Notre Culte Quotidien
Févier, 2006

(Méditations pour ce mois-ci par
le Pasteur Pierre AOUSTIN, Noyers Sur Cher)

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Méditation pour aujourd'hui


1 février
Lire : Galates 1, 1-5

UNE ÉPÎTRE DE COMBAT

"Que la grâce et la paix vous soient données." (Verset 3)

Des faux docteurs se sont infiltrés dans les églises de Galatie. Ils prétendent que l'homme ne peut être sauvé que s'il obéit à la loi de Moïse. L'apôtre Paul ne peut accepter une telle transformation du message de l'Évangile. Pour lui, Jésus-Christ a racheté et délivré les hommes du péché et de la mort par son précieux sang. Le salut est une oeuvre déjà réalisée que l'homme est appelé à accepter par la foi.

Certains auront vite fait de dire que tout cela n'est que palabres sans grande importance. Qu'ils se détrompent. Le message chrétien, celui de Paul et des autres apôtres, souligne avec force que Dieu le Père est à l'origine de toute l'oeuvre de salut et que le Christ en est le réalisateur.

L'oeuvre de salut est exposée ainsi : "le Christ s'est donné lui-même pour nos péchés afin de nous arracher au présent siècle mauvais, selon la volonté de Dieu le Père." Le salut ne vient pas des hommes, mais de Dieu. De même l'apostolat de Paul ne vient pas des hommes mais "par Jésus-Christ et Dieu le Père." Et les bienfaits que les hommes obtiennent par l'oeuvre du Christ, ils viennent encore de Dieu. "Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ."

Aujourd'hui, pour nous réjouir de la grâce et de la paix de Dieu, soumettons-nous vers l'Évangile avec confiance !


2 février
Lire : Galates 1, 6-9

L'ÉVANGILE, SON CONTENU

"Si un ange du ciel annonçait un évangile s'écartant de celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème !" (Galates 1, 8)

On entend souvent dire que toutes les religions se valent et que les moyens d'accès à Dieu sont multiples. On entend aussi dire qu'on ne veut plus croire et vivre ce que l'on croyait et vivait au premier siècle. Aussi, beaucoup disent que la Parole de Dieu et son message de salut doivent s'adapter.

L'apôtre Paul ne suit certainement pas cet avis. Pour lui, il n'y a qu'un seul Évangile. Aucun homme ne peut le modifier au gré de ses convenances. De plus, tout autre enseignement qui prétendrait être l'Évangile ne pourrait pas l'être. Il n'y a qu'un Évangile, et il se remarque par son contenu.

Le véritable Évangile est le message de la grâce, du pardon et de l'amour de Dieu en Jésus-Christ, mort et ressuscité pour délivrer les hommes du péché et de la mort. C'est dire que l'Évangile est porteur de vie ! Toutes les fois que l'homme cherche à donner un sens à sa vie sans le secours de la Parole de Dieu, par sa moralité, sa philosophie ou même sa religion, il se place sur un chemin de mort.

C'est la raison pour laquelle nous sommes si souvent appelés à la repentance. Nous avons à renoncer à tout ce qui dans notre vie prend la place de l'Évangile et à nous laisser éclairer par l'Esprit de Dieu, par sa Parole toute-puissante.


3 février
Lire : Galates 1, 6-10

L'ÉVANGILE, SON ORIGINE

"Si quelqu'un vous annonce un évangile s'écartant de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème." (Galates 1, 9)

Le véritable Évangile est celui qui nous annonce la grâce, le pardon, l'amour de Dieu en Jésus-Christ pour les hommes. Tel est le message qui nous vient des apôtres. Cette Bonne Nouvelle retentit tout au long du Nouveau Testament, et là seulement.

Désormais tout ce que nous pouvons entendre, que ce soit dans l'Église ou en-dehors, doit être confronté à l'Évangile. Selon l'apôtre Paul tout message et tout système de pensée différents de l'Évangile doivent être condamnés et rejetés. Ne nous laissons pas éblouir non plus par la personnalité ou les dons d'un tel ou d'une telle. Qu'il soit docteur en théologie, évêque, pasteur ou même pape : s'il prêche un évangile différent de celui des apôtres, il ne doit pas être entendu et son enseignement doit être rejeté.

Mais pourquoi l'apôtre est-il aussi sévère ? Ce n'est pas parce que Paul est sectaire comme certains le pensent. Mais l'Évangile est la vérité. Il est porteur de pardon et d'amour. Il porte en lui l'amour de Dieu pour les hommes. Tout être peut connaître une vie nouvelle en ouvrant son coeur au Dieu d'amour. L'Évangile est source de vie. Écouter une autre parole et y placer sa confiance pour en vivre c'est puiser à une source de mort. Ne déformons pas l'Évangile que nous avons reçu, ne l'abandonnons pas non plus.


4 février
Lire : Galates 1, 11-24

ORIGINE DU MESSAGE DE PAUL

"Je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ." (Galates 1, 11. 12)

L'apostolat de Paul était contesté dans les églises de la Galatie. Son autorité était remise en cause. Cette attitude revenait à mettre en doute et à refuser l'origine divine de son message. Qu'en est-il de nos jours ?

On s'accorde généralement à voir en Paul une intelligence exceptionnelle. Mais comme son enseignement paraît sec et compliqué, on le rejette. Ou, du moins, on ne s'y attarde pas trop. En fait, on a du mal à penser que cet homme parle au nom de Dieu.

