Étude pour chaque semaine de Pâques, pour chez-vous

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La résurrection du Seigneur : Pâques

Commencez en lisant une introduction au temps de Pâques, les 50 jours de la Resurrection du Seigneur, de Pâques à la Pentecôte – cette année du 12 avril au 24 mai 2020.

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La fête de l‘Ascension (le jeudi 21 mai 2020):
Évangile:  Luc 24:44-53
Épitre: Éphésiens 1:18-23

1.  Le thème du jour:

« ll est monté au ciel s’est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant.»

Le premier texte (Actes 1:1-11)  et le texte de l’évangile parlent des événements physiques de

l’Ascension de Christ. Le texte de l’épitre en interprète le sens.

2.   Enseignement biblique:

Pendant 1es 40 jours après sa résurrection, Christ ne  vivait plus avec ses  disciples comme auparavant.  n leur apparut a plusieurs reprises afin de les convaincre de sa résurrection. Il leur expliqua les Écritures, leur donna des instructions supplémentaires a propos de leur mission sur terre (Luc 24:25, 44-45, Actes 1:3-8).   Le quarantième jour, un jeudi, il est monte du Mont des Oliviers jusqu’au ciel. À la vue des apôtres, cet être humain Jésus est ressuscité et est entré dans une nuée (Actes 1:9).  Jésus, avec son corps humain, est entre dans la gloire éternelle au ciel. 11 a terminé son travail sur la terre et est retourné en vainqueur sur le péché et l’enfer (Éphésiens 4:8) dans la gloire de son Père (Jean 17:4-5; Luc 24:26).  11 s’est assis à la droite de la majesté de Dieu (Hébreux 1:3; Marc 16:19).  11 a reçu le pouvoir et la majesté infinis de Dieu.  II règne maintenant sur toutes choses  (Exode 15:6; Psaume 118:16; 139:7-9;  Esaïe 48:13; Matthieu 26:64; Éphésiens 1:20-23; 1 Pierre 3:22).  Sa nature humaine a re9u cette majesté et participe

pleinement a son application. C’est avec le même qu’il a re9u sur terre que Jésus est Seigneur et qu’il règne sur l’Église.  Christ gouverné l’univers pour le bien-être particulier des chrétiens.  II s’occupe des affaires du monde afin que toutes choses concourent au bien des croyants (Romains 8:28).   Cela est appelé l’état d’exaltation de notre Sauveur.   Ce même Jésus, dans son corps humain, reviendra a la fin des temps pour nous amener au ciel.

3.  Les demandes de Dieu et les promesses de Dieu : (Loi et Évangile)

Ces textes parlent de la Bonne Nouvelle de notre salut éternel.  Ils dirigent notre attention vers le futur, c’est-a-dire,  l’état  d’exaltation  lorsque nous serons ressuscites des morts.   Christ nous donne ses instructions spécifiques a propos de ce que nous devons faire d’ici  la : Prêcher la repentance et le pardon en son nom.

4.   Objectifs du sermon:

a.   Sur le plan de la connaissance :  Connaître ce qu’enseignent les Écritures a propos de l’Ascension du Christ.

b.   Sur le plan émotionnel : Être fortifiés dans la foi dans le Seigneur en voyant la gloire et le pouvoir de Jésus dans son état de gloire.

c.   Sur le plan du comportement :  Adopter le comportement que le Seigneur attend des chrétiens en tant que ses témoins dans le monde.

5.  Exégèse:

N. B. : L’épitre et le texte de l’évangile sont si intimement lies qu’il est difficile de les traiter séparément dans le cadre d’un  sermon.  Peu importe le texte utilise pour le sermon, les deux textes  doivent  être  utilisés  afin  d’interpréter  correctement  ce  festival.     Ainsi,  la  division habituelle de cette partie de la le<;on ne semble pas appropriée.

Le récit de Luc ne spécifie pas à quel moment le Seigneur a fait ses différentes déclarations. Elles furent probablement prononcées pendant les 40 jours après la résurrection, ou le jour de son ascension.  II leur expliqua que 1’Ancien Testament avait prophétisé ces événements, c’est-a­ dire, ses souffrances, sa mort et sa résurrection.   II est le Messie venu accomplir ces écrits (Psaume 22; Esaïe 53; Psaumes 16:9-11).   II a ouvert leur esprit afin qu’ils  voient qu’il  était celui dont parlaient les Écritures.  S’ils  étaient pour être ses témoins dans le monde, il devait ouvrir leurs yeux.   IIs devaient proclamer la repentance et le pardon des péchés à travers le monde.  II s’agit  du thème principal des Écritures.  Tous les livres de la Bible soulignent cet objectif.  Par leur propre force, ils ne peuvent pas accomplir cette tâche: Proclamer son nom a toutes les nations.  Le Saint-Esprit doit les équiper pour cette tache.  II répète la promesse du Père (Joël 3:1; Esaïe 44:3; Ézéchiel 36:27; Zacharie 12:10) de leur envoyer le Saint-Esprit. Après cela ils doivent commencer leur témoignage. Dès que Dieu répand sur eux son Esprit, ils doivent être ses témoins partout dans le monde.

Le Seigneur conduisit ses disciples a proximité de Béthanie près du jardin de Gethsémani.  Là même où le Seigneur avait sue des gouttes de sang.   C’était Ut qu’il avait souffert.  C’était maintenant l’endroit où il était ressuscite afin de retourner triomphalement vers le Père.  Avec ses mains levées vers le ciel en signe de bénédiction (Lévitique 9:22), il les quitta.   11  est maintenant assis a la droite de Dieu.  Cette expression signifie le pouvoir éternel et illimite de Dieu. Jésus est retourne dans la gloire qu’il partageait avec le Père devant le monde (Jean 17:5).

11 est monte au ciel dans son corps humain.  Sa nature humaine fait partie de la gloire de Dieu.

Alors qu’il montait au ciel son corps humain a été transformé dans la gloire éternelle.  C’était le même corps qu’il avait sur terre sur lequel on pouvait voir les marques de ses blessures. Mais sa nature humaine partageait maintenant sa nature divine.  II régnait sur l’univers  dans sa nature humaine.  11 est difficile de comprendre cette réalité avec notre esprit humain limite par les concepts de temps et d’espace.  Lorsqu’il est monte au ciel et est entre dans sa gloire il n’est pas demeure dans la stratosphère afin d’occuper  une place physique.   « II remplit tout en tous » (Éphésiens 1:23).  Maintenant, dans son corps humain, Jésus est omniprésent, omniscient, tout­ puissant. 11 possède tous les attributs divins qu’il possédait avant son incarnation.  Pendant son séjour sur terre, il n’a pas utilisé sa majesté. 11 a caché sa majesté afin d’accomplir son oeuvre rédemptrice.

Le texte de l’épitre ainsi que plusieurs autres passages (Éphésiens 1:21-22;  4:10; Colossiens 2:15; Jean 14:2) soulignent l’importance  de son Ascension.  Paul exprime ce que cela signifie pour nous :  II exerce son incomparable pouvoir (Éphésiens 1:19).   II s’agit du pouvoir tout­ puissant de Dieu.  C’est par le même pouvoir que Dieu l’a ressuscite des morts. 11 est assis à la droite de Dieu (Éphésiens 1:20).  En tant qu’être humain, il a reçu le siège d’honneur.  Dieu l’a placé au-dessus de toute principauté, autorité, puissance, souveraineté (Éphésiens 1:21). II règne sur toutes choses, sur Satan et son royaume. II est en charge de tout.

Le Père l’a placé à la  tête de l’Église (Éphésiens 1:22).  II est en charge. C’est pour le bien-être de l’Église,  de ceux qui croient en lui.   L’Église  est sous sa responsabilité.   L’histoire nous montre comment il prend soin de l’Église a travers les âges, à travers les pires persécutions et assauts de Satan.  En dépit de tous les efforts, Satan ne peut lui affliger aucun mal.   L’Église demeure triomphale même de nos jours.  Le Seigneur continuera à la défendre jusqu’au Dernier Jour lorsqu’il reviendra. Car l’Église est son corps (Éphésiens 1:23) dont il est la tête. II n’existe pas une union plus intime que celle entre Christ et son Église.

