes et les rites. La foi chrétienne est une affaire du cœur, une relation à Jésus-Christ : elle est faite du regret de ses fautes et de la confiance qu'on met dans ce qu'il a fait pour nous et dans les promesses de l'Évangile. Cela ne signifie pas qu'elle n'ait pas d'incidences sur le comportement. Loin de là. Il y a des choses qu'un chrétien fait et d'autres qu'il ne fait pas, mais en cela il se laisse guider non par les traditions ou les commandements des hommes, mais par la Parole de Dieu. Son juge, du reste, n'est pas sur cette terre, mais dans le ciel.

C'est toi qui es mon Juge, Seigneur. Donne-moi de pouvoir subsister devant ton trône, par Jésus-Christ mon Seigneur. Amen.


10 janvier
Lire : Colossiens 2, 18-23

GNOSTICISME

"… Apparence d'humilité, culte des anges, visions, vain orgueil, pensées charnelles…" (Verset 18)

Voilà quelques mots relevés dans un des versets que nous venons de lire. Il y en a d'autres, tels que "ordonnances et doctrines des hommes", "apparence de sagesse", etc. C'étaient les signes distinctifs d'une hérésie qui vit le jour de très bonne heure dans l'Église chrétienne et qui s'appelle le gnosticisme. Paul la combat dans l'épître aux Colossiens.

Difficile de la décrire de façon complète en quelques lignes. Elle enseignait que le salut est bien plus dans la connaissance de certaines vérités secrètes que dans la foi. Jésus, disait-on, n'est pas vrai Dieu, mais une créature semblable aux anges. Ceux-ci sont des intermédiaires entre Dieu et les hommes. C'est pourquoi il faut leur rendre un culte. Il faut aussi afficher un grand mépris du corps et de tout ce qui est matériel, mépriser la nourriture, dédaigner le mariage, etc. Tout cela ne vous rappelle-t-il pas la méditation transcendantale, la mystique et les pratiques des religions orientales tant à la mode de nos jours ? Paul y oppose un non catégorique. Pour deux raisons : Premièrement ces doctrines sont inventées par les hommes. Deuxièmement, elles détrônent le Christ, seul Sauveur du monde.

Seigneur Jésus, mon salut n'est pas dans ce que je sais et ce que je fais, mais en toi et dans ce que tu as fait pour le pécheur que je suis. Merci de tout cœur ! Amen.


11 janvier
Lire : Colossiens 3, 1-4

LES CHOSES D'EN HAUT

"Attachez-vous aux choses d'en haut et non à celles qui sont sur la terre." (Verset 2)

Fini, la contemplation d'un beau coucher de soleil, la joie qu'on éprouve auprès de sa femme ou de son mari, les plaisirs de la table, y compris la dégustation d'un bon vin ? Fini, les vacances à la campagne, les plaisirs que procurent la littérature, la peinture, la musique ou les sports ? Faut-il mépriser cela souverainement quand on est un chrétien ?

Non, ce n'est pas ce que l'apôtre veut dire. Ce qu'il veut, par contre, c'est nous rappeler que si le monde créé par Dieu est beau et digne d'admiration, il a créé pour ses enfants un monde plus beau encore et que leur patrie n'est pas sur cette terre. Goûter les plaisirs sains et les vraies joies de la vie ? Oui, mais en étrangers et voyageurs sur la terre. Donc à condition de ne pas perdre de vue le vrai but de notre vie. On ne peut pas être "ressuscité avec Christ"', comme le dit l'apôtre, et s'accrocher, se cramponner aux biens de ce monde. "Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur", dit Jésus (Matthieu 6 :21). Tu as le droit de goûter à ce que la vie a de bon à t'offrir, mais dis-moi ce que tu recherches, et je te dirai qui tu es.

Seigneur Jésus, tu es au ciel et je veux t'y rejoindre un jour. Donne-moi d'aimer les choses d'en haut et de tout faire pour les obtenir. Amen.


12 janvier
Lire : Colossiens 3, 5-11

QUAND TOMBENT LES BARRIÈRES

"Il n'y a plus ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre, mais Christ est tout et en tous." (Verset 11)

Une petite explication tout d'abord : "Barbare" vient de la même racine que "balbutier" et désignait à l'époque celui qui ne savait pas bien parler le grec. Quant aux "Scythes", c'était un peuple non civilisé, méprisé par les Grecs et les Romains.