D'autres pensent que Paul a totalement corrompu l'enseignement très simple et très coloré donné par Jésus au moyen de ses paraboles. Il y a quelque temps de cela, certains opposaient même Jésus et Paul. Cette idée n'a plus cours; mais il y a encore des adeptes de cette erreur. En réalité il n'y a aucune contradiction entre le Fils de Dieu et son apôtre !

Parmi ceux qui rejettent Paul, il y a aussi ceux qui pensent qu'on ne peut se servir de ses écrits parce qu'ils ne sont pas accessibles aux incroyants. Au contraire ! Paul apporte à nos contemporains des réponses à des questions essentielles.

Mettons-nous donc avec patience et foi à l'écoute de Paul, nous y trouverons le beau visage du Christ et l'assurance de notre salut !


5 février
Lire : Galates 2, 1-10

UN SEUL ÉVANGILE

"Lorsqu'ils reconnurent la grâce qui m'avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean ( ...) nous donnèrent la main droite ( ...) en signe de communion." (Galates 2, 9)

À Jérusalem, Jacques, Céphas et Jean ont reconnu que Paul et Barnabas prêchent la même foi et le même message qu'eux. C'est la première ‘communion de chaire et d'autel'. En parcourant le Nouveau Testament nous remarquerons que l'Évangile est partout le même, quel que soit l'apôtre qui le présente. L'Évangile du salut par la foi seule en Jésus-Christ témoigne que les apôtres ne se sont pas contredits. Bien évidemment, ils ont écrit dans des styles différents, tout comme nous. Et à des lecteurs différents, tout comme nous. Et pour des raisons différentes, tout comme nous. Paul, par exemple n'écrit pas comme Jacques. Au nom de l'Évangile, il lutte contre un retour à la loi de Moïse, devenue caduque. Jacques, au nom du même Évangile, lutte contre l'abandon de la loi morale qui, elle, est permanente. S'il y a des différences d'accent, il demeure que l'Évangile reste unique.

Il n'y a qu'un seul Évangile. Il n'a pas changé, malgré les siècles. Sa présentation varie selon le milieu où il est annoncé, mais son contenu reste le même : la grâce de Dieu en Jésus-Christ mort pour expier notre péché. C'est ainsi que jeunes et personnes âgées, instruits et ignorants, vous qui lisez ces lignes, Dieu vous appelle par l'Évangile à vivre par la foi en Jésus-Christ, pour votre salut éternel.


6 février
Lire : Galates 2, 1-10

MAINTENIR LA VÉRITÉ DE L'ÉVANGILE

"Nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l'Évangile soit maintenue parmi vous." (Galates 2, 5)

L'apôtre était plein de douceur avec ceux qui avaient une foi faible. Par contre, il était intraitable lorsque la vérité de l'Évangile était en jeu. Ce mélange de douceur et de fermeté a été bien senti par Luther qui écrit :

« Nous ne supporterons jamais que nous soient arrachés l'Évangile, notre foi et Jésus-Christ ! Maudite soit toute humilité qui s'abaisserait et se soumettrait dans ce domaine-là ! Au contraire, que tout chrétien soit fier et sans pitié de peur de renier le Christ. »

« C'est pourquoi, avec l'aide de Dieu, je serai plus fort que tout. Je fais mien ce proverbe : je ne céderai à personne ( ...) L'amour cède certes, car il pardonne tout, croit tout, supporte tout (1 Corinthiens 13, 7). En revanche, la foi ne cède jamais. »

« Ainsi, dans le domaine de la foi nous devrions nous montrer invincibles : si possible plus durs encore que le diamant. Mais dans le domaine de l'amour, nous devrions nous montrer doux : plus souples qu'une feuille ou un roseau secoué par le vent, prêts à céder en tout. »

Seigneur ! Comme Luther et Saint Paul, donne-moi d'être plein de douceur avec les faibles, mais intraitable envers les ennemis de l'Évangile ! Amen.


7 février
Lire : Galates 2, 11-14

MARCHER SELON L'ÉVANGILE

"Ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile." (Galates 2, 14)

Dans l'Église d'Antioche, Céphas, c'est-à-dire Pierre, a été à l'origine d'une rupture de communion entre les chrétiens d'origine juive et ceux d'origine païenne. Pourquoi ? Avait-il oublié la vision qu'il avait eue à Jaffa et la belle confession qu'il avait faite chez le centenier Corneille : "En vérité, je le comprends, pour Dieu il n'y a pas de considération de personnes" ? (Actes 10, 24) Certainement pas !

Nombreux sont ceux qui l'ont suivi dans son erreur. Même Barnabas s'est laissé influencer. L'apôtre Paul explique la fâcheuse attitude de Pierre par la crainte qu'il avait des faux docteurs. Or, la crainte est souvent source d'hypocrisie !

La crainte est bonne lorsque l'homme cherche à ne pas violer les commandements de Dieu. Elle est mauvaise et funeste lorsque l'homme se coupe des paroles de Dieu pour s'attacher aux paroles d'autrui. Il est alors désorienté et prend des chemins de destruction. Attention : cela n'arrive pas qu'aux autres, aux imprudents ! C'est même arrivé à l'apôtre Pierre ! N'avons-nous jamais été saisis de crainte des hommes au point de ne pas afficher nos convictions profondes et de ne pas défendre la vérité ? Nous avons alors pris le chemin de l'hypocrisie, un chemin de mensonge ! Si cela vous arrive un jour, demandez à Dieu son pardon et le secours de son Esprit, pour enfin marcher droit, selon l'Évangile !