Daniel (Daniel  7:13-14) avait prédit l’Ascension  du  Christ. Dans l’image  que  vit Daniel, l’homme  qui s’approchait  de Dieu était Jésus-Christ.  II a reçu de 1’Ancien des jours tout honneur, pouvoir, royauté. Tous les êtres aux cieux, sur et sous la terre doivent l’adorer. II règne comme un Roi éternel. Les Psaumes décrivent aussi son pouvoir (Psaumes 2:6-9; 110:1-2). L’Ascension du Christ accomplit tout cela. Jésus a reçu tout ce pouvoir pour son Église, pour ceux qui croient en lui. Cette Église est son royaume.

L’ascension du Christ révèle son pouvoir et sa royauté. Paul attire notre attention sur l’espoir de notre héritage glorieux (Éphésiens 1:18).  Le mot « espoir » est souvent utilise dans notre langue pour designer un souhait qui ne se réalisera probablement pas.   Nous espérons la santé, la longévité, la richesse et ainsi de suite.  Dans les Écritures, cependant, le mot a une signification différente.  II signifie davantage !’anticipation.  II s’agit d’une chose sure et certaine qui se situe dans le futur, que nous recevrons dans les cieux.  II n’est pas visible ici sur terre mais Dieu l’a promis.   Nous pouvons nous y fier.   II s’agit· de la vie éternelle, un héritage glorieux.   Le Seigneur lui-même l’a  promis (Jean 17:24).   II s’agit  de sa gloire céleste.  Dieu transformera notre corps afin qu’il  soit comme le sien (1 Jean 3:2; Philippiens 3:21).   Tel est notre espoir. C’est ce que nous attendons avec impatience.

L’ascension du Seigneur dirige notre attention vers notre glorieux héritage (Éphésiens 1:18). Un héritage est quelque chose que nous recevons. Dans le présent cas, il s’agit de quelque chose que nous recevons lorsque nous entrons au ciel (1 Pierre 1:4).   Pierre l’appelle la couronne de gloire (1 Pierre 5:4).  Selon 1es paroles de Paul, nous sommes héritiers avec Christ (Galates 4:7; Romains 8:17).  La gloire que le Christ a re9ue lors de son ascension sera notre lorsque nous entrerons au ciel.

Le pouvoir que le Christ a re9u est la garantie de notre espoir et de notre héritage. Les Écritures mettent l’accent sur ce pouvoir (v. 19).   C’est pour nous qu’il a reçu ce pouvoir.  La foi est la confiance dans le Seigneur comme notre Sauveur.  La foi nous lie a lui et nous incorpore a son corps, l’Église.  Notez l’image utilisée: Le corps partage tout ce que la tête possède. La même chose est vraie pour nous.  La tête est maintenant au ciel.  Nous aussi devons monter au ciel au Dernier Jour.

6.  Application :

I1 y a un grand réconfort  pour  nous.   Nous  sommes  conscients  de notre position  en tant que membres de son corps, que devrions-nous craindre?  I1 prendra soin de nous.  Dieu est pour nous. Qui peut être contre nous?   (Romains  8:31).  I1 a notre intérêt a coeur pour lequel il a payé un grand prix.  Nous sommes en sécurité ici sur terre.

Nous devons vivre en son honneur et à gloire (1 Pierre 2:9).   I1 s’agit d’une  vie guidée par 1’Esprit.   Nous vivons selon la Parole et la volonté de Dieu.  Lui seul détermine pour nous ce qui est bien et ce qui est mal.  Le monde ne doit pas nous influencer.  Nous sommes ses serviteurs.

Nous avons une tache prioritaire, c’est-a-dire, d’être ses témoins.  À travers nos paroles et notre comportement,  nous devons témoigner du fait que nous lui appartenons, qu’il  nous a rachetés.

C’est  une tâche énorme que de proclamer son nom à travers le monde, d’apporter  le message de repentance, de rémission des péchés, jusqu’aux extrémités de la terre.

7. Plan

Titre: II est monté au ciel.  I1 s’agit  d’une nouvelle glorieuse pour nous!

Introduction  :  Nous célébrons  le festival de l’Ascension du Seigneur.   Notez son importance  : Cet événement  fait partie du Symbole des Apôtres.   I1 s’agit  de la victoire du Seigneur sur le

Péché et la mort, de son retour triomphal vers le Père.  C’est aussi notre triomphe.

I.  Les événements de I’Ascension.

A.  Les dernières instructions du Seigneur.

1. I1 accomplit les Écritures.

2. I1 a ouvert l’esprit et la compréhension de ses apôtres.

3. IIs doivent être ses témoins.

B.  Le Seigneur s’est élevé et est entre dans une nuée.

II. L’importance de son Ascension.

A.  Pour Christ :

1  Le corps humain du Christ a reçu la majesté divine qu’il possédait avant son incarnation.

2. II exerce son pouvoir tout-puissant pour le bien-être de l’Église.

B.   Pour nous : L’Ascension  du Seigneur nous donne un aperçu de la gloire qui nous attend

lorsque nous entrerons dans les cieux.

III. Son Ascension signifie un grand réconfort et une grande tache.

A.  II s’agit d’un grand réconfort pour nous. B.  Nous devons maintenant être ses témoins dans le monde entier.

Prière

Fais,
… nous t’en supplions, Dieu tout-puissant,
que
… comme que nous croyons que
… … ton Fils unique notre Seigneur Jésus-Christ,
… … est monté aux cieux,
… de même nous y montions aussi de cœur et d’esprit
… … et nous y demeurions continuellement avec lui,
qui vit et qui règne avec toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles. Amen.

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L’Évangile pour le 6e dimanche de Pâques (le 17 mai 2020) :
Jean 14:1–12

1.   Le thème du jour :

Nous qui croyons en Jésus-Christ, la pierre vivante, grandissons comme une pierre vivante au sein de sa demeure spirituelle.  Nous sommes ses grands prêtres, sa nation sainte, il nous a choisis pour déclarer les louanges de celui qui nous a appelés hors de l’obscurité vers sa merveilleuse lumière (Épître :  1 Pierre 2:4–10).  En tant que membres de son peuple, il nous envoie dans le monde.   Comme ses ambassadeurs, nous faisons face à plusieurs épreuves, tribulations et parfois à la persécution dans la poursuite de notre mission.  Mais nous ne sommes pas seuls.  Dans l’évangile, le Seigneur réconforte ses disciples alors qu’ils affrontent l’épreuve de sa crucifixion.  Il les assure qu’il ne les laissera pas seuls, mais qu’il sera parti pour un court moment et qu’il reviendra pour les prendre avec lui dans sa demeure éternelle.  Car il est le chemin vers le Père.  C’est pourquoi nous croyons en lui et mettons notre confiance en lui.  Nous avons un avenir merveilleux avec lui pour l’éternité.  L’Introït (du Psaume 145) nous rappelle de la grâce et de la compassion du Seigneur qui nous poussent à chanter ses louanges.  Dans la collecte, nous demandons qu’il fixe notre coeur sur ces choses et sur l’avenir là où la vraie joie durable se trouve afin que nous demeurions fidèles dans notre tâche sur la terre.

2.   Le thème du texte :

Le Seigneur réconforte ses disciples.  Il leur montre le but de son départ et souligne la promesse de son retour.  En tant que leur Berger, il s’occupe d’eux jusqu’à la fin, il les prépare pour la douloureuse séparation qui allait bientôt venir.  Ainsi, nous devons lui faire confiance. 

3.  Points de doctrine 

      a.   Le grâce du Seigneur et sa compassion envers ceux qui lui appartiennent.  (Pour plus de détails au sujet de sa compassion, voir l’étude pour le 4e dimanche après Pâques).  Elle constitue le fondement de notre confiance en lui lors des périodes de troubles et de tribulations. 

      b.   Ce Jésus est le Fils de Dieu, vrai Dieu pour l’éternité.  Il fait référence à sa nature divine. 