Les hommes ont l'habitude d'élever de mauvaises barrières entre eux : les juifs méprisaient les païens, les gens cultivés les "barbares", les hommes libres les esclaves. Autant de barrières injustes et malsaines qui les séparent et les opposent. On élève des clôtures entre les races, les peuples, les tribus. Entre les riches et les pauvres, les gens cultivés et ceux qui ne le sont pas, les diplômés et ceux qui n'ont que la force de leurs bras pour travailler. Parfois aussi entre les hommes et les femmes. Toutes ces barrières, le Christ les a fait tomber. Non pas qu'elles n'existent plus dans le monde, mais elles ne doivent séparer en rien ceux qui confessent la même foi. Jésus aime l'un autant que l'autre et veut faire grâce à tous. La seule barrière qui compte à ses yeux et qu'il érigera lui-même quand il viendra juger les vivants et les morts, est celle qui sépare la foi de l'incrédulité.

Aide-moi, Seigneur, à ignorer les barrières dressées par les hommes et à être du bon côté de ta barrière, quand tu sépareras des autres ceux qui ont cru en toi. Amen.


13 janvier
Lire : Colossiens 3, 12-15

UN PRESSANT APPEL

"Revêtez-vous de sentiments de compassion, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience… Revêtez-vous de l'amour qui est le lien de la perfection." (Versets 12-14)

On a l'habitude dire que Jean est l'apôtre de l'amour. Paul aussi sait l'être. Il a écrit certains des plus beaux textes sur l'amour. Le fameux hymne à l'amour de 1 Corinthiens 13, notamment, mais aussi le texte que nous venons de lire. Un appel passionné, un véritable cri qu'il lance à l'Eglise. L'apôtre ne trouve pas assez de mots pour toucher notre cœur et le faire vibrer d'amour : compassion, bonté, humilité, douceur, patience. Et comme nous sommes tous pécheurs, il enchaîne en nous demandant de nous supporter les uns les autres.

Pas évident quand on est par nature orgueilleux, qu'on aime avoir raison, qu'on supporte mal les défauts des autres, d'autant plus mal qu'on voit rarement les siens ! Alors l'apôtre nous renvoie en plein Notre Père : "De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi." Quand on vit du pardon de Dieu, on ne peut que pardonner à son frère. Pour cela il faut de l'amour, beaucoup d'amour. N'est-il pas le lien de la perfection ? Et pourquoi Paul en demande-t-il tant aux chrétiens ? Parce qu'ils sont les "élus de Dieu, saints et bien-aimés." Rien moins que cela ... Quand on porte de tels titres, on a quelques obligations. Noblesse oblige !

Donne-moi, Seigneur, de vivre en élu, en saint et bien-aimé, et d'aimer comme tu m'as aimé. Amen.


14 janvier
Lire : Colossiens 3, 16.17

VIVRE SA FOI DANS L'ÉGLISE

"Que la Parole de Christ habite en vous… Instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement…, chantez à Dieu." (V. 16)

Voilà autant de choses qu'on ne peut pas faire tout seul. L'apôtre s'adresse à des chrétiens réunis en assemblée, à qui on lit son épître. "Que la Parole de Christ habite en vous" ou plutôt : "parmi vous". "Dans toute sa richesse", précise saint Paul. Elle est riche, en effet, cette Parole qui annonce le Christ et son salut, qui libère et réjouit, qui apaise et donne l'espérance. Qu'on ne dise pas : "Je n'ai pas besoin de l'Eglise pour cela, car j'ai la Parole du Christ à la maison". Peut-être, mais croyez-vous vraiment qu'ils sont nombreux, ceux qui ne trouvent pas le temps et l'envie d'aller à l'Eglise et qui lisent la Bible régulièrement chez eux ?

Et les instructions, les exhortations, les encouragements, les appels à la foi et à la fidélité ? Où les reçoivent-ils, ceux qui le dimanche matin ne trouvent pas le chemin de leur paroisse ? Et les psaumes, les hymnes, les cantiques spirituels qui montent vers le trône de Dieu quand ses enfants sont réunis en son nom ? Quand les entonnent-ils, ceux qui ont perdu le goût du culte, de ses chants, de la communion fraternelle ? La foi est bien sûr quelque chose de personnel, mais elle se vit et s'entretient dans l'Eglise, là où la Parole du Christ est proclamée, où le Seigneur est adoré, où les chrétiens sont exhortés et encouragés, là où Dieu a promis de les bénir.