8 février
Lire : Galates 2, 11-14

ATTITUDE ENVERS CEUX QUI NIENT L'ÉVANGILE

"Je lui résistai en face." (Galates 2, 11)

Quand un problème surgit dans l'Église – et les problèmes ne manquent pas – nous devons nous concerter et nous montrer compréhensifs, afin de trouver une solution, dans l'amour. Par contre, quand la vérité de l'Évangile est en cause, nous devons nous montrer fermes. Toute l'histoire de l'Église est parsemée d'hommes et de femmes qui ont résisté pour que la flamme de l'Évangile ne s'éteigne pas. Ce fut le cas du Christ contre les Pharisiens, de Paul contre les faux docteurs, d'Athanase contre l'hérésie d'Arius, de Luther contre les indulgences et la papauté.

De nos jours, de nouvelles tendances font entendre leurs voix discordantes au sein des églises, car rien n'a beaucoup changé depuis le premier siècle. Quelles que soient les fausses doctrines et quels que soient ceux qui les professent, nous ne pouvons en aucun cas les suivre. L'Évangile du salut par la seule foi en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, doit rester notre bien suprême. Nous ne pouvons que résister et pour cela nous nourrir sans cesse de la Parole de Dieu. C'est ainsi que nous serons à même de conduire ceux qui nous entourent à reconnaître leur péché et leur misère, afin qu'ils se confient dans le pardon de Dieu.

Ne nous lassons pas, soyons disponibles et toujours prêts à rendre compte de notre foi ... Que le Seigneur nous soit en aide ! Amen.


9 février
Lire : Galates 2, 15-21

LA JUSTIFICATION PAR LA FOI

"Ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ." (Galates 2, 16)

Tous les hommes obéissent à un code moral et ont tendance à chercher, comme le dit l'apôtre Paul, "à établir leur propre justice." (Romains 10, 3). En fait, cette obéissance est la religion des hommes de tout temps et de tout lieu. Nous la retrouvons dans toutes les religions du monde, même parmi les athées. Cette religion est populaire, car flatteuse. Elle fait croire à l'homme que s'il se bouge un peu, il peut se passer de Dieu. Elle exalte donc l'humanité au détriment de la gloire de Dieu.

La Bible parle autrement. L'homme ne peut être juste par son obéissance à la loi ou à un quelconque code moral, mais uniquement par la foi en Christ. Luther écrit à ce sujet : « Je dois écouter l'Évangile qui m'enseigne non ce que je devrais faire (c'est le rôle de la loi), mais ce que Jésus-Christ, le Fils de Dieu a fait pour moi, à savoir : qu'il a souffert et qu'il est mort pour me délivrer du péché et de la mort. » La justice, la vraie justice, tant recherchée par les hommes sans qu'ils la trouvent, est un don de Dieu. Il nous l'offre dans l'Évangile.

Ne pas placer sa confiance en Jésus-Christ constitue une insulte à la grâce de Dieu et à la croix du Christ. C'est pourquoi nous devons nous exhorter les uns les autres à nous confier de tout coeur en ce que nous dit la Parole de Dieu.


10 février
Lire : Galates 3, 1-5

PRÊCHER L'ÉVANGILE

"Qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié ?" (Galates 3, 1)

Le titre de cette méditation s'applique aussi bien à la prédication proprement dit de l'Évangile, qu'au simple et important témoignage des fidèles. Prêcher l'Évangile, c'est dépeindre Jésus-Christ crucifié, mort pour le pardon de nos péchés. Cela signifie que le récit de sa naissance, par exemple, doit être mis en relation avec sa mort pour ne pas rester une simple histoire, mais devenir l'Évangile qui a la puissance de sauver quiconque croit. Il en va de même de tous les récits touchant la vie du Christ et son enseignement. Ils n'ont de sens que s'ils sont mis en rapport avec sa croix. Ils sont alors au plein sens du terme, l'Évangile du salut.

La Bible en français courant dit que l'Évangile est une claire vision de Jésus-Christ mort sur la croix. Il ne rapporte pas seulement un événement du passé, mais un événement qui nous concerne aujourd'hui. Nous avons à décrire le Christ crucifié à nos contemporains qui, pour la plupart, ne connaissent rien de Dieu, du Christ et des chrétiens.

La tâche n'est pas facile, c'est vrai. Mais l'était-elle à l'époque de Paul ? Nous rencontrons les mêmes difficultés que l'apôtre. La Bonne Nouvelle du salut par la croix du Christ demeure une folie pour les hommes.

Ne perdons pas courage ! Ne nous lassons pas de dépeindre Jésus-Christ crucifié : Il sauve quiconque se confie en lui !


11 février
Lire : Galates 3, 6-9

L'OFFRE DE L'ÉVANGILE

"Toutes les nations seront bénies en toi." (Galates 3, 8)

La promesse faite à Abraham, c'est la bonne nouvelle de la justification par la foi, c'est-à-dire l'Évangile du salut par la foi en Christ. Pour tous ceux qui croient en Christ, l'Évangile est une bénédiction sans pareille.