4.   Objectifs du sermon :

      a.   Sur le plan de la connaissance : Ceux qui écoutent sauront à quel point le Seigneur aime ceux qui lui appartiennent.  Ils connaîtront le but qui l’a amené à la croix.  Nous avons accès à Dieu le Père seulement à travers la croix du Christ.  Nous devons savoir que Jésus et le Père ainsi que le Saint-Esprit ne sont qu’un seul Dieu (le mystère de la Trinité).  Ainsi, ce que Christ dit et fait sont aussi les paroles et les actes du Père.  Les miracles qu’il a accomplis le confirment.  Nous devons savoir qu’il reviendra (résurrection et deuxième venue).

      b.   Sur le plan émotionnel :  La confiance.  En nous basant sur cette connaissance nous avons confiance en lui.  Nous nous fions à lui lors des jours troublés, dans nos propres difficultés.  C’est ce que signifie «croire». 

      c.   Sur le plan du comportement :  Le texte ne fait pas référence à la vie ou au comportement.  Mais une telle conclusion peut être tirée de la collecte :   Une telle foi nous amène à fixer notre cœur sur notre avenir éternelle.  Ainsi, nous vivons comme des gens certains de leur destinée éternelle.  Nous ne nous promenons pas d’une philosophie à l’autre, d’une manière de vivre à une autre selon la culture dans laquelle nous nous trouvons. 

5.   Exégèse :

Jésus parle à ses disciples le Jeudi Saint.  Il les prépare face à l’événement à venir, sa crucifixion.  Les commentaires de Luther :  « Ceci est sûrement le meilleur sermon et le plus consolant que Christ, notre Seigneur donna sur la terre.  Nous devrions louer St. Jean car il l’a légué à la chrétienneté en héritage.  Il est une source de réconfort, un trésor que nous ne pourrions pas acheter avec toutes les richesses du monde ».  Le texte vise donc à réconforter.  Il quitte les disciples pour un moment lors de sa mort afin de leur préparer une place dans la demeure éternelle du Père.  La séparation ne durera que pour un moment—un court moment.  Bientôt il reviendra et les prendra avec lui.  En tant que notre médiateur, il est le chemin vers la vie éternelle.

Verset 1 :  Ayez confiance en moi!  Les disciples venaient juste de recevoir des nouvelles troublantes à propos du départ du Seigneur (13:33, 36).  L’avenir immédiat sera une période de troubles et de tribulations alors que le Seigneur les quitte.  Mais Jésus dit : « croyez en Dieu et croyez en moi ».  Comme une mère dit à son enfant de croire que ce qu’elle fait et dit est pour le mieux, Jésus nous demande de lui faire confiance.  La confiance est un antidote qui soulage un coeur troublé.

Versets 2–3 :  L’image de son départ temporaire.  Sa crucifixion est comparée à un départ momentané (v. 18, 28).  Selon son but, il prépare une place dans la demeure de son Père au ciel.  Il prépare la voie par sa mort sur la croix.  Sa mort est le sacrifice qui permet de réconcilier l’humanité avec le Père, d’expier les péchés du monde.  Grâce à la mort du Christ, Dieu nous reçoit au ciel.  Ainsi, le Christ reviendra.  Il revient par la résurrection et à la fin des temps lors de sa deuxième venue.  De façon plus immédiate, il revient nous prendre chaque fois que l’un de nous meure.  Dès ce moment, nous sommes avec notre Sauveur au ciel (Luc 23:43; 2 Corinthiens 5:8; Philippiens 1:23).

Verse 4 :  Il est le chemin.  Le Seigneur est le chemin de notre demeure au ciel (Hébreux 10:20; Actes 4:12).  C’est seulement à travers lui que nous pouvons entrer au ciel.  Lui seul peut nous laver de nos péchés.  Il nous rend acceptables devant Dieu.  Nos œuvres et notre bonne vie, notre fidélité ou notre décision de suivre Jésus ne peuvent nous ouvrir les portes du ciel.  Lorsque Jésus dit qu’il est le chemin, il ne s’agit pas d’une manière de vivre pour nous.  Dans notre vie, nous ne méritons pas le droit de vivre.  Même lorsque nous suivons comme modèle la vie du Christ, nous ne pouvons accéder à la demeure du Père.  Nous pouvons y accéder lorsque nous croyons en notre Sauveur!  Seulement par la foi!  (Romains 3:25; Jean 20:31; Romains 5:18–19)

Verset 6 :  Il est la vérité et la vie :  La vérité de la Parole est l’amour de Dieu que le Christ a mérité pour nous sur la croix (2 Corinthiens 5:19–20).  Jésus est l’auteur de la vie éternelle (Jean 1:4; 11:25; l Jean 1:2).  C’est seulement lorsque nous croyons en cette vérité que nous avons la vie éternelle au paradis.

Versets 7, 9–11 :  Sa nature divine nous assure que nous pouvons avoir confiance en lui.  Considérez qui est Jésus.  Jésus parle de sa nature divine qu’il révèle dans la Trinité :  Lui et le Père ne sont qu’un seul Dieu (Colossiens 2:9).  Si nous voyons le Christ, nous voyons le Père, puisqu’il est l’image vivante de Dieu (Colossiens 1:15; Jean 1:14).  Cet homme Jésus est vrai Dieu, «Dieu de Dieu, lumière de lumière».  Il a fait connaître le Père (Jean 1:18).  Ainsi, ces paroles et ses actes sont les paroles et les actes du Père.  Son amour pour nous est l’amour du Père (Jean 12:49).  Ses miracles le démontrent sans l’ombre d’un doute (Jean 3:2; 20:31).  Ceci constitue la base de notre confiance en lui, notre Sauveur.  Il est Dieu et homme en une même personne (Jean 1:1–4).  En Christ, Dieu est mort.  Avec Christ, Dieu est enterré.  Ainsi, ce Jésus prépare le chemin de la vie éternelle.

Verset 12 :  «La plus grande tâche» :   Les activités et les miracles du Christ se sont limités à la Palestine.  Notre tâche s’étend à toute la terre (Matthieu 28:19).  Dans ce sens, la tâche est plus considérable, c’est-à-dire qu’elle couvre une plus grande superficie.  Cependant, son importance n’est pas plus grande.  Tout a commencé le jour de la Pentecôte, lorsque les disciples furent envoyés de par le monde.

6.   Loi et Évangile :

Ce texte présente l’Évangile—la Bonne Nouvelle de notre salut qui réconforte notre coeur troublé.  Derrière la crucifixion se trouve la Bonne Nouvelle :  notre réconciliation avec Dieu, la vie éternelle au paradis.  Tout cela évoque la confiance, l’accent principal du texte.  La confiance conduit à la sanctification.

7.   Application  (Comment cela m’affecte-t-il?)

Par ces paroles, le Seigneur veut évoquer la confiance dans les périodes de troubles et de tribulations.  Il veut établir une confiance ferme, une foi immuable, sans fluctuactions ou vascillements.  Ainsi, aucune adversité ou affIiction ne pourra affecter cette conviction.  Par une telle foi, nous « aimons ce qu’il ordonne et désirons ce qu’il promet ».   Notre cœur se fixe là où les vraies joies peuvent être trouvées (Collecte).  Une telle foi guide et dirige ce que nous faisons, disons et pensons (sanctification).