15 janvier
Lire : Colossiens 3, 18-4, 1

LA RÉCOMPENSE PROMISE

"Vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense." (Verset 24)

Un jour, Jésus avait promis à ses disciples qu'ils seraient récompensés pour les souffrances qu'ils auraient à subir à cause de lui. L'apôtre, lui, s'adresse aux maris, aux femmes, aux parents, aux enfants, aux serviteurs et à leurs maîtres et leur dit que tout ce qu'ils font, ils sont appelés à le faire "de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes", sachant qu'ils recevront "l'héritage pour récompense."

Il n'est pas facile pour une épouse d'aimer un mari grincheux, jamais content et ingrat. Il n'est pas facile d'aimer un enfant qui se révolte et dont vous sentez qu'il vous échappe entièrement, ou des parents qui se querellent, qui finissent pas se séparer et qui vous renvoient de l'un à l'autre. Ou le patron qui en demande toujours plus et vous impose de mauvaises conditions de travail ou le salaire minimal.

Alors, quand il devient difficile d'aimer son entourage, la Bible nous demande de ne pas perdre courage et de rester fidèles à notre tâche. Faute d'être récompensés par l'estime, l'amour et l'attachement des hommes, nous le serons un jour par le Seigneur. Le salut ne se mérite pas. Il nous est offert par grâce. Mais Dieu récompensera ceux qui lui auront été fidèles. N'ayons pas peur de le dire, puisque Dieu l'enseigne.

O Dieu, que tes promesses fassent de moi un serviteur fidèle. Amen.


16 janvier
Lire : Colossiens 4, 1-6

DIEU OUVRE DES PORTES

"Priez… que Dieu ouvre une porte à notre parole, afin que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes." (Verset 3)

La porte semble fermée à l'apôtre Paul. Il est "dans les chaînes", il est en prison à cause de l'Évangile qu'il a prêché. Il aurait pu en conclure : Dieu qui peut tout aurait pu me préserver de cela. S'il ne l'a pas fait, c'est qu'il n'a plus besoin de moi. Il se passera donc de mes services. Il ne me reste plus qu'à me préparer à être jugé et peut-être exécuté. D'autres iront courir les routes et prêcheront l'Évangile à ma place ...

Les cimetières sont remplis de gens qui se croyaient indispensables. Personne ne l'est, surtout pas pour Dieu. Il peut susciter de nouveaux serviteurs qui prennent le relais des anciens. Pourtant, l'apôtre prie et demande aux chrétiens de Colosses de prier eux aussi pour qu'il retrouve la liberté. Non pas qu'il aspire tellement à la liberté, mais parce que l'Évangile a besoin d'être prêché. Paul veut sortir de prison non pour goûter aux bienfaits d'une retraite largement méritée, mais pour reprendre la route et semer la bonne Parole.

"Que Dieu ouvre une porte à notre parole". Dieu ouvre les portes. Les portes des prisons, comme il l'a fait pour Pierre. Les portes des cœurs, comme il l'a fait pour Lydie, la marchande de pourpre. Prions pour que de nouvelles portes s'ouvrent et que l'Évangile continue de se répandre et de sauver des âmes. Le monde en a tant besoin ! Amen.


17 janvier
Lire : Colossiens 4, 7-18

UNE GRANDE FAMILLE

"Tychique… Onésime… Aristarque… Marc… Justus… Epaphras… Luc… Démas… les frères qui sont à Laodicée… Nymphas… Achippe." (Versets 7-18)

Cela en fait du monde ! Tous ces gens ont demandé à l'apôtre de saluer les chrétiens de Colosses. L'Église est une famille. C'est vrai pour l'église locale, pour les frères et sœurs que nous côtoyons régulièrement dans notre paroisse, et pour l'Église ailleurs dans le monde. Alors on se salue d'une ville à l'autre, et même par-dessus les frontières et les océans.

Qu'est-ce qui peut bien faire de tous ces gens les membres d'une même famille ? Les liens du sang, une histoire et un passé communs, l'appartenance à une même race ou un même peuple, à la même couche sociale ? Le même métier, les mêmes goûts ? Non ! Les chrétiens sont les membres d'une même famille parce qu'ils sont unis au même chef. Ils ont le même Seigneur dans le ciel. Ils vont boire aux mêmes sources de l'Évangile. Ils ont reçu le même Baptême et communient à la même table. Enfin, ils sont unis par une même foi qu'ils confessent ensemble le dimanche et marchent sur le même chemin, celui qui les conduit au même but, dans la même patrie, vers le même trône où ils se prosterneront un jour entourés des anges et de tous les bienheureux. Le lien qui les unit est étroit. Voilà pourquoi ils se saluent en frères et sœurs.