Pour beaucoup, les bénédictions que Dieu accorde ne sont que les bienfaits matériels. Riche en largesses, il nous comble de tant de biens que nous sommes incapables de les énumérer. Ne nous donne-t-il pas "la vie, le mouvement et l'être" ? (Actes 17, 28) Ne revêt-il pas de fleurs magnifiques l'herbe des champs ? (Matthieu 6, 30) Ne donne-t-il pas la nourriture aux petits du corbeau (Psaume 147 : 9) ? C'est à travers des situations difficiles, des maladies graves, ou encore des événements heureux, dont nous ne sommes pas responsables, que nous nous rendons compte de tous les bienfaits de Dieu !

Il est pourtant une bénédiction qui surpasse toutes les autres : le salut par la foi, annoncé par l'Évangile. Par la foi, nous savons que le Dieu d'amour nous a pardonné toutes nos fautes, en Jésus-Christ. Nous connaissons une paix profonde avec notre Créateur. Les Paroles du Christ nous donnent l'assurance que nous avons la vie éternelle. Ses promesses sont certaines. Avec l'apôtre Paul, nous pouvons dire : "je suis persuadé que ni la mort ni la vie ... ni aucune créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur." (Romains 8, 38-39)


12 février
Lire : Galates 3, 1-9

L'EXIGENCE DE L'ÉVANGILE

"Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté comme justice." (Galates 3, 6)

Si l'Évangile n'est pas un commandement qui nous dit comment nous devons vivre, qu'est-ce que c'est ?

L'apôtre Paul évoque l'épisode où Dieu renouvelle ses promesses à Abraham. Abraham avait de bonnes raisons de douter de Dieu. Il revenait d'un combat pour délivrer Lot, son neveu. Où était Dieu quand Lot a été fait prisonnier ? Abraham était avancé en âge, au point de ne plus pouvoir espérer avoir des enfants. Pourtant, quand Dieu lui dit : "Compte les étoiles, si tu peux les compter ... Telle sera ta descendance", "Abram crut en l'Éternel." (Genèse 15, 5.6).

L'Évangile est le message où Dieu se fait connaître à nous par Jésus-Christ. Il se révèle comme étant notre Sauveur, notre Protecteur, notre Père plein d'amour. Parce qu'il est plein de miséricorde pour nous, il a envoyé son Fils, Jésus Christ dans le monde. Il nous a rachetés et nous a délivrés du péché et de la mort, afin que nous lui appartenions corps et âme pour l'éternité.

L'exigence de l'Évangile, c'est d'y croire. C'est de mettre toute notre confiance dans ses promesses. Laissons de côté nos bonnes raisons et nos doutes, et saisissons de tout coeur ce que Dieu est, ce qu'il a réalisé pour notre salut en Christ et ce qu'il nous promet en son nom. C'est ainsi que Dieu nous déclare justes.


13 février
Lire : Galates 3, 10-14

PETITES EXPLICATIONS DE TEXTES

"Tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction." (Galates 3, 10)

Ces paroles paraissent bien sévères. C'est vrai ! Encore faut-il les comprendre et ne pas porter de jugements hâtifs.

L'apôtre s'adresse à des hommes qui pensent pouvoir obéir à la loi de Moïse aussi parfaitement que le Christ. Ils ne voient en Jésus qu'un modèle de vie : c'est une grave erreur. Certes, Paul nous exhorte à être les imitateurs de Dieu (Ephésiens 5, 1), à avoir en nous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ (Philippiens 2, 5), etc. Mais il n'oublie pas un autre enseignement de première importance, à savoir que "Jésus-Christ s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui." (Tite 2, 14). Cet enseignement c'est autre l'Évangile du salut par la foi en Jésus-Christ.

Ces hommes qui croient pouvoir accomplir tout ce que prescrit la loi sont sous la malédiction de la loi. Car ils refusent l'aide, le secours, le pardon, et le salut de Dieu en Jésus-Christ.

"Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi." Accueillons et gardons cette parole avec confiance. Le Christ nous a arrachés à une obéissance impossible, donc vaine de la loi, afin que nous marchions par la foi en Christ. Alors nous vivrons dans l'amour sur les traces du Ressuscité, Jésus-Christ, le Seigneur de notre vie, et nous lui ferons honneur.


14 février
Lire : Galates 3, 15-22

LA VÉRITÉ SUR DIEU

"Dieu est unique." (Galates 3, 20)

La Bible, aux yeux de certains, est remplie de contradictions et d'idées mal établies. En fait, pour qui la lit avec foi, elle est cohérente, car elle rend compte du dessein de la grâce de Dieu en Jésus-Christ.

L'apôtre Paul jette un regard qui embrasse une période de deux mille ans et qui réunit Abraham, Moïse et Jésus. Il montre comment la promesse de Dieu faite à Abraham a été confirmée par Moïse et accomplie par Jésus-Christ. Ces trois personnages n'ont pas la même importance : le Christ domine les deux autres sans conteste. C'est ce qui fait que l'unité de la Bible, de l'Ancien et du Nouveau Testament, est réelle.

Il existe un grand besoin de nos jours d'avoir une vue chrétienne de l'histoire. Nous sommes tellement préoccupés par les événements du temps présent que nous oublions le passé et ne prévoyons pas le futur. Or, le passé, le présent et l'avenir sont dans les mains de Dieu, ils lui appartiennent. Depuis la création du monde, Dieu n'a cessé de témoigner son jugement et sa grâce. Il en sera ainsi jusqu'à l'achèvement de l'histoire, lorsque le Christ viendra en puissance et en gloire.