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L’Évangile pour le 5e dimanche de Pâques (le 10 mai 2020) :
Jean 14:1–12

1.   Le thème du jour :

Nous qui croyons en Jésus-Christ, la pierre vivante, grandissons comme une pierre vivante au sein de sa demeure spirituelle.  Nous sommes ses grands prêtres, sa nation sainte, il nous a choisis pour déclarer les louanges de celui qui nous a appelés hors de l’obscurité vers sa merveilleuse lumière (Épître :  1 Pierre 2:4–10).  En tant que membres de son peuple, il nous envoie dans le monde.   Comme ses ambassadeurs, nous faisons face à plusieurs épreuves, tribulations et parfois à la persécution dans la poursuite de notre mission.  Mais nous ne sommes pas seuls.  Dans l’évangile, le Seigneur réconforte ses disciples alors qu’ils affrontent l’épreuve de sa crucifixion.  Il les assure qu’il ne les laissera pas seuls, mais qu’il sera parti pour un court moment et qu’il reviendra pour les prendre avec lui dans sa demeure éternelle.  Car il est le chemin vers le Père.  C’est pourquoi nous croyons en lui et mettons notre confiance en lui.  Nous avons un avenir merveilleux avec lui pour l’éternité.  L’Introït (du Psaume 145) nous rappelle de la grâce et de la compassion du Seigneur qui nous poussent à chanter ses louanges.  Dans la collecte, nous demandons qu’il fixe notre coeur sur ces choses et sur l’avenir là où la vraie joie durable se trouve afin que nous demeurions fidèles dans notre tâche sur la terre.

2.   Le thème du texte :

Le Seigneur réconforte ses disciples.  Il leur montre le but de son départ et souligne la promesse de son retour.  En tant que leur Berger, il s’occupe d’eux jusqu’à la fin, il les prépare pour la douloureuse séparation qui allait bientôt venir.  Ainsi, nous devons lui faire confiance. 

3.  Points de doctrine 

      a.   Le grâce du Seigneur et sa compassion envers ceux qui lui appartiennent.  (Pour plus de détails au sujet de sa compassion, voir l’étude pour le 4e dimanche après Pâques).  Elle constitue le fondement de notre confiance en lui lors des périodes de troubles et de tribulations. 

      b.   Ce Jésus est le Fils de Dieu, vrai Dieu pour l’éternité.  Il fait référence à sa nature divine. 

4.   Objectifs du sermon :

      a.   Sur le plan de la connaissance : Ceux qui écoutent sauront à quel point le Seigneur aime ceux qui lui appartiennent.  Ils connaîtront le but qui l’a amené à la croix.  Nous avons accès à Dieu le Père seulement à travers la croix du Christ.  Nous devons savoir que Jésus et le Père ainsi que le Saint-Esprit ne sont qu’un seul Dieu (le mystère de la Trinité).  Ainsi, ce que Christ dit et fait sont aussi les paroles et les actes du Père.  Les miracles qu’il a accomplis le confirment.  Nous devons savoir qu’il reviendra (résurrection et deuxième venue).

      b.   Sur le plan émotionnel :  La confiance.  En nous basant sur cette connaissance nous avons confiance en lui.  Nous nous fions à lui lors des jours troublés, dans nos propres difficultés.  C’est ce que signifie «croire». 

      c.   Sur le plan du comportement :  Le texte ne fait pas référence à la vie ou au comportement.  Mais une telle conclusion peut être tirée de la collecte :   Une telle foi nous amène à fixer notre cœur sur notre avenir éternelle.  Ainsi, nous vivons comme des gens certains de leur destinée éternelle.  Nous ne nous promenons pas d’une philosophie à l’autre, d’une manière de vivre à une autre selon la culture dans laquelle nous nous trouvons. 

5.   Exégèse :

Jésus parle à ses disciples le Jeudi Saint.  Il les prépare face à l’événement à venir, sa crucifixion.  Les commentaires de Luther :  « Ceci est sûrement le meilleur sermon et le plus consolant que Christ, notre Seigneur donna sur la terre.  Nous devrions louer St. Jean car il l’a légué à la chrétienneté en héritage.  Il est une source de réconfort, un trésor que nous ne pourrions pas acheter avec toutes les richesses du monde ».  Le texte vise donc à réconforter.  Il quitte les disciples pour un moment lors de sa mort afin de leur préparer une place dans la demeure éternelle du Père.  La séparation ne durera que pour un moment—un court moment.  Bientôt il reviendra et les prendra avec lui.  En tant que notre médiateur, il est le chemin vers la vie éternelle.

Verset 1 :  Ayez confiance en moi!  Les disciples venaient juste de recevoir des nouvelles troublantes à propos du départ du Seigneur (13:33, 36).  L’avenir immédiat sera une période de troubles et de tribulations alors que le Seigneur les quitte.  Mais Jésus dit : « croyez en Dieu et croyez en moi ».  Comme une mère dit à son enfant de croire que ce qu’elle fait et dit est pour le mieux, Jésus nous demande de lui faire confiance.  La confiance est un antidote qui soulage un coeur troublé.

Versets 2–3 :  L’image de son départ temporaire.  Sa crucifixion est comparée à un départ momentané (v. 18, 28).  Selon son but, il prépare une place dans la demeure de son Père au ciel.  Il prépare la voie par sa mort sur la croix.  Sa mort est le sacrifice qui permet de réconcilier l’humanité avec le Père, d’expier les péchés du monde.  Grâce à la mort du Christ, Dieu nous reçoit au ciel.  Ainsi, le Christ reviendra.  Il revient par la résurrection et à la fin des temps lors de sa deuxième venue.  De façon plus immédiate, il revient nous prendre chaque fois que l’un de nous meure.  Dès ce moment, nous sommes avec notre Sauveur au ciel (Luc 23:43; 2 Corinthiens 5:8; Philippiens 1:23).

Verse 4 :  Il est le chemin.  Le Seigneur est le chemin de notre demeure au ciel (Hébreux 10:20; Actes 4:12).  C’est seulement à travers lui que nous pouvons entrer au ciel.  Lui seul peut nous laver de nos péchés.  Il nous rend acceptables devant Dieu.  Nos œuvres et notre bonne vie, notre fidélité ou notre décision de suivre Jésus ne peuvent nous ouvrir les portes du ciel.  Lorsque Jésus dit qu’il est le chemin, il ne s’agit pas d’une manière de vivre pour nous.  Dans notre vie, nous ne méritons pas le droit de vivre.  Même lorsque nous suivons comme modèle la vie du Christ, nous ne pouvons accéder à la demeure du Père.  Nous pouvons y accéder lorsque nous croyons en notre Sauveur!  Seulement par la foi!  (Romains 3:25; Jean 20:31; Romains 5:18–19)

Verset 6 :  Il est la vérité et la vie :  La vérité de la Parole est l’amour de Dieu que le Christ a mérité pour nous sur la croix (2 Corinthiens 5:19–20).  Jésus est l’auteur de la vie éternelle (Jean 1:4; 11:25; l Jean 1:2).  C’est seulement lorsque nous croyons en cette vérité que nous avons la vie éternelle au paradis.

Versets 7, 9–11 :  Sa nature divine nous assure que nous pouvons avoir confiance en lui.  Considérez qui est Jésus.  Jésus parle de sa nature divine qu’il révèle dans la Trinité :  Lui et le Père ne sont qu’un seul Dieu (Colossiens 2:9).  Si nous voyons le Christ, nous voyons le Père, puisqu’il est l’image vivante de Dieu (Colossiens 1:15; Jean 1:14).  Cet homme Jésus est vrai Dieu, «Dieu de Dieu, lumière de lumière».  Il a fait connaître le Père (Jean 1:18).  Ainsi, ces paroles et ses actes sont les paroles et les actes du Père.  Son amour pour nous est l’amour du Père (Jean 12:49).  Ses miracles le démontrent sans l’ombre d’un doute (Jean 3:2; 20:31).  Ceci constitue la base de notre confiance en lui, notre Sauveur.  Il est Dieu et homme en une même personne (Jean 1:1–4).  En Christ, Dieu est mort.  Avec Christ, Dieu est enterré.  Ainsi, ce Jésus prépare le chemin de la vie éternelle.

Verset 12 :  «La plus grande tâche» :   Les activités et les miracles du Christ se sont limités à la Palestine.  Notre tâche s’étend à toute la terre (Matthieu 28:19).  Dans ce sens, la tâche est plus considérable, c’est-à-dire qu’elle couvre une plus grande superficie.  Cependant, son importance n’est pas plus grande.  Tout a commencé le jour de la Pentecôte, lorsque les disciples furent envoyés de par le monde.