Merci, Seigneur, pour mes frères et sœurs dans la foi. Donne-moi de les aimer et de le leur montrer. Amen.


18 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 1, 1-4

UN ÉLU ?

"Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus." (Verset 4)

Suis-je un élu ? Il faudrait être bien présomptueux pour l'affirmer ! Personne ne peut le savoir. Il ne faut pas se croire meilleur que les autres ! Il faudrait être un saint pour oser imaginer cela ! La Bible ne dit rien à ce sujet. Voilà le genre de réflexions qu'on peut entendre. Personne, dit-on, ne peut être assuré de son salut. Personne ne peut donc être sûr d'être un élu !

L'apôtre Paul est d'un autre avis. Il écrit : "Nous savons que vous êtes des élus." Et comment le sait-il ? Il sait que si les gens auxquels il écrit à Thessalonique sont des croyants qui confessent Jésus-Christ et croient en son salut, c'est parce que Dieu veut leur accorder la vie éternelle et qu'il est en train d'accomplir le plan qu'il avait élaboré à leur sujet avant de créer le monde. Si Dieu nous a appelés à la foi, s'il entretient et fortifie cette foi et nous donne la grâce d'y persévérer, c'est parce que de toute éternité il a jeté les regards sur nous. Pas parce que nous serions meilleurs que d'autres, mais parce qu'il a eu pitié de nous et a décidé de devenir notre Père et de faire de nous ses enfants. Voilà ce qu'enseigne la Bible. Un enseignement qui ne laisse aucune place à l'orgueil et à la suffisance, mais qui remplit le cœur d'humilité, de foi et de joie.

Merci, Seigneur, de m'avoir élu en Jésus-Christ, moi pécheur indigne qui le mérite si peu. Amen.


19 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 1, 5-10

CONVERTIS POUR SERVIR LE DIEU VIVANT

"Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai." (Verset 9)

J'ai eu la joie de vivre cela en Afrique : quand des gens se convertissent à Dieu, ils abandonnent leurs idoles. Il leur est demandé, le jour de leur Baptême, d'apporter leurs fétiches et de les brûler. Où en trouvent-ils la force ? Qu'est-ce qui peut bien les inciter à tourner le dos à la religion de leurs ancêtres, à abandonner les dieux qu'ils ont toujours servis, quitte à s'attirer les reproches de leur famille et de leur clan qui craint en effet que ces dieux ne se vengent ?

Voyez-vous, Paul oppose aux idoles celui qu'il appelle le "Dieu vivant et vrai." Quand des païens se tournent vers lui, c'est parce qu'ils ont réalisé qu'il n'est pas un fétiche, un objet magique avec lequel on peut faire du mal autour de soi. Dieu n'est pas un morceau de bois ou de terre cuite qu'on manipule et sur lequel on prononce des incantations. Il est vivant et vrai. Certes, il est juste et saint, redoutable quand il se fâche, mais aussi bon et miséricordieux, fidèle à ses engagements et à ses promesses. On peut lui adresser ses prières et compter sur son exaucement. Le Dieu de l'Évangile est un Dieu qui aime et qui sauve. Voilà pourquoi il ne partage pas son honneur avec les idoles. Il veut être seul adoré et servi.

Que toute ma vie, Seigneur, soit adoration et service. Donne-moi de tourner le dos à toutes les idoles de ce monde et de te servir, toi seul. Amen.


20 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 2, 1-8

DIGNES D'ANNONCER L'ÉVANGILE

"Comme Dieu nous a mis à l'épreuve pour nous confier l'Évangile, ainsi nous parlons non comme pour plaire aux hommes mais à Dieu qui éprouve les coeurs." (Verset 4)

Lequel d'entre nous oserait confier une importante somme d'argent ou un objet précieux à un enfant avec pour mission de l'apporter à telle ou telle adresse ? Nous dirions sans doute : Il est trop petit pour cela et n'a pas assez le sens des responsabilités. Dieu confie son plus grand trésor à des hommes comme les apôtres, pasteurs et missionnaires. Il leur donne des instructions et leur fait confiance. Paul le sait, et tout fidèle pasteur aussi.