Dieu, qui se révèle dans l'Écriture Sainte, conduit toutes choses selon son dessein salutaire. Soyons plein de sagesse, entrons et restons dans son plan de salut, par la foi en Jésus-Christ. Amen.


15 février
Lire : Galates 3, 15-22

LA VÉRITÉ SUR L'HOMME

"La loi a été donnée à cause des transgressions." (V. 19)

Dieu nous a donné une loi d'amour. Ce sont les Dix commandements. Jésus la résume ainsi : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. Et tu aimeras ton prochain comme toi-même." Cette loi ne nous est pas étrangère, elle fait partie de nous-mêmes. Dieu, en effet, nous a créés pour que nous l'aimions de tout notre coeur ainsi que notre prochain. La loi fait donc partie de la structure de notre nature.

Qu'arrive-t-il si nous n'aimons pas notre prochain comme Dieu nous le demande ? Il arrive alors que nous désobéissons à Dieu. Or, si nous désobéissons à Dieu, que faut-il conclure ? Il faut conclure que nous n'aimons pas Dieu de tout notre coeur. Qu'aimons-nous alors en priorité ? Nous aimons quelqu'un ou quelque chose qui n'est pas le Seigneur du ciel et de la terre, notre Créateur ! Nous aimons un autre dieu, nous-mêmes le plus souvent. Nous sommes en pleine idolâtrie. C'est là notre péché et l'origine de tous nos maux, car nous ne vivons plus ce que nous devrions vivre.

La loi nous fait connaître notre péché (Romains 3, 20). Elle indique que nous ne sommes pas sur la bonne route. Il est donc impératif de saisir par la foi l'Évangile du pardon de Dieu en Christ et de se lever plein de paix et de joie.

Seigneur, aide-moi à aimer ta loi et à me réfugier en ta grâce. Amen.


16 février
Lire : Galates 3, 23-29

J'AI ÉTÉ BAPTISÉ

"Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ : vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ." (Galates 3, 26-27)

De mon baptême, je n'ai aucun souvenir. J'étais trop petit. Si j'en parle aujourd'hui ce n'est donc pas pour vous raconter comment la cérémonie s'est déroulée. Seul est important ce que Dieu en dit !

Ce que le Seigneur dit de mon baptême se trouve contenu dans cette parole : "Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ." Si je prends cette parole au sérieux je suis conduit à croire que lors de mon baptême j'ai revêtu Christ. Revêtir le Christ signifie être recouvert du pardon que le Christ a acquis pour tous les hommes sur la croix. Revêtir le Christ, c'est donc aussi être enveloppé par l'amour que Dieu nous porte. Je crois aussi que tous ceux qui ont été baptisés en Christ ont revêtu Christ. Comme moi, ils sont fils et filles de Dieu par la foi en Jésus-Christ.

« Jésus est devenu ton vêtement dans le baptême. C'est là que tu as été on ne peut plus étroitement uni à lui et rendu participant de sa rédemption. C'est là que par la foi Dieu a fait de lui ton Sauveur personnel. Il appartient à toi qu'il le reste, qu'il soit ton Rédempteur dans la vie et la mort, dans le temps et l'éternité. Ton baptême, qui est une source intarissable de consolations et de forces, t'engage donc à lui rester fidèle jusqu'à la mort. » (W. Kreiss, Cahier théologique n° 2)


17 février
Lire : Galates 4, 1-7

LA NATURE DE LA VIE CHRÉTIENNE

"Tu n'es plus esclave, mais fils." (Galates 4, 7)

La vie chrétienne est souvent comprise par ceux qui ne croient pas comme une vie d'obligations, voire d'asservissement. Pour eux, c'est une existence ridicule où l'homme ne peut trouver un plein épanouissement. La réalité est tout autre. Tous ceux qui placent leur confiance en Christ disent avec Paul que la vie chrétienne n'est pas la vie d'un esclave, mais celle d'un enfant de Dieu. Comment l'enfant d'une famille pourrait-il être esclave chez lui ? Selon tous les témoignages bibliques, Dieu est un Père qui entoure ses enfants de sa bonté, de sa grâce et de sa miséricorde.

Bien entendu, nous sommes dans un certain sens "esclaves de Dieu" puisque nous lui appartenons « pour le servir éternellement dans la justice, dans l'innocence et la félicité. » (Catéchisme de Martin Luther). Mais ce service n'est pas un esclavage. C'est une liberté que Dieu nous accorde par la foi. C'est la liberté de le servir avec amour, c'est-à-dire selon sa Parole.

Ceux qui ne croient pas en Dieu sont incapables de vraiment saisir la nature de la vie chrétienne. Mais Dieu ne cesse pas de les appeler, ainsi que nous, à ouvrir nos coeurs pour que nous découvrions ensemble son amour.

Seigneur, notre Dieu et notre Père, accorde-nous sans cesse son Esprit, afin que nous vivions de ton amour et que nous te servions avec joie et fidélité. Amen.


18 février
Lire : Galates 4, 8-11

ÊTRE FIDÈLE À L'ÉVANGILE

"Comment retournez-vous à ces faibles et pauvres principes élémentaires auxquels vous voulez à nouveau vous asservir ?" (Galates 4, 9)

L'apôtre est attristé. Les Galates sont revenus à leur conception ancienne du salut par l'obéissance à la loi. Comment ont-ils pu rejeter que Dieu dans sa grâce était l'auteur de leur salut par la foi en Jésus-Christ ? Et que seul l'amour de Dieu en Christ était à l'origine de leur vie nouvelle ?