6.   Loi et Évangile :

Ce texte présente l’Évangile—la Bonne Nouvelle de notre salut qui réconforte notre coeur troublé.  Derrière la crucifixion se trouve la Bonne Nouvelle :  notre réconciliation avec Dieu, la vie éternelle au paradis.  Tout cela évoque la confiance, l’accent principal du texte.  La confiance conduit à la sanctification.

7.   Application  (Comment cela m’affecte-t-il?)

Par ces paroles, le Seigneur veut évoquer la confiance dans les périodes de troubles et de tribulations.  Il veut établir une confiance ferme, une foi immuable, sans fluctuactions ou vascillements.  Ainsi, aucune adversité ou affIiction ne pourra affecter cette conviction.  Par une telle foi, nous « aimons ce qu’il ordonne et désirons ce qu’il promet ».   Notre cœur se fixe là où les vraies joies peuvent être trouvées (Collecte).  Une telle foi guide et dirige ce que nous faisons, disons et pensons (sanctification).

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L’Évangile pour le 4e dimanche de Pâques (le 3 mai 2020) :
Jean 10:1-10

« Le Dimanche du Bon Berger ».  

Le Bon Berger Clipart

1.   Le thème du jour :

Le bon Berger, particulièrement la compassion de notre Berger.  Ce dimanche est aussi connu sous le nom :  « Le Dimanche du Bon Berger ». 

L’Introït identifie le thème :  Psaume 23 :  Le Seigneur est mon Berger.  Je ne manquerai de rien.  Son antiphon débute l’Introït ave les paroles de Jésus:  «Je suis le bon Berger», Jean 10:14–15.  La collecte du jour est une demande pour le Saint-Esprit afin que nous puissions reconnaître la voix de notre Berger parmi les nombreuses voix, et que nous le suivions.  L’évangile consiste aux paroles de Jésus.  Il dit qu’il est le Berger qui prend soin de son troupeau.  Ses brebis connaissent sa voix et il les appelle toutes par leur nom.  Le dernier verset de l’épître (1 Pierre 2:19–25) nous rappelle que nous devons retourner à notre Berger.  Ainsi, nous devons l’imiter, il est notre Berger, il a souffert et est mort à notre place.  Il n’a pas rendu la pareille lorsqu’il a été insulté.  Nous devons avoir une telle attitude lorsque nous souffrons.  Le premier texte (Actes 6:1–9 et 7:51–60) nous donne un exemple de souffrance, celui du martyre d’Étienne.  Avant de mourir, il priait pour ses ennemis qui le lapidaient.  Il est un exemple pour nous.

2.   Le thème du texte :

Jésus est notre Berger, il se soucie de ses brebis.  Il est la porte par laquelle nous entrons pour recevoir la vie.  Ce n’est que par lui que nous avons la vie éternelle. 

3.   Points de doctrine :

      a.   La compassion, la pitié et la miséricorde de Dieu pour nous, une compassion si grande qu’il a donné son Fils unique afin de mourir à notre place.  Sa tendresse et sa bonté sont parmi les caractéristiques principales de notre Dieu, cela constraste avec les caractéristiques des dieux paëns.  (Voir Exode 34:6–7.)

      b.   Notre obéissance au Seigneur, notre Berger (Sanctification).  Cela caractérise l’attitude de la brebis.

4.   Objectifs du sermon :

      a.   Sur le plan de la connaissance : 

            i)  Ceux qui écoutent comprendront ce qu’est le concept de «berger» (thème familier dans l’Ancien Testament) et ce que les Écritures disent à propos de Dieu, le Berger d’Israël. 

            ii) Ils verront la compassion du Seigneur pour nous (Voir Michée 7:18.).  Lorsqu’il vit la misère et le destin des pécheurs, sa pitié et sa miséricorde l’ont amené à offrir son Fils unique.  Nous savons que nous avons la vie éternelle seulement à travers lui. 

            iii) En tant que bergers à son service, nous devons faire connaître son attitude de renoncement, nous devons l’enseigner comme modèle à suivre. 

      b.   Sur le plan émotionnel :  Nous avons confiance au Berger dans toutes les situations de notre vie.  Nous témoignons de lui de façon à ce que ceux qui écoutent aient confiance en lui, même dans les grandes souffrances.  (Foi)

      c.   Sur le plan du comportement :  Nous suivons le Berger.  Il nous conduit à travers sa Parole.  Tout comme lui, nous devons avoir de la compassion à l’égard de notre prochain, même si cela nous amène à souffrir.

5.   Exégèse :

      a.   Le Berger :  Jésus parle aux Pharisiens (9:40).  Il leur indique qu’il est la porte et le bon berger.

            Versets 1–5 :  Il utilise l’image du berger et de son attitude envers ses brebis afin de  contraster l’attitude des Pharisiens.  Ils prennent la toison des brebis pour leur propre avantage.  Jean parle d’une parabole.  Pour mieux comprendre, rappelez-vous l’image orientale du berger et de ses brebis.  Afin de le protéger contre les voleurs et les animaux sauvages, le troupeau passe la nuit dans un enclos.  Un garde est assigné à la surveillance de l’enclos.  Le matin, il ouvre la porte au berger afin qu’il conduise le troupeau vers les pâturages.  Le berger appelle ses brebis par leur nom démontrant ainsi son intérêt personnel pour chacune d’elles.  Il les connaît et se soucie d’elles.  Tous ceux qui n’entrent pas par la porte ne sont pas des bergers, se sont des voleurs qui tentent d’attirer les brebis pour leur propre avantage.  Seul celui qui entre par la porte est le vrai berger, celui à qui appartiennent les brebis.  Cette bergerie est le royaume de Dieu.

            Aux versets 3–5,  il expose la relation intime entre les brebis et le berger.  Le berger connaît ses brebis par leur nom, ce qui démontre son amour et sa dévotion envers elles.  Elles lui appartiennent, il existe une communion intime entre eux.  Il a racheté ses brebis avec son propre sang (1 Corinthiens 6:20, 2 Pierre 2:1; 1 Pierre 1:18–19).  Voyez l’explication du Deuxième Article :  «celui qui m’a racheté…».  Ainsi, elles sont précieuses à ses yeux.  Les garder n’est pas un travail comme cela pourrait l’être dans le cas d’une personne employée à cette fin.  Il connaît chacune d’elles personnellement.  Il les garde toutes dans son coeur.  Il se soucie de chacune d’elles.  Il leur procure la nourriture et l’eau, tout ce dont elles ont besoin pour vivre.  Il les conduit vers de verts pâturages (Voir Ésaïe 49:10), il les défend contre toutes adversités.  Elles sont en sécurité sous sa direction.  À travers la nourriture, l’eau et les pâturages, il les dirige vers la vie éternelle au paradis.  Cela ne fait pas référence à la providence de Dieu sur terre.

            Aux versets 7–10, Jésus exprime une autre analogie.  Il est la porte du royaume de Dieu.  À travers lui, la porte du paradis est à nouveau ouverte.  Il entre lui-même par cette porte pour démontrer qu’il est le Berger.  Il est aussi la porte qui nous permet d’entrer dans le royaume de Dieu.  C’est par la foi en lui que nous y avons accès (v.9).  C’est seulement à travers lui que nous avons la vie éternelle.  (v.10b, Jean 3:16).  Lui seul peut nous donner cette vie éternelle (voir Romains 5:17).  Il a donné sa vie pour ses brebis.  L’accent doit être mis sur le mot «donner»; elle ne peut être obtenue d’aucune autre façon.  Il n’y a aucune condition préalable à remplir, aucune décision à prendre.  Il s’agit d’un don (Romains 6:23; Éphésiens 2:8–9; 2 Timothée 1:9; Tite 3:5).

            « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands » (v. 8).  Par ces mots, il fait référence aux Pharisiens et aux chefs religieux juifs.  Ils étaient là avant lui.  Il ne fait pas référence à Moïse et aux prophètes.  Ils sont venus avec Jésus non pas avant lui.  Il parle donc des chefs religeux juifs qui prétendaient être les bergers du troupeau de Dieu (v.8).  Les Écritures parlent de Dieu comme d’un berger :  Psaumes 23:1; 80:1.  Ézékiel le décrit comme un berger :  34:11–16.  Dieu a promis d’envoyer un vrai berger (Ézékiel 34:23) Voir aussi :  Jérémie 3–4; 31:10; Ésaïe 40:11; Zacharie 10:3; Genèse 48:15; 49:24; Psaume 28:9.  Le Nouveau Testament utilise cette image et l’associe à Jésus :  Jean 10:11,14,16; Hébreux 13:20; 1 Pierre 5:4; Apocalypse 7:17. 

      b.   Sa compassion:  Avec l’image du berger, le Seigneur décrit sa grande compassion pour les pécheurs et ce qui les attend.  Il s’agit d’une sympathie ou d’une pitié profonde pour les souffrances d’autrui.  De plus, il a un grand besoin d’aider.  Dieu ressent une telle pitié pour ses créatures que cela le pousse à les aider afin qu’elles puissent sortir de leur misère, du péché et de la mort.  L’Écriture utilise des expressions telles que :   compassion, grande compassion, grâce, miséricorde (Psaumes 51:1; 86:15; 103:8; 116:5; Ésaïe 14:1; 49:10,13; 63:7c,9; 54:7,8; 51:3.)  L’Ancien Testament décrit sa compassion à l’aide de ces images :  la compassion d’un père (Psaume 108:13–18); la compassion d’une mère envers son enfant, et les autres : (Ésaïe 49:15–16); la détresse du Seigneur (Ésaïe 63:15); les montagnes peuvent être ébranlées mais pas sa compassion (Ésaïe 54:10); Il est lent à la colère (Psaume 103:8, Exode 34:6).  Dans le Nouveau Testament, ces qualités servent à décrire Jésus (Marc 6:34; l:41, Matthieu 20:34).  Il se soucie profondément de nous, il verse même des larmes pour nous (Jean 11:33,35).  Il pleure  Jérusalem lorsqu’il songe à son destin (Luc 19:41).  Il éprouve de la sympathie à l’égard de la veuve de Naïn (Luc 7:13), envers nous (Hébreux 4:15); il est patient et ne veut pas que quiconque périsse (2 Pierre 3:9). 

      c.   Les brebis suivent leur berger :  Dans ce texte, le Seigneur décrit la relation de ses brebis avec lui :  elles écoutent sa voix, laquelle elles reconnaissent :  elles connaissent sa voix et elles le suivent.  Les brebis ont l’oreille fine.  Elles ne suivent que leur berger dont elles reconnaissent la voix.  Elles le reconnaissent par son message de grâce. 

6.   Loi et Évangile :

Le texte est purement évangélique.  Le Seigneur souligne la compassion infinie de Dieu.  Ce message évoque l’assurance et la confiance en Dieu, notre Berger, de la part de ceux qui écoutent.  Par la foi, ils écoutent alors les paroles du Seigneur et ils le suivent (sanctification).        

7.   Application  (Comment cela affecte-t-il ma vie?) 

      La brebis obéit au berger et elle le suit. 

      a.   Elle reconnaît sa voix.  Elle connaît bien son message.  Cela est essentiel de nos jours car il y a plusieurs voix qui tentent de détourner les brebis.  Mais elles connaissent sa voix à cause de son message, le message de la grâce de Dieu.  L’écoute est un art.  Une bonne écoute requiert de la pratique.

      b.   Et elles écoutent cette voix!  Elles font ce qu’il dit.  Elles n’interprètent pas ses paroles selon leurs propres idéaux.  Elles le suivent.  L’obéissance est une caractéristique des brebis.  Elles l’imitent ainsi que sa vie.  C’est une vie dominée par la croix. 

      c.   L’épître nous rappelle que nous devons avoir l’attitude de notre Berger qui n’a pas répondu aux insultes durant sa passion.  La première leçon, dans l’histoire d’Étienne,  nous montre comment suivre le Seigneur, tout particulièrement son attitude de compassion.

Prière

Dieu vivant,
tu as appelé d’entre les morts le grand Pasteur des brebis;
… accorde-nous ton Saint-Esprit,
… … afin que nous reconnaissions la voix du Bon Berger
… … et que nous le suivions,
… en sorte que ni le péché ni la mort ne nous arracheront de tes mains;
qui vit et qui règne avec toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

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L’Évangile pour le 3e dimanche de Pâques (le 26 avril 2020) :
Luc 24:13–35

1. Le thème du jour : L’assurance du salut est nôtre en Jésus.

«Tu nous as assurés de notre rédemption par la résurrection de notre Seigneur» (Collecte). Dans l’Introït nous chantons : «Tu m’as rempli de joie, de plaisirs éternels». Tu m’as accordé ton aide lorsque j’en ai eu besoin. Tu m’as racheté de la mort et du gouffre. Tout cela est arrivé grâce à notre Seigneur qui par sa résurrection a fait la preuve de sa victoire sur tous ses ennemies. Ainsi, dans les dernières lueurs de Pâques, nous avons la réassurance de notre rédemption éventuelle. Sa résurrection en est le sceau, l’assurance.

Dans le premier texte (Actes 2:36–47), les gens qui s’étaient rassemblés afin de voir les événements ont dû contempler le fait qu’ils avaient mis à mort le Seigneur. Mais Dieu a ressuscité ce Jésus. Pierre a démontré qu’il s’agissait du Christ que l’Ancien Testament avait promis. Cette nouvelle a changé leur vie. Dans l’épître (1 Pierre 1:17–21), Pierre écrit que Dieu a ressuscité ce Jésus afin que votre espoir soit en Dieu. C’est pourquoi nous vivons comme des étrangers dans ce monde. La résurrection de Jésus détermine notre attitude, notre foi et notre vie. Dans l’évangile, Jésus explique les Écritures, c’est-à-dire les passages de l’Ancien Testament qui prédisent les souffrances et la mort du Christ préalablement à sa résurrection et sa glorification. Ce que les prophètes ont écrit correspond à la volonté immuable de Dieu, le plan du salut éternel pour l’humanité. La résurrection est la preuve que ce Jésus est le Messie qui allait venir.

2. Le thème du texte :

L’assurance de notre rédemption à travers la résurrection : Jésus expose la perspective de l’Ancien Testament à propos du Messie. Tous les prophètes enseignent qu’avant que le Messie puisse entrer dans toute sa gloire, il devait souffrir et mourir. Il devait se sacrifier à notre place. C’était la volonté de Dieu et son plan éternel pour le salut. Ainsi, la résurrection de Jésus est une garantie de notre rédemption.

Point de doctrine :

La résurrection de Jésus est au coeur des Écritures, c’est elle qui assure notre salut. Dieu donne l’assurance du salut de façon individuelle à chacun des pécheurs. Dieu a certifié le tout en ressuscitant le Christ.

4. Objectifs du sermon :

a. Sur le plan de la connaissance : Ceux qui écoutent auront la certitude du salut. Ils auront l’assurance qu’à travers la résurrection du Christ la rédemption du pécheur est complète et qu’il n’y a rien à ajouter afin de la parfaire.

b. Sur le plan émotionnel : Ils se réjouiront de la victoire du Christ. Ils gagneront l’assurance que Jésus est leur Sauveur. Ils apprendront à avoir confiance en sa rédemption.

c. Sur le plan du comportement : Ils vivront comme des étrangers dans ce monde. Leur véritable pays est avec le Christ. Dans cet état d’esprit, ils démontreront leur amour pour tous.