Prêcher la Parole de Dieu est une grande responsabilité. C'est un trésor sacré qui doit rester pur, que personne n'a le droit d'altérer. La tentation est forte de prêcher aux hommes ce qu'ils aiment entendre. Les prédicateurs n'ont pas à plaire aux hommes, mais à Dieu. Ils doivent prêcher la Loi dans toute sa rigueur, et elle fait mal car elle accuse et condamne. Ils doivent aussi annoncer le consolant Évangile du salut par la foi en Christ. Il n'est pas question de sacrifier une seule vérité de la Bible au goût du jour ni, dans les grands débats de société, de renoncer à une seule de ses exigences, sous prétexte que les idées évoluent et que les valeurs changent.

Seigneur, la Bible est ta Parole. Elle demeure éternellement vraie. Donne-nous des prédicateurs fidèles qui l'annoncent dans toute sa pureté. Amen.


21 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 2, 9-13

DES MODÈLES DU TROUPEAU

"Vous êtes témoins, et Dieu l'est aussi, que nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable." (Verset 10)

Pas facile d'être pasteur, et quand je pense à ces paroles de l'apôtre, je me sens tout petit. Dieu me demande une conduite sainte, juste et irréprochable. Je suis le berger de son troupeau, et je sais que tous les regards sont tournés vers moi. On profitera de la moindre faille dans ma vie pour s'en prendre à l'Eglise chrétienne et, par elle, au Seigneur.

Comment être saint, juste et irréprochable dans un monde où je suis autant tenté que les autres, où je dois lutter contre l'orgueil, la colère, l'envie, la jalousie, l'impureté, l'amour de l'argent, la convoitise et les mauvaises pensées de mon cœur. J'ai besoin du pardon de Dieu qui me purifie de tout ce qui me souille. J'ai besoin de me ressourcer dans l'Évangile, besoin d'une grande mesure du Saint-Esprit pour qu'il m'éclaire, me corrige, me sanctifie et me guide sur la voie de l'amour et de la justice. Dieu me demande d'être un modèle, un exemple à suivre. Je lui demande, moi, de m'en donner la force, de remplir mon cœur d'une sainte crainte, mais aussi de la joyeuse assurance qu'il m'aide à faire ce qu'il attend de moi.

Et toi qui lis ces lignes, je te demande de me pardonner mes manquements, de ne pas être plus sévère avec moi que tu ne l'es avec toi-même et de prier régulièrement pour moi car j'en ai besoin. Amen.


22 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 2, 14-20

LA JOIE ET LA GLOIRE D'UN PASTEUR

"Quelle est en effet notre espérance ou notre joie ou notre couronne de gloire ? N'est-ce pas vous ?" (Verset 19)

L'apôtre projette ses regards en avant. Il songe au jour où Jésus-Christ reviendra juger les vivants et les morts. Quelles seront alors sa joie et sa gloire ? D'avoir fait de brillantes études et décroché une mention à l'examen final ? D'avoir été un théologien de renom, un grand orateur, un évangéliste à succès ? D'avoir beaucoup travaillé et beaucoup souffert ?

Non, le titre de gloire de l'apôtre est ailleurs. Notre espérance, notre joie et notre couronne de gloire, c'est vous, écrit-il à ses lecteurs. Aux chrétiens de Corinthe il écrivit : "Vous êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes." Il n'est pas indispensable qu'un prédicateur ait sauvé des milliers d'hommes pour qu'il puisse subsister devant le Seigneur. Il suffira pour cela que quelques-uns se lèvent et témoignent pour lui en déclarant : Seigneur, ton serviteur a pris soin de nous. Il a fidèlement prêché ta Parole et administré tes sacrements. Il a instruit nos enfants, nous a visités quand nous étions malades ou en difficultés. Il a prié avec nous, nous a exhortés, consolés, corrigés. Il nous a aidé à marcher dans la foi. Et puis il a montré le chemin du salut à quelques-uns qui ne le connaissaient pas et nous a appris à te rendre témoignage.

Seigneur, bénis tous tes serviteurs dans le monde et donne-leur la joie de voir les fruits de leur labeur. Amen.


23 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 3, 1-8

LA CONSOLATION DE L'APÔTRE

"Maintenant nous vivons, puisque vous demeurez fermes dans la foi." (Verset 8)

L'apôtre sait que les chrétiens de Thessalonique ont dû souffrir à cause de leur foi. Normal dans un environnement païen, car un enfant de Dieu ne fléchit pas les genoux devant les idoles. Quelles qu'elles soient du reste, y compris celles d'aujourd'hui. Mais pourquoi cette inquiétude dans le cœur de l'apôtre ? Pourquoi, alors que son travail le retenait à Athènes, sa peur l'a-t-elle poussé à leur envoyer Timothée ? Comment se fait-il qu'un homme comme Paul exprime ses craintes et parle de ses angoisses ? Manquerait-il de foi en Dieu ?