Pour éviter le dérapage des Galates, nous devons laisser la Parole de Dieu nous dire sans cesse ce que Dieu nous donne par la foi en Christ. C'est là l'un des buts des lectures bibliques, des méditations et des prières que nous pratiquons chaque jour. Nous avons besoin d'entendre la Parole de Dieu nous dire : Autrefois tu ne connaissais pas Dieu, tu étais esclave de tes fausses conceptions et de tes péchés. Mais il t'aimait et voulait te montrer tes erreurs.

Aujourd'hui il a fait de toi son enfant en te faisant naître à une vie nouvelle par la foi en Christ, mort et ressuscité pour toi. Comment pourrais-tu retourner à ton esclavage ancien qui mène à la mort ? Rappelle-toi tout ce qu'il a fait pour toi ! Dès ta plus tendre enfance, il a été près de toi, il t'a accueilli par le baptême d'eau et d'Esprit. Lorsque tu as connu des moments difficiles, il était présent à tes côtés pour t'empêcher de sombrer et te portait secours. Pourrais-tu te détourner de lui et de ses promesses ? Que le Seigneur soutienne ta foi !


19 février
Lire : Galates 4, 12-20

RELATION DES PAROISSIENS AVEC LE PASTEUR

"Vous m'avez ... reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ." (Galates 4, 14)

L'apôtre Paul, bien reçu au début de son ministère, ne tarde à être rejeté. Il était devenu un ‘mauvais pasteur' parce que les paroissiens n'acceptaient plus les vérités qu'il enseignait. Ils étaient à l'opposé des juifs de Bérée qui "examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact." (Actes 17, 11) Les Galates jugeaient le message de l'apôtre selon leurs propres sentiments et non selon la Parole de Dieu.

L'attitude d'une église envers son pasteur devrait se déterminer uniquement sur sa fidélité au message apostolique. Lorsqu'un pasteur enseigne fidèlement la Parole de Dieu, l'église doit s'y soumettre et ne pas le rejeter. Elle l'accueille avec autant de respect que si c'était Jésus en personne. En effet, la prédication d'un tel pasteur est celle du Christ.

Il va de soi que lorsqu'un pasteur est infidèle à son ministère, s'il ne reste pas attaché à l'enseignement biblique, les chrétiens se doivent de le reprendre. Mais au risque de nous répéter, quand un pasteur explique et applique la Parole de Dieu à la vie de ses paroissiens, la relation normale devrait être marquée par une acceptation joyeuse.

Seigneur, je veux prier pour mon pasteur. Remplis-le de sagesse dans ce monde qui change. Qu'il agisse selon l'Évangile seul et remporte beaucoup de victoires pour toi. Amen.


20 février
Lire : Galates 4, 12-20

RELATIONS DU PASTEUR AVEC LES PAROISSIENS

"J'éprouve les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous." (Galates 4, 19)

Ainsi en est-il du ministère pastoral. Le rôle du pasteur est de prendre soin du troupeau que le Seigneur lui a confié. Il s'agit de tout faire pour que le Christ se forme dans la communauté paroissiale, quitte à endurer la souffrance. De tels pasteurs sont des bénédictions pour l'Église.

Ce n'est pas le lieu ici d'énumérer les différentes activités du pasteur, toutefois je voudrais en relever deux. Il y a tout d'abord l'enseignement. En écrivant à Timothée, l'apôtre dit : "Je sais en qui j'ai cru." Ne pas savoir ce que l'on croit relève de la superstition. Il n'est pas dans l'intention de Dieu de laisser les croyants dans le flou et l'incertitude. C'est pourquoi l'enseignement de la Parole de Dieu doit être une priorité dans l'Église.

Parallèlement à l'enseignement, il y a la consolation fraternelle ou cure d'âme. Ici le pasteur descend de sa chaire et écoute celui ou celle qui lui confie ses blessures de la vie. L'occasion sera donnée au conducteur spirituel d'annoncer le pardon des péchés en Jésus-Christ et d'insister sur la nécessité d'aimer le Seigneur.

Ne soyons pas contrariés si le pasteur nous invite au culte. Ne soyons pas gênés s'il cherche à avoir un entretien avec nous. Il cherche avec patience à ce que le Christ se forme en nous. Au contraire, bénissons le Seigneur pour ses efforts !


21 février
Lire : Galates 4, 21-31

LA GLOIRE DU CHRÉTIEN

"Pour vous, frères, comme pour Isaac, vous êtes enfants de la promesse." (Galates 4, 28)

Bien que ce texte soit réputé difficile, nous essaierons de l'expliquer brièvement. Les deux fils d'Abraham (Ismaël et Isaac) et leurs mères (Agar et Sara) représentent les deux alliances (l'ancienne et la nouvelle) et aussi les deux Jérusalem (la terrestre et la céleste).

L'ancienne alliance, symbolisée par Ismaël, est la religion de la loi. Elle se fonde sur ce que l'homme croit devoir faire par lui-même pour son salut, sans l'intervention de Dieu. La nouvelle alliance, symbolisée par Isaac, est la religion de la promesse. Elle se fonde sur la grâce de Dieu, sur ce que Dieu a accompli en Jésus-Christ pour le salut des hommes, c'est-à-dire pour le vôtre et le mien.