5. Exégèse :

N.B. Il est tentant de s’appuyer sur les émotions et les sentiments des deux disciples avant et après l’explication du Christ. Mais ce n’est pas le point central. Le Seigneur leur donna avant tout l’assurance que ces événements faisaient partie du plan de salut de Dieu. De cette réassurance découle leurs sentiments. De la même façon, le prédicateur doit dépeindre la résurrection du Christ comme le sceau divin de notre rédemption, et communiquer ainsi cette assurance à ceux qui l’écoutent. La foi vient de l’écoute de la Bonne Nouvelle (Romains 10:17), et non de ce que nous ressentons. Vous remarquerez que certains chrétiens véhiculent l’idée qu’il faut être bon afin de recevoir les fruits du salut du Christ. Le pécheur a besoin d’être convaincu que Christ l’a racheté, que Dieu a accepté son sacrifice pour chaque pécheur!

a. Versets 13–24 : Le cadre historique, l’état d’esprit et les attentes de certains disciples : Les événements des derniers jours étaient au coeur de leurs discussions. Ils n’ont pas reconnu le Seigneur. Ils ont révélé ce à quoi ils s’attendaient de Jésus. Dans leur esprit, il était un grand prophète en paroles et en oeuvres. Ils avaient espéré qu’il racheterait Israël—c’est-à-dire qu’il les libérerait des Romains et établirait à nouveau le trône de David à Jérusalem. Ils attendaient un royaume terrestre et espérait que Jésus rétablirait la gloire qu’Israël avait connue sous le règne de David. Ils le voyaient comme un être humain ordinaire, bien que Dieu était avec lui. Ils déploraient le fait qu’il soit mort, et qu’avec sa mort leur rêve se soit éteint. Ils ne savaient quoi penser des rumeurs à propos de sa résurrection. Cela n’avait aucun sens. Avec sa mort, tous leurs rêves et leurs attentes étaient morts. Le tombeau vide ne voulait rien dire pour eux.

b. Versets 25–27 : L’enseignement du Seigneur Une fois qu’ils eurent dévoilé leurs pensées, Jésus leur enseigna le plan du salut de Dieu selon l’Ancien Testament Ils ont besoin d’un Sauveur pour les libérer du péché, de la mort et du pouvoir de. Ils ont besoin de quelqu’un pour les réconcilier avec Dieu, quelqu’un qui peut laver leurs péchés, qui peut ouvrir les portes du paradis pour eux. Déjà dans le jardin d’Éden, Dieu leur avait promis un Sauveur qui écraserait la tête du serpent qui mordrait alors son talon. Puis il leur montra ce qu’enseignait l’Ancien Testamen: le Sauveur divin serait Dieu lui-même (Ésaïe 35:4). Afin de racheter son peuple, il devra souffrir, être l’objet de moqueries et de rejet pour ensuite mourir. Il était l’agneau qui devait mourir à la place de son peuple (Voir le Psaume 22:6–8, 16; Ésaïe 53; Zacharie 12:10) Ce n’est que par la suite que le Sauveur pourra entrer dans sa gloire. Il ne demeurera pas dans la mort, (Psaume 16:10). Le Psaume 2 dépeint son règne glorieux sur le trône de David. Mais c’était un règne différent de celui qu’ils avaient imaginé. Le Christ était le Fils de l’homme mentionné Daniel 7, alors qu’il recevait son dominion, la gloire et l’honneur de Dieu le Père. Mais Christ devait souffrir ces choses avant d’entrer dans sa gloire Il a exposé le plan divin et éternel de notre salut. Ces paroles ont élargi leur compréhension, ce qui a fait grandir leur foi et leur confiance dans le Seigneur (v.32). Ils voyaient maintenant en Jésus le Sauveur promis, le Fils de Dieu qui appaise Dieu à leur place. Ils voyaient dans sa résurrection le sceau de Dieu démontrant qu’il avait accepté le sacrifice de Jésus et qu’il avait ouvert les portes du ciel. La résurrection représentait clairement l’absolution du pécheur par Dieu.

c. Versets 28–35 : La réaction des disciples : Les disciples voulaient que Jésus demeurent avec eux. Il ne fait aucun doute qu’ils voulaient en savoir davantage. Lors du repas du soir, ils ont reconnu Jésus alors qu’il rompait le pain et le distribuait. C’était une coutume de l’époque lors d’un repas. Il ne s’agissait pas du Repas du Seigneur. Puis Jésus est disparuVoyez maintenant la réaction : Ils sont retournés immédiatement à Jérusalem afin de répandre cette information, bien qu’il faisait nuit et qu’il était alors dangereux de. Remplis de cette assurance, ils devaient communiquer leur compréhension des Écritures avec les autres disciples : « C’est vrai, le Seigneur est ressuscité »,

6. Application (Comment cela affecte-t-il ma vie?)

Avec l’asssurance de la rédemption qui vient avec la résurrection, la vie du chrétien se transforme (Romains 12:1–2). Il vit maintenant dans ce monde comme un étranger, il ne se conforme pas à la culture et aux coutumes de ce monde. Comme un immigrant, il vit dans ce monde comme s’il était dans un pays étranger. Il vit selon la culture qui vient du royaume céleste. L’épître décrit cette vie. L’amour du prochain est un signe distinctif. Le prix que Jésus a payé, ses souffrances amères et sa mort innocente, nous ont rachetés du vide de cette vie sur la terre (1 Corinthiens 3:19–20). Ainsi, les premiers chrétiens ont vécu une vie de consécration au Seigneur. Ils montrent maintenant le fruit de leur foi à travers leur vie et leur comportement (Épître). Cette nouvelle vie est le résultat de leur confiance dans le fait que leur Sauveur est vivant. Cette assurance fortifie leur foi.

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L’Évangile pour le 2 e dimanche de Pâques (le 19 avril, 2020) :
Jean 20:19–31

PAIX : Par ses premières paroles, le Seigneur annonce la paix! Bien sûr, il s’agissait d’une formule de salutation chez les Juifs : « Shalom ». Mais dans ce cas-ci, elle prend une signification spéciale. Il s’agit de la paix qu’il a accomplie, la paix de Dieu avec l’humanité. Jésus a anéanti la colère de Dieu face au péché. Dieu a accepté le sacrifice offert par Christ. Dieu est maintenant en paix avec le monde et ne retient pas contre nous nos péchés (2 Corinthiens 5:19) (Voir aussi Colossiens 1:20). C’est pourquoi nous n’avons rien à craindre : Dieu est pour nous, de notre bord (Romains 5:1; 8:31–32). Nous sommes en paix avec nous-mêmes. Seul le péché crée en nous des luttes et des craintes. Mais Jésus a anéanti le péché. Pendant une semaine, troublé et bouleversé, Thomas a vécu dans l’incroyance et la désolation. Seule l’assurance de la résurrection du Christ a pu lui procurer la paix, ce qui lui fit dire : « Mon Seigneur et mon Dieu!». Notez l’utilisation fréquente lors du service divin de l’expression : «La paix soit avec vous». (Voir Jean 14:27; 16:33.)

1.   Le thème du jour :

L’Introït (Ps 105:1-5.8) relate le thème.  La joie de la résurrection du Seigneur s’exprime par des chants, des louanges et la réminiscence de ses miracles (Psaume 105:1–5).  Le premier texte (Actes 2:22–32), le sermon de Pierre à l’occasion de la Pentecôte, témoigne encore une fois de la résurrection du Seigneur, il fait aussi référence à la prophétie de David (Psaume 16:11–18).  Tout comme les disciples, il est témoin de cet événement.  Ainsi, l’espérance de leur salut est certaine.  Dans l’épître (1 Pierre 1:3–9), Pierre parle de la résurrection du Seigneur comme de la raison pour cette espérance vivante (conviction, assurance, certitude) face à leur héritage.  Cet héritage est le salut que Dieu a promis tout au long de l’Ancien Testament :  la vie avec Dieu pour toujours.  C’est là une source de joie même dans les souffrances et les tribulations.  Dans l’évangile, le Seigneur ajoute un nouvel élément, la PAIX.  Alors qu’il apparaît aux disciples le soir de Pâques, il leur demande d’apporter la paix dans un monde pécheur.

2.   Le thème du texte :

Le Seigneur apparaît devant les disciples craintifs et anxieux.  Il met l’accent sur : 

a.   La réalité de sa résurrection—la cause de leur foi, de leur assurance et de leur confiance. 

b.   La mission de paix.  Il leur donne le ministère des clefs. 