Non, il connaît trop bien le Seigneur pour douter de lui. Mais il connaît aussi l'ennemi Numéro 1 des chrétiens. Il exprime sa crainte que "le tentateur ne vous ait tentés". Là où le Seigneur rassemble son Église, le diable ne connaît ni trêve ni repos. Il est le "prince de la puissance de l'air" contre lequel nous devons nous battre, car il veut nous détourner de la foi. Et cela lui réussit parfois. Pierre l'appelle le lion rugissant qui rôde autour de nous, cherchant qui dévorer. L'apôtre exprime une crainte légitime. Mais il revit aussi en apprenant que les chrétiens de Thessalonique ont tenu tête à Satan.

Seigneur, être un chrétien c'est lutter et mener le bon combat de la foi. Aide-moi à le faire avec courage et accorde-moi un jour la victoire finale. Amen.


24 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 3, 9-13

COMPLÉTER CE QUI MANQUE À LA FOI

"Nuit et jour, nous le prions avec une extrême ardeur de nous permettre de vous voir et de compléter ce qui manque à votre foi." (Verset 10)

Eh oui, la foi demande à être complétée. Gare au croyant qui estime en avoir assez, qui croit sa foi complète et parfaite. Dans la Bible, le mot "foi" est employé dans un double sens : Parfois, c'est l'ensemble des vérités que l'homme est appelé à croire. Plus souvent, c'est le lien qui unit le croyant à Dieu, c'est-à-dire la confiance dans les promesses de l'Évangile.

Dans l'un et l'autre de ces sens, la foi demande à être complétée. Tous les chrétiens sont appelés à grandir dans la connaissance des vérités révélées dans la Bible. Il y a toujours des enseignements bibliques qui demandent à être approfondis, des lacunes qui sont à combler. Qui d'entre nous pourrait prétendre n'avoir plus de progrès à faire dans ce domaine ?

Mais surtout, nous sommes appelés à faire davantage confiance à Dieu, à nous laisser davantage guider par lui, à surmonter nos doutes et nos vaines inquiétudes, à devenir plus forts et plus courageux, plus zélés, plus engagés dans l'œuvre du Seigneur, plus victorieux.

Seigneur, ta Parole dit que la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. Alors donne-moi beaucoup de foi pour que je remporte cette victoire. Amen.


25 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 4, 1-8

MAÎTRISER SON CORPS

"Que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l'honnêteté, sans vous livrer à une convoitise passionnée comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu." (Versets 4.5)

"Posséder son corps", ce n'est pas dire : Mon corps m'appartient, j'en fais ce que je veux, de l'avortement à l'euthanasie, en passant par la sexualité en veux-tu en voilà ... C'est au contraire le maîtriser, et au besoin le dompter.

Ce n'est pas qu'il soit plus mauvais que l'âme. La Bible enseigne que l'homme est tout entier corrompu. Mais le corps est l'outil de l'âme. C'est par lui que l'âme s'exprime. Savez-vous que le mot grec traduit par corps dans notre texte désigne un vase ? Le corps est le récipient dans lequel l'âme déverse ses besoins et ses envies. Alors il nous est demandé de le maîtriser, de ne pas le laisser faire n'importe quoi, de ne pas suivre aveuglément ses appels et ses invitations. Cela concerne aussi bien la sexualité que ce que nous mangeons et buvons. Cela signifie garder notre corps pur de toute transgression, mais aussi ne pas le malmener. Pourquoi ? Parce qu'il est un don de Dieu et qu'il est appelé, lui aussi, à hériter de la vie éternelle. Il attend lui aussi sa rédemption.

Seigneur, donne-moi de respecter le corps que tu m'as donné, de le préserver de toute souillure et de le garder saint pour ton avènement. Amen.