La religion d'Ismaël est une religion naturelle, alors que la religion d'Isaac, qui est la religion chrétienne, est spirituelle. Ismaël et les siens croient en leur propre justice, tandis qu'Isaac et les chrétiens se confient en la Parole de Dieu et acceptent la justice acquise par Jésus-Christ. Ismaël et les siens vivent dans l'esclavage de la loi, tandis qu'Isaac et les chrétiens vivent dans la liberté et la foi des enfants de Dieu.

Nous devons chercher à être comme Isaac et non comme Ismaël, et mettre notre confiance en Dieu qui nous a rachetés de tout péché par le sang de son Fils. C'est là qu'est notre gloire pour le temps présent et pour l'éternité.


22 février
Lire : Galates 5, 1-12

NUL NE PEUT SERVIR DEUX MAÎTRES

"C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes." (Galates 5, 1)

Deux enseignements secouent les églises. Le premier, que l'on appelle religion de la loi, exige « que l'homme doit faire lui-même son salut en accomplissant des oeuvres et un certain nombre de rites. » Le second, que l'on appelle religion de l'Évangile, annonce « que le salut est un don gratuit que Dieu lui-même fait à l'homme, quelque chose qu'aucun homme ne peut mériter, mais qui lui est offert par grâce et qu'il est appelé à recevoir par la foi. » (W. Kreiss, Manuel de Doctrine chrétienne, p.1.)

Beaucoup pensent de nos jours que cette distinction n'est pas si grave et que chacun doit se sentir libre d'agir selon ses convictions. À voir ! Jésus-Christ ne nous autorise pas à croire et à accepter tout et n'importe quoi. "Nul ne peut servir deux maîtres, dit-il ... Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon" (Matthieu 6, 24). L'apôtre Paul est dans la ligne de Jésus lorsqu'il affirme que "Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes." Il nous a délivres du péché, de la mort et du diable. Celui-ci "est menteur et le père du mensonge" (Jean 8, 44). Sa parole ne peut être que mensongère, comme toute fausse doctrine.

Ne nous laissons pas séduire par ce qui nous égare loin du Christ. Il est le chemin, la vérité et la vie. C'est sur ce chemin-là qu'il nous faut marcher par la foi. Amen !


23 février
Lire : Galates 5, 13-15

LA LIBERTÉ CHRÉTIENNE

"Vous avez été appelés à la liberté." (Galates 5, 13)

Pour la plupart des hommes, la liberté consiste à faire ce qu'ils ont envie de faire. Est-ce cela, la liberté chrétienne ?

Pour commencer, rappelons une réalité incontournable. Quiconque accepte par la foi le pardon de Dieu qu'annonce l'Évangile, vit par la foi et connaît la liberté chrétienne. C'est dire que cette liberté ne vient pas de l'homme, mais de Dieu.

La liberté chrétienne c'est d'abord la liberté de croire en Dieu et de l'aimer de tout son coeur. Le constat est simple, celui qui ne se confie pas au Dieu d'amour révélé en Christ ne le connaît pas et ne cherche pas à le servir. Relisons les récits de tous ceux qui sont passés par la conversion. Ils confessent tous qu'ils n'avaient pas la liberté de s'approcher de Dieu. Il leur a suffi d'accepter le Christ pour connaître une dimension nouvelle à leur existence, la liberté.

La liberté chrétienne, c'est encore la liberté d'aimer son prochain. Il faut pouvoir le reconnaître : entre nous et celui ou celle qui nous est proche il y a souvent un mur fait d'incompréhension, d'indifférence voire d'hostilité. Par la foi en la grâce de Dieu nous pouvons briser ce mur et vivre des relations fondées sur l'amour de notre Seigneur.

Seigneur accorde-nous ton Esprit de sainteté afin que nous vivions dans la liberté d'aimer. Amen !


24 février
Lire : Galates 5, 16-25

VIVRE PAR L'ESPRIT

"Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi par l'Esprit." (Galates 5, 25)

La vie par la foi est une vie par et dans l'Esprit Saint. Cette certitude fait la joie du chrétien. Il serait impossible, en effet, de persévérer dans la foi et dans la vie chrétienne sans la grâce et l'Esprit de Dieu.

Toute vie chrétienne commence par la nouvelle naissance que la Bible appelle la conversion. Jésus le dit clairement : "si un homme ne naît pas d'eau et d'Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu." (Jean 3, 5) C'est là un miracle, un changement complet. Celui qui ne croyait pas, pour qui le Christ n'était que totale indifférence, se met à croire et à penser à des choses nouvelles. L'Esprit Saint qui donne la vie à nos âmes mortes habite en nous et oeuvre en nous.

En termes plus précis, dès que le Saint-Esprit habite dans notre coeur, il fait de notre corps son temple et son oeuvre de sanctification commence. Son action puissante réfrène les désirs mauvais de notre nature déchue. Il nous pousse à lutter contre tout ce qui s'oppose à la volonté de Dieu. Il produit par notre personnalité des fruits magnifiques : "amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi." (verset 25).

Cette courte méditation suffit à montrer que toute notre existence de chrétien doit être sous l'entière dépendance de l'Esprit et de sa Parole. Amen.


25 février
Lire : Galates 5, 26 à 6, 5

VIVRE AVEC LES AUTRES

"Portez les fardeaux les uns des autres." (Galates 6, 2)

On entend toujours avec tristesse des personnes se plaindre de leur paroisse. Ils ne vont pas à l'église parce qu'il y a, selon eux, trop d'hypocrites qui n'y vont que pour se faire voir. J'ai encore en tête les paroles d'un pasteur me disant que ses paroissiens étaient en dessous de tout !