3.   Points de doctrine :

a.   Sa résurrection est une réalité.

b.   La paix entre Dieu et nous est le fondement de notre propre paix.  Le pardon de Dieu pour les péchés en est le fondement.  Sa résurrection le certifie. 

c.   Le ministère des clefs.

4.   Objectifs du sermon :

a.   Sur le plan de la connaissance:

i)  Ceux qui écoutent seront assurés de la résurrection du Christ.  Cette assurance est essentielle dans un monde dominé par le doute chez les intellectuels et les scientifiques.

ii) Ils comprendront l’essence de notre espoir :  la vie éternelle.

b.   Sur le plan émotionnel : Ils seront joyeux grâce à l’espérance de l’héritage à venir en dépit des souffrances et des épreuves.  La résurrection produira l’assurance et la confiance dans le Seigneur ressuscité.

c.   Sur le plan du comportement : Ceux qui écoutent voudront ardemment devenir missionnaires du Seigneur et des ambassadeurs pour la paix.

5.   Exégèse :

De nous jours, il importe de mettre l’accent sur la réalité de la résurrection.  Même parmi les chrétiens, il y en a plusieurs qui doutent.  Ainsi, ils ne peuvent ressentir la paix que la résurrection procure.  Les scientifiques se glorifient de leur connaissance et de leurs découvertes, et ils les enseignent comme des faits irréfutables.  Les psychiâtres et les psychologues enseignent qu’il est possible de trouver la paix grâce à la méditation ou à des pratiques similaires.  Ils affirment que les gens n’ont pas besoin du pardon et nient la possibilité d’être en paix avec Dieu.  Par leur propos, ils abolissent l’Évangile du Christ.  Dans un tel climat, nous devons réitérer que Christ est ressuscité.

Versets 19–20 et 24–29 :  La preuve de la résurrection :  Nous pouvons imaginer la peur des disciples présents dans la pièce, ils avaient même verrouillé les portes.  Ils y discutèrent des rumeurs concernant la résurrection du Christ.  Ils avaient entendu le témoignage des femmes et de Pierre qui avaient vu le Seigneur (Luc 24:34), ainsi que celui des deux disciples d’Emmaüs. (Luc 24:13ss).  Nous pouvons imaginer leur étonnement.  Et puis Jésus apparut au milieu d’eux.  Grâce à son corps glorifié, il n’avait pas besoin d’ouvrir les portes pour entrer.  Luc rapporte qu’il leur a montré ses mains et ses pieds afin de leur prouver qu’il n’était pas un fantôme.  Il leur a donné une preuve physique qu’il était bien le Jésus mort sur la croix.  Lorsqu’il est apparu une semaine plus tard alors que Thomas était présent, ce dernier a touché ses plaies.  Luc (24:41ss) raconte aussi que le Seigneur a demandé quelque chose à manger.  Puisque les fantômes ne peuvent pas manger, il voulait leur montrer qu’il pouvait manger!  Le Seigneur est donc bien vivant.

PAIX :  Par ses premières paroles, le Seigneur annonce la paix!  Bien sûr, il s’agissait d’une formule de salutation chez les Juifs : « Shalom ».  Mais dans ce cas-ci, elle prend une signification spéciale.  Il s’agit de la paix qu’il a accomplie, la paix de Dieu avec l’humanité.  Jésus a anéanti la colère de Dieu face au péché.  Dieu a accepté le sacrifice offert par Christ.  Dieu est maintenant en paix avec le monde et ne retient pas contre nous nos péchés (2 Corinthiens 5:19) (Voir aussi Colossiens 1:20).  C’est pourquoi nous n’avons rien à craindre :  Dieu est pour nous, de notre bord (Romains 5:1; 8:31–32).  Nous sommes en paix avec nous-mêmes.  Seul le péché crée en nous des luttes et des craintes.  Mais Jésus a anéanti le péché.  Pendant une semaine, troublé et bouleversé, Thomas a vécu dans l’incroyance et la désolation.  Seule l’assurance de la résurrection du Christ a pu lui procurer la paix, ce qui lui fit dire : « Mon Seigneur et mon Dieu!».  Notez l’utilisation fréquente lors du service divin de l’expression :  «La paix soit avec vous».  (Voir Jean 14:27; 16:33.)

N.B.  Nous ne parlons pas ici de la fin des guerres et des hostilités parmi les peuples.  Il s’agit de la « paix de Dieu qui surpasse toute intelligence » (Philippiens 4:7).  Recherchez le mot paix dans une concordance.

Versets 21–23 :  Le ministère des clefs :  Jésus leur confie le ministère des clefs qui leur permet d’ouvrir les portes du ciel.  La prédication de l’Évangile du Christ produit la foi.  Par la foi, nous obtenons la vie éternelle.  Jésus confie les clefs aux disciples en tant que représentants de l’Église.  Le Seigneur a donné à l’Église l’autorité de pardonner les péchés—comme nous le faisons chaque dimanche lorsque nous annonçons l’absolution et que nous célébrons le Repas du Seigneur.  Et ce message du pardon est aussi certain que si c’était Dieu lui-même qui l’annonçait, ce qu’il fait d’ailleurs à travers la bouche de ses serviteurs.  C’est le cœur de l’Évangile, la mission qui nous est confiée comme chrétiens, le noyau de toute prédication.

Versets 29–31 :  La foi, le but de cet Évangile :  Christ réprimande Thomas pour son incrédulité.  Ne vous laissez pas guider par votre esprit et votre raison!  Ayez confiance au Seigneur et à sa Parole!  Pour cette raison, Jean a écrit son évangile.  En faisant ainsi, il ajoute aux écrits des autres évangélistes et met l’accent sur la croyance dans le Christ Jésus.  Déjà à l’époque de Jean, il est possible de retracer la naissance de certaines sectes qui ont semé le doute chez les chrétiens.  Ce doute commence avec le scepticisme à l’égard de la résurrection.  L’avertissement de Jean est toujours valide de nos jours.

La connaissance intellectuelle de la résurrection du Christ raffermit notre espoir.  Dans les Écritures, le mot espoir n’est pas utilisé pour signifier un voeu pieux mais pour indiquer une certitude, une confiance, une assurance face à ce que Dieu a promis :  la vie éternelle en sa présence.  C’est avec cet espoir que nous confrontons la mort et toutes les tribulations de la vie sur terre.  Il s’agit d’une vie dans l’attente de cet espoir. 

6.   Application  (Comment cela affecte-t-il ma vie?)

Le message de la résurrection du Christ apporte joie et paix.  Il calme toutes nos peurs et nos angoisses.  Il élimine la colère et la haine à l’égard des êtres humains qui nous entourent.  Il soulage toutes les tensions.  Il fortifie notre espoir de salut.  Il s’agit d’une véritable paix de l’esprit.

Avec cette joie et cet espoir, nous faisons face à notre rôle d’ambassadeur (2 Corinthiens 5:20–21), nous répandons sa paix dans le monde.  Il nous envoie personnellement.  Jésus est notre modèle (voir Jean 17:18).  Tant par les paroles de notre bouche que par nos gestes, nous sommes ses messagers de paix.  Ainsi, nous exprimons notre joie et notre espoir.

Ce texte déclare la mission de l’Église :  amener le message de paix à toutes les nations.  Nous ne présentons pas nos vues sur les événements courants, nous ne commentons pas l’actualité.  Nous apportons la paix à travers le Christ.

PRIÈRE

Seigneur Jésus,
qui es ressuscité des morts,
… ressuscite nos âmes pour une vie nouvelle;
… donne-nous de nous repentir de nos oeuvres mortes
… et de marcher en nouveauté de vie.
Toi qui as donné ton Esprit à tes apôtres,
… ne nous retire pas ton Esprit Saint,
… mais enrichis nous de jour en jour des trésors de ta grâce,
toi qui, avec le Père et le Saint-Esprit, vit et règne,
un seul Dieu pour les siècles et les siècles.
Amen.