26 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 4, 9-12

L'ÉLOGE DU TRAVAIL

Mettez votre honneur "à travailler de vos mains…, en sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du dehors et que vous n'ayez besoin de personne." (V. 11.12)

Qui a dit que le christianisme ne s'occupait que de l'au-delà, qu'il dédaignait le présent et ne s'intéressait qu'à l'éternité ? Faux. D'abord l'apôtre Paul parle de l'amour fraternel et ça, c'est certainement pour le présent. Ensuite, il parle de travail et d'honnêteté et ça aussi, c'est pour la vie au jour le jour. Non, les chrétiens ne sont pas des gens qui attendent la fin du monde en priant du matin jusqu'au soir. Il est vrai qu'ils l'attendent et qu'ils prient. Mais ils savent aussi qu'ils ont une mission à accomplir : aimer et aider leur conjoint, élever leurs enfants, prendre soin de leurs parents âgés, servir leurs frères dans la foi, œuvrer au bien-être de la société. Cela ne va pas sans travail. C'est par lui que l'homme est appelé à vivre honnêtement. Alors, au travail !

Mais il y a aussi ceux qui aimeraient travailler, qui cherchent un emploi et qui n'en trouvent pas. Eux ont droit à l'aide de la société et plus spécialement des chrétiens. Que le chrétien, dit la Bible, "fasse de ses mains ce qui est bien pour pouvoir donner à celui qui est dans le besoin" (Éphésiens 4, 28). Aider le pauvre est pour nous un devoir sacré.

Seigneur, bénis mon travail et viens en aide à tous ceux qui n'en trouvent pas. Amen.


27 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 4, 13-18

QUE DEVIENDRONT LES MORTS ?

"Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui sont décédés." (Verset 15)

Que deviendront nos morts ? C'est une question qu'on se posait dans l'Eglise de Thessalonique. Il semble que les chrétiens de l'époque aient attendu le retour imminent du Christ. Ils devaient penser qu'il reviendrait incessamment. Mais alors, que deviendront les croyants morts qui ne seront pas là pour l'accueillir ? Vont-ils passer à côté du salut ? Seront-ils les grands oubliés quand Jésus-Christ emmènera les siens au ciel ?

Non. La réponse est catégorique. Ils seront même, qu'on me permette cette expression, "servis les premiers". En effet, "les morts en Christ ressusciteront premièrement… Ensuite nous, les vivants, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées". Les morts ne sont pas les grands disparus de l'histoire. Ils sont là et attendent que le Christ les fasse sortir de leurs tombes. Ceux qui auront cru en lui auront part à son salut et sa gloire. Et sur quoi l'apôtre fonde-t-il cette certitude ? Sur la résurrection de Jésus-Christ. Il est sorti de la tombe. La preuve est ainsi faite qu'il a vaincu la mort. Nous confessons que les croyants auront part à sa victoire.

Seigneur Jésus, tu as dit dans l'Évangile : "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort, et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais." Merci pour cette merveilleuse parole ! Amen.


28 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 5, 1-8

SOMMES-NOUS VRAIMENT PRÊTS ?

Frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur." (Verset 4)

Jésus-Christ viendra comme un voleur la nuit. Il l'a enseigné lui-même et l'apôtre Paul fait de même. Il viendra donc sans prévenir, à l'heure où on ne s'y attendra pas. Il sera semblable au maître qui veut que ses serviteurs attendent son retour, ou à l'époux qui va chercher son épouse et veut être salué.

Il ne nous a pas dit quand il reviendra, car il veut que nous soyons toujours prêts. C'est l'honneur que nous lui devons. N'est-il pas à la fois notre maître et notre époux ? Mais il est bon et ne veut pas nous prendre en traître. Il a indiqué à son Église les signes auxquels on peut reconnaître que son retour est proche : catastrophes naturelles, guerres, bruits de guerre, persécutions, haine, immoralité, incrédulité, fausses doctrines. Son peuple doit savoir que lorsque tout cela se produira, la fin sera proche.

Regardons autour de nous. Est-ce que ce n'est pas en train de s'accomplir ? Et est-ce que cela ne signifie pas que le Christ pourrait revenir très prochainement ? Peut-être aujourd'hui même… Sommes-nous vraiment prêts ? C'est la question qui nous est posée aujourd'hui : Es-tu prêt ?

Donne-moi, Seigneur, d'être prêt. Alors je pourrai te suivre dans ton Royaume. Amen.


29 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 5, 9-13

QUE PENSEZ-VOUS DE VOTRE PASTEUR ?

"Nous vous prions, frères, d'avoir de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur et qui vous exhortent." (Verset 12)

Que pensez-vous de votre pasteur ? Peut-être le voudriez-vous plus jeune ou plus âgé, plus moderne dans sa façon de penser ou, au contraire, davantage attaché aux traditions ? Plus brillant en chaire ou davantage homme de terrain ? Il lui manque telle et telle qualité pour vous plaire ? Il vous déçoit par tel ou tel aspect de sa personnalité ?