L'Esprit Saint, à l'origine de toute vie chrétienne, est aussi à l'origine de la communauté chrétienne. Il ne nous a pas fait naître à la foi pour que nous vivions en marge de notre paroisse et que nous ne nous occupions que de notre personne. Bien au contraire ! Nous avons été appelés par l'Esprit à vivre avec les autres paroissiens. En allant vers eux, le chrétien, tout en reconnaissant leur faiblesse et parfois leur bassesse, confesse en acte l'oeuvre de Dieu.

"Ne devenons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres." Le vaniteux se sent supérieur aux autres, il ne peut pas vivre dans la communion des saints. Il ne voit pas que ceux qui sont là sont comme lui des hommes et des femmes chargés de fardeaux souvent très lourds. Il est temps pour lui d'entrer en lui-même et de reconnaître que sans le savoir, il lutte contre Dieu et son oeuvre.

Guidé par l'Esprit, je cherche à aimer mon frère ou ma soeur en la foi en l'aidant à porter ses fardeaux. Que le Seigneur m'accorde son Esprit Saint, afin que son oeuvre soit glorifiée en ce monde ! Amen.


26 février
Lire : Galates 6, 1-6

SEMER ET MOISSONNER

"Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi." (Galates 6, 7)

L'apôtre Paul termine sa lettre. Il a développé le thème important de la justification par la foi pour combattre l'idée que l'homme pourrait être sauvé par ses propres oeuvres. Maintenant, il livre quelques avertissements. Tout ce qu'il a dit et tout ce qu'il dira repose sur un principe inscrit dans le domaine de la vie physique et morale : « On récolte ce que l'on a semé. »

Le temps des semailles sera toujours suivi du temps de la récolte, car telle est la volonté de Dieu inscrite dans les lois de la création. Il en va de même en ce qui concerne la vie chrétienne. Celui qui sème pour satisfaire son ego récoltera des fruits pourris. Celui qui sème pour l'Esprit, en réglant sa foi et sa vie sur la Parole de Dieu, "moissonnera de l'Esprit la vie éternelle." Le chrétien qui pratique sa foi aura sa récompense dans l'éternité.

"Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi." Alors, "Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu." Acceptons ces sages paroles et agissons en conséquence ! Elles doivent diriger toute notre vie. Ayons assez de bon sens pour nous laisser guider par elles ! Car nous aurons toujours à moissonner ce que nous aurons semé.

Semons donc la bonne semence, et non la mauvaise. Nous obtiendrons alors une grande et belle moisson. Amen !


27 février
Lire : Galates 6, 11-18

LA FAUSSE SÉCURITÉ

"Afin de n'être pas persécuté pour la croix du Christ." (Galates 6, 12)

Voilà la raison pour laquelle les Galates, tout en croyant au Christ, continuaient à se faire circoncire et à suivre les rites prescrits dans la loi de Moïse ! En somme, ils craignaient les juifs et cherchaient leur approbation, au lieu de craindre Dieu et d'être approuvés par lui.

La croix du Christ suscite la colère du monde. Pourquoi ? Parce que "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous." (Galates 3, 13) Ainsi la croix ne nous révèle pas des vérités très agréables nous concernant ! Elle nous rappelle que nous sommes esclaves de notre péché, sous la malédiction de Dieu et que nous ne pouvons en aucune façon nous délivrer par nous-mêmes. En effet, si Jésus a porté notre péché et subi notre châtiment, c'est parce qu'il ne pouvait pas en être autrement.

Les hommes contestent qu'ils soient pécheurs. Il suffit de considérer, disent-ils, que les hommes ont plus de bons côtés que de mauvais; que Dieu ne nous demande pas l'impossible. C'est avec de tels propos que l'homme refuse de reconnaître sa misère et ne fait pas confiance au Christ, son Sauveur parfait. Or, la croix est toujours là et nous remet à notre place. Et notre place est d'être humblement aux pieds du Seigneur pour obtenir son pardon ...


28 février
Lire : Galates 6, 11-18

AMEN !

"Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit !" (Galates 6, 18)

L'apôtre Paul avait commencé sa lettre par : "Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père et du Seigneur Jésus-Christ." Cette salutation constituait le thème de son épître, puisque tout ce qu'il écrit concerne la grâce de Dieu en Jésus-Christ, la faveur imméritée de Dieu envers les hommes. Il fallait que les membres des églises de Galatie se ressaisissent et qu'ils reviennent de leur mauvaise voie. Il fallait qu'ils reconnaissent leur grave erreur et qu'ils se confient à nouveau dans la grâce du Seigneur.

Maintenant, après avoir de nouveau salué les Galates en rappelant la grâce de Dieu, Paul termine par "amen." Ce mot, vous le savez, signifie ‘c'est vrai.' En le prononçant, nous voulons dire : ‘qu'il en soit ainsi.' Pour l'apôtre, il exprime que tout ce qu'il vient de dire est vrai. Il n'y a pas d'autre salut pour l'homme que celui obtenu par le Christ en croix.

Pour nous, au terme de la lecture de cette épître, ‘amen' signifie que nous sommes d'accord avec ce qu'a dit l'apôtre. Jésus-Christ est le Seigneur qui nous a délivrés du péché et de la mort pour que nous lui appartenions et le servions avec amour tous les jours de notre vie. "Il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés." (Actes 4, 12) C'est vrai ! Qu'il en soit ainsi pour vous !


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