Peut-être. Mais sachez-le, le pasteur parfait n'a jamais existé. En dehors de Jésus-Christ, bien sûr. Ce qui compte, c'est qu'il travaille avec zèle, qu'il s'occupe du mieux qu'il peut du troupeau que le Seigneur lui a confié, qu'il soit fidèlement attaché à son ministère et surtout qu'il prêche et enseigne le pur Évangile et qu'il administre correctement les sacrements. Qu'il donne à toutes les brebis du troupeau la nourriture dont elles ont besoin. Alors, pour le Seigneur à qui il devra un jour rendre des comptes, il est un berger fidèle. Votre pasteur est-il un homme de ce genre ? Dans ce cas, ayez pour lui de la considération. C'est ce que demande l'apôtre. Et il ajoute : Ayez aussi pour lui de l'affection.

Seigneur, il n'y a pas de pasteurs parfaits dans ton Église. Mais il y a des pasteurs fidèles. Donne-moi de les aimer et aussi de les aider dans leur ministère. Amen.


30 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 5, 14-22

VIVRE EN ÉGLISE

"Avertissez…, consolez…, supportez…, usez de patience…, prenez garde…, recherchez." (Versets 14-15)

Cela fait beaucoup de choses. Certains auraient peut-être envie de dire : Cela en fait de trop ! Que chacun vive sa foi de son côté et l'Eglise s'en portera mieux !

Non, ce n'est pas l'image que la Bible nous donne de l'Église. Elle est décrite comme un corps aux multiples membres qui ont tous pour chef Jésus-Christ. Chaque membre a sa fonction, soit, mais tous sont indispensables à la vie du corps, ou du moins à son bien-être. Que ferions-nous sans oreilles ou avec un seul œil, sans mains ou avec des jambes de taille inégale ? Nous sommes membres les uns des autres. Nous avons donc besoin les uns des autres. Besoin d'avertissements quand nous nous égarons, de consolations quand nous souffrons, besoin d'être supportés avec patience quand nous sommes faibles. Nous avons besoin que nos frères et sœurs pensent à nous, qu'ils nous parlent, qu'ils prient pour nous, qu'ils nous aident à vivre en chrétiens. Et eux ont besoin de nous. Alors quand un frère s'égare, il faut le reprendre. Quand un autre devient tiède dans la foi, il faut lui venir en aide. Quand il souffre, il faut le consoler et prier pour lui. Le faisons-nous ? Demandons-nous très sincèrement quel rôle nous jouons dans ce domaine dans notre paroisse.

Aide-moi, Seigneur Jésus, à comprendre que j'ai besoin de mes frères et qu'eux aussi ont besoin de moi, et à être un membre vivant et actif de ton Église. Amen.


31 janvier
Lire : 1 Thessaloniciens 5, 23.24

LE SEIGNEUR REVIENT

"Que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irréprochable lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ." (Verset 23)

Oui, le Seigneur Jésus-Christ reviendra. Il reviendra pour juger les vivants et les morts, comme le confesse l'Eglise chrétienne. Son œuvre n'est pas encore achevée. Il a racheté le monde, il rassemble son peuple. Il prépare son épouse pour le festin céleste, et un jour il viendra la chercher et l'emmener avec lui. Un mariage, cela se prépare. La mariée va chez le coiffeur, fait sa toilette, met sa robe de mariée et se pare de bijoux. Elle veut être belle pour plaire à son époux.

Christ veut une belle mariée. Il faut que son épouse se prépare aux noces, qu'elle soit "irréprochable" lors de son avènement. Irréprochable ? Oui, c'est bien ce que dit l'apôtre. Il ne dit pas sans péchés, mais irréprochable. Qui pourrait être sauvé, s'il fallait pour cela être sans péché ? Irréprochable veut dire purifié, lavé. Nous le sommes par son pardon. Irréprochable veut dire aussi qui fait tout pour être beau et plaire au Seigneur. Qui se sanctifie, qui renonce au péché et recherche la justice. C'est nécessaire et c'est possible, grâce au Christ dont Paul dit : "Celui qui vous a appelés est fidèle et c'est lui qui le fera." Jésus qui nous justifie par la foi veut aussi nous sanctifier. Il veut nous faire marcher dans la sainteté.

Seigneur, purifie et sanctifie-moi. Fais que je sois beau pour ton retour ! Amen.


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